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Théorème des accroissements finis et formules de Taylor.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Accroissements finis et formules de Taylor 1

Arthur LANNUZEL

le 11 Mars 2010

Th´ eor` eme des accroissements finis et formules de Taylor

Objectif.

Approcher localement les fonctions par des polynˆomes.

1 Th´ eor` eme de Rolles.

DESSIN

Th´eor`eme 1.1 Soit f : [a, b] R −→ R continue sur [a, b], d´erivable sur ]a, b[ v´erifiant f(a) =f(b) alors f s’annule au moins en un point de ]a, b[.

Preuve.

i) Si pour tout x∈[a, b],f(x) =f(a) =f(b) alors ∀x∈]a, b[, f(x) = 0.

ii)M = sup(f[a, b])̸=m= inf(f([a, b])) (rappel : on sait que f([a, b]) = [m, M]).

Or ou bien =f(a) = f(b) (d’o`um =f(c)) ou M ̸=f(a) = f(b) (d’o`u M =f(c)).

Dans les deux cas, on a alors un extremum local en c∈]a, b[, ce qui implique f(c) = 0.

CQFD

2 Th´ eor` eme des accroissements finis.

DESSIN

Th´eor`eme 2.1 (TAF : Th´eor`eme des accroissements finis)

Soit f : [a, b] R −→ R continue sur [a, b], d´erivable sur ]a, b[ alors il existe c ]a, b[ tel que f(b)−f(a) = (b−a)f(c).

Preuve.

rapide

On applique le th´eor`eme de Rolles `a ϕ(x) = f(x)−Eq(x), o`u x 7→ Eq(x) est est la fonction dont la courbe repr´esentative est la droite passant par (a, f(a)) et (b, f(b)) :

Eq(x) =f(a) + f(b)−f(a)

b−a .(x−a).

CQFD

(2)

Accroissements finis et formules de Taylor 2

Exercice 2.2 i) Montrer que

∀x∈]0,+[, 1

x+ 1 <ln(x+ 1)ln(x)< 1 x. ii) En d´eduire que2n

p=n+1 1

p converge.

Corollaire 2.3 (Th´eor`eme des accroissements finis g´en´eralis´es)

Soient f, g : [a, b] R −→ R continues sur [a, b], d´erivables sur ]a, b[ avec g(x) ̸= 0 sur ]a, b[

alors il existe c∈]a, b[ tel que f(b)g(b)fg(a)(a) = fg(c)(c). Preuve.

En exo. Appliquer le th´eor`eme de Rolles `a h(x) =f(x) f(a)g(a)f(b)g(b).g(x).

CQFD

Corollaire 2.4 (R`egle de l’Hospital)

Soient f, g : [a, b] R −→ R continues sur [a, b], d´erivables sur ]a, b[/{c} (c ]a, b[) avec g(x)̸= 0 sur ]a, b[/{c}.

Supposons f(c) =g(c) = 0 alors il existe

xlimc

f(x)

g(x) =l = lim

xc

f(x) g(x) =l.

Preuve.

En exo. `a partir du corollaire pr´ec´edent.

CQFD

Exercice 2.5 Trouver la limite en 0 de xsin(x)x3 . Remarque 2.6 (exo)

La r´eciproque `a la r`egle de l’hospital est fausse.

Le v´erifier avec la fonction

f : R −→ R x 7→

{ x2.sin(1x) si x̸= 0

0 sinon

et g(x) = sin(x).

3 Formule de Taylor.

3.1 Formule de Taylor avec reste de Lagrange.

Notation 3.1

Cn([a, b],R) := {f : [a, b]−→R, n f ois d´erivablesavec f(n) continue sur [a, b]}

(3)

Accroissements finis et formules de Taylor 3

Th´eor`eme 3.2 f : [a, b]−→R,f ∈ Cn([a, b],R),f n+1fois d´erivable sur]a, b[. soitx0 [a, b]

i) Alors, pour tout x∈[a, b], il existe c0x compris entre x et x0 tel que f(x) =

n

p=0

(x−x0)p

p! f(p)(x0) + (x−x0)n+1

(n+ 1)! .f(n+1)(c0x).

c’est le d´eveloppement de Taylor `a l’ordre n de f en x0 avec reste de lagrange.

ii) Alors, pour tout h∈R tel que x0 +h∈[a, b], il existe c0h compris entre x0+h et x0 tel que f(x0+h) =

n

p=0

hp

p!f(p)(x0) + hn+1

(n+ 1)!.f(n+1)(c0h).

Preuve.

Supposons x < x0. Soit

ϕ(t) := f(x)−f(t)−(x−t)f(t)−...− (x−t)n

n! f(n)(t) (x−t)(n+1).A (n+ 1)!

avec A∈Rtel que ϕ(x0) = 0.

Alorsϕ continue sur [x, x0], d´erivable sur ]x, x0[ et ϕ(x) =ϕ(x0) = 0.

Donc, d’apr`es le th´eor`eme de Rolles, il existec∈]x, x0[ tel que ϕ(c) = 0.

Or ϕ(c) = (xn!c)n.f(n+1)(c) + (xn!c)nA, d’o`u A=f(n+1)(c).

CQFD

3.2 Formule de Maclaurin.

Il s’agit de la formule de Taylor avec reste de Lagrange appliqu´e `a x0 = 0.

Th´eor`eme 3.3 Si f admet des d´eriv´ees jusqu’`a l’ordre n+ 1 sur un intervalle I contenant 0 alors :

∀x∈I,∀n N,∃θ∈]0,1[/f(x) =

n

p=0

xp

p!f(p)(0) + xn+1

(n+ 1)!f(n+1)(θ.x).

Preuve.

´

evident avec le r´esultat pr´ec´edent.

CQFD

Exemples 3.4 i) Montrer que

sinx∼0 x− x3 3! +x5

5! x7 7!.

sinx = x x3!3 + x5!5 x7!7 + x7.ϵ(x) (avec ϵ(x) qui tend vers 0 quand x tens vers 0) est le d´eveloppement limit´e de sin `a l’ordre 7 en 0.

(4)

Accroissements finis et formules de Taylor 4

ii) Faire la mˆeme chose aveccos.

3.3 Formule de Taylor avec reste de Young.

Th´eor`eme 3.5 Soient f : [a, b]−→R et x0 [a, b].

Supposons f n fois d´erivable en x0.

Alors il exist α >0 tel que, pour tout x∈]x0−α, x0+α[, on ait f(x) =

n

p=0

(x−x0)p

p! f(p)(x0) + (x−x0)n.ϵ(x).

avec limxx0ϵ(x) = 0.

c’est le d´eveloppement de Tayor `a l’ordre n de f avec reste de Young en x0.

Preuve.

On raisonne par r´ecurrence. La formule est clairement v´erifi´ee pour n= 1.

Supposons la formule v´erifi´ee pour n∈N et posons

rn+1(h) = f(x0+h)−f(x0)−hf(x0)−...−hn+1fn+1(x0) (n+ 1)!.

Soit ϵ >0. L’hypoth`ese de r´ecurrence appliqu´ee `arn+1 montre alors qu’il existeα >0 tel que

∀h < α,|rn+1(h)|< ϵ|h|n.

On a alors, grˆace au th´eor`eme des accroissements finis,

|rn+1(h)−rn+1(0)|=|rn+1(h)|< ϵ|h|n+1. D’o`u le r´esultat.

CQFD

Exercice 3.6 Appliquer le th´eor`eme pr´ec´edent pour x0 = 0 `a ln(1 +x), ex, 1+x1 .

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