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INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE ET DU PH SUR QUELQUES CARACTÉRISTIQUES
PHYSICO-CHIMIQUES DES PROTÉINES SARCOPLASMIQUES DU MUSCLE DE PORC
CONSÉQUENCES TECHNOLOGIQUES
J. Charpentier, Denise Guene, Anne-Marie Gueugneau
To cite this version:
J. Charpentier, Denise Guene, Anne-Marie Gueugneau. INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE
ET DU PH SUR QUELQUES CARACTÉRISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DES PROTÉINES
SARCOPLASMIQUES DU MUSCLE DE PORC CONSÉQUENCES TECHNOLOGIQUES. Annales
de biologie animale, biochimie, biophysique, 1969, 9 (1), pp.101-110. �hal-00896454�
INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE ET DU PH SUR
QUELQUES CARACTÉRISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES
DES PROTÉINES SARCOPLASMIQUES DU MUSCLE DE PORC
CONSÉQUENCES TECHNOLOGIQUES.
J.
CHARPENTIERDenise GUENE Anne-Marie GUEUGNEAU Laboratoire de Recherches sur la Viande
( 1 ),
Centre national de Recherches
zootechniques,
78 -Jouy-en-Josas
Institut national de la Recherche
agronomique
SOMMAIRE
Cette
expérience
avait pour but depréciser
l’influencerespective
de latempérature
et dupH
sur la solubilité des
protéines sarcoplasmiques
et sur lescaractéristiques spectrales
etélectrophoré- tiques
de lamyoglobine
du muscleLongissimus
dorsi de porc.Les
protéines sarcoplasmiques
sont incubéespendant
4 heures à destempératures
variables dans des solutions de tamponphosphate-citrate
0,2 M ouphosphate
0,2 M defaçon
à obtenir unegamme de
pH comprise
entre 5,5et 6,7. Lesprotéines
en solution sont déterminées par la méthode deFolin-Lowry. L’électrophorèse
engel
d’amidon est effectuée selon latechnique
de PoULIK. La dénatu- ration desprotéines sarcoplasmiques
estparticulièrement importante lorsque
lepH
estcompris
entre5 ,
5et 5,8
et-lorsque
latempérature
estsupérieure
à 40°C.L’électrophorèse
surgel
d’amidon montreque les
protéines
dénaturées sontprincipalement
la créatine kinase et lesprotéines
àmigration
catho-dique rapide.
L’étude des spectres
d’absorption
de lamyoglobine
montre que laconjonction
d’unpH
bas etd’une
température
élevée entraîne uneoxydation
et non une dénaturation de lamyoglobine.
D’unpoint
de vuepratique,
les résultats de cetteexpérience indiquent
quelorsque
la diminution dupH
est
particulièrement rapide,
laréfrigération rapide
des carcasses ne devrait pas permettre depallier
l’insuffisance de rétention d’eau et de colorationqui
résulteprécisément
de la dénaturation desprotéines
musculaires. Enrevanche,
dans le cas des musclesprésentant
une chute depH
relativement lente, larapidité
et l’intensité dela réfrigération
peuvent alors exercer un effetbénéfique
en abaissantsuffisamment la température musculaire.
INTRODUCTION
A
l’issue des nombreux travaux effectués ces dernièresannées,
ilapparaît
que la faible rétention d’eau et à un moindredegré, l’insuffisance
de coloration des viandesexsudatives,
sont dues à uneglycogénolyse post-mortem particulièrement rapide.
( 1
) Nouvelle adresse : Station de Recherches sur la Viande, C. R. Z. V., Theix, 63 - Clermont-Ferrand.
Le
pH
musculaire atteint en effet sa valeur ultime très peu detemps après l’abattage,
alors que la
température
du muscle est voisine de celle de l’animal vivant. Cetteconjonction
d’unpH
bas et d’unetempérature
relativement élevée entraîne lapréci- pitation
d’unepartie
desprotéines sarcoplasmiques.
Selon B!NDAr,! et WIS!!R- PED E R SE
N
( 19 6 2 ),
lesprotéines sarcoplasmiques
dénaturéesprécipiteraient
sur lesprotéines myofibrillaires,
cequi
aurait pour effet de réduireégalement
la solubilitéde ces dernières et de masquer des
groupements hydrophiles,
donc par làmême,
de diminuer la rétention d’eau. Parailleurs,
lesprotéines sarcoplasmiques
dénaturéesmasqueraient
enquelque
sorte lamyoglobine
et réduiraient ainsi sonpouvoir
colo-rant
(Me
Lou&HUN etG OI , DSPINK , i 9 6 3 ). L’interaction
dupH
et de latempérature
se traduit donc par des modifications des
propriétés physico-chimiques
desprotéines
musculaires
qui
sontresponsables
en définitive decaractéristiques technologiques importantes,
telles que la rétention d’eau et la coloration. Aussi nous a-t-il semblé souhaitable depréciser
les modalités d’action de ces deuxparamètres
sur, d’unepart,
la solubilité desprotéines sarcoplasmiques
et, d’autrepart,
l’étatphysico-chimique
de la
myoglobine.
MATÉRIEI,
ETMÉTHODES
Un échantillon d’un
poids
de 50 grammes environ étaitprélevé,
sitôt lasaignée
terminée, sur le muscleLongissimus
dorsi de porcsLarge
White pesant entre 100et 110kg.
Unhomogénat
étaitréalisé par
broyage
du tissu musculaire dans 3volumes d’eau distillée à 16 oootours/minute pendant
une minute à l’aide d’un mixeur Biorex.
L’homogénéisat
était maintenupendant
6 heures à o°C,puis centrifugé à 60o g pendant
20minutes. Desparties aliquotes
de surnageant étaient diluées avec 3volumes de tampon
phosphate-citrate
0,2M ouphosphate
0,2M, defaçon
à obtenir une gamme depH comprise
entre 5,5et6, 7 .
La teneur en azote de ces solutions était déterminée par la méthodede
Lowxy et al.( 1951 ).
Le spectred’absorption
était déterminé entre q.4o et 660 mILà l’aide d’unspectrophotomètre
SAFAS.L’analyse électrophorétique
desprotéines
en solution était effectuéeau moyen de
l’électrophorèse
engel
d’amidon selon latechnique
discontinue de POULIK( 1957 ).
Un tampon 0,076 M tris- 0,005M acidecitrique pH 8,6 5
était utilisé pour lapréparation
dugel.
Le tam-pon circulant consistait en un tampon borate de sodium 0,3 M
pH
8,4. La durée del’électrophorèse
était de 5 heures 30avec un
champ électrique
de 6volts/cm.
Lesprotéines
étaient colorées par l’ami- doschwartz. Lamyoglobine
était mise en évidence par sa réactionperoxydasique
donnant une colo-ration brune avec la benzidine
(MoRETTi
et al.,1957 ).
Lesélectrophorégrammes
étaientphotogra- phiés
dès leur sortie des bains de coloration.Des fractions de 5 ml des solutions étaient mises à incuber à des
températures
variablescomprises
entre 20et 45°
pendant
des durées variant de une à six heures. Une durée de 4heures était choisie pour les déterminationsn’impliquant
pas une étudecinétique
de la solubilité en fonction du temps.Sitôt l’incubation terminée, les solutions étaient
centrifugées
à60o g pendant
20minutes. Lesmêmes déterminations que
précédemment
étaient effectuées sur les surnageants. Apartir
desdosages
de
protéine
avant etaprès incubation,
on calculait le pourcentage deprotéines précipitées.
L’étude concernant l’influence du
pH
et de latempérature
sur lescaractéristiques spectrales
et
«lectrophorétiques
de lamyoglobine
était réalisée sur une fraction isolée parchromatographie
sur
carboxyméthyl-cellulose (A WAD
et KOTITE,19 66). Après broyage
de 10 grammes environ de tissu musculaire dans 3volumes de tamponphosphate
0,01MpH
6,2etcentrifugation
à6oo g
pen- dant 20minutes,
l’extrait ainsi obtenu étaitchromatographié
sur une colonne decarboxyméthyl-
cellulose
équilibrée
avec le même tamponphosphate
0,01MpH
;,3. La bande contenant lamyoglo-
bine était éluée avec un tampon
phosphate
0,1MpH
!,3. L’addition d’acideacétique
0,2M permet tait d’obtenir une gamme depH comprise
entre 7,3et 5,5. Les solutions ainsi obtenues étaient mises à incuber à destempératures
variablescomprises
entre 20et 450pendant
des durées variant de 1 à 4heures.A l’issue de
l’incubation,
le spectred’absorption
était déterminé entre 440 et 660my à l’aide d’unspectrophotomètre
SAFAS.L’analyse électrophorétique
de lamyoglobine
était conduiteselon la
technique
MORETTI et al.( 195 7).
RÉSULTATS
ET DISCUSSIONi.
Influence
de latempérature
et dupH
sur la solubilité desprotéines sarcoplasmiques.
1
. i. Solubilité des
protéines sarcoplasmiques
enfonction
de la durée d’incubation.La
figure
i montre nettement que l’évolution de la solubilité desprotéines
sarco-plasmiques
en fonction de la durée d’incubationdépend
étroitement dupH
et de latempérature. Ainsi,
laprécipitation
estparticulièrement rapide
pour unpH
de 5,5et une
température
de42 0 C.
Cette condition estprécisément
celle que l’onpeut
rencontrer dans le muscle de porc exsudatif dans l’heure
qui
suitl’abattage.
Il con-vient de remarquer que, pour une
température
deq.2!C
et unpH
de6, 1 ,
laprécipi-
tation est
progressive,
mais néanmoins limitée. Demême, lorsque
latempérature
est de
32 0 C
parexemple,
laprécipitation
est très lente et peuimportante quelle
que soit la valeur dupH. Compte
tenu de lacinétique
de la solubilité en fonction dutemps,
nous considérons dans la suite de cette étude une durée d’incubation de 4 heures.
Cette durée
correspond,
parailleurs,
sur leplan pratique,
au délaipendant lequel
latempérature
de lamajeure partie
de la carcasse estsupérieure
à30 0 C
dans des condi-tions de
réfrigération
variées.I
. 2. Solubilité des
protéines sarcoplasmiques
dans le casd’une
durée d’incubationde
4 heures.I,a
figure
2 montre l’évolution dupourcentage
deprotéines précipitées
en fonc-tion de la
température
d’incubation et àdifférents pH.
Ladénaturation
desprotéines sarcoplasmiques
estparticulièrement importante lorsque
lepH
estcompris
entre5 ,
5 et
5 ,8
etlorsque
latempérature
estsupérieure
à40 0 C.
Laconfrontation
de nosrésultats et de ceux obtenus par
ScoPES ( 19 6 4 )
dans des conditionsexpérimentales semblables,
mais avec des solutions deprotéines sarcoplasmiques
deboeuf,
montreque, pour
des pH inférieurs
à6, 00 ,
lesprotéines
du porc sontbeaucoup plus
sensiblesà l’action de la
température,
cequi
contribue vraisemblablement àexpliquer
enpartie
que les viandes exsudatives se rencontrentprincipalement
dansl’espèce
por- cine.i.
3
. Nature de la
fraction précipitée.
I,’étude électrophorétique
desprotéines sarcoplasmiques
montre que laconjonc-
tion d’un bas
pH
et d’unetempérature
élevée entraînesystématiquement
l’atténua-tion,
voire ladisparition
desbandes cathodiques
lesplus rapides,
ainsi que la dimi- nution d’intensité de la bandeanodique correspondant
à la créatinekinase.
La zonedifficilement différenciable située entre les
bandes, correspondant
à la créatine kinaseet à la
myoglobine
estégalement,
engénéral, plus discrète.
L’analyse
détaillée de l’influencerespective
dupH
et de latempérature (fig. 3 )
montre que les bandes
cathodiques
sont relativementplus
sensibles à l’action de latempérature,
alors que la bandecorrespondant
à la créatine kinase sembleplus
affectée par la diminution de
pH
que parl’augmentation
de latempérature.
Nosrésultats confirment donc
également
chez le Porc l’action dénaturante de latempéra-
ture et du
pH
vis-à-vis de la créatinekinase, déjà
mise en évidence par ScoPEs(ig6
¢
).
La dénaturation de la créatine kinase seraitsusceptible d’expliquer,
enpartie
du
moins,
larapidité
de l’installation de larigidité cadavérique
dans le muscle exsu-datif.
En effet,
lasynthèse
d’ATP àpartir
de laphosphocréatine
et de l’ADP setrouverait inhibée et, par suite de l’activité
ATPasique
intensequi
caractérise les muscles exsudatifs(B ENDALL
etal., ig6 3 ),
ladéplétion
de l’ATP serait ainsiaccélérée,
La nature des bandescathodiques
n’est que trèspartiellement
connue. SelonScorE,
(ig6 4
),
la fraction « Globulin X »représenterait
unepart importante
desprotéines qui migrent
vers la cathode.Certes,
dans nos conditionsexpérimentales (extraction aqueuse),
nous ne devons extraire quepartiellement
la fraction « GlobulinX », compte
tenu de la forceionique
del’homogénat.
Néanmoins,
il semblelogique
de supposer que l’atténuation ou même ladispa-
rition de bandes
cathodiques implique
vraisemblablement une dénaturation desglo-
bulines. Cette
hypothèse, déjà
émise par KRZYWICKI et WISMER-PEDERSEN(1962),
est
étayée
par de nombreuxarguments.
D’unepart,
lepoint isoélectrique
de la frac-tion « Globulin X » est voisin de 5,g.
L’abaissement
dupH
doit donc provoquer lacoagulation
de cesprotéines.
Leurpoint isoélectrique
étantpratiquement analogue
à celui des
protéines myofibrillaires,
il est donclogique
de supposerqu’elles
se con-densent en
quelque
sorte avec ces dernières et réalisent ainsi une inhibitionstérique
de
l’aptitude
à la rétention d’eau. D’autrepart,
les différences d’extratibilité de pro- téinessarcoplasmiques
par l’eau et letampon phosphate
0,04MpH
7,2, mises en évidence par GOUTEFONGEA( 19 6 7 ),
dans le cas de muscles normaux et de muscles exsudatifs laisse supposer que la dénaturation consécutive à l’interactionpH-tem-
pérature porte
effectivement sur la fraction « Globulin X ». Parailleurs, compte
tenude la
particulière
sensibilité à la diminution depH
de la fractiondésignée
couram-ment par
l’appellation
« fractionpH
5 », il semblelogique
que les divers enzymes inclus dans cette fraction soient inévitablement affectés.Leur
dénaturationexpli- querait
vraisemblablement la diminution d’intensité desélectrophorégrammes
cons-tatée dans la zone située entre la créatine kinase et la
myoglobine.
Lors d’une étude antérieure sur lecomportement électrophorétique
desprotéines sarcoplasmiques
demuscles de porcs normaux et exsudatifs
(CHARPENTIER
etGo U TEFO N GEA, 1963),
nous n’avions pu mettre en évidence des différences dans les
électrophorégrammes
des
protéines
de ces deuxtypes
de muscle. Ceci ne saurait noussurprendre,
car pour être décelables sansambiguïté,
les diminutions d’intensité des bandesd’électropho-
rèse ne
peuvent
être obtenues que dans des conditions detempérature
et depH
suffi-samment
drastiques.
2
.
Influence de
latempérature et
duPH
sur l’étatphysico-chimique
de lamyoglobine.
2
. 1.
Spectre d’absorption.
Un floculat incolore
plus
ou moins abondant se forme lors de l’incubation des extraits musculaires. Sonimportance
et larapidité
aveclaquelle
il sedéveloppe dépendent
de latempérature
et dupH.
En mêmetemps
que le floculats’intensifie,
la coloration s’atténue et la teinte se modifie. Lesspectres d’absorption
des surna-geants
d’extraitscentrifugés après
incubation àtempérature
élevée et à baspH
se caractérisent par une diminution des densitésoptiques
consécutive à l’élimination d’unepartie
desprotéines sarcoplasmiques
et parl’apparition
de maxima à 500et6
30
my, cequi
traduit la formation demetmyoglobine. I,’étude spectrale
des extraits obtenusaprès chromatographie
surcarboxyméthyl-cellulose
montre quela conjonc-
tion bas
pH ( 5 , 5 minimum)
ettempérature
élevée( 45 ° maximum)
entraîne une oxy-dation et non une dénaturation de la
myoglobine.
Il convient de remarquer, en
effet,
que lesspectres d’absorption
des extraitsprésentent
troispoints isobestiques
à 474my, à 5a55 my,
à5 97
my et que les maxima del’oxymyoglobine
à 544 mys’estompent progressivement,
tandis que les maxima de lametmyoglobine
à 500 my et à6 30
my se manifestent très nettement.L’exis-
tence de deux
points isobestiques
etl’apparition
descaractéristiques spectrales
de lametmyoglobine
montrent que laquantité
totale demyoglobine
est constante et que lepourcentage
demetmyoglobine augmente
au fur et à mesure que lepH
diminueet que la
température
s’élève.L’oxydation
de lamyoglobine
sembleparticulièrement
favorisée par l’élévation de la
température (fig. 4 ).
Eneffet, après
une durée d’incu- bation de 4 heures àq.3!
lesspectres
sontsemblables,
que lepH
soit de 5,5 ou6, 5 . Toutefois, plus
lepH
estélevé, plus
la vitessed’oxydation
est ralentie.2
. a.
Cc!yactéyistiques élect y opho y étiques.
La
figure
5représente, après
coloration à labenzidine,
lesélectrophorégrammes
d’extraits bruts et de solution obtenus par
chromatographie
surcarboxyméthylcel-
lulosequi,
dans les deux cas, ont étéajustés
àpH
5,5,puis
maintenus àune tempé-
rature de
45 °C pendant
4 heures. Lesélectrophorégrammes
des solutions obtenues parchromatographie
sur CMC se caractérisent par l’absence de la bande correspon-dant
àl’hémoglobine résiduelle,
mais le traitementthermique
ne provoque manifes- tement aucune modification ducomportement électrophorétique
de lamyoglobine.
Avant et
après
letraitement,
lamyoglobine présente
trois bandesanodiques,
laplus importante ayant
la vitesse demigration
laplus
lente. Ilapparaît
donc que la modi- fication dudegré d’oxydation
de lamyoglobine
n’influence pas larapidité de
lamigra-
tion
électrophorétique.
3
.
Conséqusnces techn!logiques
Le délai nécessité par
l’abattage
et lapréparation
de la carcasse nepeut guère,
dans les conditions
pratiques,
être inférieur à 45 minutes. Latempérature
muscu-laire est alors
comprise
entre39 0 C
et43 °C. Lorsque
lepH
diminuerapidement
45 minutes
après l’abattage
sa valeur est inférieure ouégale
à 5,5. Il est donc mani- festequ’une conjonction pH-température
néfaste est alors inévitable. Par suite desdifférences de vitesses de refroidissement des muscles en fonction de leur localisation
anatomique,
laréfrigération rapide
est surtout efficace pour les musclessuperficiels (fig. 6).
D’unpoint
de vuepratique,
il semble donc que, dans les cas extrêmes dumoins,
laréfrigération rapide
des carcasses nepermet
pas depallier
les défec- tuosités de rétention d’eau et de coloration. Par contre, dans le cas de muscles super- ficielsprésentant
une chute depH Post
mortem relativementlente,
larapidité
etl’intensité de la
réfrigération peuvent
alors exercer un effetbénéfique
en abaissantsuffisamment la
température
musculaire.. CONCLUSION
I,’étude
de la solubilité desprotéines sarcoplasmiques
en milieu de faible forceionique
dans des conditions variables depH
et detempérature permet
depréciser
les influences
respectives
de ces deuxparamètres,
ainsi que la nature de la fraction dénaturée. Bien que cette étude mérite d’êtrecomplétée
par celle de la solubilité desprotéines myofibrillaires
ellepermet
néanmoins d’ores etdéjà
deprévoir
les résultatsqui
sontsusceptibles
d’être obtenus au moyen destechniques
deréfrigération rapide.
A
priori,
de tellestechniques
laissentespérer
une améliorationpossible
de la rétentiond’eau et de la coloration dans le cas de muscles
présentant
une évolutionpost
moytemdu
pH caractéristique
d’une viande dequalité
moyenne dans des conditions techno-logiques
traditionnelles.En revanche,
il ne semblepouvoir
en être de même pour lesmuscles dont la
glycogénolyse Post
mortem est anormalementrapide. Seule,
la maî- trise de laglycogénolyse permettrait donc,
endéfinitive,
d’évitersystématiquement
une
importante
dénaturation desprotéines sarcoplasmiques
etd’améliorer,
par con-séquent,
lacapacité
de rétention d’eau et la coloration des viandes de porc.Reçu
pourQublication
enjuillet 19 68.
SUMMARY
EFFECT OF TEMPERATURE AND PH ON PHYSICOCHEMICAL PROPERTIES OF SARCOPLASMIC PROTEINS OF PORK MUSCLE.
PRACTICAL CONSEQUENCES
This
experiment
was undertaken in order toinvestigate
the effect of temperature andpH
on thesolubility
ofsarcoplasmic proteins
and on thespectral
andelectrophoretic properties
ofmyoglobin
in the
Longissimus
dorsi muscle ofpig.
Sarcoplasmic proteins
were incubated for 4hours at various temperatures in citrate -f-phos- phate
orphosphate-buffer
0.2M solutions, so as to obtainpH
valuesranging
from 5.5 to 6.7. Thesoluble
proteins
were characterizedby
FOLIN-LoWRY’S method.Starch-gel electrophoresis
was per- formedaccording
to POULIK’Stechnique.
The denaturation of
sarcoplasmic proteins
is the greatest forpH
values from 5.5to 5.8 and tem- peraturehigher
than 40OC-Starch-gel electrophoresis
shows that the denaturatedproteins
aremainly
creatine kinase and
proteins
with fast cathodicmigration.
The
analyses
ofmyoglobin absorption
spectra shows that the combination of lowpH
value andhigh
temperature inducesoxydation
and no denaturation ofmyoglobin.
From apractical viewpoint,
our results indicate that for muscles with
rapid
post mortempH
fastcooling
of carcasses would notallow to make up for the
deficiency
in water retention and colorationresulting
from the denatura- tion of muscularproteins.
On the contrary, fast and severecooling
can be beneficial for muscles with muscles with slowpH
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