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Théorie
1. LES GROUPES DE MOTS
Les principaux constituants de la phrase sont souvent des groupes. Il existe cinq types de groupes qui sont tous constitués d’un noyau et de ses compléments.
1. Le groupe nominal (GN), dont le noyau est un nom ou un pronom (le nom est généralement
précédé d’un déterminant)
(Totalement découragée par l’ampleur de la tâche, elle) abandonna (ses projets). 2. Le groupe verbal (GV), dont le noyau est un verbe conjugué
J’(achèterai ma robe) une autre fois.
3. Le groupe prépositionnel (GPrép), dont le noyau est une préposition
Le cousin (de mon mari) s’est marié (avec la belle-soeur) (de ma cousine). 4. Le groupe adjectival (GAdj), dont le noyau est un adjectif ou un participe adjectif
Tu sembles (déçu de tes résultats aux examens de fin de session). 5. Le groupe adverbial (GAdv), dont le noyau est un adverbe
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Analyse
Pour analyser un groupe, il faut analyser tous ses constituants un par un jusqu’à ce que la fonction de chaque mot ait été définie. Pour chaque groupe, il s’agit donc de trouver son noyau et les compléments de ce noyau.
[(Pendant les vacances d’été), nous ne travaillons pas].
CP
Pendant (les vacances d’été) = GPrép
prép. compl. de la prép. les vacances (d’été) = GN dét. nom compl. du nom d’ (été) = GPrép prép. compl. de la prép. été = GN nom
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Énumération de groupes
On ne peut énumérer que des groupes de même fonction et de même catégorie. Les éléments énumérés sont séparés par une virgule, sauf les deux derniers qui sont reliés par le coordonnant et et ou.
[(Cette journée très chaude, orageuse et collante) m’a épuisée].
Cette journée (très chaude), (orageuse) et (très collante) = GN
dét. nom compl. du nom compl. du nom coord. compl. du nom GAdj GAdj GAdj
[Hier soir, elle a dit (à son mari et confident) combien son nouveau directeur rendait son travail pénible].
à son mari et confident : Dans ce cas, il n’y a qu’une seule personne qui est à la fois le mari et le confident.
Attention : Pour l’énumération des GPrép, une règle particulière s’applique : on doit répéter
les prépositions à, de et en devant chacun de leurs compléments.
J’ai fait lire ce document au directeur et à la directrice adjointe.
Ponctuation et groupes non essentiels
La plupart des groupes qui ne sont pas essentiels au sens de la phrase sont encadrés par des virgu-les. Quand une phrase est longue et difficile à analyser, il peut être utile d’enlever ces groupes pour mieux comprendre la structure générale de la phrase.
[Marie (, tout heureuse d’avoir décroché le rôle,) téléphona à Mélanie (, sa meilleure amie)].
compl. du nom Marie compl. du nom Mélanie
Si on enlève les deux compléments du nom entre virgules, la phrase se lit ainsi :
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2. LES PHRASES SUBORDONNÉES
Parfois, les groupes de mots sont remplacés par des phrases subordonnées. Il existe trois types de phrases subordonnées.
1. La phrase subordonnée relative, qui complète généralement un nom ou un pronom. Elle est
introduite par un pronom relatif.
Je ne connais pas l’homme [qui m’a saluée], mais je connais celui [qui m’a souri].
nom relative pron. relative compl. du nom compl. du pronom
Attention : Le pronom relatif varie selon sa fonction dans la phrase subordonnée. Par
exemple, qui remplace un GN sujet, que, un GN complément direct du verbe et dont, un GPrép commençant par la préposition de (ou du, des).
[Les événements (dont je me souviens) sont généralement joyeux].
Je me souviens des événements = P subordonnée relative (dont est remplacé par son antécédent, des événements, qui est un GPrép commençant par des)
2. La phrase subordonnée complétive, qui remplit les fonctions de sujet ou de complément d’un
verbe ou d’un adjectif. Elle est introduite par une conjonction de subordination.
[(Que tu ne puisses venir à ma fête) me chagrine].
sujet
[J’aimerais (que tu viennes à ma fête)].
compl. du verbe
[Elle était triste (que tu ne sois pas venu à la fête)].
compl. de l’adjectif
3. La phrase subordonnée circonstancielle, qui remplit la fonction de complément de phrase.
Elle est introduite par une conjonction de subordination.
[J’étais heureuse (quand je l’ai revu)].
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Analyse des phrases subordonnées
Les phrases subordonnées n’ont pas de noyau et se découpent selon leurs constituants essentiels : sujet, prédicat et complément(s) de phrase.
[(Les événements que j’ai vus) sont peu marquants].
groupe sujet
Les événements (que j’ai vus) = GN
dét. nom compl. du nom
(j’) (ai vu les événements) = Psub relative rendue conforme au modèle de base
S prédicat (le pronom relatif est remplacé par son antécédent et l’ordre normal est rétabli)
[Je crois (que tu es malade)].
CD du verbe
Que (tu) (es malade) = Psub complétive
S prédicat (que est une conjonction de subordination ayant pour seule fonction d’introduire la Psub)
[(Quand le temps est assez beau), nous allons marcher].
CP
Quand (le temps) (est assez beau) = Psub circonstancielle
S prédicat (quand est une conjonction de subordination ayant pour seule fonction d’introduire la P sub)