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Evolutions agraires et construction des paysages végétaux

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Academic year: 2022

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Dugué P., Jouve Ph., (éds.), 2003. Organisation spatiale et gestion des ressources et des terrîtoires ruraux. Actes du colloque international, 25-27 février 2003, Montpellier, France. Umr Sagert, Cnearc.

Evolutions agraires

et construction des paysages végétaux

L'exemple du village de Torokoro

en zone sud-soudanienne du Burkina Faso

E. LIEHOUN-BOTONI*, A. KARA*, X. AUGUSSEAU**, M. CORNELIUS***, S. SAIDI***, P. DAGET****

*!NERA Farako-Bâ. BP 910 Bobo Diou lasso. Burkina Faso ;

**C IRAD-TERA, Montpellier;

***GEODIMENSIONS, 1006, rue de la croix verte . Bât. 8, 34198 Montpellier Cedex 5;

****C NRS/CIRAD, programme ECONAP Montpellier

Résumé - Evolutions agraires et construction des paysages végétaux. L'exemple du village de Torokoro en zone sud-soudanienne du Burkina Faso. Les systèmes agraires en zone sud- soudanienne du Burkina Faso connaissent de fortes mutations liées à l'accroissement de la pression démographique et à l'évolution de l'économie régionale. Ces évolutions se traduisent par une forte demande en terre cultivable au détriment des formations naturelles qui font place à des paysages de plus en anthropisés. Cet article analyse la dynamique spatiale des unités de paysages végétaux en essayant de les rapprocher des dynamiques socio-économiques par quelques concepts de l'écologie du paysage. Une application développée avec la société Geodimensions pour l'analyse des paysages est utilisée. Elle reconstitue l'évolution du paysage dans le sens de l'occupation la plus récente vers les occupations précédentes ou vis-versa. La dynamique spatiale des forêts claires soudanienne à /soberlinia doka, formation climacique du sud ouest du Burkina Faso est étudiée.

Abstract - Agrarian systems and the "construction" of vegetation and their landscapes: the example of Torokoro village in the southern Sudanian zone of Burkina Faso. The agricultural systems of the southern Sudanian zone of Burkina Faso have undergone major changes given demographic pressures and the evolution of the regional economy. The trends have resulted in a strong demand for arable land to the detriment of the conservation of natural soil and plant associations, progressively modelling the landscape as a function of human activity. The paper presents a spatial analysis employing key concepts in landscape ecology to describe the dynamics between vegetative groups and socio-economic conditions. The analysis of these dynamics is based on techniques developed in collaboration with the Geodimensions Company. This test case in the village of Torokoro uses a grid to reconstitute the evolution of the landscape from the most recent human influences to preceding ones, as well as projecting from older forms of occupation to contemporary conditions. These techniques contribute to understanding the dynamics of open, Sudanian forests of /soberlinia doka, which is a climax formation found in south-west Burkina Faso.

Actes du colloque international Umr Sagert, 25-27 février 2003, Montpellier, France 133

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Introduction

La végétation tient en général dans les paysages, une place essentielle et ses composantes élémentaires, les groupements végétaux, en forment les écailles (Geh, 1988). Falinski (1988), abonde dans le même sens en affirmant que l'interprétation du paysage au moyen de la végétation spontanée est possible grâce aux propriétés indicatrices de cette végétation en relation avec la plupart des composantes du milieu. Le paysage végétal a d'abord une connotation physionomique. C'est l'image fixée sur une photographie aérienne pour ce qui concerne cette étude. Cette approche est à prime abord subjective, mais elle conduit très vite à de multiples questions et réponses qui s'emboîtent (Marchal, 1983). Ainsi, tout voyageur en provenance des zones sèches qui emprunte la piste Banfora- Mangodara dans le sud du Burkina Faso (près de la frontière avec la Côte d'Ivoire) reste admiratif devant des îlots des forêts claires aux arbres impressionnants (pour des sahéliens !) qui marquent le paysage. La forêt claire est une formation mixte forestière où le recouvrement ligneux est assez ouvert pour permettre le développement d'une strate herbacée souvent continue.

La forêt claire soudanienne à lsoberlinia doka, est, dans les classifications phytogéographiques proposées par plusieurs auteurs (Adjanohoun et al., 1967 ; Schnell, 1976a, White, 1983 ; Guinko, 1983), la formation naturelle qui recouvre le nord de la Côte d'Ivoire et le sud du Burkina. Dans le contexte de la région où l'homme incendie annuellement la végétation, cette formation est considérée comme la végétation climacique. Il s'agit donc d'un tire-climax ou pyroclimat selon Koffi, 1982 cité par Cesar, 1992. Elle est une forme dégradée du climax de ces régions qui est plutôt une forêt sèche.

Les forêts claires à /soberlinia doka font l'objet de défrichements effrénés de la part des agriculteurs autochtones qui installent d'abord l'igname à laquelle succèdent une rotation de céréales en association avec des légumineuse.

Les développements agraires de ces deux dernières décennies semblent compromettre la diversité floristique dans cette région la plus riche sur le plan floristique (Guinko, 1997). L'objectif de cet article est d'analyser la dynamique spatiale des paysages végétaux à partir d'une cartographie diachronique des changements spatiaux tout en les confrontant aux dynamiques socio-économiques en cours dans la région.

Présentation de la zone d'étude

Le terroir de Torokoro est situé dans la province de la Comoé et plus précisément dans le département de Mangodara à une centaine de kilomètres de Banfora (principale ville de la région et chef lieu de la province). Il couvre une superficie estimée à près de 17 000 hectares. Du point de vue phyto- géographique, le terroir se situe en zone sud soudanienne dans le district de la Comoé (Guinko, 1983).

Les moyennes pluviométriques de ces dix dernières années oscillent entre 900 et 1 100 mm .

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40 80

kilomètres

Figure 1. Localisation du terroir d'étude (Augusseau et al., 2003).

134 Organisation spatiale et gestion des ressources et des territoires ruraux

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Les autochtones du villages sont de l'ethnie Doghosé. Historiquement peu peuplé (moins de 4 hab/km·2, recensement de 1975, INSD), le terroir est actuellement une zone d'immigration agricole et pastorale.

Les systèmes de production agricole sont dans l'ensemble itinérants. Le terroir fait partie de l'une des principales zones de production d'igname au Burkina Faso.

Matériel et méthodes

Cartographie et SIG

Les transformations paysagères ont été cartographiées à 3 dates : 1956, 1983 et 1998. Pour prendre en compte simultanément les caractères durables de la station (sol, exposition, pente ... ) et les caractères éphémères du tapis végétal, la carte d'occupation des terres est la plus appropriée (Godron et al., 1964; Long, 1974). Une couverture de photographies aériennes IGN et 1GB noir et blanc à l'échelle du 1 /50 000 a été utilisée pour les années 1956 et 1983. Ces prises de vue aérienne (PVA) ont été scannées et mosaïquées sur le logiciel « photoshop » 5.5. La mosaïque obtenue a été géoréférencée à l'aide d'un fonds topographique au 1/200 000 scanné et recalé. L'acquisition des données s'est faite par numérisation directe sur écran en mode vecteur.

Pour l'année 1998, un fichier sous format numérique obtenu à partir d'une couverture de photographies aériennes couleur de novembre 1998 à l'échelle du 1/10 000 pour le terroir de Ouara et du 1 /15 000 pour le terroir de Torokoro a été utilisé.

Enquêtes phyto -éco logiques

Dans un premier temps, il s'agissait de caractériser écologiquement les ensembles physionomiques délimités par photo-interprétation avant d'aborder une connaissance plus approfondie de leur organisation et de leur dynamisme à une échelle plus fine. Plus d'une cinquantaine de relevés de reconnaissance ont été exécutés en deux campagnes.

Enquêtes paysage

Des enquêtes ont été conduites auprès de quelques exploitations autochtones et allochtones pour reconstituer l'histoire de l'occupation récente et passée de leurs domaines agricoles. Ces enquêtes permettent de relier l'évolution des structures spatiales aux dynamiques socio-économiques au sein de chaque exploitation.

Dynamiques démographiques et occupation de l'espace

Le poids de la migration agricole

Le peuplement du village est fortement influencé par l'immigration rurale depuis le début des années 80. A l'installation massive d'agriculteurs des années 90 (70 % des nouvelles installations), a succédé celle des pasteurs au milieu des années 90.

Les mouvements de populations (figure 2) proviennent principalement des zones cotonnières (36 %), qui ont accueilli les premières migrations et qui sont actuellement saturées; de la Côte d'Ivoire (16 %) et du Plateau mossi (15 %). Les mouvements à l'intérieur de la province de la Comoé c'est-à-dire ceux dont la dernière étape migratoire, ou point de départ, est un village de la province, concernent 23,42 % des exploitations. Les migrations en provenance des régions du Sud-Ouest (9 %) sont alimentées essentiellement par les Lobis qui viennent directement de leur région d'origine tout comme ceux du Plateau mossi. Dans l'ensemble, environ 77 % de ces exploitations ont déjà connu au moins une première étape migratoire soit à l'intérieur du pays, soit en Côte d'Ivoire.

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L'accroissement de la population, qui n'a été que de 17,78 % entre les recensements de 1975 et 1985 est passé à 39,52 % entre 1985 et 1996 date du dernier recensement général (INSD, 1996). La population a donc plus que doublé entre 1975 et 1996. D'après le recensement exhaustif des exploitations en 1998 (INERA-GRN-SP, 1999), les exploitations allochtones représentaient 72 % des exploitations installées dans le terroir.

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Figure 2. Origine géographique des exploitations allochtones.

Implantation de l'habitat et occupation de l'espace

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Gouin [] Karabor m1Peul i:::iMossi

L'implantation des domaines agricoles allochtones est canalisée. Les terres prêtées aux migrants sont dans majorité des anciennes jachères dans un rayon de deux à trois kilomètres autour du centre du village. En dehors de quelques migrants du Sud-Ouest installés en domaine autochtone, la cartographie du foncier (Augusseau et al., 2003) montre un clivage spatial assez net entre domaine exploité par les autochtones et celui des migrants. Le cas de migrants ayant accès aux formations naturelles est assez rare et concerne quelques migrants de première heure et quelques Lobis installés en domaine autochtone. D'une façon générale, seuls les autochtones ont accès à ces formations sur lesquelles ils installent leur culture d'igname. Nous partons de l'hypothèse que les dynamiques observées sur ces formations résultent principalement des pratiques agricoles des populations autochtones.

Un éclatement du domaine agricole autochtone

Dans l'organisation traditionnelle de l'espace agraire, les alentours immédiats des concessions, jusqu'à un rayon d'environ 1,5 km ne sont pas cultivés. Cet espace est utilisé comme zone de pâturage pour les animaux villageois en divagation. Les blocs de champs sont ouverts en brousse et sont souvent assez distants du village. Pour éviter de longs déplacements quotidiens, qui se faisaient jusqu'à un temps assez récent à pieds, mais également pour mieux surveiller les cultures contre les animaux ravageurs (singes, oiseaux ... ), la famille entière déménageait dans son domaine agricole le temps de la période de culture. Ainsi se justifie l'origine de ces résidences temporaires appelées

« hameau de culture » ou « campement de culture ». Les fondateurs de ces hameaux de culture sont les autochtones Doghosé qui usent de cette stratégie pour s'approprier des terres vierges quelquefois en dehors de leur propriété foncière. Le premier à occuper les lieux donne son nom au hameau auquel on ajoute le suffixe gbo (qui signifie maison ou concession en langue Doghosé). Il est propriétaire du domaine et contrôle de ce fait le foncier en tant que représentant du chef de terre dans ce hameau. Les hameaux les plus importants au nombre de quatre (Banakoro, Gbambi, Guambèlègbo et Dombagbo) ont été créés par des frères au début du siècle dernier.

136 Organisation spatiale et gestion des ressources et des territoires ruraux

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Actuellement, ces anciens hameaux sont érigés en quartier vu leur développement actuel. A la fin des années 70, on assiste à une prolifération des hameaux. En 1999, on en dénombrait dix-sept éparpillés sur l'ensemble du terroir dont douze créés après 1978 (figure 3a). Les principaux foyers de départ sont le quartier principal au centre du village et le quartier dit« Guambi ».

La fonction des hameaux de culture dans les systèmes agraires n'a cessé d'évoluer avec les enjeux socio-économiques en cours. Ils représentent actuellement un enjeu foncier important et sont une stratégie de marquage et de territorialisation développée par les autochtones pour anticiper le manque de terre face à la forte demande née des migrations.

Parcellisation des domaines lignagers

La production agricole s'organise autour de l'exploitation ou groupe domestique (FAO- GEPRENAF, 1993). Ce groupe est formé par les membres d'une même famille élargie. Il se compose d'un ou de plusieurs ménages (ou unités domestiques) monogames ou polygames avec enfants célibataires et autres dépendants. Jusqu'à une date récente, ces exploitations pouvaient regrouper de 10 à 20 actifs. Des enquêtes conduites dans le cadre du montage du projet de Gestion participative des ressources naturelles et de la faune (GEPRENAF), (FAO-GEPRENAF, 1993), il ressort que la taille des exploitations dans les villages voisins atteint 30 personnes. Nos évaluations donnent 10,52 personnes en moyenne et 1,48 ménage par exploitation (tableau 1).

Cette organisation sociale traditionnelle connaît depuis peu des évolutions. Nos enquêtes situent le début des éclatements familiaux au début des années 90. Les causes évoquées sont sociales mais surtout économiques. Les cadets recherchent plus d'indépendance pour gérer les revenus générés par la culture de l'igname. Alors, ils se détachent de la grande famille pour ouvrir de nouveaux champs, dans la propriété lignagère, mais le plus souvent sur des terres dont la maîtrise foncière relève d'autres terroirs (figure 3b ).

Tableau 1. Caractéristiques démographiques des exploitations à Torokoro.

Allochtones Autochtones

Taille 8,81±0,30 10,52±0,51

Ménages 1,20±0,05 1,48±0,09

Actifs 4,94±0,19 5,86±0,45

Evolution des systèmes de production agricole

Deux systèmes de cultures cohabitent :

Ouvriers agricoles 0,19±0,05 1, 15±0, 19

- le système itinérant à igname sur défriche et en culture manuelle pratiqué par les autochtones Doghosé et également par les quelques migrants de l'ethnie lobi qui traditionnellement cultivent l'igname ; à l'igname cultivé en tête de rotation succèdent plusieurs cycles de céréales cultivées quelquefois à en association avec des légumineuses ; la mise en culture d'une parcelle dure cinq à 6 ans avant de retourner la jachère ;

- le système à base de céréales et coton pratiqué par la plupart des allochtones qui sont installés sur jachères anciennes.

De l'igname autoconsommé

à

l'igname culture de rente

L'igname, tubercule traditionnellement cultivé, fait partie de l'alimentation de base. Tauxier, (1931) dans le journal des africanistes rapporte que les Doghosés cultivaient le millet, le sorgho rouge, l'igname, les haricots, le maïs, les arachides, les pois de terre et les patates. L'auteur ne signale pas une forte importance de la culture de l'igname mais plutôt celle du cotonnier qui était vendu brut aux Dioulas. Le tabac était la deuxième culture de rente. La culture de l'igname aux époques antérieures a laissé des marques perceptibles sur les paysages cartographiés en 1957. Nos enquêtes auprès des personnes âgées ont confirmé leur préférence en son temps, pour les bas de versant à sols fertiles et à texture sableuse, pour la culture de l'igname, mais également celle du maïs.

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Figure 3 (b) : Stratégies foncières développées par le lignage O. T.

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Treize variétés d'igname ont été recensées dans le terroir. A partir des années 80, la variété d'igname

« Florido », communément appelée « américain » ou « woloko », est rapportée de Côte d'Ivoire, par des commerçants. Cette variété plus productive (8-10 t.ha-1) par rapport aux variétés traditionnelles suscite rapidement l'engouement des agriculteurs. Sous la forte demande des marchés urbains nationaux et même sous-régionaux, la culture de l'igname « américain » s'impose comme la culture de rente pour les Doghosés et quelques ethnies allochtones comme les Lobis. On observe cependant que les systèmes de culture ne sont pas modifiés : culture manuelle sur défriche dans une rotation qui ne dépasse pas 5 années. Pour augmenter la production, on assiste à une extension des surfaces défrichées, compensée par l'emploi d'une main-d'œuvre salariée constituée de jeunes lobis en provenance du sud-ouest du pays.

L'anarcardier: diversification des revenus et artificialisation des paysages

Au début des années 90, à la faveur du projet « Anacarde », se met en place les premiers vergers d'anacarde. Cette plantation connaît un certain essor aussi bien chez les autochtones que chez les migrants. Cet arbuste, planté pour ses amandes vendues assez cher dans les villes, constitue une opportunité de diversification des cultures et des revenus. Pour les autochtones, cette plantation constitue en plus, un signe de marquage foncier. Les terres sont prêtées sous gage d'autoriser le propriétaire à planter annuellement des pieds d'anacarde. Le contrat est : « tu entretiens mes plants, et en retour je t'autorise à cultiver». Si une bonne entente s'établit entre le demandeur et le propriétaire, un autre champs peut lui être accordé quand l'association anacarde-autre culture devient impossible. Dans le cas contraire, le demandeur est prié d'aller voir ailleurs. Certains autochtones vont jusqu'à planter les anacardes dans les zones non défrichées en attendant un éventuel demandeur de terre.

Pour une catégorie de migrants qui ont acheté leur propriété ou qui jouissent d'un contrat particulier (la teneur des contrats est rarement révélé à l'enquêteur), la plantation est source de sécurisation foncière. Sur le plan agronomique, un système agroforestier dont les performances sont étudiées dans la thèse de Youl (en cours) s'est développé par l'association anacarde et cultures annuelles. Cependant, la course pour la plantation a complètement bouleversé les rotations et assolements traditionnels.

L'anacarde était planté en fin de cycle de culture quand une parcelle devait être mise en jachère.

Actuellement, sur trois parcelles en cours d'exploitation, deux sont cultivées en association avec l'anacarde. Ainsi, dès la première année de mise en culture est associé l'anacarde. Dans tous les cas, au bout de trois à cinq ans de mise en culture, les paysages anthropiques complètement artificialisés feront place aux parcs traditionnels à Vitelaria pardoxa (karité) et Parkia biglobosa (Néré).

Evolution des systèmes d'élevage

La région de Mangodara est une région d'élevage traditionnel paysan avec la race taurine. Ce n'est qu'à partir des années 70 que les pasteurs peuls ont commencé à exploiter cette zone au cours des transhu- mances saisonnières qui duraient deux à trois mois. Les premières sédentarisations de pasteurs datent de 1995.

En 1998, le cheptel a été estimé à partir de la déclaration des chefs d'exploitations à 1 7 45 têtes dont 17 % détenu par les Peuls et respectivement 39 % et 37 % par les Doghosés et les Mossis ; les 7 % sont détenus par les autres ethnies. Une réactualisation des effectifs (Augusseau et al., 2003) donne 2 138 bovins dont 59,35 % appartenant à des Peuls, 29,42 % aux migrants et 11,42 % aux autochtones Doghosés. L'utilisation pastorale du terroir par ces différents groupes est décrite par Augusseau et al., (2003).

Conséquences sur l'évolution des paysages végétaux

Typologie des paysages végétaux rencontrés

Le peuplement ligneux détermine la physionomie du paysage (César, 1992 ; Toutain, 1999). Selon ces auteurs, les arbres et arbustes sont des indicateurs écologiques intéressants, du fait qu'ils réagissent aux tendances de changements environnementaux à long terme.

La typologie proposée se fonde essentiellement sur les types de couvert ligneux (recouvrement global

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et les types morphobiologiques) résultant souvent de l'action humaine. Quatre types de paysages végétaux peuvent être distingués :

- les paysages végétaux « naturels », ont été restreints aux forêts claires à lsoberlinia doka, ils sont considérés comme le terme de l'évolution de la végétation soumise aux feux périodiques ; ils font l'objet de cueillette et sont soumis à des pressions pastorales variées ;

- les paysages végétaux anthropiques ont été soumis dans un passé proche à des perturbations causées par l'homme (cultures, feu, pâturage); mais ils ont cependant eu le temps de se reconstituer en partie ; ils correspondent à un milieu régulièrement exploité par l'homme sans dégradation notable (parcours réguliers des feux, pâture plus ou moins importante ... ) ; ce sont des jachères d'âge indifférenciés ; ce type correspond à la végétation transformée selon la terminologie de Hoffman (1985);

- les paysages végétaux artificiels sont d'abord d'origine anthropique, mais le degré d'artificialisation important ne permet pas de les classer avec le groupe précédent ; dans ce groupe, nous classons les champs, les jeunes jachères, des vergers qui sont cartographiés comme faisant partie de l'emprise agricole;

- les paysages végétaux édaphiques sont liés à des conditions stationnelles particulières (buttes cuirassées, axes de drainage).

Evolution de l'occupation du sol entre 1956 et 1998 : une régression importante des paysages naturels

Les clichés de 1956 montrent un terroir quasi inoccupé où les paysages naturels constituent l'élément dominant. L'augmentation de l'emprise agricole assez progressive entre 1956 et 1983 s'accélère entre 1983 et 1998. Cette augmentation se fait naturellement en grande partie au détriment des formations naturelles qui connaissent de ce fait une régression progressive en terme de superficies occupées.

Cette régression s'accompagne d'une fragmentation des grands ensembles cartographiés en 1956.

Caractérisation de la diversité des paysages

Trois paramètres caractérisent la diversité d'un paysage ou d'une région : la variété d'occupation du sol, l'organisation de l'espace, et la complexité de cette organisation. Des deux facteurs principaux (variété et organisation), on peut déduire quatre descripteurs de base liés directement à la diversité (Baudry et Baudry-Burel, 1982) :

- nombre d'unité d'occupation du sol ; - surface occupée par chaque unité ; périmètre de chaque unité ;

- dispersion de chaque unité (=nombre d'îlots élémentaires ou entités).

En partant du principe d'analyse des paysages proposé par Godron et al., (1999), une application a été développée avec la société Géodimensions. Le programme génère une grille en fonction de l'aire d'intérêt (polygone, ou fenêtre, dessiné à l'écran par l'utilisateur). Le pas de la maille est fixé par l'utilisateur selon la finesse de l'analyse souhaitée. Le programme propose au cas échéant un pas calculé sur le plus petit polygone des deux couvertures à comparer.

Le principe d'analyse des paysages selon Godron et al. (1999)

Godron et al.(1999) ont proposé à partir d'une photo panoramique une méthode non informatisée qui permet de mesurer la diversité d'un paysage. Ces auteurs ont tracé une grille de carrées contigus sur des clichés de photographies ordinaires représentant des fractions de paysage. A cette grille, ils ont appliqué la théorie de l'information de Shannon. La présence ou l'absence d'un plan (facette de végétation, de relief ... ) dans une maille apporte ou pas une unité d'information appelée shannon. Ils démontrent que si un plan A est présent A fois dans S mailles, le nombre de cas possibles est : Cs A=

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140 Organisation spatiale et gestion des ressources et des territoires ruraux

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Figure 4b. Evolution de l'occupation des terres

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Actes du colloque international Umr Sagert, 25-27 février 2003, Montpellier, France 141

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La diversité (IA) apporté par ce plan est log2 Cs A

Pour l'ensemble des plans A, B, C .... J, présents sur une photographie, l'information totale est : 1 = IA +ls +le+ .... IJ

Plus le paysage est diversifié et plus I est grand. Au contraire pour un paysage uniforme, 1 est petit. C'est donc la valeur de « 1 » qui mesure la diversité globale de la fraction du paysage retenue sur le cliché.

Principe de calcul

La diversité du paysage est calculée à partir de la théorie de l'information de Shannon et Weaver (1949). La diversité de Shannon est l'un des indicateurs les plus utilisés aussi bien en écologie classique pour le calcul de la diversité spécifique (Whitakker, 1972) qu'en écologie de paysage (Baudry et Baudry-Burel 1982 ; Turner et al., 1988 ; O'NEIL et al., 1988 ; Chen et al., 2001 ).

m

H =

-L

Pei x log(Pci) i=1

H = diversité du paysage.

Pcj= pourcentage par type d'occupation. m = nombre de types d'occupation.

Aux paysages les plus diversifiés correspondent un indice de diversité élevé.

La diversité calculée par la formule de Shannon prend en compte le nombre et l'importance relative des éléments ide l'ensemble étudié, mais elle n'intègre pas l'agencement de ces éléments. D'autres indices ont été proposés pour prendre en compte la complexité de l'organisation du paysage.

La dimension fractale de chaque objet mesure la complexité des formes de chaque objet.

2Ln(P,;/4)

s - ---

Ln (A;i S = dimension fractale

Ai et Pri la surface et le périmètre de chaque type d'occupation. Plus la forme du polygone est régulière et plus la fractale est grande proportionnellement à la taille du polygone.

Exemple théorique

Le programme compare aux deux dates déclarées, les paramètres suivants.

35

Le changement d'occupation entre deux dates en comparant les types d'occupation dans chaque maille et génère à la sortie une maille à laquelle il affecte un attribut qui traduit le sens de l'évolution en fonction du pourcentage des occupations les plus représentatives des mailles TO et T1 selon le schéma ci-dessous.

TO T1 TO - ->--T î

C

S

-+-

C tv(70% )

142 Organisation spatiale et gestion des ressources et des territoires ruraux

(11)

Au temps TO, nous avons deux types d'occupation C et S avec respectivement 25 % (1 O %+15 %) et 75 % de la superficie de la maille. La superficie la plus représentative est donc celle de l'occupation

« S ». Au temps T1 l'occupation « C » avec 70 % de la superficie de la maille est la plus importante.

La maille générée porte l'attribut SC qui signifie que le processus de transformation est celui de l'occupation ou du paysage S (pourcentage d'occupation le plus élevé à TO) vers l'occupation ou le paysage C (pourcentage d'occupation le plus élevé à T1 ). A cette transformation est affecté un taux de validité ou de crédit accordé à la transformation. Le taux prend la valeur minimale entre les occupations les représentatives (75 % pour l'occupation S à TO et 70 % pour l'occupation C à T). Le taux de validité est donc de 70 % dans le cas théorique présent. En d'autres termes, la crédibilité de la transformation de S vers C est de 70 %. La difficulté est de savoir à partir de quel seuil de signification du taux de validité peut-on considérer que la maille générée traduit une évolution significative compte tenu de la nature des données, des erreurs probables de calage et d'interprétation.

36

Le changement du nombre d'entités entre deux dates en soustrayant le nombre d'entités entre T1 et TO. Cette valeur mesure la fragmentation du paysage; dans l'exemple, le passage de TO à T1 s'accompagne d'une diminution du nombre d'entité : la valeur calculée est (3-2) =1.

37

Le changement du nombre d'entités par type d'occupation dans chaque maille ; pour l'occupation C, on passe de deux entités à une entité entre TO et T1. Par contre, pour l'occupation S, bien que la superficie occupée par S ait diminuée, le nombre d'entités n'a pas changé.

Enfin, l'application calcule un indice fractal qui mesure le changement de régularité des formes des polygones entre deux dates.

Un premier essai

L'analyse porte sur la totalité du terroir qui fait environ 17 000 ha. Le pas de la grille est fixé à 500 m, ce qui génère une maille de 500 m de côté soit 25 ha. Un pas d'analyse plus petit aurait pu permettre d'affiner les résultats, mais le temps d'exécution du programme peut être particulièrement long.

Le pas de la grille étant important, un taux de validité de 60 % a été retenu pour prendre en compte les transformations les plus significatives.

Du point de vue spatial, entre 1956 et 1983, les principales transformations se localisent dans la partie nord-ouest du terroir. Les paysages de forêts claires bien qu'assez sollicités pour les mises en culture se maintiennent. Les savanes arborées au nord-est se maintiennent également. Les transformations les plus importantes consistent en un remplacement des forêts claires par la savane arborée. Des transformations de savanes arborées en formations ripicoles ou de forêts claires en formations ripicoles semblent également se produire. Cela est possible pour les savanes qui bordent les réseaux hydrographiques qui peuvent se densifier. Mais toujours est-il que ces processus sont peu courants et nous l'expliquons par le pas de la grille qui est trop importante. Ce processus peut être également dû à une erreur d'interprétation et donc de toponymie.

Des évolutions « progressives » de savanes arborées ou de cultures vers les forêts claires bien que peu importantes sont également observables.

Pendant la période de 1983 à 1998, le processus de transformation des forêts claires en savanes arborées semble s'amplifier. Par contre, la transformation des forêts claires en cultures est faible. Cela semble lié d'une part à la baisse de leur importance dans le paysage mais également à la situation des reliques en position topographique donc d'un sol peu favorable à une mise en culture pour l'igname.

En termes d'organisation du paysage d'importantes transformations sont observées entre 1983 et 1998. Dans l'ensemble, on observe que le paysage devient de plus en fragmenté et cela se traduit par une augmentation globale du nombre d'entités. Les transformations les plus significatives concernent les cultures, les forêts claires. Par contre, le nombre d'entités de savanes diminue traduisant une certaine homogénéisation du milieu.

Actes du colloque international Umr Sagert, 25-27 février 2003, Montpellier, France 143

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<tl Botoni. Fevrier -2003

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Conclusion

L'étude montre que le passage d'une économie d'autosubsistance à une économie de marché avec comme culture locomotrice l'igname, est à l'origine de dynamiques sociales qui se répercutent sur le paysage. Le fait le plus remarquable dans l'évolution de l'occupation des terres entre 1956 et 1998 est l'évolution spectaculaire de l'emprise agricole aux dépens des formations naturelles. Cette évolution s'accompagne d'une fragmentation du milieu et une homogénéisation des paysages.

L'engouement actuel des populations pour les plantations d'anacardier semble également être dans l'avenir un facteur à prendre en compte dans l'évolution de la biodiversité végétale dans la région.

Les tendances d'évolution mises en évidence par cartographie diachronique ont besoin d'être validées par des investigations de terrains pour éprouver l'évolution de la biodiversité floristique. C'est l'objet de la suite de nos travaux.

Quant au programme développé pour analyser l'évolution de la diversité du paysage, la version actuelle permet d'avoir des résultats dont l'interprétation dépend du pas de la grille. Pour éviter tout écueil, des analyses devront être reprises avec des pas de 50 à 200 m maximum. Les résultats portant sur les fractales sont ininterprétables avec la méthode de la grille qui divise arbitrairement les polygones. De meilleurs résultats pourront être obtenus avec l'amélioration en cours du programme qui n'utilisera plus de grilles.

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