• Aucun résultat trouvé

Séances 3 et 4

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Séances 3 et 4"

Copied!
66
0
0

Texte intégral

(1)

Marie GIBERT-FLUTRE, Maître de conférences en Géographie

Université de Paris, UFR Langues et Civilisations de l’Asie orientale (LCAO)    

LCH1Y110. Géographie de l’Asie orientale

Séances 3 et 4

Immensité, insularité, divisions :

Les modèles d’organisation territoriale en Asie orientale

La muraille de Chine sur le site de l’agence de voyage China Roads

(2)

Ce diaporama a été réalisé à des fns d’enseignement dans le cadre de l’UFR LCAO de l’Université de Paris. Il est disponible au format PDF pour les étudiants ayant suivi la formation (Moodle).

Notez qu’il est interdit de diffuser ce diaporama à l’extérieur

(ex. sur Internet), en totalité ou partiellement, sans

l’autorisation explicite de son auteur, Mme Gibert-Flutre.

(3)

3

Introduction

=> OBJECTIFS de cette séance sur les organisations territoriales en Asie orientale :

1. Identifer les « éléments structurants » des différents territoires d’étude, les grands équilibres

2. Les expliquer : Par :

- « La part du milieu » : le cadre physique

- Les héritages historiques (la construction du territoire = un processus) - Les recompositions contemporaines

> Compétences à acquérir : Savoir placer les principaux reliefs, feuves et villes dans les 4

pays d’études

(4)

4

Plan de la séance

1. « La part du milieu »

Intro. Quatre profls territoriaux très variés A. L’immensité chinois

B. La « sur-insularité » japonaise

C. Une péninsule coréenne fragmentée D. Le Vietnam entre deltas et montagnes

2. Le fruit de l’histoire

A.

La Chine, de l’Empire du milieu à la République populaire

B. Expansion et rétractation territoriales du Japon moderne et contemporain C. Corées, une histoire commune

D. Le Vietnam et la « marche vers le Sud » (Nam tiến)

3. Les recompositions territoriales contemporaines

Intro. 3 mots-clefs

A. Le modèle des 3 Chines à l’épreuve

B. L’organisation territoriale du Japon aujourd’hui C. Les Corées à l’heure de la mondialisation

D. Le Vietnam de l’ouverture

(5)

5

1. La « part du milieu »

La notion de « MILIEU » en géographie

Le « milieu (naturel/physique) » correspond à la combinaison du relief, du climat, des sols et de la végétation en un lieu donné.

> Des rapports changeants entre les sociétés et leurs milieux : changements de représentations et d’usages (ex. la forêt au Vietnam).

> Le milieu peut s’analyser en termes de potentiels et de contraintes, de ressources et de risques (un milieu n’est pas « bon » ou « mauvais » en soi).

> Notions connexes à connaître : - aléa

- risque

- catastrophe

 

(6)

6

1. La « part du milieu »

(7)

7

1. La « part du milieu »

Quatre profls territoriaux très variés

 

Chine : 9,5 millions de km²

> avec une profondeur continentale très importante

Japon : 378 000 km²

> la problématique de la

« surinsularité »

Corée du Sud : 100 200 km² / Corée du Nord : 120 500 km² >

péninsule

Vietnam : 330 000 km² > sur plus 1700 km de long et 3200 km de côtes (importance de la façade maritime)

(pour mettre ces chiffres en

perspective, France : 643 000 km²) Du 53ème parallèle à l’extrême nord de la Chine au

8ème parallèle à l’extrême sud du Vietnam

> de forts contrastes climatiques

(8)

8

1. La « part du milieu »

Quatre profls territoriaux très variés

 

Mais

l’importance

des façades

maritimes pour

les 4 pays.

(9)

9

A. L’immensité chinoise

Des dénivellations records

Everest (8848 m)

Lac Aydingkol ( - 150 m) (province du Xinjiang)

Un dispositif

topographique en paliers :

Palier supérieur : les hautes terres tibétaines

Palier intermédiaire : les hauts plateaux

contenant des bassins intérieurs

La chine des moyennes montagnes, des collines et des plaines

> 3000 m

Entre 1500 et 3000 m

< 1500 m

(10)

10

A. L’immensité chinoise

Un relief jeune et une forte sismicité

l’un des pays du monde les plus marqués par les séismes

la Chine de l’Ouest est bien plus sismique, avec une plus grande fréquence et une plus grande intensité que la Chine de l’Est.

Localisation des épicentres des séismes en Chine (1990-2009)

Source : Jifu, Liu, et al. « Gestion du risque de catastrophes sismiques en Chine », Outre-Terre, vol. 35-36, no. 1, 2013, pp.

263-277.

(11)

11

A. L’immensité chinoise

Les contraintes hydriques et les aménagements hydrauliques

d’importants risques associés : typhons (provinces méridionales), défuviation (ex.

feuve Jaune), inondations et sécheresses

La civilisation chinoise s’est construite sur la maîtrise hydraulique, avec une forte implication des pouvoirs étatiques

Source : Atlas de la Chine, 2018, p. 16-17

(12)

12

A. L’immensité chinoise

Les contraintes hydriques et les aménagements hydrauliques

L’exemple du barrage des Trois Gorges (à cheval entre la municipalité de Chongqing et la Province du Hubei)

Les travaux commencent en 1993, mis en production entre 2006 et 2009

3 OBJ ECTIFS :

1) Lutter contre les crues du Yangzi => notamment avec le détournement d’une partie des eaux du Yangzi vers les provinces du Nord (en défcit hydrique)

2) Production hydroélectrique

3) Désenclavement de l’intérieur du pays en améliorant navigabilité (notamment des gros navires) de l’axe entre le Sichuan et Shanghai

Une muraille de 185 m de haut sur 2 km de long => retenue de 600 km de long & des écluses géantes pour accès à Chongqing

=> la plus grande centrale hydroélectrique du monde

632 km² de terres ennoyées

1,6 millions de personnes déplacées (vers des provinces éloignées)

Création de 12 villes nouvelles dans la région

(13)

13

A. L’immensité chinoise

L’exemple du barrage des Trois Gorges

(14)

14

A. L’immensité chinoise

Les ressources énergétiques

(15)

15

A. L’immensité chinoise

La Chine face aux risques environnementaux

(16)

16

B. La « sur-insularité » japonaise 

Un archipel de 6 852 îles

On oppose le hondo, bloc centralinsulaire

composé des quatre îles principales (Hokkaido, Honshu, Shikoku et Kyushu)

et les ritô, les îles éloignées.

Ces dernières sont considérées comme des périphéries du hondo, ce qui en fait des îles

d’îles : elles se caractérisent par le principe de la

« sur-insularité », ou une « insularité au carré » (Pelletier, 1997).

+ de 6500 ritô, mais qui ne représentent que 1 % du territoire et 1 % de la population du Japon.

Mais un rôle clef pour la Zone Économique

Exclusive (ZEE) du Japon de 4,5 millions de km², riche en ressources, en particulier pour la pêche, les hydrocarbures (cas des îles Senkaku disputées avec la Chine) et les métaux précieux.

(17)

17

B. La « sur-insularité » japonaise 

La sur-insularité a été théorisée par le géographe spécialiste du Japon, Philippe Pelletier (1997) :

Le terme désigne, dans un archipel, les îles périphériques par rapport aux îles principales. Le même auteur a également parlé de « Japonésie »

Pour ces espaces éloignés (et en déclin), la continuité territoriale pose des problèmes d’aménagement du territoire

L’État tente de maintenir une continuité (construction de ponts ou de tunnels pour les petites îles de la mer intérieure, desserte par ferry ou avion des îles les plus éloignées, malgré le défcit

budgétaire.

L’éloignement de ces espaces sur-insulaires est aussi un enjeu géopolitique fort pour le Japon :

En cas de catastrophe naturelle : des opérations de sauvetage diffciles

Un diffcile contrôle militaire des îles éloignées, surtout celles qui ne sont pas habitées.

ex. îles Senkaku (Diaoyu en chinois), situées à 600 km au sud de Kyushu, que la Chine revendique au Japon.

Un rôle politique et culturel des petites îles éloignées : le rôle de sas et de bases d’échanges entre le Japon et le monde extérieur et le réservoir d’une grande diversité linguistique et culturelle

(18)

18

B. La « sur-insularité » japonaise 

Une géographie des contrastes et des extrêmes

Une situation géographique aux confns de « l’Extrême-Orient »

Etymologiquement, Nippon, ou ni- (le soleil) et –pon/hon (les origines, la racine)

signife « le pays d'où nait le soleil », façon plutôt poétique de nommer cette situation d'extrême est et de sortir des cadres géographique de la domination chinoise

Extrêmes géographiques de ce bout de terre au large de l'Eurasie : s'étirant de la froide Hokkaido près de la Sibérie à la subtropicale Okinawa près de Taïwan

Extrêmes climatiques et telluriques d'un archipel régulièrement frappés par des aléas violents

Extrêmes en termes de densités entre les surconcentrations mégalopolitaines et les

espaces ruraux en déprise

(19)

19

B. La « surinsularité » japonaise 

Le territoire japonais face aux aléas naturels

Sources : Atlas du Japon, Autrement, 2018, p. 10-11.

20 % des séismes mondiaux de magnitude supérieure à 6 se produisant chaque année au Japon, 10 % des volcans actifs de la planète, tsunamis,

typhons, inondations...

(20)

20

B. La « surinsularité » japonaise 

Une société face aux risques

Légende des photographies :

- Panneau marquant le niveau potentiel d'eau en cas de Tsunami. Ishinomaki, département de Miyagi.

-Panneau explicatif de l'avancée du tsunami de mars 2011 dans la ville côtière d'Ishinomaki.

- Bétonnage anti-tsunami sur la côte du Sanriku le long de la ligne ferroviaire reliant Sendai à Ishinomaki.

Sources : R. Languillon-Aussel pour Géoconfuences, 2017.

(21)

21

B. La « surinsularité » japonaise 

Les grandes divisions géographiques du Japon : des couples d'oppositions et de contrastes forts

On opposait traditionnellement le « Japon de l’endroit », celui de la côte est, fortement

urbanisée et artifcialisée et concentrant la plupart des complexes industrialo-portuaires du pays, et le « Japon de l’envers », tourné vers la péninsule de Corée et la Chine, moins aménagé.

Une dichotomie formalisée en 1895 par le

géographe japonais Shoei Yazu et popularisée dans les années 1960 au moment des années de forte croissance économique n'est guère plus utilisée.

Remplacée dans les années 1980 par la mégalopole japonaise, par opposition au reste du pays dit périphérique. Courant de Sendai, au nord, à Kumamoto au sud, la

mégalopole japonaise peuplée de 90 millions d'habitants s'étire sur 1 500 kilomètres et

concentre plus de 70 % de la population et trois quarts des richesses produites.

(22)

22

B. La « surinsularité » japonaise 

Les grandes divisions géographiques du Japon

Le Japon antique était centré sur la mer intérieure (compte les « trésors

nationaux » les plus anciens

Au Nord-Est : des territoires conquis après l’an mille par des Seigneurs venus de

l’ouest

Les derniers territoires annexés : Hokkaidô et Ryûkyû.

(23)

23

C. Une péninsule coréenne fragmentée 

Une péninsule 

Mais la Corée du Sud se présente parfois comme un

« État insulaire » en raison de sa frontière politique avec la Corée du Nord

=> l’importance du littoral et des débouchés portuaires pour ce pays

Une situation géographique convoitée par les grands voisins :

Pour la Chine, c’était un « avant-poste de l’empire »,

pour la Russie, « une zone portuaire abritée des glaces »

pour la Manchourie, « une porte maritime ».

Toujours une présence américaine sur le territoire (Corée du Sud)

=> un territoire disputé historiquement, fruit de métissages culturels

(24)

24

C. Une péninsule coréenne fracturée 

Un territoire montagneux

70 % du territoire est occupé par des montagnes

un relief plus élevé dans la partie est de la péninsule qui tend à s’atténuer dans la partie ouest

la chaîne du Taebaek court tout le long de la côte est et des chaines secondaires

(25)

25

C. Une péninsule coréenne fragmentée 

Un territoire fragmenté

70 % du territoire est occupé par des montagnes

=> Une fragmentation du peuplement, expliquant des différences culturelles internes

5 grandes régions composent la Corée du Sud :

Le Nord-Est montagneux

Une Nord-Ouest urbain (région de Séoul)

Le « grenier à riz » du Sud-Ouest

Le « South of the mountain pass » au Sud-Est, au-delà de la chaine de montagne chaîne de montagne Sobeak (région de Busan)

L’île de Jejudo

(26)

26

C. Une péninsule coréenne fragmentée

Un territoire fragmenté politiquement

(27)

27

D. Le Vietnam, entre deltas et montagnes

Les deux deltas, éléments structurants du territoire vietnamien

au Nord : delta du Fleuve Rouge

au Sud : delta du Mékong

Un chapelet de plaines littorales, compartimentées en de multiples unités

au centre : largeur du pays = 50

aine

de km seulement dans la province de Quảng Bình

La cordillère annamitique (orientation nord-ouest / sud-est sur 1100 km) et les hauts plateaux

Couvrent 2/3 du territoire

Une masse compacte, peu ouverte par le réseau

hydrographique, entaillée par quelques rares

vallées ou cols ouvrant vers l’extérieur

(28)

28

D. Le Vietnam, entre deltas et montagnes

Can Tho, delta du Mékong

Province de Kon Tum Hauts-plateaux du Centre

Photographies : M. Gibert-Flutre, 2005-2011.

(29)

29

D. Le Vietnam, entre deltas et montagnes

Les hautes terres, un espace longtemps déprécié dans les représentations

(30)

30

D. Le Vietnam, entre deltas et montagnes

Le Vietnam, un pays tropical

Une saisonnalité marquée entre saison sèche et saison des pluies

+ 18° jusqu’à 1400 m tte l’année, avec de faibles amplitudes annuelles (sauf au Nord)

Les typhons, aléa climatique particulièrement marqué dans les provinces du Centre

Des forêts tropicales humides et une importante mangrove

“Plant more mangrove forests”, 1977

artst unknown.

La mangrove de Trà Sư (Châu Đốc), delta du Mékong

(31)

31

2. Le fruit de l’histoire

Le territoire comme construction politique et sociale

(32)

32

A. La Chine, de l’Empire du milieu à la République populaire

Source : Atlas de la Chine, 2018, p. 12-13.

Conception de l’empire du milieu prévaut du 3ème siècle avt notre ère au 19ème siècle > elle assimile l’empire à l’ensemble du monde

Un dispositif culturel, cosmologique et politique

(33)

33

A. La Chine, de l’Empire du milieu à la République populaire

La fabrique impériale chinoise

Empire fondé en – 221 avt notre ère par Qin Shihuang

Mais idéologie impériale se met en place sous les Han (-206 / 220) > mise en place d’un autoritarisme centralisateur.

Le politique confond l’ordre social et celui de l’univers et place l’empereur au centre du dispositif entre le ciel et les hommes

Les différentes dynasties établissent progressivement le système de formation des fonctionnaires lettrés avec 3 niveaux d’examens impériaux

=> ni l’arrivée du bouddhisme, ni les dynasties mongoles et mandchoue de Yuan et des Qin, ni les contacts avec l’Islam ou l’Europe avant la révolution industrielle ne modifent le système impérial chinois.

La 1ère guerre de l’opium (1839-1842) ouvre une période décisive

Frappe un empire affaibli par les crises économiques, sociales et politiques

Confrontation au monde occidental rendu supérieur par les innovations technologiques, et militaires liées à la révolution industrielle

Multiplication des implantations étrangères sur le sol chinois (ports francs et concessions étrangères dans les ports et grandes villes de la côte)

Des colonies à Hong Kong et Macau

« Le siècle de la honte », les concessions sont rendues en 1940 mais affront lavé en 1949

(34)

34

A. La Chine, de l’Empire du milieu à la République populaire

La 1ère guerre de l’opium (1839-1842) ouvre une période décisive

Source : Atlas de la Chine, 2018, p. 13.

(35)

35

A. La Chine, de l’Empire du milieu à la République populaire

L’invention de l’État-nation

Les découpages administratifs de la République populaire s’inscrivent dans la continuité d’une histoire pluriséculaire (les provinces et districts peuvent souvent remonter de l’époque des Ming, voire au-delà)

L’importance des identités locales dans cette immensité chinoise

L’invention de la notion de minzu, néologisme venu à la fn du 19

ème

de l’Europe via le Japon > correspond aux notions d’ethnie, de nationalité et de nation

Le minzu Han s’inscrit parmi d’autres peuples (minoritaires)

D’empire universel et multiculturel, la Chine devient la « nation » chinoise avec la création de la République en 1912.

L’obsession de l’intégrité territoriale tout au long du 20

ème

siècle > la carte nationaliste

Mise en scène par d’importants travaux d’aménagement du territoire, la

réunifcation chinoises avec les rétrocessions de Hong Kong et Macau mais aussi lors d’importants évènements comme les JO, expo universelle de 2010.

Source : Atlas de la Chine, 2018, p. 13.

(36)

36

A. La Chine, de l’Empire du milieu à la République populaire

L’invention de l’État-nation

L’obsession de l’intégrité territoriale tout au long du 20

ème

siècle > la carte nationaliste

Mise en scène par d’importants travaux d’aménagement du territoire, la

réunifcation chinoises avec les rétrocessions de Hong Kong et Macau mais aussi lors d’importants évènements comme les JO, expo universelle de 2010.

Photographies de la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin en 2008

(37)

37

A. La Chine, de l’Empire du milieu à la République populaire

L’encadrement administratif

33 entités administratives de rang provincial relevant directement du pouvoir central :

Source : Atlas de la Chine, 2018, p. 13.

- 22 provinces

- 4 municipalités de rang provincial

-5 régions autonomes - 2 régions

d’administration spéciale

Source : Atlas de la Chine, 2018, p. 15.

(38)

38

B. Expansion et rétractation territoriales du Japon moderne et contemporain

Contours du Japon actuel datent de 1972 (après la rétrocessions par les USA de l’archipel des Ryûkyû qu’ils administraient depuis 1945)

Le Japon retrouve alors les territoires qu’ils

contrôlait avant son expansion coloniale démarrée en 1895

(39)

39

B. Expansion et rétractation territoriales du Japon moderne et contemporain

12

ème

siècle : pacifcation du nord-est de Honshû pendant le shogunat Kamakura

=> Le territoire évolue peu jusqu’au 17

ème

et 19

ème

siècles

1609 : main mise sur le royaume des Ryûkyû par les seigneurs de Satsuma (Kagoshima)

19

ème

 : Hokkaidô entre véritablement dans le territoire japonais (face à l’avancée russe en Extrême-Orient)

Cette base métropolitaine étant consolidée, le Japon se lance dans une expansion coloniale, à l’instar des puissances européennes

Taiwan est acquis à la suite de la guerre sino-japonaise (1894-1895)

La Corée est placée sous protectorat forcée en 1905 et colonisée en 1910

Brutalité de la guerre des Quinze ans (1930-1945) > mise en place du protectorat sur l’État fantoche du Mandchoukouo (1031)

1937 : attaque ouverte de la Chine, marquée par des crimes de guerre, massacre de Nankin, pillages systématiques, expériences biochimiques et violences de masse sur les populations civiles

Le Japon fait l’acquisition de la plupart des îles du Pacifque nord-ouest => se constitue un glacis stratégique pour contrôler les accès à son territoire

(40)

40

C. Corées, une histoire commune

Diffusion de « Corées, une histoire commune » (12’) (émission Le dessous des cartes, épisode de 2010)

Source : https://www.youtube.com/watch?v=Z7_iR1-o6Vk

(41)

41

C. Corées, une histoire commune

Source : Gelézeau Valérie, 2011, Atlas de Séoul, Paris, Autrement, p. 69.

Dynamiques spatio-économiques et géopolitiques autour de Séoul et Pyongyang

(42)

42

D. Le Vietnam et la « marche vers le Sud » (Nam tiến)

Le territoire actuel du VN = le fruit d’une

histoire politique et militaire, amorcée à l’aube du 10

ème

siècle et achevé fn 20

ème

 :

De - 111 à 968 : occupation chinoise du berceau du territoire vietnamien au Nord.

À partir du 10

ème

siècle : engagement de la construction territoriale, à partir du delta du feuve Rouge (N/E), en direction du Sud, puis, en fn de parcours vers l’arrière-pays montagneux, à l’Ouest.

=> Le peuple vietnamien s’est ainsi constitué par absorption et fusion avec les groupes qui se trouvaient sur son chemin.

Un processus discontinu, générateur de lignes de fractures

La conquête des terres du Sud = le substrat historique de la diversité vietnamienne

=

(43)

43

D. Le Vietnam et la « marche vers le Sud » (Nam tiến)

De - 111 à 968 : occupation chinoise du berceau du territoire vietnamien au Nord.

À partir du 10

ème

siècle : engagement vers le Sud :

La prise du Champa en plusieurs étapes :

Les Viêt franchissent le verrou de Hoành Sơn au XI

ème

siècle (en 1069)

Mais contrôle du Champa est également disputé par l’État Khmer (car enjeu : contrôle des routes maritimes)

État Khmer occupe le pays militairement au début 13

eme

siècle.

1471, le Champa est éliminé en tant que

puissance régionale, sa culture est assimilée et

son territoire démembré. (Sera défnitivement

rayé de la carte au 17

ème

)

(44)

44

D. Le Vietnam et la « marche vers le Sud » (Nam tiến)

de 1620 à 1788 (17-18

èmes

), scission Nord / Sud au niveau du feuve Gianh, avec 2 seigneuries en lutte pour le pouvoir :

Nord : les Seigneurs Trịnh gouvernant à l’abri du pouvoir nominal de la dynastie des Lê

Sud : la seigneurerie des Nguyễn, qui prétendait lutter pour affranchir le souverain Lê du joug des Trịnh > va bcp oeuvrer pour mise en valeur des terres méridionales.

L’entrée en scène des populations chinoises au sud du Vietnam :

1644 : En Chine, chute de la dynastie des Ming au proft des Mandchou => migrations de soldats chinois refusant ce nouveau pouvoir.

=> Accueil par la dynastie des Nguyễn, avec condition d’une installation exclusive

dans le delta du Mékong, à des fns de mise ne valeur territoriale, alors que cette partie du territoire était encore contrôlée par les Khmers.

Les colonies chinoises servent de points d’appui aux migrations des Vietnamiens

Le culte à la déesse de la Mer (Bà Thiên Hậu)

(45)

45

D. Le Vietnam et la « marche vers le Sud » (Nam tiến)

1802 : unifcation du pays sous l’empereur Gia Long

=> une histoire métissée

Un processus qui a boulversé la culture ancestrale de la civilisation agraire, collective, confucéenne et sinisée > enrichie des apports du brahmanisme, hindouisme etc.

La période coloniale, 3 dates clefs

1861

1882

1954

Les confits du 20ème siècle

Guerre d’indépendance contre les Français

=> partition du pays en 1954

« Guerre du Vietnam »

Réunifcation du pays en 1975

=> le rôle des confits dans l’intégration nationale des hauts plateaux

Déflé de célébration du 40ème anniversaire de la libération de Saigon (2015), à HCMV

Source: base de données “Virtual Saigon”

(46)

46

D. Le Vietnam et la « marche vers le Sud » (Nam tiến)

(47)

47

3. Les recompositions territoriales à l’heure de la mondialisation

- Les mots-clefs :

Littoralisation de l’économie

Industrialisation exportatrice

Métropolisation

(48)

48

A. Le modèle des « trois Chine » à l’épreuve

Source : Atlas de la Chine, 2018, p. 29.

(49)

49

A. Le modèle des « trois Chine » à l’épreuve

Source : Atlas de la Chine, 2018, p. 44.

(50)

50

A. Le modèle des « trois Chine » à l’épreuve

Les régions modèles de développement depuis la fn des années 1970 peuvent ainsi se décliner ainsi :

- HongKong et le delta de la rivière des Perles, dans la province du Guangdong, de 1978 au milieu des années 1990;

- Shanghai et son delta depuis 1990 (Nouvelle Zone de Pudong, aménagement

polycentrique de la municipalité, villes nouvelles, intégration économique de Kunshan, Suzhou, Hangzhou, jusqu'à Nankin);

- Chongqing, la région en amont du barrage des Trois Gorges et la province du Sichuan dans les années 2000;

- Xi'an et le Shaanxi, avec le développement de la conurbation Xixian et celui de la route terrestre de la Soie, dans les années 2010.

Source : Sanjuan, « La fn des trois Chine ? », Géoconfuences, 2016.

(51)

51

A. Le modèle des « trois Chine » à l’épreuve

Source : Atlas de la Chine, 2018, p. 48.

(52)

52

A. Le modèle des « trois Chine » à l’épreuve

Source : Atlas de la Chine, 2018, p. 51.

(53)

53

A. Le modèle des « trois Chine » à l’épreuve

Remédier aux disparités régionales :

Depuis le début des années 1990, cinq politiques principales d'aménagement se sont succédé:

1. L'aménagement du bassin du Yangzi, avec des projets phares comme la construction du

barrage des Trois Gorges, accompagné de la dérivation d'une partie des eaux du Yangzi vers le nord de la Chine à partir de 2002, puis la ligne à grande vitesse qui relie Shanghai, pivot central d'échelle nationale, à Chengdu, à la limite occidentale de la Chine des Han (ouverte en 2012);

2. La politique de développement de l'Ouest en 2000, qui entend désenclaver les périphéries occidentales du territoire national avec des infrastructures de transports (dont la ligne Pékin-Lhassa en 2006) et des avantages économiques offerts aux entreprises chinoises ou étrangères.

Dans les faits, Xi'an et Chongqing sont les villes centrales de cette stratégie et soulignent sa vraie priorité: développer la Chine intérieure des Han. Chongqing se trouve dès lors à la croisée des deux axes majeurs de développement des années 1990 et 2000 ;

3. Dans la deuxième moitié des années 2000, les lignes ferroviaires à grande vitesse ont été multipliées, d'orientations nord-sud et est-ouest: Pékin-Shanghai (en 2011, 5 heures de trajet);

Pékin-Canton (en 2012, 8 heures, desservant des villes secondaires, Lanzhou-Urumqi (en 2014, 12 heures), Canton vers Nanning ou Guiyang en 2014 - en vue d'un raccordement aux lignes irriguant la région du Grand Mékong au-delà des frontières de la République populaire ;

(54)

54

A. Le modèle des « trois Chine » à l’épreuve

Remédier aux disparités régionales :

Depuis le début des années 1990, cinq politiques principales d'aménagement se sont succédé:

3. Dans la deuxième moitié des années 2000, les lignes ferroviaires à grande vitesse ont été multipliées, d'orientations nord-sud et est-ouest

(55)

55

A. Le modèle des « trois Chine » à l’épreuve

4. La création de vastes pôles urbains fondés sur des conurbations en 2009, avec la désignation de « dix grandes régions urbaines »:

Pékin-Tianjin-le Hebei, le delta du Yangzi, le delta de la rivière des Perles, la péninsule du Shandong, le centre-sud du Liaoning, la plaine centrale, le cours moyen du Yangzi, la rive ouest du détroit de Taiwan, Chongqing-Chengdu, et la région de Xi'an;

5. Les nouvelles routes de la soie depuis 2013:

- deux axes terrestres :

dont celui qui relie Lianyungang à Xi'an, Urumqi, puis au Kazakhstan, la Russie, la Pologne, l'Allemagne, Rotterdam et Anvers,

et celui qui doit gagner le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, l'Iran et la Turquie;

- un axe maritime au départ de Shanghai et de la province du Fujian.

=> La Chine, nouvelle puissance globale, aménage dorénavant son territoire à une autre échelle qu'elle-même.

Au total, ces politiques d'aménagement ont permis une modernisation de l'espace national, une

meilleure desserte des provinces intérieures et une diffusion du développement depuis le littoral. Un léger rattrapage a ainsi eu lieu ces dix dernières années, qu'illustrent clairement les cartes des

degrés de l'intégration des territoires à la mondialisation en 2005 et 2013.

Source : Sanjuan, « La fn des trois Chine ? », Géoconfuences, 2016.

(56)

56

A. Le modèle des « trois Chine » à l’épreuve

Carte de synthèse

(57)

57

B. L’organisation territoriale du Japon aujourd’hui

La dorsale de la

mégalopole japonaise (et au-delà : Tokyo-Seoul)

Tokyo constitue une

conurbation tentaculaire de 37,7 millions d’habitants répartis dans la plaine du Kantô.

Cette conurbation associe Yokohama et Kawasaki au sud, Chiba à l’est, Saitama au nord.

Sources : Atlas du Japon, Autrement, 2018

(58)

58

B. L’organisation territoriale du Japon aujourd’hui

La dorsale de la mégalopole japonaise (et au-delà : Tokyo-Seoul)

C'est au cours de l'époque féodale d'Edo (1603-1867) que s'est forgé le réseau de villes qui allait donner naissance, par la suite, au continuum urbain de la façade Pacifque. Après une longue

période de sanglants confits civils, ce fut une ère de paix qui dura deux siècles et demi.

De là naquit une nouvelle armature urbaine, caractérisée par une forte polarisation

démographique dans un petit nombre de villes, qui allaient devenir à l'époque suivante les chefs- lieux préfectoraux. Trois métropoles formaient le pilier de ce système : Edo, déjà probablement la plus grande ville du monde au XVIIIe siècle avec plus d'un million d'habitants ; Ôsaka, le principal pôle commercial et fnancier du pays, et Kyôto, capitale impériale et haut lieu de l'artisanat

traditionnel.

La route de loin la plus fréquentée était le Tôkaidô ("route de la mer orientale"), reliant Edo à Ôsaka le long du littoral, au long duquel émergèrent des villes étapes (shukuba-machi), posant ainsi les jalons d'un réseau urbain continu le long du Pacifque, entre les deux grandes villes. Par ailleurs, à Edo, la juxtaposition des vastes domaines des daimyos (titulaires de fefs) contribua à étendre démesurément la capitale shogunale.

> Cette morphologie en "conglomérat de 300 villes" explique en partie la nature fragmentaire de l'aménagement urbain de l'actuelle Tôkyô et confère à ses zones résidentielles leur singulier

caractère villageois.

(59)

59

B. L’organisation territoriale du Japon aujourd’hui

Les réseaux de transport au Japon Commentaire de carte

Sources : Atlas du Japon, Autrement, 2018

(60)

60

C. Les Corées à l’heure de la mondialisation

Gelézeau Valérie, 2011, Atlas de Séoul, Paris, Autrement, p.65.

(61)

61

C. Les Corées à l’heure de la mondialisation

(62)

62

C. Les Corées à l’heure de la mondialisation

Gelézeau Valérie, 2011, Atlas de Séoul, Paris, Autrement, p.67.

(63)

63

C. Les Corées à l’heure de la

mondialisation

(64)

64

D. Le Vietnam de l’ouverture

(65)

65

D. Le Vietnam de l’ouverture

Le Vietnam et le projet du « Grand Mékong »

(66)

66

D. Le Vietnam de l’ouverture

Références

Documents relatifs

[r]

Après treize ans de travaux, la Chine a inauguré en juin 2006 avec panache le plus grand complexe hydroélectrique au monde, le barrage des Trois Gorges.. Retour sur un

Turbine de l’une des 26 centrales Le barrage des trois gorges sur le fleuve Yangzi doit Turbine de l’une des 26

Les flasques supérieur et inférieur, tous les deux de conception mécano-soudée et en quatre parties boulonnées entre elles, supportent 24 directrices orientables en acier

de BLANC, permettent tout au moins de fixer l'ordre de gran- deur .probable à environ 5oo.ooo mètres cubes, en année moyenne. L'extraction et le transport à distance d'une telle

L’objectif de cette partie est de vérifier que le véhicule F-City est capable d’atteindre une vitesse de 10 km.h -1 dans une montée en pente de 10% (tg alpha = 0,1) pour

L’objectif de cette partie est de vérifier que le véhicule F-City est capable d’atteindre une vitesse de 10 km.h -1 dans une montée en pente de 10% (tg alpha = 0,1) pour

A tour de rôle, chaque joueur tire une carte avec un nombre de pierres pour construire la grande muraille.. Si un joueur tire une carte « dragon » il la pose sur