HAL Id: jpa-00236770
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236770
Submitted on 1 Jan 1872
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Note historique sur l’expérience de Torricelli
Ch. Thurot
To cite this version:
Ch. Thurot. Note historique sur l’expérience de Torricelli. J. Phys. Theor. Appl., 1872, 1 (1),
pp.171-176. �10.1051/jphystap:018720010017101�. �jpa-00236770�
171
par le
mouvementd’un rayon de lumière réfléchi
àla surface
dupetit
miroir.Le
réglage du diapason
cst obtenu parl’observation des battements,
mais il
convient
de ne pas comparerdirectement les deux
instru-ments
qu’on
veut accorder.Quand
ils sonttrès-près
del’unisson, ils
exercent
l’un
surl’autre
uneinfluence qui tend
àlcur donner
unedurée
devibration
commune, de sorte queles battements disparais-
sent, bien que la difl’érence
dehauteur
ne soit pas encore tout àfait
négligeable.
M.
Mayer
se sertd’un
troisièmediapason, différant très-peu des
deux premiers,
etqu’il
fait résonner successivement avecchacun d’eux.
Letemps
nécessaire àla production
de 3o à£o battements
est noté au
moyen d’un compteur
àpointage,
etl’on surcharge
avecde
la cirele diapason donnant le
sonle plus élevé, jusqu’à
ceque
cetemps
soitdevenu
exactementle
même dansles deux
cas..
L’auteur se
propose de reprendre
cesexpériences
avec unappa- reil dont
il a faitle plan,
etqui permettra
de mesurer avecprécision
la
vitesseimprimée
au corps sonore.J. IBIÀ-IJRÀT.
J . 3IAURAT .
NOTE HISTORIQUE SUR
L’EXPÉRIENCE
DETORRICELLI;
PAR M.
CH. THUROT,
Membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
L’histoire de la fameuse
expérience
de Torricelli a été souventprésentée
d’une manière
inexacte,
parcequ’on
n’est pas remonté aux sources, d’ailleurs fortaccessibles,
où il était facile depuiser.
Un ami et undisciple
deTorricelli,
Carlo
Dati,
l’aexposée
dans un écrit intitulé : Lettercz di Tilnauro Antiate(c’est
le
pseudonyme
que Dati avaitchoisit)
ai Filaleti della vera Storicr drlla Cieloidee della
fanzosis,sima .,~sperien~cz
dell’Argento
vÙJO( Firenze , 16G3 , in - 4° ) . L’historique
de Dati et les documents dont il l’aappuyé
ont étéreproduits
dans la
biographie
deTorricelli,
mise par Tommaso Bonaventura en tête de sapublication
des Lezioni accadell2iche diEvciiigelista
Torricelli(1re édition,
Flo-rence, 1715, in-4°; ’).e édition, 3Iilan, 1823, in-8° ) .
Nous n’avons pu trouverl’ouvrage
de Dati. Nouspuisons
dans la seconde édition desLezioni, après
nousêtre assuré que
l’historique
est lareproduction
de Dati avecquelques
modifi-cations
insignifiantes
de réduction(1).
~ (~) Pour s’en convaincre, il suffit de comparer la citation de l’opuscule de Dati (p. 20) que l’on trouve dans Nelli
(Saggio
di storia litterariafiorentina
del secolo XPII. Lucca, 1759, in-til, p. 96, note i) avec ce qu’on lit dans la Préface des Lezioni (p. 29 et 30).Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018720010017101
172
Dans les
Écoles,
onenseignait, d’après Aristote,
que l’air estpesant
rela- tivement aufeu, léger
relativement à l’eau et à la terre, et que le vide estimpossible
dans la nature. Onajoutait
que la nature avait recours à diffé- rents moyens pourempêcher
levide,
dont elle ahorreur,
parcequ’il
tend àsa destruction.
Galilée, qui
a combattupartout
lesprincipes
de laPhysique péripatéticienne,
écrivait(Dialoglti
delle scicnzc nuone, Giornataprima. Opere,
éd.
Alberi, XIII,
p.81)
dans legrand
ouvrage où il a fondé laDynamique,
les
Dialogues
sur lcs sciencestioitvelles, publiés
en1 G38,
que lalégèreté
ne serencontre
peut-être
dans aucun corpsmatériel ;
et il ci te deuxexperiences
parlesquelles
il avait cru démontrer que l’air est absolumentpesant
et que sonpoids
est le
Th
dupoids
de l’eau.D’autre
part,
dans le même ouvrage(Opere, XIII,
p.15),
il admet quesi,
deux
plaques
de marbre ou de métal bienpolies
étantplacées
l’une surl’autre,
on ne
peut
enlever laplaque supérieure
sansqu’elle
entraîne avec elle laplaque
inférieure
qui
y estadhérente,
c’est une preuve évidente de l’horreur de la nature pouradmettre,
ne fût-cequ’un instant, l’espace
videqui
se trouveraitentre les deux
plaques
avant que l’air ambiant ne l’eûtrempli.
Sans s’arrêter à
l’objection qu’il
se fait adresser parSagredo (p. 16),
que l’ad-hérence des deux
plaques
et leur résistance à laséparation
ne peuvent avoir pourcause ce
qui
n’existe pas encore, àsavoir,
le videqui
résulterait de leursépara- tion,
Galilée dit(p. 18) qu’il
adémontré,
dans Ull certainTraité,
que la cohésion de l’eau ne vient que de la résistance auvide;
et il fait citer parSagredo
unfait dont il croit
pouvoir
tirer un moyen de mesurer parcomparaison
avecl’eau la
puissance
de la résistance au vide dans les corps solides.Voici comment le fait est
rapporté
parSagredo (p. 20) :
On avait fait
fabriquer
une pompeaspirante
pour tirer l’eau d’une citerneavec moins de
fatigue que
par le moyen des seaux dont on se servait ordinaire- ment. Tant que l’eau était à une certainehauteur,
elle était tirée enabondance;
mais
quand
l’eau descendait à un certainniveau,
la pompe ne travaillaitplus.
« Je crus
d’abord,
ditSagredo,
aussitôt quej’eus remarqué
lefait,
que lepiston
était
endommagé,
etj’invitai
le maître fontainier à le raccommoder. Celui-cime dit que le
piston
n’était nullementendomn13gé,
mais que l’eau était des- cenduetrop
bas pour être élevée à cettehauteur;
ilajouta qu’il
n’était pas pos-sible,
ni avec les pompes ni avec les autres machinesqui
font monter l’eau parattraction,
de la faire monter un cheveuplus
haut que dix-huitbrasses,
que les pompes soientlarges
ouétroites,
parce que c’est la mesure de laplus grande
hauteur. Et moi
qui
saisqu’une corde,
une masse debois,
une verge defer,
peuts’allonger
tant et tantqu’à
la fin elle se brise par son proprepoids, quand
elle est attachée par l’extrémité
supérieure, j’ai
étéjusqu’ici
assez peu avisé pour n’avoir paspensé qu’il
en serait demême,
àplus
forteraison,
pour une cordeou verge d’eau.
Qu’est-ce qui
est attiré dans la pompe, si ce n’est uncylindre
d’eau
qui,
attaché par en haut et deplus
enplus allongé,
arrive enfin à unelimite au delà de
laquelle,
tiré par son proprepoids
devenuexcessif,
il se cassetout comme si c’était une corde? Il en arriverait de
même,
à monavis,
pour d’autresliquides,
comme le vifargent,
levin, l’huile,
etc. Ils se briseraient173
à une hauteur
plus
ou moinsgrande
que dix-huitbrasses,
enproportion
in-verse de leur pesanteur
spécifique comparée
à celle del’eau,
en mesurant ceshauteurs
toujours perpendiculairement.
»Torricelli,
en réfléchissant sur ce passage deGalilée, comprit
ce que Galilée n’avait pas ditexpressément (’), qu’au
delà de 18brasses,
si l’on tirait encore lepiston,
il devait y avoir un espace vide entre la surfaceinférieure
dupiston
etla surface
supérieure
del’eau,
et il pensaqu’en prenant,
suivant l’indication deGalilée,
du vif argent au lieud’eau,
onpourrait produire
ce vide dans un tubede ver re
plus
commodémentqu’avec
de l’eau dans une pompe. Ilcommuniqua
ces idées à
Viviani, qui
les mit à exécution.L’expérience
réussit.Torricelli
comprit
aussi que lepoids
de l’air devait être la causequi
soute-nait le mercure dans le
tube,
et il écrivit à son ami etélève, Michel-Ange Ricci,
àRome,
la lettre suivante, datée du ijuin 1644 :
« J’aienvoyé,
dans le courantde ces dernières
semaines, quelques
démonstrations de moi sur l’aire de la cy-~cloïde,
auseigneur
AntonioNardi,
avecprière
de lesadresser,
aussitôtqu’il
lesaurait vues, à
Votre Seigneurie
ou auseigneur ~1agiotti.
J’aidéjà
annoncé à VotreSeigneurie qu’il
se faisait uneexpérience
dephysique
sur levide,
non pas pour fairesimplement
levide,
mais pour avoir un instrumentqui pût indiquer
les chan- gements del’air,
tantôtplus
lourd etplus épais,
tantôtplus léger
etplus
subtil.Beaucoup
de gens ont ditqu’il
ne peut pas seproduire
devide,
d’autresqu’il peut
seproduire,
mais non sans résistance de la nature ni sansfatigue.
Je nesache pas que personne ait dit
qu’il peut
seproduire
du vide sansfatigue
etsans résistance aucune de la nature. J’ai raisonné ainsi : si
je
trouvais une causemanifeste d’où dérive la résistance que l’on sent
quand
on veut faire levide,
ilserait
inutile,
ce mesemble,
de chercher à attribuer au vide un effetqui
dériveévidemment d’une autre cause. Et même en faisant certains calculs
très-faciles, je
trouve que la cause dontje parle,
à savoir lepoids
del’air,
devrait à elle seule faireplus
d’effetqu’elle
nefait, quand
on essaye de faire le vide. Jeparle
ainsi pour que
quelque philosophe, voyant qu’il
nepeut
éviter d’avouer que la pesanteur de l’air est la cause de la résistance que l’on sentquand
on veut fairele
vide,
nepersiste
pas, tout en accordant l’effet dupoids
del’air,
à affirmer que la nature concourt aussi à cette résistance au vide( 2 ~.
Nous vivonssubmergés
au fond d’un océan
d’air,
et nous savons par desexpériences
indubitables que l’air estpesant
et même que cet airépais qui
estprès
de la surface de la terrepèse
environ lequatre
centième dupoids
de l’eau. D’autrepart,
les auteursqui
ont
parlé
ducrépuscule
ont observé que l’air visible etchargé
de vapeurs s’élève au-dessus de nous àprès
decinquante
oucinquante-quatre
milles : ce(’) Dati (p. 20), dans Nelli (p. 96, note i), auquel j’emprunte ces détails, se trompe
en attribuant à Galilée de l’avoir dit : Galilée doutait probablement de l’horreur de la nature pour le vide; mais il n’a pas osé dire expressément qu’il y avait du vide dans la nature.
(~) On lit dans l’original : « Dico ciè, perchè qualche filosofo vedendo di non poter...
non dicesse di conceder l’ operazione del peso aereo, ma persistesse nell’ asseverare che anche la natura concorre a repugnare al vacuo. o Traduit littéralement, ce passage m’a paru inintelligible.
174
que
je
croisexagéré,
parce queje pourrais
montrer que le vide devrait fairebeaucoup plus
de résistancequ’il
nefait;
mais ils ont uneéchappatoire,
ils peu-vent dire que le
poids
dontparle
Galilée doit s’entendre de larégion
laplus
basse de l’air où vivent les hommes et les
animaux,
mais que sur la cime des hautesmontagnes
l’air commence à êtretrès-pur
etpèse beaucoup
moins que lequatre
centième dupoids
de l’eau.» Nous avons fait
beaucoup
de tubes de verre, comme ceuxqui
sontdésignés ( fb . ~ )
par les lettres A etB,
gros etlongs
de deux brasses. Cestubes,
étantremplis
de vifargent,
se vidaient sans que rienn’y entràt ;
etpourtant
le tube AD restaitplein jusqu’à
la hauteur d’une brasse et unquart
avec undoigt
en sus. Pour montrer que le tube étaitparfaitement vide,
onremplissait
d’eaujusqu’en
D le bassin in-férieur ;
et en élevantpetit
àpetit
letube, quand
l’extrémité in- férieure arrivait àl’eau,
onvoyait
le vifargent
descendre dutube,
et l’eau leremplir
avec uneimpétuosité effrayante jus- qu’en
E.Quand
lapartie
AE du tube était vide et que le vifargent
sesoutenait,
bien que fortlourd,
dansAC,
voici com-ment on raisonnait :
jusqu’ici
on a cru que la forcequi empèche
le vif argent de retomber est intérieure à AE et
provient
du videou de cette matière
(’ ~
extrêmementraréfiée;
maisje prétends
que la matière est extérieure et que la force vient du dehors.
Sur la surface du
liquide qui
est dans le bassinpèse
une quan- tité d’airqui
acinquante
milles de hauteur. Est-il étonnant que le vifargent, qui
n’a niinclination,
nirépugnance
pour le tubeCE,
y entre ets’y
élèvejusqu’à
cequ’il
fasseéquilibre
aupoids
de l’air extérieurqui
lepousse?
L’eau dans un tube sem-blable,
maisbeaucoup plus long,
s’élèverajusqu’à près
de dix-huit
brasses,
c’esL-à-dire d’autantplus
haut que le vifargent
estplus
lourd quel’eau,
pour faireéquilibre
à la même causequi agit
sur l’un et sur l’autre. Ce raisonnement a été confirmé parl’expérience
faite en mêmetemps
au moyen du tube A et du tubeB,
où le vifargent
s’arrêtaittoujours
à la mêmeligne
horizontaleAB; signe
presque certain que la force n’est pasintérieure ;
car il y aurait eu une force d’attractionplus grande
dans le tubeAE,
où il y avaitplus
de matière raréfiée etattirante,
beau-coup
plus énergique,
à cause de sondegré
deraréfaction,
que cellequi
était en-fermée dans le
très-petit
espace B. J’ai cherché à résoudre avec ceprincipe
toutesles difficultés
qui
se rencontrent dans les différents effets attribués auvide,
etje
n’ai
jusqu’à présent
rien rencontréqui
ne marchât bien. Il seprésentera
sans doutebeaucoup d’objections
àl’esprit
de VotreSeigneurie;
maisj’espère qu’en
ypensant
t elle les résoudra. Je n’ai pu réussir dans cequi
était mon butprincipal,
àsavoir,
de connaître au moyen de l’instrument ECquand
l’air estplus épais
etplus lourd,
et
quand
il estplus
subtil etplus léger.
Le niveau ABchange
pour une autre ( s ) ~ Di quella roba. » Ce démonstratif n’est pas clair. Il désigne sans doute le vif argent. «Qualche
robba, quelque matière, » se comprendrait mieux.175
cause à
laquelle je
ne me serais pasattendu,
par le froid et lechaud,
et très-sensiblement tout comme si le tube AE était
rempli
d’air, Jeprésente
à VotreSeigneurie
mes humbles respects. »Ricci
répondit
que Torricelli lui semblait avoirprouvé
victorieusementqu’il
y a du vide dans la nature ; et que cette preuve luiparaissait
d’autant meilleurequ’elle
était
plus
conforme à lasimplicité
des voies que la natureemploie
d’ordinaire.Mais il
voyait
des difficultés dont ilpriait
Torricelli de lui donner la solution.Voici les deux
principales.
Si l’on met un couvercle sur lebassin,
le mercurerestera à la même hauteur dans le
tube, quoique
l’air nepèse plus
sur le mer-cure du bassin.
Si,
tenant le trou d’uneseringue bouché,
on essaye de tirer lepiston,
onéprouvera
autant de difficulté à le tirer enhaut, quand
l’airpèse
sursa
surface, qu’à
le tirer enbas, quand
l’air nepèse plus
sur cette surface.Torricelli
répliqua
à toutes cesobjections
dans la lettresuivante,
du 28juin
1644 : « Je croissuperflu
derépondre
aux troisobjections
de VotreSeigneurie
relatives à la résistance
apparente qu’on éprouve
à faire levide,
parce queje
pense
qu’elle
aura trouvé elle-même lessolutioiis, après
avoir écrit sa lettre.Quant
à lapremière, je réponds
que si VotreSeigneurie place
le couverclesur le bassin de manière
qu’il
touche la surface du vifargent,
le vifargent qui
est dans le tube resterasuspendu
commeauparavant,
non pas à cause dupoids
del’atmosphère,
mais parce que le vifargent
du bassin est retenu.Que
si VotreSeigneurie place
le couvercle de manière à enfermer dans le bassinune certaine
quantité d’air, je
demande si VotreSeigneurie
admet que l’air enfermé soit au mêmedegré
de condensation que l’air exté-rieur ;
alors le vifargent
se soutiendra à la même hauteurqu’auparavant,
àl’exemple
de lalaine,
dontje
vaisparler.
Maissi l’air enfermé est
plus
raréfié que l’airextérieur,
le vifargent
descendra d’une certainequantité;
s’il était infinimentraréfié,
s’il y avait
vide,
alors le vifargent
descendrait tout entier pour peu que le bassinpût
le contenir. Le vase ABCD(, fig. ~ )
est uncylindre plein
de laine ou d’une autre matièrecompressible,
disons d’air. Ce vase a deux fonds :
BC, qui
estimmobile ; AD, qui
estmobile,
lelong
desparois
ducylindre;
soit ADchargé
par le
plomb
Equi pèse
10000000 de livres. Je crois que VotreSeigneurie comprend quelle pression
s’exercera sur le fond BC. Si nous traversons horizontalement lecylindre
parla
plaque
de fer FGqui
entre et coupe la lainecomprimée, je
dis que si la laine FCG estcomprimée
commeauparavant,
bien que le fond BC ne senteplus
lepoids
duplomb E,
il supportera la mêmepression qu’auparavant.
Que
VotreSeigneurie réfléchisse, je
ne l’ennuierai pas un instantdavantage.
Quant
à la secondeobjection,
il y avait une fois unphilosophe qui, voyant
sondomestique
mettre unsiphon
au tonneau, lui fit desreproches,
lui disant que le vin ne viendraitjamais,
parcequ’il
est dans la nature des graves de pousseren bas. Mais le
domestique
lui fit toucher dudoigt
que,quoique
de leur natureles
liquides pèsent
enbas,
ilspoussent
etjaillissent
dans tous les sens, mêmeen
haut,
pourvuqu’ils
trouvent un lieu oùaller,
c’est-à-dire un lieu où ils176
* trouvent une résistance moindre que la force
qui
les pousse.Que
Votre Sei-gneurie
enfonce une bouteille tout entière dans l’eau avec legoulot
enbas,
en-suite
qu’elle
fasse un trou aufond,
de manière à laisser sortirl’air;
et elleverra avec
quelle
force l’eau y monte pour laremplir. Que
VotreSeigneurie
y réfléchisseelle-même, je
ne l’ennuierai pasdavantage...
» Mais
j’en
aipeut-être trop dit;
sije pouvais parler
à VotreSeigneurie,
elleserait
peut-être plus
satisfaite. Je lui assure que, s’il lui vient d’autres difficultés àl’esprit,
elle pourra les résoudred’elle-même
car ici l’on en a considéré ungrand nombre,
et elles se résolvent toutes. »BULLETIN
BIBLIOGRAPHIQUE.
Annales de Chimie et de
Physique.
f~e série. - Tome XXV . - Avril
1872.
E. DCCLAUX. - Rcclrerches sur les lois des naorcvc~mc-rzts des
liquides
dans lesespaces
capillaircs,
p.433.
DE COPPET. - heclrerches sur la
tcmpércture
decongélation
des ~lis.s~;lot~ous salines(2e ~lémoire),
p. 502.,
Annales de
Poggendorff.
Tome CXLV. - NI 3. - Avril
Ic~~2.
H. BURKH.BRT-JEZLER. - Le
crépuscule
szcr la côte orientale de1’,4nzél,iqlle
du Sud
( fin ),
p.337.
G. ~VIEDER1I~N~1 et R. RÜHLàI.£NN.
- Pzssr~e
de l’électricité à trccvers les baz ~(fin),
p.364.
~’V~. SELLMEIER. - Vibrations des
particules pondérables
e.xcitées par le,s vi- brations de l’éttier et reactiollsqui
en résultelzt selvant àl’explication
de lrdispersion
et de sesaizomalies,
p.399.
A.-F. SUXDELL. - Recherches sur le courant le
rlisjonetiun,
p. ~22.E. L0~1IBIEL. - Rec/ierclles siir l’action des divers y~on_s colorés sur le pou- voir~ cl’zssimilcation rles
plantes,
p. 442.’
E. BUDDE. -
~ccel jues eonsélrcence,s
dcs noiivelles doctrines surl’UllifJers,
p. 463.P. RECKNAGEL. - Sccr les