BIBLIOTHÈQUE ENFANTINE.
PELLERIN
ttC^PEDlTEURSàEFlNAL.
ABCDEFG HIJKLMN OPQRSTU
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EX-LIBRIS
BIBLIOTECA DE CATALUNYA
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BIBLIOTHEQUE ENFANTINE..
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(1)
Oh!
la jolie poupée!on
dirait qu'elle•va
parler, disait Gabrielle à samaman.
—
Cettepoupée
est trop belle pournous
mon
enfant, répondit lamaman
» je ne suis pas assez riche pour tedonner un
jouet d'une aussi grande valeur.— Le marchand
prit la pa- role et dit :— Le
roilui-même
ne pourrait l'acheter : c'estU poupée
merveilleuse; elle sedoone
etne
sevend
pas.uyGoogle
(S)
Gabriblle
en rentrant à la maison^
^f*'^
dit à sonpère :—
Papa connaissez-vous lapoupée
merveilleuse qui sedonne
et^ ne
sevend
pas?—
Je la connais, répon- dit le père : c'estune poupée magique
qui vient sans qu'on l'appelle chez les petites filles dofit la conduite est irréprochable.—
Je serai bien .sage pourque
lapoupée
vienneme
voir,
dit Gabrielle. /
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(3)
A
partir de cemoment
la petite fillese
montra
d'une docilité exemplaire.—
Elle
mangea
sansmurmurer
de tout ce qu'on lui offrait àchaque
repas et s'appliqua à Tôtude avec ardeur.— Un
certain soiron
entendit jQrapper à la portedu
cabinet:Toc
IToc
!—
Entrez, dit lanuunan de
Gabrielle.— h»
porte s'ouvrit, et
Ton
vit apparaître lapoupée
merveilleuse.DigitizedbyGoogle
I
(4)
La
petite fille poussaun
cri de joyeuse surprise et regarda lapoupée
avecune
admiration craintive.—
Sur rinvitationde
samaman
, Gabrielle allaprendre la jolie visiteuse par la
main
; celle- ci roulant sur ses pieds suivit Teniant.—
.Arrivée devant la
mére
, lapoupée
en personne bien apprise, salua la maîtresse de lamaison en
inclinant plusieurs fois la téta.DigitizedbyGoogle
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(6)
Décrire
la joie de Gabrielle serait chose impossible.—
Elle embrassait lapoupée
, lui lissait lescheveux
et luidisait les paroles les plus tendres; néan-
moins
elle se gardait de la serrer dans ses bras, sachant que ce genre de familiarité lui^déplaisait.
— Le
lendemain les amies de Gabrielle furent invitées à venir admirer )a belle étrangère et à croquer des gâteaux en son honneur.Bigitize..
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La
poupée en sa qualité dema-
gicienne n'aimait probablement pas les friandises, car elle refusa obstiné-ment
tout ce qu'on lui offrit.—
Aprèsle goûter
on
procéda à la cérémoniedu
baptême..—
Gabrielle fut marraine et le pe-( tit Paul son cousin réclama titre de parrain.
—
Aprèsun& mûre
et sérieuse délibération lapoupée
àr
unanimité reçut lenom
de Gracieuse.DigitizedbyGoogle
qu'on laissât la poupée auprès d'elle pendant la nuit : son papa ne le permit pas.
—
Gabrielle se laissa mettre au lit d'assez mauvaisehumeur
et refusa
même
de dire bonsoir à sa bonne.Digiii^uaL>yGoogle
*
Le
lendemain Gabrielles'éveilla bienrsJ-^
plus tôtque
decoutume;
elle appelasa
bonne
pour l'habiller.— La
servante qui préparait le déjeûner n'obéit point à ce désir.—
Alors l'enfant, qui brûlait de re- voir sa chère filleule, essaya de s'habiller elle-même. —
N'y pouvant parvenir, elle interpella denouveau
la domestique avec aigreur et s'ou- blia jusqu'à la traiter de vieille entêtée.DigitizedbyGoogle
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}
JJ^ussiTÔT habillée, l'enfant courul vers sa chère
poupée
et luidemanda
des nouvelles de sa santé.—
Après quoi, Gabrielle la voulutpromener.— 0
prodige!—
Gracieuse refusa de rouler et deremuer
la \èUh.
— Le
papa de Gabrielle voyant celamon
enfant, vous n'avez pas la conscience Aetie.— La
(K^tite flUe honteuse et repentante, pteura et fitTaveu
de sa faute.DigitizedbyGoogle
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(
10)
cou de
sabonoe
et luidemanda miUe
foispardon.
— Le
papa dit alors : maintenant tupeux promener
ta poupée.—
Gabriéile prit Gracieuse parla main.— La poupée
aussitôtroulaetbalança saJolie téte.
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Ml
)mais la
maman
s'y opposa.—
Pendant la"î
promenade
Gabrielle fut trèsmaussade
et se plaignit d'un violentmal
de téte.— Ne mens-tu
pas, luidemanda
samère? — Non,
répondit Tenfant. -^'Gabrielle fut reconduite à la maison.X
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: 12 )
Aussitôt
arrivée, Gabrielle courutf^]
vers sa poupée : celle-ci avait disparu.— La
petite fille désolée versa des tor- rents de larmes.—
Qu'as-tu fait pour chasser Gracieuse, luidemanda
son papafk J'ai dit
un mensonge
àmaman
: je n'avais Ipasmal
à la tête, répondit Gabrielle en sanglo- jtant. —rEn
ce cas, ta poupée ne reviendra pasde
longtemps,affirma le père.DigitizedbyGoogle
Gabrislle
sachantque
sabonne
con- duite pouvait seuleramener
la fugitive, devint d'une sagesse remarquable.—
Les semainess'écoulèrent.— La poupée
tenait tou- jours rigueur, et l'enfant n'en demeurait pas'
moins
gentille.— Un
jour, Paul vint tout joyeuxlui annoncer qu'il avait
vu
Gracieuse à l'étalage d'un ooifTeur.—
Gabrielle fortémue
courut ap- prendre cettebonne
nouvelle à samaman.
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La maman
cédantaux
instances de sa fille la conduisit devant lemagasin du
coiffeur.— Le cœur
deGabriellebattit bien fort lorsqu'elle aperçut lapoupée
mer-J veilleuse.
—
Celle-ci balançant sa jolie têtei semblait regarder sa marraine avec indulgence.
I
— La
petite fillene
pouvantcontenir sajoie s'écria:Heviens,
ma
filleule chérie, je tejureque
désor- mais jene
te causerai plusaucune
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(15)
contente de ta conduite,et je viens te donner le
lbaiser des anges.
—
Gabrielle sentit des lè\Tes se poser sur son front.—
L'enflEmt ouvrit lesyeux
etse trouva dans les bras de sa
maman.
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( 16 )
Tandis
que samaman
rhabillait sur ses genoux, Gabrielle lui racon-tait son réve enchanteur.
—
Quelledom- mage que
ce ne soit qu'un rève, soupira l'enfant.— Gomme
elle disaitcesmots
laporte s'ouvrit et la poupée merveilleuse vint rouleraux
pieds deGabrielle...—
Chères lectrices, rap- pelez-vousque
la poupée merveilleuse sedonne
et
ne
sevend
pas, et qu'elle vient sans qu'on l'appelle chez les enfants dont la conduite est irréprochable.DigitizedbyGoogle
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CB. 1001631977