• Aucun résultat trouvé

Le Défenseur des droits formule de nouvelles recommandations sur la situation des réfugiés du Calaisis

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Le Défenseur des droits formule de nouvelles recommandations sur la situation des réfugiés du Calaisis"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Communiqué de presse

Paris, le 25 juillet 2016

Le Défenseur des droits formule de nouvelles recommandations sur la situation des réfugiés du Calaisis

Dans une décision rendue publique lundi 25 juillet 2016 (voir pièce jointe) qui fait suite à la visite de terrain effectuée par le Défenseur des droits le 30 juin dernier, Jacques Toubon formule de nouvelles recommandations sur la situation des réfugiés du Calaisis. Il préconise notamment :

La création de toute urgence d’un dispositif d’accueil de jour et de mise à l’abri de nuit pour mineurs non accompagnés selon les préconisations contenues dans sa décision d’avril 2016, qui soit suffisamment dimensionné, et accompagné du renforcement du nombre mais aussi de la qualité des maraudes ; le rappel aux forces de l’ordre du cadre d’emploi des moyens lacrymogènes afin qu’elles fassent un usage nécessaire et proportionné de ces armes - dont l’utilisation ne saurait être banalisée à raison du caractère répétitif de leurs missions ; une augmentation substantielle des moyens mis à la disposition de FTDA pour remplir, conformément à loi réformant l’asile et aux prescriptions européennes, sa mission de plateforme d’accueil des demandeurs d'asile.

Par ailleurs, des informations recueillies par le Défenseur des droits lors de sa visite du 30 juin 2016 à Calais, et certaines déclarations dans la presse, laissent à penser que l’évacuation de la zone Nord du bidonville jouxtant le centre Jules Ferry pourrait être réalisée dans les prochaines semaines.

Le Défenseur des droits n’a eu de cesse de dénoncer les conditions de vie indignes des exilés résidant sur ce terrain. C’est d’ailleurs au vu des constats dressés dans son rapport d’octobre 2015 que le juge des référés du Conseil d’Etat a estimé que la carence de l’Etat était de nature à exposer ces personnes à des traitements inhumains ou dégradants. Toutefois, le démantèlement d’un campement ne semble pas pouvoir être réalisé avant que des solutions pérennes et respectueuses des droits fondamentaux des migrants ne soient entreprises en amont.

Dans l’éventualité d’un prochain démantèlement de la zone Nord du bidonville, Jacques Toubon a eu l’occasion de rappeler les principes fondamentaux qui doivent présider aux opérations d’évacuation :

Les expulsions des terrains doivent se dérouler dans le respect du droit à la protection du domicile et du droit à ne pas être privé d’abri. L’évacuation de ce terrain, pour être conforme au droit, ne saurait être mise à exécution avant que les pouvoirs publics aient recherché de véritables solutions alternatives d’hébergement.

Au regard des exigences en matière de droit à la santé pour tous et à la sauvegarde de la santé

(2)

publique, aucune évacuation ne doit être réalisée sans que la continuité à l’accès à la scolarité et aux soins ne soit garantie.

Ces obligations incombent aux pouvoirs publics avec une particulière intensité à l’égard des exilés vivant dans la lande de Calais, dans la mesure où les pouvoirs publics ont incité ces personnes, en 2015, à s’installer près du centre d’accueil Jules Ferry. Elles s’appliquent également à toutes opérations d’évacuation, à l’instar de celle qui s’est déroulée la semaine dernière dans le nord-est de Paris.

C’est également dans cette perspective que le Défenseur des droits a décidé de présenter des observations devant le tribunal de Grande Instance de Béthune qui doit statuer mercredi 27 juillet sur le démantèlement du bidonville de Norrent-Fontes (Pas-de-Calais).

Le Défenseur des droits a maintes fois constaté, à travers les réclamations dont il est saisi, que le défaut d’anticipation de ces opérations d’expulsion est contreproductif puisqu’il ne fait que déplacer le problème vers un autre site, imposant aux exilés un « nomadisme » forcé.

Contacts presse

Sophie BENARD

Conseillère chargée de la relation avec la presse sophie.benard@defenseurdesdroits.fr

Tél. : 01 53 29 23 27 / 06 18 56 04 69

Laetitia GOT-THEPAULT Chargée de la mission presse

laetitia.got-thepault@defenseurdesdroits.fr Tél. : 01 53 29 22 79 / 06 20 50 34 46

Références

Documents relatifs

L’obligation d’aménagement raisonnable oblige, par ailleurs, l’employeur public à prendre toutes les mesures appropriées pour permettre à un agent dont le handicap n’a pas

- le risque d’instrumentalisation économique du dispositif vis-à-vis des victimes et des défendeurs est significatif : il ne doit donc être utilisé que pour traiter de

Afin d’améliorer l’efficacité et la fonction dissuasive de la condamnation judiciaire, la Défenseure des droits recommande d’amender la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008

Il sera encore ajouté qu’avant la loi n° 2006-1640 précitée autorisant le partage des allocations familiales, la Cour de cassation s’était prononcée favorablement, dans un

Il a ajouté que l’arrêt de la Cour de cassation du 8 novembre 2012, visé par la DSS, n’avait pas considéré comme illégal le fait pour une caisse de regrouper sur

Saisie d’une réclamation relative aux difficultés rencontrées par Monsieur X lors du dépôt d’une première demande de titre de séjour du fait de l’impossibilité

Il apparaît cependant que le conseil départemental, qui procède à une interprétation erronée de la notion d’activité professionnelle conférant un droit au séjour (1),

« Pour la période comprise entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2013, il y a lieu de retenir autant de trimestres que les revenus professionnels ayant servi d'assiette