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DABIGATRAN (PRADAXA MD )

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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DABIGATRAN (PRADAXA

MD

)

O

BJECTIF

:

Donner un aperçu du mode d’action, des indications approuvées, des schémas posologiques et des effets indésirables du dabigatran.

M

ODE D

ACTION

:

Le dabigatran est un inhibiteur direct de la thrombine (facteur IIa) qui s’administre par voie orale. En se liant de manière réversible au site actif de la thrombine, il diminue l’activité de cette dernière et réduit ainsi la formation de fibrine.

I

NDICATIONS

:

Au Canada, l’emploi du dabigatran est approuvé pour les indications suivantes :

• prévention de l’accident vasculaire cérébral (AVC) et de l’embolie systémique chez les patients atteints de fibrillation auriculaire non valvulaire ;

• traitement de la thrombose veineuse profonde (TVP) et de l’embolie pulmonaire (EP) aiguës chez les patients qui ont déjà reçu une anticoagulothérapie parentérale initiale pendant 5 à 10 jours, et prévention des récidives de TVP et d’EP ;

• prévention de la TVP et de l’EP à la suite d’une arthroplastie non urgente de la hanche ou du genou.

P

OSOLOGIE

:

1. Prévention de l’AVC ou de l’embolie systémique en présence de fibrillation auriculaire : La posologie est de 110 ou de 150 mg 2 fois par jour (f.p.j.). Les patients âgés de 80 ans et plus ou exposés à un risque plus élevé d’hémorragie, y compris les patients âgés de 75 ans et plus présentant 1 facteur de risque d’hémorragie (p. ex., un facteur de risque clinique, comme un trouble de la coagulation, une thrombocytopénie, une dysfonction plaquettaire ou une

hémorragie récente ou une chirurgie effractive ; une endocardite bactérienne, une insuffisance rénale modérée avec clairance de la créatinine (ClCr) de 30 à 50 mL/min ; l’utilisation

concomitante d’un AINS, antiagrégant plaquettaire, inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine ou inhibiteur de la P-gp [voir le paragraphe intitulé Considérations particulières : Interactions médicamenteuses]), doivent recevoir le dabigatran à la dose de 110 mg 2 f.p.j. Tous les autres patients doivent recevoir le dabigatran à la dose de 150 mg 2 f.p.j. Aucun réglage

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posologique n’est recommandé en cas d’insuffisance rénale modérée (ClCr de 30 à 50 mL/min).

L’emploi du dabigatran est contre-indiqué en cas de ClCr inférieure à 30 mL/min.

2. Traitement de la TVP et de l’EP : Il faut instaurer l’anticoagulothérapie par le dabigatran à raison de 150 mg 2 f.p.j. 5 à 10 jours après l’anticoagulothérapie parentérale initiale. Pour la prévention de l’AVC et de l’embolie systémique chez les patients atteints de fibrillation auriculaire (voir précédemment), il est recommandé de régler la dose à 110 mg 2 f.p.j.. Ce schéma posologique n’a cependant pas été évalué dans le cadre d’un essai clinique sur le traitement de la

thromboembolie veineuse (TEV). Aucun réglage posologique n’est recommandé en cas d’insuffisance rénale modérée (ClCr de 30 à 50 mL/min). L’emploi du dabigatran est contre- indiqué en cas de ClCr inférieure à 30 mL/min.

3. Thromboprophylaxie à la suite d’une arthroplastie de la hanche ou du genou : Il faut commencer par administrer au patient 110 mg de dabigatran de 1 à 4 heures après l’intervention chirurgicale (et l’établissement de l’hémostase), puis passer à 220 mg 1 f.p.j. dès le lendemain de cette intervention. Il faut ensuite poursuivre le traitement à cette dose (220 mg par jour) pendant au moins 10 jours, voire jusqu’à 35 jours. Les patients qui ont une insuffisance rénale modérée (ClCr de 30 à 50 mL/min) peuvent prendre une dose unique de 75 mg, puis des doses quotidiennes de 150 mg.

S

URVEILLANCE

:

Il n’est pas nécessaire d’effectuer régulièrement des examens de laboratoire pour surveiller la réponse à l’anticoagulothérapie. Le temps de prothrombine (TP) (rapport international normalisé [RIN]) n’est pas une mesure fiable de l’activité anticoagulante du dabigatran. Le dabigatran prolonge le temps de thromboplastine partielle activée (TPPa) et cette prolongation varie selon le réactif utilisé. Le TPPa finit par se stabiliser lorsque la concentration du dabigatran est élevée. Quoi qu’il en soit, la prolongation du TPPa par un réactif sensible témoigne de la présence de dabigatran dans le sang, et un TPPa normal indique qu’il est peu probable que la concentration du dabigatran soit

élevée. La mesure du temps de thrombine (TT) est la méthode de dosage la plus sensible pour déceler la présence du dabigatran dans le sang. On observe toujours une prolongation du TT en présence du dabigatran ; cela dit, il ne faut pas se servir de ce paramètre pour surveiller l’activité anticoagulante de cet AOD. La relation entre le TT diluée (type de dosage commercialisé sous le nom de marque HemoclotMD) et la concentration plasmatique du dabigatran est linéaire. Il existe également une relation linéaire entre le temps d’écarine (TÉ) (aussi appelé temps de coagulation par l’écarine) et la concentration plasmatique du dabigatran. Précisons toutefois que les mesures du TT et du TÉ ne sont pas des tests très accessibles et que l’on n’a établi de marge thérapeutique ni pour l’un ni pour l’autre. (Voir le Guide clinique : AOD (ou NACO) : Tests de coagulation)

Il n’est peut-être pas nécessaire d’effectuer régulièrement des examens de laboratoire pour surveiller l’activité du dabigatran en cas d’utilisation prolongée de cet agent, mais il est essentiel de procéder à des évaluations cliniques périodiques dans le but d’établir le degré d’adhésion thérapeutique et de l’accroître au besoin, de passer en revue les maladies concomitantes et les changements de

médicaments, ainsi que d’informer le patient. En outre, il est recommandé dans la plupart des cas d’évaluer la ClCr tous les ans, voire plus souvent si elle était anormale au départ ou si la fonction

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rénale présente un risque d’aggravation. (Voir la Ressource clinique : Liste de contrôle du clinicien pour le suivi des anticoagulants oraux directs (AOD) ou Liste de contrôle du pharmacien pour la surveillance des anticoagulants oraux directs (AOD))

E

FFETS INDÉSIRABLES

Le principal effet indésirable du dabigatran est l’hémorragie. Ce risque est accru par l’utilisation concomitante d’un antiagrégant plaquettaire ou d’un inhibiteur puissant de la glycoprotéine P (P-gp) (voir le paragraphe intitulé Considérations particulières : Interactions médicamenteuses). Il faut éviter d’administrer le dabigatran aux patients qui sont porteurs d’un cathéter épidural à demeure ou qui viennent de subir une ponction rachidienne, afin de réduire le risque d’hématome épidural ou rachidien. La prise du dabigatran peut être associée à des épisodes de dyspepsie chez jusqu’à 10 % des patients ; cela dit, il est possible de réduire la fréquence de cette complication en prenant le dabigatran avec des aliments. En général, la dyspepsie disparaît avec le temps. Elle peut aussi être atténuée par la prise d’un médicament contre les ulcères, tel qu’un inhibiteur de la pompe à protons, mais dans ce cas la prudence est de mise, car l’absorption du dabigatran diminue lorsqu’il est

administré en concomitance avec des antiacides qui contiennent de l’aluminium, du magnésium ou du calcium.

P

RISE EN CHARGE PÉRIOPÉRATOIRE

Voir le Guide clinique : AOD (ou NACO) : Prise en charge périopératoire et l’Outil intitulé Prise en charge périopératoire des patients sous anticoagulothérapie.

C

ONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES

:

Mode d’administration et conservation : Le dabigatran peut être pris avec ou sans aliments. Les capsules doivent être avalées entières. Il ne faut pas les écraser, les mâcher ou les ouvrir avant de les avaler. Il faut les conserver dans leur plaquette alvéolée pour les protéger de l’humidité.

Risque d’hémorragie : On dispose désormais d’un antidote du dabigatran. Il s’agit d’un fragment d’anticorps humanisé dirigé contre cet AOD, appelé « idarucizumab », qui peut être utilisé en cas d’hémorragie potentiellement mortelle ou non maîtrisée. L’idarucizumab, administré à raison de 5 g par bolus intraveineux, neutralise rapidement les effets anticoagulants du dabigatran. Les stratégies de prise en charge des hémorragies sont décrites dans le Guide clinique : AOD (ou NACO) : Prise en charge des hémorragies, ainsi que dans l’Outil intitulé : Prise en charge des hémorragies

Interactions médicamenteuses : Les agents qui augmentent le pH gastrique (à savoir les antiacides à base de magnésium ou d’aluminium) diminuent l’absorption du dabigatran. L’utilisation concomitante du dabigatran et d’inhibiteurs de la pompe à protons, elle, ne fait l’objet d’aucune contre-indication, mais son effet clinique peut être diminué.

Chez les patients atteints de fibrillation auriculaire qui ont participé à l’étude RE-LY, les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) ont accru de 50 à 100 % la fréquence des hémorragies et les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) l’ont accrue de

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100 %. Par conséquent, la prudence est de mise lorsqu’on administre ces médicaments en concomitance avec le dabigatran.

Étant donné que le dabigatran etexilate est un substrat de la glycoprotéine P (une protéine de transport), il faut s’attendre à ce que les inhibiteurs et les inducteurs puissants de cette dernière modifient la concentration plasmatique du dabigatran.

a) Inhibiteurs de la glycoprotéine P : Les médicaments qui inhibent cette protéine de

transport sont susceptibles d’accroître l’exposition générale au dabigatran. En conséquence, l’utilisation concomitante du dabigatran et d’inhibiteurs puissants de la glycoprotéine P (comme le kétoconazole et la dronédarone) est contre-indiquée. En outre, il faut user de prudence en cas d’administration concomitante du dabigatran et d’inhibiteurs modérés de cette protéine (comme la cyclosporine, l’itraconazole, le ritonavir, le nelfinavir, le saquinavir, le tipranavir, le posaconazole et le tacrolimus). Les patients sous vérapamil ou sous quinidine (qui sont tous deux des inhibiteurs de la glycoprotéine P) doivent prendre leur dose de dabigatran 2 heures avant celle du vérapamil ou de la quinidine. Aucun réglage de la posologie du dabigatran n’est recommandé chez les patients qui prennent également du vérapamil ou de la quinidine, lorsque cet AOD est utilisé à titre préventif en présence de fibrillation auriculaire ou pour le traitement de la TEV. En revanche, le fabricant recommande de réduire la dose à 150 mg 1 fois par jour lorsqu’il est employé pour une

thromboprophylaxie à la suite d’une arthroplastie de la hanche ou du genou.

b) Inducteurs de la glycoprotéine P : Les inducteurs de la glycoprotéine P peuvent entraîner une diminution de l’exposition générale au dabigatran. L’administration concomitante du dabigatran et d’inducteurs puissants de la glycoprotéine P, tels que la carbamazépine, la phénytoïne, la rifampine et le millepertuis, est donc à éviter.

Insuffisance rénale et hépatique : L’emploi du dabigatran est contre-indiqué chez les patients dont la ClCr est inférieure à 30 mL/min. Aucune modification de la dose n’est nécessaire en cas d’insuffisance hépatique. Il faut toutefois utiliser le dabigatran avec prudence chez les patients atteints de cirrhose et ceux qui présentent une coagulopathie au départ et qui sont exposés à un risque élevé

d’hémorragie.

Port d’une prothèse valvulaire mécanique : L’emploi du dabigatran est contre-indiqué chez les patients qui sont porteurs d’une prothèse valvulaire mécanique.

Grossesse et allaitement : Le dabigatran traverse la barrière placentaire et ne devrait donc pas être utilisé durant la grossesse. De faibles quantités de dabigatran ont été trouvées dans le lait maternel de deux femmes traitées par une seule dose de 200 mg de dabigatran. Les conséquences des doses répétées et leurs effets indésirables potentiels sur les nourrissons de femmes traitées par le

dabigatran sont inconnus.

Enfants : Il est déconseillé d’utiliser le dabigatran chez les enfants tant que les études en cours n’auront pas permis d’établir les propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques ainsi que les marges d’efficacité et d’innocuité de cet agent chez les nouveau-nés et les enfants.

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Thrombose associée au cancer : On ne préconise pas l’emploi du dabigatran pour le traitement de première intention de la thrombose associée au cancer, puisqu’on ne dispose pour le moment d’aucune donnée sur l’innocuité et l’efficacité d’un tel traitement par rapport aux HBPM chez ces patients.

Utilisation à la suite d’une intervention coronarienne percutanée (ICP) : Bien que le dabigatran n’ait aucune indication homologuée dans ce contexte, l’étude REDUAL PCI laisse supposer que, dans le cas des patients atteints de fibrillation auriculaire non valvulaire soumis à une intervention coronarienne percutanée (ICP) en raison d’une maladie coronarienne, la bithérapie composée du clopidogrel ou du ticagrélor et du dabigatran (100 mg ou 150 mg) est associée à une réduction significative des

hémorragies majeures et des hémorragies non majeures cliniquement significatives (soit une

réduction de 15,4 % dans le groupe ayant reçu la bithérapie à 110 mg comparativement à 26,9 % dans le groupe ayant reçu la trithérapie [rapport de risque de 0,52 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % de 0,42 à 0,63] et une réduction de 20,2 % dans le groupe ayant reçu la bithérapie à 150 mg

comparativement à 25,7 % dans le groupe ayant reçu la trithérapie correspondante [rapport de risque de 0,72, IC à 95 % de 0,58 à 0,88]). En outre, le risque de thrombose était comparable à celui observé sous la trithérapie composée de la warfarine, du clopidogrel ou du ticagrélor et de l’acide

acétylsalicylique.

A

UTRES GUIDES CLINIQUES

,

RESSOURCES ET OUTILS PERTINENTS DE

T

HROMBOSE

C

ANADA

:

• AOD (ou NACO) : Comparaison et foire aux questions

• AOD (ou NACO) : Tests de coagulation

• AOD (ou NACO) : Prise en charge des hémorragies

• AOD (ou NACO) : Prise en charge périopératoire

• Prévention de l’AVC chez les patients atteints de fibrillation auriculaire

• Thromboprophylaxie : Chirurgie orthopédique

• Ressource clinique : Liste de contrôle du médecin pour le suivi des anticoagulants oraux directs (AOD)

• Ressource clinique : Liste de contrôle du pharmacien pour la surveillance des anticoagulants oraux directs (AOD)

• Outil : Algorithme de prise en charge périopératoire des patients sous anticoagulothérapie

• Outil : Prise en charge des hémorragies

R

ÉFÉRENCES

:

Ayuk P, et al. Investigation of dabigatran secretion into breast milk: implications for oral thromboprophylaxis in post-partum women. Am J Hematol 2020 Jan;95(1):E10-E13.

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Cannon CP, et al. Dual antithrombotic therapy with dabigatran after PCI in atrial fibrillation. N Engl J Med; 2017;377:1513-1524.

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Date de la version : 13 janvier 2020

Il est à noter que l’information contenue dans le présent guide ne doit pas être interprétée comme étant une solution de rechange aux conseils d’un médecin ou d’un autre professionnel de la santé. Si vous avez des questions précises sur un problème d’ordre médical, quel qu’il soit, vous devez consulter votre médecin ou un autre professionnel de la santé. En somme, vous ne devriez jamais reporter une consultation médicale, faire abstraction des conseils de votre médecin, ni mettre fin à un traitement médical sur la base de l’information contenue dans le présent guide.

Références

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