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producteurs de la filière pomme de terre

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Texte intégral

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Sommaire Edito

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producteurs de la filière pomme de terre

La filière pomme de terre est composée de producteurs de primeurs, de frais, d’industrie et de fécule. Il me semble important que les présidents de chacune de ses commissions puissent prendre la parole. Aussi, j’ai demandé à Olivier Brasset, Président de la Commission Fécule, de rédiger cet édito.

J’entends la colère chez les producteurs de pommes de terre féculières: des rendements insuffisants depuis 3 ans et, cette année, une pression mildiou exceptionnelle qui fait grimper la note de la « protection des plantes ». Dans son communiqué du 18 mai 2021, l’UNPT communiquait déjà sur les difficultés de la filière. Les pouvoirs publics et les industriels ont été alertés.

« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». Ce proverbe africain condense en une phrase l’esprit qui anime l’UNPT.

Dans des situations difficiles, se mobiliser ensemble permet de trouver des solutions. Pour les producteurs d’Haussimont comme pour ceux de Vecquemont, les sites industriels ont été préservés grâce à la mobilisation de tous.

Nous sommes attachés au maintien d’une filière française à l’heure des relocalisations. Pour autant, rien n’est jamais acquis.

Si, pour la pomme de terre de consommation, le message de maîtrise des surfaces en 2021 permettra certainement d’éviter une crise dans un marché en cours de reprise, pour la filière fécule, la reprise est attendue. Pour ce marché amidon, la crise liée à l’effet économique du COVID, n’a pas été ressentie en 2020, mais elle a fini par peser sur les marchés en 2021 d’autant plus que les productions féculières ont été bonnes dans les autres pays de l’UE. Pour autant, nous ne baissons pas les bras. Plus que jamais, l’UNPT s’est mobilisée pour maintenir une aide couplée et a demandé 200 €/ha car la filière reste fragile. Il a fallu gérer la fin de l'OCM féculière et désormais il faut faire face à des sécheresses répétées.

Depuis toujours les producteurs féculiers participent au financement de la recherche variétale à Bretteville avec nos amis producteurs de plants, encore un bel exemple de « ensemble on va plus loin ». Les variétés Rackam, LD17, Eris sont nées de cette recherche. Elles ont démontré de réelles aptitudes en termes de résistance à la sécheresse et, cette année, les utilisateurs ont pu apprécier leur bonne résistance au mildiou. Mais nous attendons toujours plus.

Sans doute faudra-t-il se mobiliser pour rebondir sur une réflexion d’assurance climatique après les annonces du Chef de l’Etat. Dans quel champ d’action rentrons- nous alors ? Quelle est la place de la pomme de terre féculière : culture amidonnière ou classée au même titre que les pommes de terre de table ?

Geoffroy d’Evry, Président UNPT

et Olivier Brasset, Président Commission Fécule M. Geoffroy d’EVRY, Président M. Martin MASCRÉ, Directeur 43-45, rue de Naples - 75008 Paris Tél. : 33(0)1 44 69 42 40

Fax : 33 (0)1 44 69 42 41

unpt@producteursdepommesdeterre.org Contact PROFIL :

Loïc LE MEUR

union nationale des producteurs de pommes de terre

Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre Edito . . . . p 01 En bref… . . . . p 02 Billet d’humeur . . . . p 02 NEPG . . . . p 03 Cotisations CNIPT

et déclaration . . . . p 04 Cahier technique

(cahier détachable) . . . . p 07

> Adapter les stratégies de conservation pour contrôler la germination. . . . p 07

> L’utilisation de l’hydrazide

maléique en fécule. . . . p 09 Bilan de campagne

transformation 2020-2021 . . . p 11 Contrat de Solutions . . . . p 12 Accord plant de ferme

(rappels). . . . p 14

DEJA LINK : 01 75 62 04 75 - imprimé sur papier recyclé

w w w .pr oduc teursdep ommesdet err e.or g A UT OMNE 2 02 1

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HVE ,

tout le monde doit jouer le jeu !

Quand un leader de la Grande Distribution appâte ses clients en vantant les carottes issues d’exploitations certifiées Haute Valeur Environnementale (HVE) et vendues dans ses magasins en les qualifiant de « HVE, bonnes et surtout pas chères ! », il y a comme une forme de malaise et de décalage qui s’installent.

En effet, quand on connait la difficulté, les investissements et la prise de risque que représente, pour les exploitations et les producteurs concernés, l’obtention d’une telle certification, il est juste abject de constater que le premier argument déployé par la Grande Distribution est celui du prix bas alors qu’il devrait plutôt éduquer ses clients sur l’approche qualitative reliée à HVE.

Celle-ci a en effet pour objectif premier la montée en gamme et la création de valeur pour toute la filière, il semblerait à la lumière de cet exemple que ce ne soit pas encore partagé par tous !

Billet d'humeur…

En bref…

producteurs de la filière pomme de terre

BÉNÉFICIEZ D’UN

TARIF D’ABONNEMENT

PRÉFÉRENTIEL À LA POMME DE TERRE FRANÇAISE,

GRÂCE À L’UNPT !

L’UNPT, actionnaire de la revue, propose aux producteurs une offre spéciale d’abonnement à La Pomme de Terre Française, le magazine de référence de la filière pour tous ses acteurs: producteurs de plants, frais, fécule, industrie, négoce, transformation, organismes professionnels, coopératives, etc.

Au sommaire de chaque numéro : tour de plaine, actualité filière, reportages entreprises, équipement-stockage- technique, cahier plants, reportages à l’étranger, etc.

Pour bénéficier de l’offre d’abonnement à -15 % (1 an, soit 6 numéros à 40 € au lieu de 46 € ou 2 ans, soit 12 numéros à 67

€ au lieu de 79€, allez sur www.boutique-cip.com et saisissez le code promo UNPT20

Agenda national et international

28, 29 et 30 novembre 2021 : Interpom 2021 à Courtrai (Belgique) www.interpom.be/fr

2 décembre 2021 : Congrès FN3PT (Région parisienne) www.plantdepommesdeterre.org

9 décembre 2021 : Assemblée Générale GIPT (Paris) www.gipt.net

12 janvier 2022 : Assemblée Générale CNIPT (Paris) www.cnipt.fr

2 février 2022 : journée technique pomme de terre Arvalis (Paris) https://www.evenements-arvalis.fr/journee-

technique-nationale-pomme-de-terre-2022-@/view-4372- arvevenements.html

9, 10 et 11 février 2022 : Fruit Logistica (Berlin, Allemagne) www.fruitlogistica.com

26 février au 6 mars 2022 : Salon International de l’Agriculture à Paris (75) www.salon-agriculture.com

29 et 30 mai 2022 : Congrès Europatat (Dublin, Irlande) www.europatatcongress.eu

30 mai au 2 juin 2022 : World Potato Congress (Congrès Mondial de la Pomme de terre) (Dublin, Irlande)

www.potatocongress.org

Compte tenu des incertitudes liées à la crise sanitaire, des manifestations sont susceptibles d’être reportées ou annulées.

producteurs de la filière pomme de terre

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NEPG…

Le Mercredi 1er Septembre dernier, le NEPG (North-West European Potato Growers Group – Groupe des Producteurs de Pommes de terre du Nord-Ouest Européen) a réuni ses membres* en Hollande à Harderwijk, non loin du site de Lelystad où aurait dû se tenir Potato Europe 2021 (finalement annulé pour cause de pandémie COVID-19).

Pour rappel, le NEPG (Groupe des Producteurs de Pomme de terre du Nord-Ouest Européen) répond aux besoins de concertation et d’échange d’informations entre les principaux pays producteurs de pomme de terre de consommation (Allemagne, Belgique, France et Pays-Bas).

Les objectifs et missions du NEPG sont les suivants :

Constituer une plate-forme d’échange d’informations en temps réel

Structurer une concertation régulière entre les pays participants

Informer les producteurs du Nord- Ouest européen

Susciter la réflexion sur l’avenir du secteur

Lors de cette réunion, les sujets d’échanges ont été nombreux et ont permis de dresser le panorama de

la culture de la pomme de terre à travers les pays du Nord-ouest européen dans cette campagne 2021-22 relativement atypique par la météorologie qu’elle a proposé cet été notamment. Pression et gestion de la pression mildiou, perspectives de marchés à l’aube de la période d’arrachage qui s’annonce, coûts de production, étaient au menu des discussions.

L’occasion a été donnée également aux participants de s’entretenir avec la société Aviko, l’ATC, son association de producteurs pour comparer les fonctionnements des différents pays en la matière. Ils ont également visité une exploitation productrice de pomme de terre et une société spécialisée dans la commercialisation de produits

biologiques.

Enfin, cette réunion a également été l’occasion de dire au revoir à Victor Phaff, secrétaire emblématique de la fondation (à gauche sur la photo en compagnie d’Alain Dequeker, représentant de l’UNPT) et qui était présent depuis sa création. Il avait quitté officiellement ses fonctions depuis fin 2020, mais la crise COVID-19 n’avait pas permis de mettre en place une réunion physique et un programme à la hauteur de ce qu’il a accompli pour l’instance et son rayonnement. Merci pour tout Victor !

* Les organisations suivantes sont des membres actifs du NEPG (par ordre alphabétique) : ABS, FIWAP FWA, PCA (Belgique), REKA (Allemagne), UNPT (France) et VTA (Pays-Bas)

Frites Aviko recherchent producteurs français

La demande pour nos délicieuses frites Aviko augmente!

Celles-ci se différencient par leur agréable goût grâce à notre matière première de qualité, en partie française. Pourquoi pas vos pommes de terre ?

Plus d’informations sur nos variétés et nos contrats ? Prenez contact avec un de nos agents de plaine :

Départements 59, 62 + Belgique : Franck Martinache (+33 6.78.98.85.03), Agathe de Breyne (+ 33 6.71.01.75.72) ou Arnaud Vittu

(+33 6 73.92.74.88).

Départements 80, 02, 60 et autres : Hugues Vandenberghe (+33 6 62.28.32.08) ou Thibaut Ricour (+33 6.74.01.44.31).

www.avikopotato.nl/fr

Ouverture prochaine de notre nouvelle

usine à Poperinge

Retrouvez-nous à Interpom du 28 au 30 novembre 2021 (Courtrai, Belgique)

Stands 202/2020

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De nouveaux taux de cotisations

Les cotisations interprofessionnelles instituées sur les pommes de terre de consommation vendues à l'état frais, produites en France, conservation et primeurs, sont destinées à permettre la mise en œuvre des moyens nécessaires à la réalisation d’actions collectives.

Cotisation « de base » (1,76 € HT par tonne) portant sur toutes les pommes de terre de consommation et de primeur pour le marché du frais, produites en France, et commercialisées, quelle que soit leur nature et leur destination (marché national ou d’exportation), destinée au financement des actions autres que celles qui sont prévues dans le 2nd point ci-dessous.

La cotisation de base est due par tout producteur, coopérative, négociant, conditionneur, grossiste ou opérateur identifié avec son numéro CNIPT, sous son nom, réalisant des ventes vrac ou logées.

En cas de vente à travers un intermédiaire (négoce par exemple, ou producteur agissant comme un négoce), la cotisation est partagée en 2 parts de 0,88 € HT par tonne entre le producteur et l’intermédiaire. La part de cotisation due par le producteur, est prélevée et reversée intégralement au CNIPT par l’intermédiaire.

Cotisation « publi-promotion » (1,00 € HT par tonne) portant sur les pommes de terre de consommation et de primeur vendues sur le marché du frais français, destinée au financement des actions de communication, de promotion et de mise en valeur de la production sur celui-ci.

Elle est due par les opérateurs livrant à une collectivité, à un magasin de commerce de détail, qu’il soit indépendant ou intégré à une centrale d’achat ou de référencement et au consommateur en direct.

Elle peut donc être versée par des producteurs, des coopératives, des négociants, des conditionneurs, des grossistes, ou tout autre opérateur livrant à ces structures ou au consommateur en direct.

Cotisation « industrie » (0,60

€ HT par tonne) par accord avec le GIPT (interprofession industrie), destinée au financement d’actions de recherche et de développement et à la diffusion des résultats, portant sur les pommes de terre de consommation destinées à la transformation industrielle ne faisant pas l’objet d’un prélèvement par l’interprofession GIPT.

Cette cotisation est due par tout producteur, coopérative, négociant, conditionneur, grossiste, ou autre opérateur identifié avec son numéro CNIPT.

Lorsqu’elle est due par un

producteur, en cas de vente à travers un intermédiaire (négociant, conditionneur, grossiste, ou autre opérateur identifié avec son numéro CNIPT), cette cotisation est prélevée et reversée intégralement au CNIPT par l’intermédiaire souhaitant commercialiser vers l’industrie française ou étrangère.

Modalités

Tout opérateur commercialisant des pommes de terre conditionnées ou préparées à son nom doit obligatoirement faire figurer sur les conditionnements mis en vente au détail, et sur les documents de transport pour les marchandises exportées en vrac, un numéro opérateur délivré par le CNIPT.

Les cotisations sont calculées sur la base de déclarations d’activité mensuelles, trimestrielles ou annuelles.

Le CNIPT détermine la périodicité la plus adaptée au volume et aux caractéristiques de votre activité et notamment sa régularité.

Ces déclarations d’activité doivent impérativement être transmises au CNIPT avant le 20 du mois suivant la fin du mois de l’activité concernée.

Contrôles

L’Accord interprofessionnel prévoit également que tout opérateur doit répondre aux enquêtes et demandes d'information du CNIPT et se soumettre à tout contrôle pouvant être effectué sur place.

Cotisations CNIPT et déclaration

CNIPT : Un nouvel accord interprofessionnel relatif aux cotisations.

Entré en vigueur au 1

er

août 2021, il s’applique aux 3 prochaines campagnes, de 2021-2022 à 2023- 2024. Il accompagne la baisse des cotisations interprofessionnelles depuis 2 ans et renforce les investissements dans la recherche pour répondre aux défis de la transition agroécologique.

Voté par le Conseil d’Administration du CNIPT le 31 mars 2021, l’accord interprofessionnel a été étendu par Arrêté interministériel du 29 juillet 2021 et publié au Journal Officiel le 7 août 2021. Le paiement des cotisations interprofessionnelles est rendu obligatoire en application des dispositions de l’article 164 du Règlement européen (UE) n° 1038/2013 du 17 Décembre 2013 portant organisation commune des marchés des produits agricoles et des articles L.632-1 et suivants du Code Rural relatives aux organisations interprofessionnelles.

producteurs de la filière pomme de terre

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Un formulaire de

déclaration et un espace cotisant qui évoluent

1. Déclarer les volumes achetés par provenance

Il est désormais demandé de séparer les tonnages selon leur origine, et de respecter les règles de calcul afin de pouvoir dissocier les cotisations perçues auprès des producteurs/fournisseurs (cotisation de base « part producteur » de 0,88 € HT par tonne achetée) qui sont à reverser au CNIPT. La

« part vente » du vendeur conditionneur reste à verser lors de la vente.

Cela permet aux négociants de reverser au CNIPT la « part producteur » de la cotisation de base perçue auprès du producteur vendeur (0,88 € HT par tonne achetée) dès l’achat, et de cotiser ensuite la « part vente » lors de la vente de ces tonnages (également 0,88 € HT par tonne vendue).

Pour les producteurs qui ne pratiquent pas d’achat/

revente, les « part vente » et « part production », soit 1,76 € HT par tonne qui constituent la cotisation de base, restent regroupées pour le calcul de la cotisation lors de la vente.

Il en est de même pour la cotisation « industrie », qui est désormais calculée sur les achats. Elle doit être reversée au CNIPT, selon le même principe, par l’opérateur intermédiaire dès l’achat. Pour les producteurs livrant directement des industriels étrangers, la déclaration se fait sur la base des ventes.

2. Un formulaire de déclaration d’activité plus précis

Pour répondre à cette évolution, le formulaire de déclaration évolue. De nouvelles rubriques permettent de distinguer les achats de pommes de terre en brut destinés au marché du frais, de ceux destinés au marché de l’industrie.

Ces tableaux doivent être renseignés par les opérateurs intermédiaires, qui reversent la « part producteur » de la cotisation de base ainsi que la cotisation industrie, dès l’achat aux producteurs.

L’accord demande à suivre davantage les ventes destinées à des industries en France qui ne relèvent pas du GIPT. Ces ventes relèvent d’activités de transformation de taille plus réduite que l’industrie classique et destinées à de nouveaux circuits de distribution qui se développent. Elles concernent l’élaboration de divers produits à base de pommes de terre (frites, purée, chips, etc.).

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w w w .pr oduc teursdep ommesdet err e.or g A UT OMNE 2 02 1

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Des nouvelles rubriques ont donc été ajoutées qui permettent de déclarer les ventes de pommes de terre produites sur l'exploitation, ainsi que les ventes de pommes de terre achetées à des tiers, pour être vendues à des industries non affiliées au GIPT. La cotisation industrie sur ces tonnages vendus à des industries hors GIPT est désormais calculée sur les tonnages achetés déclarés.

Il en est de même pour les ventes à destination de l’exportation.

Enfin, une rubrique permet de suivre les importations.

3. « Mon espace opérateur » de déclaration en ligne plus complet

Pour faciliter les démarches, chaque cotisant peut accéder à son espace personnel sur le site www.cnipt.fr en cliquant sur Mon espace opérateur Disponible depuis 2018, l’espace privé pour la déclaration en ligne a évolué cet été.

Les données déjà saisies dans la version

précédente de l’espace personnel de chaque opérateur sont conservées. A la 1ère reconnexion, il est seulement demandé de renouveler son mot de passe.

Plus ergonomique, l’application permet désormais d’éditer les factures, d’obtenir un récapitulatif des précédentes déclarations, de gérer la liste des partenaires commerciaux et de regrouper dans la même application les espaces personnels Cotisations et Qualité.

Dans cette nouvelle application, les déclarations sont saisies dans l’ordre chronologique des périodes déclaratives.

La déclaration se décompose désormais en 4 étapes :

 Préparation : un 1er écran permet de sélectionner toutes les activités nécessaires. Si l’activité est nulle, il n’est pas nécessaire de renseigner la suite et aucune facture ne sera émise.

 Déclaration des ventes

 Déclaration des achats

 Calcul de la Cotisation

Une page de validation permet de visualiser les tonnages pris en compte pour le calcul des cotisations de base, publi-promotion et industrie. Il est possible de corriger sa déclaration, avant émission de la facture.

La facture peut être acquittée directement par prélèvement SEPA.

Dans Mon espace opérateur, il est toujours possible de déclarer et procéder au paiement en ligne de la Contribution Volontaire pour la section Pommes de terre du FMSE (Fonds national agricole de Mutualisation du risque Sanitaire et Environnemental) et le dialogue interprofessionnel dans la filière pomme de terre de conservation et de primeur, selon l’accord interprofessionnel du 26 mai 2021 qui s’applique aux campagnes 2021-2022 à 2023-2024. Cette cotisation permet l’adhésion au fonds sanitaire Pomme de terre, et ainsi une indemnisation en cas de découverte de parasites de quarantaine.

Philippe JACQUES, Responsable Opérationnel du Service

Cotisations CNIPT

Cotisations CNIPT et déclaration

producteurs de la filière pomme de terre

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CAHIER TECHNIQUE CAHIER TECHNIQUE

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Adapter les stratégies de conservation pour contrôler la germination

Avec l’interdiction du chlorprophame (CIPC) depuis août 2020, le contrôle de la germination en stockage a causé de nombreuses questions aux producteurs qui ont tâché de faire au mieux la campagne dernière avec les disponibilités du marché sans systématiquement avoir la possibilité de s’intégrer dans une démarche stratégique combinant au mieux le panel des produits homologués … Car c’est bien l’optimisation de la combinaison des alternatives en fonction du débouché qui permettra de solutionner le remplacement du CIPC, devenu progressivement la solution passe partout du contrôle antigerminatif pendant 40 ans.

Ne pas oublier la prophylaxie

La performance du CIPC et les différents types d’application possibles ont progressivement fait perdre de vue l’importance qu’il y avait à considérer pleinement le facteur variétal et la parfaite maitrise des conditions de conservation. Les variétés possèdent en effet un repos végétatif plus ou moins long, évalué sur une échelle de 1 (très court) à 9 (très long) lors de l’inscription des variétés au catalogue français. Pour l’instant les trois quarts d’entre elles possèdent malheureusement une note inférieure ou égale à 5 … le choix d’opter pour un cultivar à long repos végétatif est ainsi pour l’instant réduit mais il existe et devrait certainement progresser dans les années à venir. Avec la restriction des modes d’application des solutions alternatives mais aussi l’évolution des conditions climatiques automnales, il est primordial d’accorder également une attention toute particulière aux conditions de conservation, tant en ce qui concerne la qualité de l’étanchéité et de la ventilation du bâtiment que de la performance de sa régulation. Après un séchage correct des tubercules, c’est bien le maintien constant du stockage au plus près de la température de consigne souhaitée en fonction de la destination des tubercules qui limitera au mieux la pression germinative en cours de conservation. Le recours possible au froid artificiel en totalité ou en appoint apparaît de plus en plus comme un atout majeur à considérer dans un contexte de réchauffement climatique. Sur ce point, le fait de disposer d’une irrigation en végétation pouvant également tamponner les extrêmes thermiques estivaux en plus des stress hydriques peut aussi s’inscrire de manière indirecte dans une démarche prophylactique du contrôle antigerminatif pour freiner le vieillissement physiologique des tubercules au champ… mais aussi faciliter la mise en œuvre de l’hydrazide maléique. Attention cependant à gérer au mieux cette irrigation pour éviter une trop grande humidité persistante dans les buttes risquant de provoquer un manque de fermeture des lenticelles et des risques de défauts de sélectivité vis-à-vis des produits appliqués par thermonébulisation en cours de conservation.

Traitements inhibiteurs : du préventif au curatif Même s’ils ne sont bien entendu pas « mélangeables»

ensemble dans une même solution antigerminative il est possible de combiner à volonté les cinq produits homologués (dans le respect des doses homologuées pour chacun) pour satisfaire l’efficacité finale en fonction des contraintes liées au débouché mais aussi aux éventuels cahiers des charges liés à la production.

La combinaison de ces solutions peut s’appuyer sur leur mode d’action plutôt préventif ou curatif.

Hydrazide maléique : une action préventive depuis le champ.

L’application en cours de végétation de l’hydrazide maléique sur des plantes non stressées dès que le calibre des tubercules a atteint 25 mm voire 30 à 35 mm pour des variétés industrielles et au moins 2 à 3 semaines avant la date de défanage permet de disposer de tubercules avec une rémanence antigerminative dès la récolte liée à l’accumulation plus ou moins forte de matière active dans ceux-ci (LMR= 60 ppm). Les dernières expérimentations menées par Arvalis sur variétés féculières montrent que, pour garantir une efficacité antigerminative optimale, il semble préférable de ne pas trop attendre pour réaliser l’application. En effet des applications tardives, réalisées fin août, présentent une efficacité antigerminative moindre (Figure 1). Ainsi, une fois le calibre atteint, c’est le choix de la meilleure combinaison des conditions météos qui doit primer pour décider de l’application le plus rapidement possible. Si les mesures prophylactiques exposées au premier paragraphe ne sont pas optimales, il est souvent nécessaire de compléter son action par une ou plusieurs applications complémentaires d’un autre produit antigerminatif en stockage. Les différentes expérimentations réalisées par ARVALIS ont montré que leur efficacité en était cependant facilitée voire amplifiée, sur le contrôle de la germination externe et interne, par ce traitement préalable au champ en réduisant le coût de ces interventions en stockage. Il est à noter que la rémanence antigerminative post-stockage en est ainsi aussi rallongée.

ÉT É 2021

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CAHIER TECHNIQUE CAHIER TECHNIQUE

C AH IE R TE CH N IQ U E C AH IE R TE CH N IQ U E C AH IE R TE CH N IQ U E C AH IE R TE CH N IQ U E

producteurs de la filière pomme de terre

1,4 DMN et éthylène : une action préventive en stockage

Appliqués dans le bâtiment lorsque les tubercules ont convenablement séché, cicatrisé et été abaissés en température, avant que la germination ne démarre, ils permettent de maintenir la dormance des tubercules pour le premier et retarder et freiner la germination pour le second. Ils nécessitent des installations suffisamment étanches et convenablement ventilées. Une attention particulière doit cependant être apportée pour chacun d’eux selon le type de débouché et la variété stockée : pour le 1,4 DMN, une prudence spécifique s’impose pour les variétés destinées au marché du frais lavé à la peau fine pour éviter l’apparition de défaut de sélectivité, pour l’éthylène, c’est vis-à-vis de la transformation en produits frits qu'une vigilance supplémentaire doit être apportée afin d’éviter une coloration excessive à la friture pour laquelle seule une maitrise apparait actuellement acceptable pour les variétés Markies et Fontane. En effet, bien que la coloration ait tendance à augmenter sur le long terme avec un traitement à l’éthylène comparé à une référence traitée avec de l’huile de menthe, elle ne dépasse pas, pour ces variétés, l’indice de 2 sur l’échelle USDA, comme observé lors d’un essai de huit mois de stockage à 7°C (Figure 2). De plus, l’action d’un reconditionnement, consistant à réchauffer les tubercules entre 15 et 20°C durant une quinzaine de jours, peut avoir une action très bénéfique s’il n’est pas réalisé trop tardivement. Cette technique requiert tout de même une attention particulière sur la reprise de germination.

Huiles essentielles de menthe et d’orange : une action curative plus efficace sur des germes peu développés.

Ces deux produits volatiles agissent en détruisant les germes présents à la surface des tubercules. Leur efficacité à dose modérée est ainsi cautionnée par une application à un stade de développement précoce de ceux-ci (idéalement

point blanc). Compte tenu de leur faible rémanence, les applications doivent être ainsi suffisamment rapprochées une fois que la germination a démarré. Le ralentissement de l’élongation des germes par la présence d’hydrazide maléique dans les tubercules facilite le délai de réactivité et permet souvent d’accroitre l’écart entre les traitements.

Lorsque les germes dépassent le stade point blanc, il est préférable d’opter pour la dose unitaire maximale homologuée pour garantir une bonne efficacité tout en sachant que le marquage du germe sur les tubercules sera plus apparent.

Une expérimentation a été conduite lors de la campagne 2020-2021 comparant différentes combinaisons de produits au cours d’un stockage de 8 mois à une température de consigne de 7°C. Cet essai permet de mettre en avant l’intérêt de la combinaison de solutions notamment les solutions avec des actions préventives et curatives. En effet, l’utilisation seul par exemple d’Argos montre une efficacité limitée après 8 mois de stockage, alors que combiné avec Fazor star au champ ou bien avec Dormir en stockage il permet de diminuer de 1,3 à 3,5 fois son indice de germination final. De même pour l’utilisation de Dormir, une application d’hydrazide maléique permet de réduire de 2,4 fois l’indice de germination à 8 mois.

Figure 1 : Poids des germes supérieurs à 2mm pour 10kg de tubercules après 6 mois de stockage à 7°C pour les trois variétés féculières : Amyla, Kardal et Kaptah-Vandel ; Comparaison de trois dates d’application d’hydrazide maléique avec un témoin non traité sur trois campagnes successives (2018 à 2020). Les années 2018 à 2019 sont conduites en parcelles irriguées.

Figure 2 : Coloration à la friture des modalités éthylène et huile de menthe, pour la variété Markies, évaluées au cours des huit mois de stockage à 7°C, et évaluation de deux reconditionnements de 15 jours (CO2 <4000ppm) (campagne 2019/2020) (échelle USDA)

Figure 3 : Evolution de l’indice de germination des tubercules pour la variété Bintje pour différentes combinaisons antigerminatives au cours de 8 mois de stockage à 7°C (Campagne 2020-2021)

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CAHIER TECHNIQUE CAHIER TECHNIQUE

C AH IE R TE CH N IQ U E C AH IE R TE CH N IQ U E C AH IE R TE CH N IQ U E C AH IE R TE CH N IQ U E A UT OMNE 2 02 1

9 Il n’y a donc pas une solution unique et uniforme pour remplacer les traitements inhibiteurs au CIPC mais bien un panel de solutions qu’il convient de composer au mieux en fonction de la stratégie de l’exploitation, en restant vigilant sur les traitements appliqués par thermonébulisation par rapport à la sécurité des installations et la sélectivité des traitements.

Pour en savoir plus :

FLESCH M., MARTIN M. – Stockage : Interdiction du CIPC, s’adapter au mieux pour garantir la conservation, Résultats d’essais 2020 et préconisations 2021, pp 68-79 (https://www.arvalis-infos.fr/pomme-de-terre- l-essentiel-des-preconisations-pour-reussir-la- campagne-2020-@/view-18159-arvarticle.html )

Comment optimiser les applications d’hydrazide maléique pour les pommes de terre de fécule

L’utilisation de l’hydrazide maléique au champ apparait comme la solution désormais la plus adéquate en culture de pommes de terre féculières pour une prolongation de la dormance des tubercules suite à l’arrêt du CIPC. En effet, même si des efforts ont été faits depuis une dizaine d’années par les producteurs pour mettre en place une ventilation suffisante dans leurs bâtiments de stockage, ceux-ci restent le plus souvent inadaptés à l’application d’inhibiteurs de germination en conservation par thermonébulisation ou diffusion gazeuse par manque d’étanchéité ou insuffisance du réseau de distribution d’air. Ainsi, l’application au champ de ce régulateur de croissance permet de s’affranchir des contraintes liées à la configuration du bâtiment. Celui-ci, ré-homologué jusqu’en 2032, permet de prolonger la qualité des pommes de terre en stoppant la division cellulaire et donc la formation de germes.

Choisir des conditions d’application appropriées

L’utilisation de cette molécule comme inhibiteur de germination permet aussi de bénéficier d’effets secondaires notamment la limitation de la repousse physiologique au champ (re-jumelage) induisant des tubercules de seconde génération avec la conséquence d’un risque de devoir gérer des tubercules vitreux en cours de conservation..

Pour limiter les désordres physiologiques, il est important d’intervenir assez tôt, avant l’apparition des repousses physiologiques ou rapidement après l’apparition des tous premiers symptômes pour les contenir. Cependant, plusieurs conditions d’application sont à respecter pour maximiser l’assimilation de l’hydrazide maléique par la plante. 80% des tubercules doivent avoir atteint un calibre d’au moins 25mm (voire 30 à 35mm pour les variétés ayant des gros calibres à maturité), seuil à partir duquel les cellules des tubercules ne se divisent plus et commencent à grossir pour terminer le développement des tubercules. Une application avant ce stade pourrait

pénaliser le rendement. De plus, le volume de bouillie utilisé doit être important ; au minimum 200 l/ha en cherchant même à viser 300 l/ha. Les applications doivent être réalisées de préférence le matin, par une température extérieure inférieure à 25°C et une forte hygrométrie, sans pluie attendue durant les 24h suivant le traitement (12h au minimum). La plante ne doit pas être en situation de stress et ne présenter aucun signe de sénescence pour une absorption optimale du produit, en veillant à maintenir un délai minimum de 2 à 3 semaines avant le défanage. Ce délai permet à cette molécule systémique de migrer vers les tubercules et d’y être assimilée en quantité suffisante au moment de la récolte.

Une expérimentation pluriannuelle pour préciser la date optimale d’application

Un essai a été conduit durant trois campagnes (2018, 2019, 2020) sur la station expérimentale d’Arvalis de Villers- saint-Christophe. Cette étude avait pour objectif d’évaluer l’effet du positionnement de l’hydrazide maléique sur le rendement et l’efficacité antigerminative du produit en stockage. Trois variétés féculières majeures pour ce secteur ont servi de support à l’étude, à savoir Amyla, Kardal et Kaptah-Vandel. Pour chacune d’elle, a été évaluée l’influence de trois dates d’application d’hydrazide maléique au cours de la période de végétation : mi-juillet, début août et fin août. Ces essais se sont globalement bien déroulés, avec généralement de bonnes conditions d’application (température, hygrométrie). Ceci a permis d’obtenir des teneurs en résidus d’hydrazide maléique présents dans les tubercules supérieures à 9,3mg/kg et allant jusque 24,1mg/kg*, excepté pour l’application de début août en 2020 pour laquelle ont été observés des taux beaucoup plus bas variant de 5,8 à 8,1mg/

kg. En effet, l’essai réalisé en 2020 n’a pas été irrigué contrairement aux deux années précédentes. L’été dernier ayant été particulièrement chaud et sec n’a pas apporté des conditions idéales pour une bonne absorption de

*La Limite Maximale en Résidus (LMR) est de 60 mg/kg.

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CAHIER TECHNIQUE CAHIER TECHNIQUE

C AH IE R TE CH N IQ U E C AH IE R TE CH N IQ U E C AH IE R TE CH N IQ U E C AH IE R TE CH N IQ U E

producteurs de la filière pomme de terre

10 produits systémiques. Pour autant, les résultats après récolte montrent qu’il n’y a pas de différence significative de rendement en fonction des dates d’application (Figure1). Un jaunissement du feuillage avait également pu être observé après une application en 2019 mais là aussi le rendement n’a pas été significativement affecté.

Les évaluations faites montrent également qu’il n’y a pas eu d’effet de la date d’application sur la productivité des plantes.

Une perte d’efficacité antigerminative pour les applications tardives

Les tubercules ont été stockés pendant 6 mois à une température de 7°C. Après cette période, l’indice de germination ainsi que le poids des germes présents sur les tubercules ont été notés (Figure 2). Ces notations ont mis en évidence une efficacité moindre presque systématique pour l’application réalisée fin août même en conditions irriguées (2018 et 2019). En effet, il semblerait que la plante ne soit plus capable d’assimiler pleinement la molécule du fait d’une entrée en

sénescence partielle du feuillage ou d’un manque de temps disponible pour une migration optimale vers les tubercules avant la date de broyage du feuillage intervenant ici autour du 20 septembre.

Cependant, bien que l’efficacité soit plus faible par rapport à des applications plus précoces, le contrôle de la germination s’est toujours montré significativement plus efficace que le témoin non traité.

L’année 2020 est marquée par une efficacité antigerminative plus faible pour l’application réalisée début août, en lien avec des résidus d’hydrazide maléique plus faibles du fait de conditions d’application plus difficiles. Bien que l’efficacité soit ici moins forte que pour l’application mi-juillet et similaire à celle réalisée fin août, l’effet de l’hydrazide

maléique reste toujours par comparaison au témoin non traité.

Par conséquent, une vigilance accrue peut être à prévoir sur les stockages si les conditions d’applications n’ont pas pu être pleinement favorables. Si des doutes existent sur celles-ci et donc sur l’efficacité attendue en cours de conservation, il est possible de réaliser des analyses en laboratoire de la teneur en hydrazide maléique dans les tubercules. Le seuil de 8mg/kg semble pouvoir servir de garant pour avoir une efficacité prolongée en stockage et adapter la durée de conservation si ce seuil n’est pas atteint.

Cependant, cette analyse représente un coût (environ une centaine d’euros) et n’est susceptible d’apporter une information utile à condition de disposer d’un échantillon suffisamment important (prévoir 2kg) constitué de tubercules représentatifs du lot stocké.

En conclusion, cette étude conduite sur trois années montre que s’il est nécessaire d’attendre un grossissement suffisant des tubercules avant d’appliquer le produit pour sécuriser la productivité de la culture, c’est le choix de la meilleure conjonction météo possible qui doit guider la date d’application. Il apparait également que même si le producteur souhaite ne pas se précipiter il y a tout intérêt à ne pas trop tarder sous peine de perdre en efficacité antigerminative par une application trop tardive.

Figure 1 : Rendements moyens en t/ha à 17% de fécule pour les trois variétés Amyla, Kardal et Kaptah-Vandel, pour trois dates d’application d’hydrazide maléique sur trois campagnes successives (2018 à 2020).

Figure 2 : Poids des germes supérieur à 2mm pour 10kg de tubercules après 6 mois de stockage à 7°C pour les trois variétés féculières : Amyla, Kardal et Kaptah-Vandel ; comparant trois dates d’application d’hydrazide maléique ainsi que le témoin non traité sur trois campagnes successives (2018 à 2020).

producteurs de la filière pomme de terre

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Maintien de

l’approvisionnement des usines

L’approvisionnement 2020-21 des industriels français en pommes de terre transformées est stable par rapport à la campagne précédente.

Finalement, il atteint quasiment les 1.19 million de tonnes. Par rapport à une campagne normale, c’est plus de 100 000 t de pommes de terre qui, pour finir, n’ont pas trouvé de débouché industriel en France. Les industriels ont privilégié les volumes contractualisés qui représentent plus de 83% des approvisionnements, au détriment des volumes hors contrat.

Des achats des ménages à domicile en hausse (+

3.7% en volumes) qui ne compensent pas l’arrêt de la Consommation Hors Domicile. Une baisse globale

de consommation de 1.4 %.

Selon les données issues du panel qui suit les achats des ménages dans tous les circuits de distribution pour une consommation à domicile, le panier d’achats est globalement en hausse de près de 3.7% cette année. Il se compose principalement des frites et spécialités surgelées : 74% des achats en volume, 50% en valeur, puis viennent les chips : 18% en volume et 40% en valeur, les produits déshydratés : 5.8% en volume et 7.7% en valeur, et les produits cuits sous-vide : 2.2% en volume et 2% en valeur, stable.

Par rapport à la campagne précédente, les quantités achetées sont toujours en hausse pour les produits surgelés (+4.9% en volume, +8.3% en valeur) et pour les chips (+2.4% en volumes et 1.8%en valeur). Au contraire, les purées déshydratées (-4.1% en volumes et -6.4% en valeur) et les produits sous vide voient leurs ventes baisser (-1.6%

en volume et -2.3% en valeur).

Toutes catégories confondues, les achats des ménages s'élèvent à 908 Md’€ en 2020-21, en hausse de près de 4.2% par rapport à l’année dernière.

Pour autant, comme l’année dernière, la consommation apparente globale en produits transformés baisse de 1.4% pour s’établir à 1 992 600 t d’équivalents pommes de terre.

La hausse de la consommation à domicile des ménages confinés n’a pas compensé la baisse due à la baisse de la restauration hors domicile.

Un commerce stable en volume mais en baisse en valeur. Une balance commerciale qui se dégrade par rapport à la campagne précédente.

Au niveau des volumes, la campagne 2020-21 est marquée par une stabilité des échanges en volume.

Les volumes importés sont stables à 719 000 t. Les volumes exportés sont en légère hausse de 26 000 t (356 000 t, tous produits confondus). En équivalent pommes de terre, la balance commerciale est stable à – 805 000 t.

Concernant les produits surgelés, la Belgique, suivie loin derrière des Pays- Bas, sont les principaux fournisseurs de la France. L’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni sont les principaux pays destinataires de nos exportations.

En valeur, la balance commerciale replonge. Elle est déficitaire et se situe à – 305 millions d’euros (-238 millions d’euros en 2019/20 et -322 millions d’euros en 2018/19).

Une campagne toujours marquée par l’impact de la pandémie

La poursuite de la pandémie et les différentes restrictions imposées sur le secteur de la restauration hors domicile a entrainé une baisse des volumes consommés et transformés par rapport aux niveaux antérieures à celle-ci. Au global, la baisse de la consommation pour l’ensemble des produits est de 1.4 % mais les effets sont contrastés selon les différents secteurs.

Bilan de campagne Transformation 2020-21

Evolution de la consommation apparente en produits transformés, en France Echanges en volumes exprimées en tonnes d’équivalents pommes de terre.

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Contrat de solutions…

L’Association Contrat de solutions, ce sont 44 partenaires qui se sont engagés depuis 2017 dans une démarche collective, pour accompagner les agriculteurs dans la réduction de l’utilisation, des risques et des impacts des produits phytopharmaceutiques.

Depuis septembre 2021, plus de 100 solutions sont proposées aux agriculteurs pour toutes les productions françaises.

Les partenaires souhaitent désormais avancer sur son déploiement dans les territoires. Ainsi, l’association, avec son nouveau Président Hervé LAPIE et le renforcement de son équipe d’animation, a pour ambition de renforcer les partenariats locaux pour accompagner plus concrètement les agriculteurs dans la mise en œuvre de ces solutions et valoriser les progrès réalisés.

Pour la filière pommes de terre, cinq fiches sont disponibles, activant les différents leviers que sont l’amélioration des plantes, le numérique, les alternatives aux produits de synthèse ou encore la prophylaxie. Des fiches solutions communes à d’autres cultures sont également mobilisables.

+ Rotation Aménagements

favorables à la biodiversité et pollinisateurs,

BETTERAVE POMME DE TERRE

Variétés résistantes au mildiou FICHE

5 Variétés tolérantes aux

maladies foliaires FICHE

8

Lutte contre les limaces avec du phosphate ferrique FICHE

27

+ Rotation Aménagements

favorables à la biodiversité et pollinisateurs,

Lutte contre les

limaces avec du phosphate ferrique FICHE

27

HIVER

PRINTEMPS

Plantation

Floraison

Maturation ÉTÉ

Maturation

AUTOMNE

Récolte

Récolte Levée

Développement Désherbage

mécanique FICHE

19

OAD évaluer les risques mildiou et optimiser les traitements FICHE

14

Lutte contre les limaces avec du phosphate ferrique FICHE

27

Méthodes alternatives au glyphosate FICHE

22

HIVER

PRINTEMPS

Semis

Développement ÉTÉ

Maturation

AUTOMNE

Récolte

Récolte Levée

Méthodes alternatives au glyphosate FICHE

22

Développement

OAD pour optimiser les traitements fongicides en végétation contre les principales maladies foliaires FICHE

74

Désherbage mécanique FICHE

19

OAD pour optimiser les traitements aphicides contre les pucerons vecteurs de jaunisses virales FICHE

73

Choix et préparation de la parcelle, Choix variété Choix et

préparation de la parcelle, Choix variété

OAD pour évaluer le risque limaces, aide à la décision FICHE

63

OAD pour évaluer le risque limaces, aide à la décision FICHE

63

Alternatives limitant le recours au défanage chimique FICHE

60

Stockage : alternatives au CIPC FICHE

56

Solutions mobilisables au cours du cycle de la pomme de terre

Fiche 5 : Résistance variétale des pommes de terre vis-à-vis du mildiou

Fiche 14 : Outil d’aide à la décision pour optimiser les traitements anti-mildiou sur pomme de terre

Fiche 56 : Stockage : action de préservation des récoltes de pommes de terre

Fiche 60 : Alternatives limitant le recours au défanage chimique de la pomme de terre Fiche 97 : Gestion des repousses, déchets et résidus de culture pour la protection de la Pomme de Terre

producteurs de la filière pomme de terre

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Focus sur la fiche 56 mise à jour en juillet 2021 :

La maîtrise du stockage des pommes de terre est un enjeu prioritaire pour garantir des produits sains et de qualité. Le recours aux produits antigerminatifs au cours du stockage est encore parfois inéluctable, mais le contexte réglementaire a fortement évolué avec l’interdiction depuis août 2020 de la principale molécule utilisée, le CIPC (chlorprophame).

Dans ce contexte, il est nécessaire de poursuivre la recherche de solutions alternatives performantes, compétitives et assurant le maintien de la qualité des pommes de terre.

Plusieurs pistes sont travaillées :

Variétés au long repos végétatif pour retarder l’application d’inhibiteurs de germination en conservation ;

Optimisation de la ventilation froide et du froid artificiel ;

Optimisation des paramètres « température » et « humidité » en cours de conservation ;

Optimisation des programmes antigerminatifs, combinant modes d’action préventifs et curatifs et s’appuyant

notamment sur le recours à des molécules utilisables en agriculture biologique ou de type biocontrôle ;

La recherche d’autres alternatives antigerminatives biosourcées.

Le tableau suivant présente les solutions antigerminatives autorisées en France aujourd’hui :

Hydrazide maléique Éthylène 1,4-Diméthylnaphtalène1,4 DMN Huile de menthe Huile d’orange

Type de produit Préventif – prolonge la dormance Hormone de croissance Préventif – bloque l’élongation

Régulateur hormonal Préventif – améliore

dormance

Huile essentielle Curatif – nécrose les

germes

Huile essentielle Curatif – nécrose les jeunes

germes Mode

d’application Au champ

En continu

Thermonébulisation (320°C)

Thermonébulisation (190°C) ou évaporation

(Xedavap)

Nébulisation à chaud (180°C) ou à froid Bouteille de gaz Générateur

éthanol Période

application 80% tubercules > 25 – 35mm (selon

débouché) Rapidement après séchage Rapidement après séchage,

stade clignotant/naissant Point blanc Point blanc

Volatile Non Oui Oui Oui Oui

Équipement Pas de besoin spécifique (ventilation

conseillée) Bâtiment étanche + bonne

distribution d’air Bâtiment étanche + bonne

distribution d’air Bâtiment étanche + bonne

distribution d’air Bâtiment étanche + bonne distribution d’air UAB /

Biocontrôle Non UAB Non UAB & Biocontrôle UAB

LMR 60 ppm Non soumis 15 ppm Non soumis Non soumis

Réglementation

dose 2 appli. max 5kg/haFazor Star

ITCAN 1 appli.

Max 11L/ha

Bouteille de gaz Générateur

Thermo Max 6 appli. 20ml/t tous les

28 jours

Thermo 90ml/t Puis 9 * 30ml/t

Evaporat.

1 à 2 ml/t/j Max 360ml/

Thermo Max 9 appli. A 100ml/t Toutes les 3 à 4 semaines 10 ppm max après montée

progressive sur 3 semaines

Délai vente 21 j - 30 j 48 h 72 h

Coût indicatif

(HT)* 2 à 3 €/t 4 à 5 €/t 8 à 14 €/t 13 à 20 €/t

(Avec Hyd. Mal. 10€/t) 10 à 18€/t (Avec Hyd. Mal. 8€/t)

Avantages

Décale 1ère application au stockage

Limite les repousses champ

Limite la repousse physiologique

Limite la germination interne

Stockage précaire possible (ventilation conseillé)

Prix

Utilisation en agriculture Biologique

Facilité d’application

Application en thermo

Effet fongistatique potentiel

Effet curatif

Utilisation en agriculture Biologique & Biocontrôle

Application en thermo

Application en continu

Effet curatif sur jeunes germes

Application en thermo

Point de vigilance

Période d’application (surtout en condition sèche)

Stockage longue durée ou variété à dormance courte (complément avec un autre inhibiteur nécessaire)

Appliquer rapidement

Etudes en cours pour les variétés à destinées industrielles

Teneur CO2 faible (< 4 000ppm)

Germination rapide après déstockage

Respecter la période de cicatrisation Peau fine type chair ferme  application à 10ml/t conseillé

Brouillard sec

Non alimentation animale

Odeur

Germination rapide après déstockage

Appliquer rapidement au début de la germination

Odeur

Germination rapide après déstockage

Appliquer rapidement au début de la germination

Non conseillé pour l’utilisation en frigo pour le moment

Odeur

Germination rapide après déstockage

*basé pour 7 à 8 mois de stockage entre 4°C et 8°C.

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Accord Plant de ferme pomme de terre…

Plants de ferme de pomme de terre

L’accord interprofessionnel sur les plants de ferme de pomme de terre porte sur deux volets : le renforcement des moyens de l’obtention végétale pour les variétés protégées, et le maintien de la qualité sanitaire du territoire pour la production des plants de ferme.

La loi du 8 décembre 2011 autorise, l’utilisation de plants de ferme pour les variétés protégées par un certificat d’obtention végétale français, sous réserve d’une rémunération de l’obtenteur.

Le droit français, conforme au droit communautaire, confère à l’agriculteur, depuis 1994, cette liberté de produire et d’utiliser sur son exploitation les plants d’une variété protégée uniquement par un certificat d’obtention végétale communautaire.

L’accord interprofessionnel, signé au mois d’octobre 2019, met en œuvre ces législations en autorisant l’utilisation de plants de ferme, à l’exclusion de toute commercialisation ou tout échange de ces plants, en contrepartie d’une rémunération due à l’obtenteur et, dans le cas spécifique du plant de pomme de terre, du maintien de la qualité sanitaire du territoire.

Cosigné par tous les représentants de la filière plant de pomme de terre (obtenteurs, producteurs, collecteurs, utilisateurs), il conforte la compétitivité de la filière française, grâce à la contribution des plants de ferme au financement de la recherche et à la préservation d’un territoire de production sain.

Le plant doit être produit à partir de plant certifié. L’accord s’applique pour les plantations 2020, 2021 et 2022. Il comporte deux volets.

VOLET DROITS D'OBTENTEURS

Les producteurs de pommes de terre utilisant leurs plants de ferme doivent s’acquitter d’un droit d’obtention pour les variétés protégées en droit communautaire ou français.

Ce droit d’obtention est perçu à l’hectare emblavé en plants de ferme sur la base des déclarations faites par les agriculteurs. Pour chaque variété, il est calculé sur la base du droit applicable au plant certifié en y appliquant un coefficient multiplicateur de 0,75. Pour la conversion en droit à l’hectare, le tonnage de plants réputé être utilisé par hectare est fixé forfaitairement à 2,5 t/ha.

Liste des variétés protégées et montants correspondants : https://www.gnis.fr/accords- interprofessionnels/plants-de- ferme-de-pomme-de-terre/volet- droits-obtenteurs/

NB : les « petits agriculteurs » qui produisent de la pomme de terre sur moins de 5 ha, toutes utilisations confondues, sont exemptés du paiement de ce droit.

VOLET SANITAIRE

Compte tenu de l’enjeu sur la culture de la pomme de terre, le volet sanitaire du présent accord

s’applique à toutes les variétés de pommes de terre, qu’elles soient protégées ou dans le domaine public. Il s’inscrit dans le cadre de la réglementation « santé des végétaux » applicable en France pour la production de plants de pomme de terre.

L’accord prévoit que la production de plants de ferme est soumise à la détection des organismes de quarantaine prévus par le Règlement santé des végétaux, et porte notamment sur les bactéries Ralstonia solanacearum et Clavibacter michiganensis, des nématodes à kystes Globodera pallida et Globodera rostochiensis, et des nématodes à galles Meloidogyne chitwoodi et Meloidogyne fallax.

Les prélèvements et les analyses doivent être réalisés sous l’autorité de l’autorité compétente. Les coûts des prélèvements et des analyses sont à la charge de l’agriculteur.

L’accord interprofessionnel du 18 octobre 2019 relatif au renforcement des moyens de l’obtention végétale et au maintien d’une qualité sanitaire du territoire dans le domaine du plant de ferme de pomme de terre, a fait l’objet d’un arrêté d’extension en date du 4 février 2020.

Arrêté du 4 février 2020 : https://

www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/

JORFTEXT000041559293

www.sicasov.com www.gnis.fr

producteurs de la filière pomme de terre

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Modalités de déclaration auprès de la SICASOV :

Les producteurs doivent adresser à la SICASOV leur déclaration de surfaces pour chaque variété emblavée avec du plant de ferme au plus tard le 31 mai de l’année de plantation (n+1 sur le schéma).

Le modèle de déclaration des surfaces est disponible auprès de la SICASOV, de SEMAE et de l’UNPT. Une saisie en ligne est possible sur le site de la SICASOV.

La date de règlement auprès de la SICASOV se fait au plus tard le 31 octobre de l’année de plantation.

Formulaire de déclaration des surfaces emblavées avec des plants de ferme de pommes de terre : https://www.gnis.fr/accords- interprofessionnels/plants-de-ferme-de-pomme- de-terre/volet-droits-obtenteurs/

Modalités de déclaration à l’autorité compétente :

Avant le 15 novembre de l’année précédant la plantation des plants certifiés pour produire des plants de ferme (année n-1 sur le schéma), le producteur devra déclarer à l’autorité compétente les parcelles prévues pour produire des plants de ferme. Le modèle de déclaration est disponible sur les sites internet de SEMAE et de l’UNPT.

Formulaire de déclaration en vue de la

production de plant de ferme : https://www.gnis.

fr/accords-interprofessionnels/plants-de-ferme-de- pomme-de-terre/volet-sanitaire/

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