HAL Id: hal-00888851
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Submitted on 1 Jan 1992
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Fécondation in vitro chez les ovins, caprins et équins
Y Cognié, N Crozet, Y Guérin, N Poulin, J Bézard, G Duchamp, M Magistrini, E Palmer
To cite this version:
Y Cognié, N Crozet, Y Guérin, N Poulin, J Bézard, et al.. Fécondation in vitro chez les ovins, caprins
et équins. Annales de zootechnie, INRA/EDP Sciences, 1992, 41 (3-4), pp.353-359. �hal-00888851�
Article original
Fécondation in vitro chez les ovins, caprins et équins
Y Cognié N Crozet Y Guérin N Poulin
J Bézard 1 G Duchamp M Magistrini E Palmer
1
INRA, physiologie
de lareproduction,
37380Nouzilly 2 INRA, biologie
de lafécondation,
78352Jouy-en-Josas Cédex,
France(Reçu
le 15décembre1991; accepté
le 8 février1992)
Résumé — La
production
in vitro d’ceufs fécondés et dejeunes embryons présente
un intérêt ma-jeur
pourapprofondir
nos connaissances sur la maturation desgamètes
et pour aider audéveloppe-
ment de nouvelles
biotechnologies
concernant lesproductions
animales(transfert d’embryons,
clo-nage,
transgenèse).
Dans cette revue, nousprésentons
les solutionstechniques
récemment mises aupoint
concernant lamanipulation
desgamètes
et la fécondation in vitro chez lespetits
ruminantset les
équins. L’ovocyte
de mammifèreséparé
de son environnement folliculaire estcapable
de re-prendre spontanément
sa maturationnucléaire
in vitro.L’ovocyte qui
atteint le stademétaphase
Ildans ces conditions n’est
cependant
pascompétent
pour assurer une fécondation et undéveloppe-
ment
embryonnaire
normal. La maturationcytoplasmique
del’ovocyte
est nécessaire à la déconden- sation de la chromatine dugamète
mâle et au bon déroulement despremières segmentations
del’ceuf. Cette maturation
cytoplasmique
est associée à deschangements
dans lasynthèse
des pro- téines et à laréorganisation
de différentsorganelles.
La co-culture ducomplexe ovocyte-cumulus
avec des cellules de la
granulosa permet
d’améliorerl’aptitude
audéveloppement
des oeufs FIV dans un milieusupplémenté
enFSH,
LH et oestradiol. Letemps
nécessaire pour obtenir une matu- rationcomplète
in vitro diffère selon lesespèces :
24 h(brebis),
27 h(chèvre)
ou 36 hQument).
Lesmécanismes de
capacitation,
encore mal connus,impliquent
un«décapage,,
de la tête duspermato-
zoïde du matériel
déposé pendant
le transitépididymaire
etaprès
contact avec leplasma
séminal.Les conditions de
capacitation
in vitro diffèrent selon lesespèces :
addition de sérum de brebis en chaleur inactivé chez le bélier et lebouc,
ou passagerapide
dans del’ionophore calcique
A 23 187chez l’étalon. L’efficacité du
procédé
decapacitation peut
être évaluée par letemps
nécessaire aupassage du
spermatozoïde
dansl’ooplasme (2
h chez lesovins). Après
untemps
d’incubation rac-courci
(1
h vs 6h)
desspermatozoïdes
debélier,
un retard depénétration
del’ovocyte
et un tauxélevé de
polyspermie
sont observés. La variabilité du taux de fécondationenregistrée
entre diffé-rents
éjaculats
ou différents bélierspeut
être réduite enaugmentant
la concentration de Ca2+dans le milieu de fécondation. Latempérature
d’incubation doit être trèsprécisément
celle de latempéra-
ture centrale de ces mammifères
(39 °C).
Chez les ovins,après lavage
du sperme et incubationpendant
6 h enprésence
de sérum de brebis en cestrus, 83 % desovocytes
sont fécondés in vitro.Après
transfert de 3ovocytes
par receveusesynchronisée,
le taux degestation
est de 50% et lataille de la
portée
moyenne est de1,65.
Avec latechnique
utilisée chez lesovins,
67 et 70% desovocytes
maturés in vitro et in vivo sont normalement fécondés dansl’espèce caprine
et desexpé-
riences sont en cours pour vérifier leur
aptitude
audéveloppement.
Chez lajument,
seuls les ovo-cytes ponctionnés
de folliculespréovulatoires
sont utilisés enFIV,
26% desovocytes
sont fécondésin vitro
(18%
desegmentation
et 8% de fécondation sanssegmentation).
Le transfertchirurgical
desembryons
FIV n’adonné,
à cejour, qu’un poulain
sur 11 transferts.Malgré
lesprogrès réalisés, l’apti-
tude au
développement
desovocytes
fécondés in vitro reste faible et nécessite une meilleurecompré-
hension des mécanismes
impliqués
dans la maturation terminale desgamètes.
fécondation in vitro
l ovocyte
1 ovin 1caprin
1équin
Summary —
In vitro fertilization inovine, caprine
andequine species.
Efficient in vitroproduction
of eggs and
early embryos
is of considerable value for basic research on finalgamete
maturation and for thedevelopment
of newbiotechnologies
ofagricultural
interest(embryo transfer, cloning,
genetransfer).
The in vitroprocedures
ofoocyte maturation,
spermcapacitation
and fertilizationexisting
insmall ruminants and
equine species
have beenpresented.
Mammalianoocytes
removed from their follicular environment are able toundergo spontaneous
nuclear maturation in vitro.However, oocytes
which reachmetaphase
11 under these conditions are notcapable
ofensuring
normal fertilization and furtherembryonic development. Developmental incapacity
results from abnormalcytoplasmic
matura-tion involved in the
regulation
ofsperm
chromatin decondensation and in thereorganization
of manyorganelles.
Co-culture ofcumulus-oocyte complexes
withgranulosa
cells in a mediumsupplemented
with follicle
stimulating
hormone(FSH), luteinizing
hormone(LH )
and oestradiol enhances the devel-opmental capacity
of in vitro fertilized(IVF) oocytes.
The time tocomplete
maturation in vitro differs amongspecies:
24 h in thesheep,
27 h in thegoat
and 36 h in the mare. The mechanisms ofcapaci-
tation are
poorly
understood and involve the removal of spermcoating
materialsacquired during epi- didymal
transit orduring
exposure to the seminalplasma
and a cholesteroldepletion
which result in in- creased membranepermeability
to calcium. The in vitrocapacitation
process differs amongspecies:
addition of heat-inactivated
sheep
serum in ram andbuck,
short treatmentby
the calcium iono-phore
A 23 187 in the stallion. Theefficiency
of acapacitation procedure
can be evaluatedby
the timerequired
for sperm-eggpenetration (2
h insheep). A
shorter time for ram spermpreincubation (1
h vs6
h)
led todelayed oocyte penetration
and ahigh
incidenceof polyspermy.
Thevariability
in fertiliza- tion rates among males and betweenejaculates
could be reducedby raising
theCa 2+
concentration in the fertilization medium. The incubationtemperature
should beprecisely
that of thebody
of thesemammals
(39 °C).
Insheep,
after the incubation of washedejaculated spermatozoa
for 6 h in the presence of cestroussheep
serum, 83°/ of theoocytes
were fertilized.Pregnancy
rates of 50% wereattained,
with a mean litter size of1.65,
when 3 in vitro fertilizedzygotes
were transferred into 1recipi-
ent. When the
technique proposed
for thesheep applied
to thegoat,
67 and 70% of ovulated and in vitro maturedoocytes respectively
werenormally fertilized, Zygote
transfers torecipient goats
are nowin progress. In the mare,
only preovulatory oocytes
were used: 26 % were fertilized in vitro(18%
cleaved). Only
1 birth has beenreported
after 11surgical
transfers of thesezygotes.
Further studieson the mechanisms involved in the final maturation of the
gametes
are stillrequired
toimprove
therates of
embryonic development
after IVF in thesespecies.
In vitro
fertilization / oocpe /sheep
/goat / horse
INTRODUCTION
La production
in vitro d’oeufsfécondés
et dejeunes embryons
aplusieurs objectifs.
C’est,
enpremier lieu, d’approfondir
nosconnaissances
sur lamaturation
desga- mètes, c’est
ensuite defavoriser
le déve-loppement
denouvelles biotechnologies (transfert d’embryons, clonage, transgé-
nèse),
et c’est enfin defaire produire
desembryons à des femelles stériles
oucondamnées (espèce équine).
La
réalisation
de lafécondation
in vitronécessite
leprélèvement
et la maturationdes gamètes mâles
etfemelles, la mise
encontact
de
cesgamètes dans
untube
etla
remise en
place
desjeunes embryons
ob-tenus dans le tractus
génital
de lafemelle
porteuse.
Ces différentesopérations impli- quent
de nombreux mécanismesphysiolo- giques plus
ou moins bienétudiés,
cequi explique
que même si des naissances(en
nombre
limité)
ont étéobtenues par
diffé- renteséquipes, les résultats peuvent être
variables intra- ou
intergroupes. Cette
va-riabilité
desrésultats
est unhandicap pour
la mise enplace
de laproduction
d’em-bryons
in vitro. Dans cette revue nouspré-
sentons les solutions
techniques
envisa-gées
pour chacune desétapes permettant
à l’heure actuelle d’utiliser au mieux le sys-
tème
in vitro en sachantque
son rende- mentoptimum
est encoreloin d’être
at-teint.
MATURATION OVOCYTAIRE
Il est bien connu que
l’ovocyte
de mammi-fère
séparé
de son environnement follicu- laire estcapable
dereprendre spontané-
ment sa maturation
nucléaire
in vitro.L’ovocyte qui
atteint le stademétaphase
Ildans ces conditions n’est
cependant
pascompétent pour
assurer unefécondation
etun
développement embryonnaire normal (Thibault
etGérard, 1970;
Moor et Troun-son,
1977).
La maturationcytoplasmique
de
l’ovocyte
estnécessaire à
ladéconden- sation
de la chromatine dugamète mâle
etau bon déroulement des
premières
seg- mentations de l’oeuf. Chez labrebis,
Mooret
Gandolfi (1987), suggèrent que l’appari-
tion de nouvelles
protéines synthétisées
par
l’ovocyte pendant
cettepériode,
pour- raitjouer
un rôle dans cette maturation cy-toplasmique.
Laréorganisation de diffé-
rents
organelles
et ladistribution
périphérique
desgranules corticaux
sem-blent également être des facteurs impor-
tants de cette maturation
ovocytaire.
Enparticulier, la polyspermie peut être
laconséquence
d’une faibleexocytose
desgranules
corticaux.Les cellules de la
granulosa
et du cu-mulus
qui
entourentl’ovocyte jouent
unrôle essentiel dans la
préparation
finale del’ovocyte à
la fécondation. Chez labrebis,
les
jonctions
intercellulaires sont mainte- nuespendant
les 12 h suivant ledébut de la méiose,
cequi permet l’entrée
de nutri-ments et de stéroïdes dans
l’ovocyte
envoie de maturation. La
rupture
desjonc-
tions entre
l’ovocyte
et le cumulus(expan-
sion du
cumulus)
est étroitement associéeavec la maturation corticale de
l’ovocyte
de
lapine (Szôllôsi et al, 1978).
Les
techniques
de maturation in vitro desovocytes s’inspirent
des conditions de maturation in vivo. La co-culture du com-plexe ovocyte-cumulus
avecdes cellules
de lagranulosa
dans un milieusupplémen-
té
enLH-FSH,
oestradiol et10%
desérum de
veaufoetal (brebis : Staigmiller
etMoor, 1984; chèvre :
DeSmedt
etal, 1992) per-
met laprogression jusqu’au
stademéta- phase
chez 80-85% desovocytes
mis enculture. La
présence
de cellules degranulo-
sa
(1 -
310 6 cellules/ml) améliore l’apti-
tude au
développement
desovocytes
debrebis maturés
etfécondés
invitro; 55%
at-teignent
le stadeblastocyte (au
lieu de 2%
dans le lot maturé sans cellules de
granulo- sa) après transplantation
dans un oviductede
brebis receveusesynchronisée (Staig-
miller et
Moor, 1984).
Chez la brebis(Wahid et al, 1991 ), le
sérum de femelle enchaleur semble
remplacer
favorablement lapréparation hormonale (LH/FSH/oestradiol)
en ce
qui
concernel’aptitude
audéveloppe-
ment des
ovocytes maturés
invitro,
commecela a
déjà été montré
chez la vache(Le
Guienneet al, 1988).
Le taux de
succès
duprocédé
de matu-ration est
influencé, pour
desovocytes
en-tourés d’un cumulus
intact etcompact, par la
taille dufollicule
danslequel l’ovocyte
est
prélevé (tableau 1).
’
À
unetempérature optimale
de39 °C,
le
temps
nécessairepour
obtenir une ma-turation
complète
in vitro diffère selonles espèces :
24 h chez labrebis (Szôllôsi
etai, 1988),
27 h chez lachèvre (De
Smedtet
al, 1992)
ou 36 h chez lajument (Bé-
zard
commpers).
À partir
d’ovaires d’unegrande
hétéro-généité, prélevés
àl’abattoir,
le nombred’ovocytes
utilisables est faible(2-3/brebis)
mais le rendement peut être amélioré (10- 12/brebis)
par unprétraitement
de la fe- melle donneuse avecpFSH
les2 j précé-
dant la collecte.
Les
brebisprétraitées par FSH
seraient une sourced’ovocytes ayant
un taux de
clivage plus
élevé que celui observé chez desovocytes provenant
defemelles
nonprétraitées (Pugh
etal, 1990).
CAPACITATION DES SPERMATOZOÏDES
ET
FÉCONDATION
INVITRO
Les
spermatozoïdes éjaculés
doivent sé-journer
dans le tractusgénital femelle
avant
d’acquérir l’aptitude à féconder
lesovocytes.
Leschangements
moléculaires intervenant dansles membranes
dusper- matozoïde pendant
sontransit
versl’ovo- cyte, appelés capacitation,
sont encoremal connus. Ils
impliquent
à la fois un«décapage»
de latête
duspermatozoïde
du
matériel déposé pendant
le transitépi-
didymaire
etaprès le
contact avecle plas-
ma
séminal
et unappauvrissement de la
membrane externe en
cholestérol
indui- sant uneplus grande perméabilité
aux ionscalcium
(Langlais
etRoberts, 1985).
Lesconditions de
capacitation
in vitro diffèrent selon lesespèces
mais dans tous les cas,elles se doivent de
préserver
des taux desurvie et de
mobilité élevés pendant plu-
sieurs
heures.Après lavage
etsélection ascendante des spermatozoïdes mobiles, l’addition
de 20 % de
sérum inactivé de femelle
en oestrus au milieu deculture, permet
la ca-pacitation après
4-5 h d’incubationà 39 °C,
dusperme
debélier
et de bouc(Crozet et al, 1987,
De Smedtet al, 1992).
Pour le
sperme
debouc,
comme pour lesperme de taureau,
unbref passage dans
une
solution héparinée (10 pg/ml)
estpro- posé par
Younis et ai(1991 Un passage rapide
dans del’ionophore
calci-que
A23 187,
aété également
utilisépour
capaciter du sperme de différentes
es-pèces
etplus particulièrement chez
laju-
ment
(Magistrini
etCrozet, 1990).
Tousces
procédés permettent d’obtenir
des fé-condations
invitro, mais
leurefficacité
en terme decapacitation
devraitêtre évaluée par
la mesure dutemps
nécessaire aupassage
duspermatozoïde dans
l’oo-plasme.
Chez labrebis,
lesperme capaci-
té
enprésence de sérum,
commence saréaction acrosomique
surla
zonepellucide
de l’ovocyte
1 hpost-insémination
et sonnoyau se
décondense dans l’ooplasme
dès la 2e h
post-insémination (Cro- zet, 1988).
Pour la semence d’unbélier, Cognié
et ai(1990)
observentque
le rac- courcissement de lapériode
d’incubation(1
h au lieu de 5h) entraîne
un retard depénétration
desovocytes
et uneaugmen-
tation du taux depolyspermie (respective-
ment
49 %
vs18 %, P < 0,05).
Une concentration
élevée
despermato-
zoïdes
(0,5 -1 x 10 6 /ml)
est nécessairepour
laréussite
de laFIV mais
a commeconséquence,
dans10-20%
des cas,la pénétration de plusieurs spermatozoïdes
dans
l’ovocyte
avantque
laréaction
corti- cale et lesystème
deblocage
de lapoly- spermie puissent
se mettre enplace. Chez
la brebis et la
chèvre,
ce sont 60%
desovocytes qui
sontfécondés
enmoyenne
par
unseul spermatozoïde (tableau 11) qui pourront continuer à
sedévelopper. Les
variations du
tauxde fécondation -obser- vées
entre différents béliers ou entrediffé-
rentséjaculats
d’un mêmebélier (Fukui
etal, 1988) peuvent
être réduites en aug- mentant la concentration du calcium dansle
milieu defécondation (Huneau
etCro- zet, 1989). Au contraire, des
conditionsdiscriminantes pourraient être recherchées
comme
moyen rapide d’évaluation
dela fertilité in vivo des mâles utilisés dans les
centresd’insémination artificielle (Mar- quant-Le
Guienne etal, 1990).
FÉCONDATION
INVITRO
ET
DÉVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE
Chez la brebis et lachèvre,
1 ml de milieude fécondation
(milieu
de Brackettmodifié
tamponné
avec 10mmol.l- 1 d’Hepes sup-
p
lémenté
avec20% de sérum
defemelle
en cestrus et 7.75
mmol.l- 1
de lactatede calcium à pH 7,7)
estutilisé pour l’incuba- tion à 39 °C pendant
17h,
de 1 x10 6 sper-
matozoïdes avec 5-10ovocytes
sous at-mosphère
normale. Lamise
en évidence de la fécondation estliée, après
fixation de l’oeuf dans unmélange
acide/alcool(1 V/
3V), à la présence des pronoyaux mâle
etfemelle
etde la pièce intermédiaire du fla- .
gelle du spermatozoïde
au centrede l’oeuf.
Chez
labrebis,
enmoyenne, 83% des ovocytes
sontfécondés in vitro. Après
transfert
dansl’oviducte d’une brebis syn-
chronisée,
de 3 oeufsmonocellulaires
(17
haprès
FIV :Cognié
etal, 1990)
ou de4
oeufs divisés
par receveuse(+
de 24 haprès
FIV :Pugh
etal, 1990), respective-
ment 50 et
88%
desfemelles transférées deviennent gestantes.
Dans ces 2expé- riences, 35-37% des
oeufs normalement fécondés ont donné naissance à desagneaux
viables(tableau 11).
Avec lamême technique
decapacitation
dusperme
à l’aide de sérum de femelle enoestrus, les
tauxde fécondation des
ovo-cytes maturés
invitro
et invivo
sonttrès proches
dansl’espèce caprine (De Smedt
et
al, 1992)
etcomparables
à ceux obte-nus dans
l’espèce
ovine(tableau 11).
Avecla
technique
decapacitation
du sperme de bouc parpassage rapide
surhéparine,
destaux de fécondation
plus faibles
ont été ob-tenus
par Younis
etal, (1991) pour
desovocytes
maturés in vivo ou in vitro. Dansl’espèce caprine, l’étude
del’aptitude
audéveloppement
desovocytes fécondés
in
vitro
est en cours deréalisation
et lespremiers résultats
obtenus(tableau 11)
doi-vent être confirmés sur des effectifs
plus importants.
Pour le
sperme d’étalon, seule la mé- thode de capacitation
par passagerapide
sur une solution enrichie par
l’ionophore calcique
A 23187,
apermis
d’obtenir la fé- condation in vitrod’ovocytes
maturés in vitro. Dansles
2 casrapportés,
lesfaibles
taux de fécondation
(tableau 11) indiquent que
dans cetteespèce
la méthode de ca-pacitation
de la semence doit encore êtreperfectionnée.
Letransfert chirurgical
desembryons
obtenus invitro,
n’adonné
à cejour qu’un poulain
sur les 11transferts
ef-fectués (Palmer et al, 1990).
CONCLUSION
Les
techniques
de maturation et defécon- dation
invitro
desovocytes
chez lespetits
ruminants et les
équins
ont énormémentprogressé
au cours de ces 5 dernières an-nées,
rendantchaque jour plus réaliste
leprojet
deproduire
engrand
nombre età
faible
coût desembryons
utilisables pourl’expérimentation
ou le commerce.Cepen-
dant
l’amélioration
desprocédés
in vitro(maturation
desgamètes, fécondation, pre-
miers stades dedéveloppement embryon- naire)
est encorepossible,
enparticulier
dans
l’espèce équine, grâce à
unemeilleure
compréhension
desmécanismes impliqués dans les différentes étapes. La
mise
aupoint de méthodes
invitro permet-
tant
de discriminer rapidement
lesdiffé-
rents mâles sur leur fécondance avant leur entrée dans les centres d’insémination est
envisageable
dans unproche
avenir.RÉFÉRENCES
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