FACULTÉ
DEMÉDECINE
ET DE PHARMACIE DE BORDEAUXANNÉE 1896-1897 M0 3Ï
DE LA
Région sous-glottiqne du Larynx
ANATOMIE
Anatomic comparée, Histologie, Médecine opératoire
THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉ
présentée et soutenue publiquement
le
16Décembre 1896
PAR
Paul-Louis RENAULT
Né à Caudebec (Seine-Inférieure), le 22 janvier 1871
Ancien aide d'anatomie
Prosecteur à la Faculté de médecine de Bordeaux Elève du Service de Santé de la Marine
MM..MASSE professeur.... Président.
BOUCHARD professeur j
PRINCETEAU agrégé Juges.
CANNIEU agrégé '
Le Candidatrépondra aux questions qui lui seront faites sur les
diverses parties de l'Enseignement médical.
Examinateurs dela Thèse:
BORDEAUX
IMPRIMERIE DU MIDI — PAUL CASSIGNOL
91 — RUE PORTE-DIJEAUX — 91 1896
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux
M. PITRES Doyen.
PKOFIdSNldruS
MM. MICÉ ) __
AZAM \ Professeurs, honoraires.
Cliniqueinterne.
MM.
\ PICOT.
•
I PITRES.
DEMONS.
LANE 1,0.NOCE.
DUPUY.
Clinique externe Pathologie interne...
Pathologie et théra¬
peutique générales. VERGELY.
Thérapeutique ARNOZAN.
Médecineopératoire. MASSE.
Clinique d'accouche¬
ments MOUSSOUS.
Anatomie pathologi¬
que COYNE.
Anatomie BOUCHARD.
Anatomie générale et
histologie VIAULT.
AGfltÉGÉ^ kY SKCTION DE MÉDECINE (Patholog MM. MESNARD. |
CASSAET.
AUCHÉ.
Physiologie Hygiène Médecine légale Physique
Chimie
Histoire naturelle .. .
Pharmacie
Matière médicale....
Médecine expérimen¬
tale
Clinique ophtalmolo¬
gique
Clinique des maladies chirurgicalesdes en¬
fants
Clinique gynécologique
»\GK€I€E : le interneet Médecine
MM. SABRAZÈS.
LE DANTEC.
MM.
JOLYET.
LAYET.
MORACHE.
BERG0N1É.
BLAREZ.
GU1LLAUD.
FIGUIER.
DE NABIAS.
FERRÉ.
BADAL.
P1ECHAUD.
BOURSIER.
légale.)
SECTIONDE CHIRURGIE ET ACCOUCHEMENTS [MM.
Pathologie
externe]
YILLAR.
BINAUD.
BRAQUEHAYE
Accouchements...?\MM. RI Y 1ERE.
CHAMBRELENT
Anatomie
SECTIONDES SCIENCESANATOMIQUESETPHYSIOLOGIQUES
IMM. PRINCETEAU | Physiologie MM. PACHON.
••••} GANNIEU. I Histoire naturelle BEILLE.
SECTION DESSCIENCESPHYSIQUES
Physique MM. SIGALAS. | Pharmacie M. BARTHE.
Chimieet Toxicologie
DENIGÈS.
|COlillS COIIGLGÏIi;.\l A E K :
Clinique interne des enfants MM. MOUSSOUS.
Clinique des maladies cutanées etsyphilitiques.
Clinique desmaladies des voiesurinairès
Maladies dularynx, desoreilles etdu nez Maladies mentales
Pathologie externe Accouchements Chimie
Le Secrétaire de la Faculté
DUBREUILH.
POUSSON.
MOIIRE.
RÉGIS.
DENUCE.
RIVIÈRE.
DENIGÈS LEMA1RE.
Pardélibération du 5 août 1879, la Facultéaarrêté que les opinions émisesdans les Thesesqui luisontprésentées doivent être considérécfS commepropres à leursauteurs, et qu'elle n'entendleurdonner ni approbation ni improbation.
A MON PERE ET A MA
MÈRE
Faible témoignage de reconnaissance.
A MES FRÈRES ET A MES SŒURS
A MES PARENTS
A MONSIEUR LE DOCTEUR A. PLANCHE
MÉDECIN INSPECTEUR DES EAUX THERMALES DE UALARUC
CHEVALIER DE LA LÉGIOND'HONNEUR
A MONSIEUR LE DOCTEUR DUFOUR
PROFESSEUR RÉPÉTITEUR A I/ECOLEDE MÉDECINE NAVALE
MÉDECIN DE lreCLASSE DE LA MARINE
CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR
A MONSIEUR LE DOCTEUR TOREL
PROFESSEUR RÉPÉTITEUR A L'ÉCOLE DE MÉDECINE NAVALE
MÉDECIN DE lre CLASSE DE LA MARINE
A MES MAITRES
DE LA MARINE ET DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX
A MES CAMARADES D'ECOLE
Etparticulièrement, à mes Camarades depromotion
A MES AMIS
JeanBOUTIQ, lieutenant d'artillerie de marine.
Alfred RIGAUD, licenciéen droit.
Dr G. ESQUER, médecin des colonies.
ANGELAUD, sous-lieutenant au 144e régiment d'infanterie.
D1' G. BIREAUD, médecin de la marine.
Dr PICHON, médecin de la marine.
A MONSIEUR LE DOCTEUR LANELONGUE
PROFESSEUR DE CLINIQUE CHIRURGICALE A LA FACULTÉ I)EMÉDECINE
DE BORDEAUX
CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR
OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE
A MONSIEUR LE DOCTEUR VERGELY
PROFESSEUR DE PATHOLOGIE GÉNÉRALE
CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR
MEMBRE CORRESPONDANT I)E L'ACADÉMIE DE MÉDECINE
A MONSIEUR LE DOCTEUR BOUCHARD
PROFESSEUR I)'ANATOMIEA LA FACULTÉDE MÉDECINE I)E BORDEAUX
MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE DEMÉDECINE
OFFICIER DE LA LÉGION D'HONNEUR. OFFICIERDE L'INSTRUCTIONPUBLIQUE
COMMANDEUR DE L'ORDRE DE CHARLES III D'ESPAGNE
COMMANDEUR DE L'ORDRE DE LA ROSE DU BRÉSIL, ETC., ETC.
A mon Président de Thèse
MONSIEUR LE DOCTEUR MASSE
PROFESSEUR DE MÉDECINE OPÉRATOIREA LA FACULTÉ DE MÉDECINE
DE BORDEAUX
OFFICIER DE i/INSTRUCTION PUBLIQUE
INTRODUCTION
Nous saisissons avec joie l'occasion unique qui s'offre à
nous detémoigner publiquementnotrereconnaissance ànos maîtres. Nous remercions nos maîtres del'hôpital, M. le pro¬
fesseur Lanelongue, M. le professeur Vergely,M. le profes¬
seur Picot, M. le docteur Dubourg; nos maîtres du labora¬
toire d'anatomie,M. le professeur Bouchard, M.le professeur Masse, M. le professeur agrégé Princeteau, M. le professeur agrégé Cannieu, des précieuxenseignements et de la bien¬
veillance qu'ils nous ont toujours témoignée.
Nous n'oublierons jamais la bonté dont a toujours fait preuve à notre égard M. le docteur Dubourg durantnotre année d'externat; il a su dès le début de nos étudesnous faire aimer lachirurgie.
Nous devons un hommage spécial de profonde reconnais¬
sance àM. leprofesseur Masse dont nous avons été le pré¬
parateur pendant une année,hélas trop courte. C'est à luique
nous devons l'idée première de cetravail ; qu'il reçoive ici l'expression de notre sincère gratitude. Nous le remercions d'avoir acceptéla présidence de notre thèse.
Noussommes heureux de pouvoir inscrire en tête ducourt aperçu historique delà question le nom dececher et distin¬
gué maîtrequi, le premier, l'a étudiée.
Nous dirons avec lui « le larynx estun organe qui a été si bien étudié par les anatomistes et les physiologistes, queje vais vous paraîtrebienosé de venir ici vous présenter quel¬
ques considérations sur sa conformation, qui paraît être aujourd'hui si bien connue. »
— 10 —
La région dontM. le professeurMassenous a confié l'étude
a été particulièrement délaissée par les anatomistes. Envisa¬
gée par tous à un point de vue général, personne n'en a fait
un tout. Nous rassemblerons donc les données déjà établies
et nous rendrons à cetteportion do l'organe le rang qu'elle doit occuper, vu son importance chirurgicale.
Après avoir
rappelé
brièvement l'embryologie du larynx et de la trachée, nous traiterons l'anatomie de la région : géné¬ralités, rapports, constitution; nous dirons quelques mots d'anntomie
comparée
et d'histologie, enfin, nous parleronsde la médecine opératoire de la région sous-glottique,livrant
à la
sagacité
des physiologistesquelques
réflexions quenousnous permettrons de faire
çà
etlà. Peut-être
y aurait-il même quelques recherches intéressantes à faire sur laphonation/
mais le temps et peut-être aussi la difficulté nous empêchent momentanément de tenter de pareils travaux, qui feront l'objet d'études ultérieures de notre part.
Nous tenons à remerciernos amis P. Palmiéri et L. Degos, étudiants enmédecine, R. Le Feunteun, élève du service de santé de la marine, de leur aide précieux et intelligent,
L. Muratet, étudiant en médecine,
qui
abien
voulu mettre à notredisposition
sa fine plume pour la reproduction deslarynx
et des moules que nous rapportons dans notre thèse.CHAPITRE PREMIER
EMBRYOLOGIE
on donne à la région inférieure du
larynx
lenomde région sous-glottique. On Ta aussi désignée sous le nom de portion cricoïdienne,car ellecorrespond en grande partie à Panneau cricoïdien qui en est comme le squelettequi
lui sert de support.Avant de commencerl'étude de la région sous-glottique, qu'ilnoussoitpermis de
rappeler
enquelques motsl'embryo¬
logie du larynx et de la
trachée,
qui l'un et l'autre rentrent dans la constitution de la régionqui
nousintéresse,
le pre¬mier pour la formation complète
de
larégion,
la seconde pour celle de sa limite inférieure avec laquelle elle se continue.Le larynx et la trachée dérivent de
l'ectoderme;
ils sedéve¬loppent
aux dépens du tronc commun de l'arbre respira¬toire. Sans vouloir entrer dans les discussions nombreuses qui sesont élevées au sujet des cartilages du
larynx,
disons que.si l'on a reconnu que certains cartilages(les aryténoï-
des et le
thyroïde) provenaient
del'appareil squelettique
des derniers arcs viscéraux, le cricoïdc, dont nous nous occuperons spécialement, et
les
anneauxcartilagineux
delà trachée, sont des différenciations de l'enveloppe fibreuse de la muqueuse respiratoire et n'ont rienà
faireavec le sque¬lette viscéral.
— 12 —
Les muscles
intrinsèques
dularynx
dérivent de la mus¬culature primitive du tube digestif.
Quant à la muqueuse, elle se forme par une involution
épithéliale.
Cetteinvolution,
commenous le verrons en étu¬diant plus loin la muqueuse,se fait aux dépens de la mu¬
queuse œsophagienne.
Les autres
pièces
du larynx se forment auxdépens
du feuilletvasculaire oumoyen.CHAPITRE II
AN
ATOMIE
Tous les anatomistes comprennent sous le nom de zone
sous-glottique
toute la portion de la cavitélaryngienne
placée en dessous de la glotte. Elle est limitée en haut et enavant par le bord inférieurducartilage thyroïde ou encore parle bord supérieur du ligament
crico-thyroïdien
moyen, puis par le bord supérieur du cartilage cricoïdelui-même,
qui en forme la limite postérieure et supérieure. En bas, le bord inférieur du cartilage cricoïde, seul,sépare
cette régionde la trachée. Tout lecartilage cricoïde avec son chaton en
arrière et le ligament
crico-thyroïdien
moyen en avant cons¬tituent la charpente, la face interne et inférieure des cordes vocales inférieures enforment la voûte, tandis que la base
seconfond avec le bord supérieur ducricoïde.
Ses moyens de fixité sont donnés parles
régions
qui lalimitent
supérieurement
etinférieurement,
le larynx enhaut, la trachéeenbas, enfin par un certain nombre démus¬
elés et deligaments, qui, partis du cartilage thyroïde d'une part,vont sejetersur le cricoïde d'autre part,et sur la nature
desquels nous aurons à revenir.
La région cricoïdienne est douée d'une certaine mobilité,
comme tout lelarynx d'ailleurs. Cependant les mouvements sont moins étendus que ceux de la portion supérieure de l'organe phonateur. Ces déplacements suivent ceux de ce
dernier, ils s'établissent dans le sens vertical, antéro-posté-
rieur et latéral. Les premiers et les seconds se produisent pendant la déglutition et la phonation; les derniers sont absolument indépendants de ces actes physiologiques et sont sous l'influence de causes extérieures, mécaniques ou
pathologiques.
Les dimensions de la région sous-glottique ne sont pas considérables. La hauteur, mesurée de la circonférence infé¬
rieure du cricoïde
jusqu'au
niveau de la face inférieure des cordes vocales inférieures, esten moyenne de 20à 21millimè¬tres chez l'homme et de 15 à 16 millimètres chez la femme;
le diamètre
antéro-postérieur
de l'ouverture du cartilagecricoïde est de 22 à 23 millimètres chez l'homme, de 15 à 16 millimètres chez la femme. Nous donnons ci-joint d'ailleurs
un relevé de toutes les dimensions de la région sous-glotti¬
quepris sur 10 hommes et 5 femmes. Ce tableau nous indi¬
que par la comparaison des
différents
chiffres que ces dimensions diffèrent suivant les individus, suivant le sexe, suivant les âges.On a dit
qu'il
y avait autant devariétés
de larynx que d'individus, on peut dire aussi qu'il n'y a aucunerégion
cricoïdienne absolument identique à une autre, si on l'envi¬
sage au point de vue deses
dimensions.
Sans poser en prin¬cipeque le volume est en rapport avec
la taille,
nousdirons
cependant, etceci résulte de
nosrecherches dans les amphi¬
théâtres, que les plus
grands cricoïdes répondent le plus
souventaux individus les plus
grands.
Si nous consultonsnotre tableau nous voyons,
chez
unhomme de
1 m.80, la
ré¬gion sous-glottique atteindre 25
millimètres de haut
enavant,son cricoïde en arrière 29millimètres et le diamètre antéro- postérieur 24
millimètres.
Chez un autre,de
1 m.55,
nousavons 18 millimètres de hauteur et 20 millimètres de diamè¬
tre
antéro-postérieur.
Nous nevoulons
paspourtant établir
un rapport constant entre
la taille de l'individu et la dimen¬
sion de la région cricoïdienne, un
tel fait serait quelquefois
pris en défaut.Combien de fois
ne nousest-il
pasarrivé de
J '
PARTIE ANTÉRIEURE DU CRICOIDEET MEMBRANE CRICO-THYROIDIENNE
HOMMES FEMMES
1524 1542 1522 1518 1540 1529 73 1531 1549 1537 1552 81
Hauteurducricoïde àsapartiemoyenne r.min 7nim 7inm 7111111 7mm 7111111 07-2 7"!111 Unim 7'nni 5Vî (îiiiiii 0m ni 0nim 71111)1,
Haut, de la membr. crico. tliyr. p. moy.13 12 H 18 11 131/j 15 13>/, 11 10 9 10 8 13 7
i \
Haut, de la membr. crico.-thvr. p.lat.j~ 9 9 8 10 8 8 7 9 7 9
/C->
)
?
7 6 5 7 67,Hauteur du cartil. crico. p. latérale)= 8 10 7 8 8 8 11 8 8 772
(?
7 87_> 772 8 8 Lon. de lam.cri.-thy. le1. du b.inf. dutliy.30 30 33 40 30 30 29 32 29 22 24 23 22 23 17 Lon.delam.cri.-thy. le 1. dub.sup.ducri.81 36 38 12 32 32 30 34 32 8,0 30 30 24 8,0 21Taille
1. 00 1. 68 1. 75 1. 80 1. 51 1. 65 1. 65 -i00 1. 63 1. 60 1. 55 1. 60 1. 57 1. 65 l. 50 Age 32a. 65a. 49a. 69a. 46a. 39a. 50a. 70a. 21a. 48a. 60a. 29a. 58a. 65a. 49a.
Haut, de la rég. sdus-glottiqueen avant lQnim 19mm I8111m 25mm 18mm201/, 21i/9 20Va 18mm17...m 1472 16mm 14mm 19mm 18mm
Diamètre antéro-postérieur de l'ouv. du cartil. cricoïde prissurle bord super.
-
—
19 23 20 24 20 19 20 20 19 19 15 17 18 197, 18
Partiepostérieure «lu cricoïde, lignemédiane 7mm
Epaisseurdu cricoïde en arrière 2
ENÏFAXT
I)E 1 MOIS)
épaisseurHauteurdedu cricoïdela membrane crico-thvroïdienneenavant 33 1/2 Longueur descordes vocalesinférieuresen extension I 1/2Diamètreantéro-postérieur 5 1/2
DIMENSIONS
DUCARTILAGE CRICOIDE
(Béolara, p. 557.)
Hauteur ducartil. cricoïdeàsapartie post. etmoyenne Hauteurdu cartil. cricoïde à lapartie ant. etmoyenne Epaisseur du cartil. au niveau de l'articul. aryténoïd. . Epaisseur du cartilage à sapartie antérieure
Hauteur articul. arytén. dans son plusgrand diamètre Hauteur articul. arytén. dansson pluspetitdiamètre..
Diamètreant. post. de l'ouverturedu cartilage Diamètre horizontal del'ouverture du cartilage
HOMMES
21111ni 5 7 2 7 4 25
22mm 27mm 29mm 25mm
7 8 » 8
8 7 » »
3 3 » »
7 7 » »
4 4 » »
20 '20 21 24
» 21 17 »
Nègre 22ranl
4
»
femmes
18mm 7 5 2 5 4 14
19mm 18mm 21
5 5 7
5 7 »
2 ■ 2 »
5 6 »
o
& 4 »
16 11 17
» 11 »
Castrat.
20mm 7 5
»
6 3 18
Dimensions du
Cartilage cricoïde
à sapartie postérieure dans
lespremiers âges
de la vie. (p. 562)
Sexe masculin
21 mois 12 mm
2 ans 12
2 ans 1/2;..* 10
2 ans 1/2 8
7 ans 1/2 11
8 ans 12 mm
9 ans 15
10 ans 1/2 18
11 ans 1/2 18
14 ans 20
14 ans 15
Sexe féminin
15 mois 13 mm
2 ans 1/2 14
4 ans 1/2 12
4 ans 1/2 15
5 ans 14
— 17 —
rencontrerdes ténors de haute taille et des basses de taille moyenne. Nous avons vu des hommes de haute stature ayant des cricoïdes de 18 millimètresde haut et un larynx de petit volume. La seule règle que nous puissions poser est que les dimensions sont enrapport
inverse
avec le diapason de la voix, comme en acoustique d'ailleurs la hauteur du son varie avec la hauteur du tuyau sonore. Les cricoïdes de petite dimension correspondraient à des voix arrivant aux notes élevées, tandis que les grands appartiennent à des individus dont la voix descend vers les notes les plusgraves.Les cordes vocales elles-mêmessont en rapport avecla hau¬
teur de la voix des individus.
Demandons-nous encore si le développement de la région cricoïdienne n'est pas aussi sous l'influence du développe¬
mentdes organesgénitaux. Un individu qui avait subi assez
jeunela castration nous présente, d'après Beclard, un cri- coïde de 7 millimètresde haut à sapartie antérieuremoyenne et un diamètre antéro-postérieur de 18 millimètres. N'est-ce pas aussiau moment de la puberté ques'opère le plusgrand changement dans les dimensions del'organe phonateur; les cordes vocales inférieures qui, audébutde la muede la voix, sontde 12 à 15 millimètres, atteignent à la fin 20 ou 25 milli¬
mètres, dimensions qu'elles conserveront désormais. Ne faut-il pas croire qu'elles entraînent dans leur croissance toute la
région
qu'elles surplombent.Si nous comparons les différents chiffres de notretableau,
nousvoyons aussi que la région cricoïdiennne diffère sui¬
vant les sexes; celle de l'homme estplus
développée
quecelle de la femme. Elle varie aussi suivant les âges, et le tableau suivant, emprunté à Beclard, nous renseigne sur les dimen¬sions du cartilage cricoïde à sa partie postérieure chez l'en¬
fant, depuisl'âge de vingt et un moisjusqu'à cinq ans.
Les diamètres de la régioncricoïdiennevarient suivant les individus, les âges et les sexes; le volumesera aussi en rap¬
port avec les diverses dimensions.
Quant à la forme de la région sous-glottique, c'est un des
Renault 2
— 18 —
côtés les plus intéressants
de la question. Elle
aété fort bien
étudiée parM.
le professeur Masse grâce
auxinjections à
l'alliage d'Arcet. Nousinspirant du procédé mis
en usage par notre maître, nous avonsessayé de mouler quelques
larynx soit à lagélatine soit à la cire. Nous représentons
sur lesplanchesci-jointes quelques-uns de
cesmoules pris
sur dos sujetsd'amphithéâtre
ou surdes animaux.
Nous n'essaierons pas de
décrire la configuration exacte
decette
région,
nousempruntons à M. le professeur Masse
la description
suivante
:a Limitée
supérieurement
parla glotte, cette région subit
les
conséquences de toutes les variations de forme de cet
orifice.
» A la limite inférieure de la région sous-glottique,
il
y a cependant unsegment de la cavité sous-glottique du larynx
dontle calibre est relativement fixe; cette région est com¬
prise en
partie dans l'anneau cricoïdien. Elle
a unehauteur
d'environ 6 millimètres; elle estlimitée par un
plan passant
par
le bord supérieur et antérieur de
cemême cartilage.
» La partie
postérieure de la région sous-glottique
a une limite fixe forméepar lapartie postérieure du cartilage cri-
coïde; mais, en avant,des changements de forme
assez étendus sontpossibles alternativement
pardistension,
au niveau de la membrane crico-thyroïdienne ou parbascule
et rapprochementdes cartilages cricoïde et thyroïde à
cemême
niveau
» La cavité sous-glottique
tendra à s'effacer de bas
enhaut
et de dehorsendedans.Elles'aplatira transversalement s'effi-
lant de bas en haut pour former une
espèce de figure dont la
partie inférieurecylindrique irait
en serétrécissant trans¬
versalement pour
arriver à
setoucher
pardeux faces,
en interceptant unorifice linéaire à direction antéro-posté-
rieure.
» Riennepeut
donner
unemeilleure idée de
cequi
se passe là, que ce qui seproduit dans
untube de caoutchouc
que l'on presse entredeux doigts à
unede
sesextrémités,
pouren intercepter
plus
oumoins le calibre.
-.Vfr4vCf£c*d«.
—-CnL+Xt,s <ti.Ia Pd<jùj*vjo£.S<d«tt^v«-C-
ti'fKÀXi,
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Larynx d'enfâjtt (4moi^)
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; g'.'fji'H .> 9 0
— 19 —
»Cettecavitépresque
cylindrique, à
certains moments, tend à devenir conique, le cône dont il s'agit ayant la baseen basetle sommet en haut. Les trois quarts supérieurs de la région sous-glottique affectent la forme d'un segment de cône dont la base serait au niveau du bord supérieur et anté¬
rieur du cartilage cricoïde, et le sommet tronquéau bord des cordes vocales inférieures. Ce cône serait plus ou moins aplati transversalement vers son sommet, suivant que les cordes vocales seraientplus ou moins rapprochées...
» La trachée est un organe presque cylindrique dans son ensemble, mais à la partie supérieure, au point de jonction de la trachée et dularynx, dans une hauteur d'environ2 cen¬
timètres, le tube aérien affecte la forme d'un cône dont la basecorrespond au
troisième
cerceau de la trachée et lesommet tronqué aubord
inférieur
du cartilage cricoïde à la partie inférieure de la région sous-glottique... Cette cavité,avons-nous dit, a un volume variable, dans sestrois quarts supérieurs, par le rapprochement des cordes vocales infé¬
rieures et de la muqueusesous-glottique; elle changeaussi de capacitépar
les
mouvementsde bascule
ducartilage
cri¬coïde et du cartilage thyroïde. Quand le cartilage cricoïde s'éloigne en avant ducartilage thyroïde, la membrane crico- thyroïdienne
forme
enavant
uneparoi
assezétendue de la
région sous-glottiquedu larynx. Cette paroi
selaisse disten¬
dre par
l'air
comme onla voit
sedistendre dans des condi¬
tionsanalogues par l'injection
à l'alliage d'Arcet.
Parle
rap¬prochement au
contraire des cartilages cricoïde et thyroïde
en avant, la membrane
crico-thyroïdienne
cessede pouvoir
se distendredans cette direction, pour se prêter
à
une aug¬mentation decalibre de cette région de la
cavité sous-glotti¬
que du larynx. »
Nous ne voudrions pas rentrer
ici dans le domaine de la physiologie, question
surlaquelle
nous avonsle désir de
re¬venir, mais nous ne pouvons nous
empêcher de parler de
l'influence de la
phonation
surla forme de la région cricoï-
dienne
supérieure.
— 20 -
En faisantl'injection à la cire on peut, au moment
où la
solidification de la matière va se produire,
rapprocher
lescordes vocales inférieures, fermer la glotte en unmot, etvoir
que la
cavité
sous-glottique est absolument conique,tandis
qu'elle tend à devenir cylindrique dans la dilatation com¬plète
de la glotte.Il serait aussi très intéressant d'étudier les variations de capacité de la région cricoïdienne, en examinant les change¬
ments de niveau qui existent sur le plan
superficiel
d'un liquide contenu dans le larynx, suivant l'état de rapproche¬ment ou d'éloignement des cordes vocales inférieures, mais,
encore une fois, nous sortirions de l'anatomie pure, dans
laquelle
nousdésirons
rester momentanément.Demandons-nous quels sont les rapportsde la région sous- glottique. Pour en faciliter l'étude nousdistingueronsquatre parties : antérieure, latérales et postérieure.
A la
partie antérieure de
la lignemédiane,
aupointoùlinitlamembranecrico-thyroïdiennenousrencontronslapeau,le tissu
cellulaire sous-jaeent,
l'aponévrose
cervicale superficielle, laveinejugulaire antérieure, l'aponévrose cervicalemoyenne;
au-dessous d'ellesse placent le
plexus
veineux des veines cri- co-thyroïdiennes et le rameau de l'artère de même nom quiformeunepetite arcade, passant quelquefois au-devant du ligament conoïde. Sur la partiemédianedu cartilage criçoïde, bienplussouventau-dessous, ontrouve l'isthme ducorpsthy¬
roïde, aplati d'avanten arrière, qui mesure 8 à 12millimètres de hauteur. Il s'attache sur le milieu du cricoïde par un liga¬
ment dit ligament moyen. Du bord supérieur de cet isthme
se détacheunprolongementlong et grêle, qui sedirige de bas
en haut,
appliqué
contre le larynx : c'est la pyramide de Lalouette; placée chez quelques sujets sur la ligne médiane(9
foissur 109cas,Zoj à), 'elle
longe plus souventun des côtés, de préférence le côté gauche.Sur les
parties latérales, la région
sous-glottique est re¬couverte par
l'aponévrose
cervicale superficielle, quelquesramuscules veineux qui viennent aboutir aux veines jugu-
— 21 —
laires antérieures, par
l'aponévrose
cervicale moyenne et par les muscles auxquels elle va fournir une gaine, les sterno-cléïdo-hyoïdiens,
lessterno-cléïdo-thyroïdiens.
Au-dessous de ces derniers, les lobes latérauxde laglandethyroïdes'élè¬ventde chaque côté pour entourer le cricoïde et-se jeter sur le thyroïde qu'ils vont recouvriren partie. Ils adhèrent sur les faces latérales du cricoïde par des brides
fibreuses,
sorte de ligaments latéraux, dans les points où le cricoïde n'est pas recouvert parlesmusclescrico-tliyroïdiens.
Parsa
face postérieure,
la région cricoïdienno est enrapport immédiat avec la portion inférieure du
pharynx
et le commencement del'œsophage,
dont elle est séparée pardutissu cellulaire
lâche;
plus profondément elle répond à l'aponévrose cervicale profonde et aux corps vertébraux.Nous n'entrerons pas dans de longues dissertations au
sujet delà
constitutionanatomiquede
larégioncricoïdienne;
les parties qui la constituent ont été si exactement décrites parles anatomistes que nousn'oserons, après eux,enrepren¬
dre la description. Disons seulement qu'elle est formée : 1° par le cricoïdeen entier; 2° par la membrane
crico-thy-
roïdienne ou ligamentconoïde des
Allemands,
dontnousdon¬nons les diverses dimensionssuivant lesindividus, les sexes, et lesâges'. Nousneparleronspasnon plusdesmoyensd'union du cricoïde avec les cartilages voisins, ni même de la struc¬
ture
histologique
de cecartilage. Nous dironsquelques
mots seulement au sujet de la musculature, de lavascularisation,
et de l'innervation.
Trois muscles s'attachent sur lecricoïde et le recouvrent
entièrement,
l'un en avant, lecrico-thyroïdien,
l'autre enarrière, le
crico-aryténoïdien
postérieur, enfin, le troisièmesur les faces
latérales,
le crico-aryténoïdienlatéral.Le
crico-thyroïdien
est un muscle pair. Il s'insère sur la face antérieure ducartilage cricoïde, de là ses fibres vont sefixer sur le cartilage
thyroïde
à son bord inférieur.Ces mus¬cles par leur contraction, leur point fixe étant situé sur le cricoïde, font basculerle thyroïde en avant, qui entraîne les
22
cordes vocales et en produit la tension —
à
cettepremière
action s'en joint une Seconde, la diminution
de
l'espace inter-crico-thyroïdien — cesdeux phénomènes modifient
profondément la forme de la région cricoïdienne supérieure,comme nous le verrons.
Le
crico-aryténoïdien postérieur pair prend naissance
sur la face postérieure du chaton
cricoïdien.
Sesfibres
viennent s'insérer sur l'apophyse externe de
Paryténoïde.
Fixés sur le cricoïde
(ligne médiane postérieure),
ces mus¬cles en se contractant déplacent les apophyses internes en dehors et en haut. Ils sont dilatateurs de la glotte. La région sous-glottique tend
à reprendre la forme cylindrique dans
toute sa hauteur.
Lr
crico-aryténoïdien latéral, musclepair, prend naissance
surla partie
latérale
dubord supérieur du cricoïde et de là
sedirige sur l'apophyse
externedeParyténoïde.Ilestconstric-
teur de la glotte, antagoniste
du précédent. Il rapproche les
apophysesinternes,
aupoint de les
amener aucontact,
com¬me nous le voyons
dans les moules
que nous avonsobte¬
nus; un d'entre eux présente
même
unorifice à
ceniveau.
Lesartères qui
nourrissent
cesmuscles proviennent
: 1°Le lalaryngée supérieure, branche de la thyroïdienne
supérieure, qui traversele ligament conoïde, descend
vers le crico-arytéonïdienlatéral, dans lequel elle
setermine.
2° Dela
laryngée inférieure, branche de la thyroïdienne supérieure,
qui seporte
versle muscle crico-thyroïdien. Elle
traverse la membrane
crico-thyroïdienne. Celle du côté droit
envoie quelquefois une
anastomose à celle de gauche
pour former Pansecrico-thyroïdienne médiane. Elle
seramifie
dans toute larégion
sous-glottique où elle
setermine dans la
muqueuse.
3° Enfin lemuscle crico-aryténoïdien
postérieur
estirrigué
parlalaryngée inférieure, branche de la thyroïdienne infé¬
rieure.
Les veines suiventle mêmetrajetqueles
artères.
Rappelonsl'existence du plexus veineux
crico-thyroïdien. Elles abou-
— 23 —
tissentà la jugulaire interne. Les
lymphatiques
sont abon¬dants, surtout dans la région
sous-glottique.
Nous les étudie¬rons d'ailleurs spécialement à proposde la muqueuse.
Quant auxnerfs, ils sont fournispar le
laryngé supérieur
etle
laryngé inférieur
ou récurrent. Lepremier se divise endeux rameaux,l'inférieur ou nerf
laryngé
externenous inté¬resse seul. Il est moteur pour le muscle
crico-thyroïdien,
et sensitif pourla portionsous-glottique
et ventriculaire aprèsavoir traversé le ligamentconoïde.
Le
laryngé
inférieur, arrivé à laface postérieure dularynx,
innerve le muscle
crico-aryténoïdien
postérieur etcrico-ary-
ténoïdien latéral.
/
CHAPITRE
IIIAnatomie comparée.
Cheval.
La hauteur du cricoïde, mesuréeen arrièreet sur la ligne médiane mesure46 millimètres: en avant elle est de 14 milli¬
mètres. La hauteur de la région
sous-glottique
est en avant de 32 millimètres. Le diamètreantéro-postérieur
est de 48 millimètres.Le cricoïde ala forme d'un anneau avec un chaton tourné
en haut. Déprimé d'un côté à
l'autre,
cet anneau offre deux faces et deux bords. La face interne est lisseetrevêtue par la muqueuse. La face externe est pourvue, sur la portion élar¬gie qui constitue le chaton, d'une petite éminence plus ou moins
saillante, allongée
en forme de crête séparant l'un de l'autre lesdeuxmusclescrico-aryténoïdiens
postérieurs aux¬quels cette éminence donne attache. Sur les côtés de cemê¬
me châton existent deux petites facettes articulaires conca¬
ves qui répondent aux branches du cartilage
thyroïde.
La circonférence supérieureprésente une échancruredans la partie rétrécie opposée au chaton. Elle montresur celui-ci deux facettes latérales convexes qui se mettent en rapport
avec les cartilages arvténoïdes.
Rien departiculier pour la circonférence inférieure.
' La corde vocale inférieureest trô
développée
; elle présenteune longueur de 54
millimètres.
Lacorde vocale supérieure,
moins volumineuse, ne présente que
23 millimètres. Le
ven¬tricule deMorgagni n'a
quels millimètres de longueur. Il
est très profond surtout
dans la partie postérieure.
Les cordes vocales inférieures unissentles cartilages ary- ténoïdes au thyroïde. Ce sont
deux bandelettes élastiques
faisant une forte saillie en dedans du larynx. Leur
face
interne est tapissée par
la
muqueuse.Leur face externe est
recouverte parle
muscle liyo-thyroïdien. Leur extrémité infé¬
rieure est fixée sur la membrane
crico-thyroïdienne et dans
l'angle rentrant ducartilage thyroïde. Cette disposition doit
certainement imprimer
des modifications de tension de la
membrane dans le
phénomène de la phonation
endehors de
l'action des muscles crico-thyroïdiens.
L'extrémité supé¬
rieure des cordes vocales s'attache au bord inférieur des cartilages
aryténoïdes.
Les ventricules du larynx sont
formés
pardeux replis, les
replisary-épiglottiques qui unissent latéralement l'épiglotte
aubord inférieur des aryténoïdes. Ces
replis, dans l'épais¬
seur desquel
existent les prolongements cartilagineux
an¬nexés à la base de
l'épiglotte, sont désignés
sousle
nom improprede cordes vocales supérieures.
La portion
sous-glottique est la plus large des trois
por¬tions qui constituent
le larynx du cheval. On
yvoit
enavant
la saillie formée par le
bord postérieur des cordes vocales.
En haut, une excavation
diffuse
et peuprofonde, placée
au pointde jonction des aryténoïdes et du cricoïde, excavation
qu'on
appelle sinus sous-aryténoïdien.
La muqueuse de
la région sous-glottique est très épaisse
elle présente de
nombreuses stries, très visibles
surle
moule que nous
présentons. Ces stries sont verticalement
obliquesde haut
enbas et d'avant
enarrière. La portion
sous-glottiquesupérieure plonge profondément
enavant et
au-dessous des cordes vocales inférieures qui la surplom¬
bent.
I
.
.
Bœuf.
Hauteur du cricoïde en arrière et sur la ligne médiane, 52 millimètres. En avant, elle est de 16 millimètres. Le bord supérieur du cricoïde n'est pas échancré en avant comme chez le porc. La hauteur de la membrane crico-thyroïdienne
est de 13 millimètres. La région sous-glottique est donc de
29 millimètres. Le diamètreantéro-postérieur est de 50 mil¬
limètres.
Lescordes vocalessupérieuressont
à
peinesensibles, elles
se traduisent plutôt à la palpation
qu'à
la vue par une ten¬sion linéaire de la muqueuse. Les cordes vocales inférieures,
très épaisses, ont 27 millimètres de longueur. Au-dessus
d'elles apparaît, surtout dans la partie postérieure,une petite cavité, vestige du ventricule de Morgagni. Lescordes vocales
sont dirigées obliquement
d'arrière
enavant et forment, avec la perpendiculaireà l'axe dularynx, un angle de 20°.La région sous-glottique remonte assez
haut
entreles
arv- ténoïdes, au-dessus del'extrémité postérieure des cordes
vocales et elle présente, dans sa forme
générale,
un aspect cylindrique se terminant en forme de dômeà
la partiesupé¬
rieure.
La muqueuse de la région
sous-glottique, très épaisse et
rugueuse au toucher, nousprésente des stries
verticalement
'descendantes, coupées par des stries circulaires,perpendi¬
culaires à l'axe du larynx.
Mouton.
Le mouton nousprésente
à considérer deux cordes vocales
inférieures et pas de
cordes vocales supérieures. Les cordes
vocales inférieures mesurentunelongueurde 21
millimètres;
elles viennent se rejoindreen avant
dans
undiverticule très
— 28 —
profond,
projeté
en avant dans l'angle antérieur du cartilage thyroïde,qui
setraduit à
l'extérieur par une proéminencetrès sensible.
Les cordes vocales inférieures s'arrêtent surl'aryténoïdeà 23 millimètres de la partie postérieure et médiane du cri- coïde. Ce derniermesure enhauteur 33 millimètresenarrière, etenavant 8millimètres.L'espace inter-crico-thyroïdien, dans
saplus grande extension, mesure15millimètres; le diamètre antéro-postérieur est de 35 millimètres.
La muqueuse de la région
sous-glottique,
lisse surla faceinférieure des cordes vocales, au niveau et tout autour de la portion supérieure de cette
région,
sert de point de départ àde nombreux sillons verticaux situés à près d'un
millimètre
de distance les uns des autres et qui sont croiséspar des sillons circulaires et, parsuite, perpendiculairesà leur direc¬
tion.
Porc.
Hauteur du cricoïde en arrière et sur la ligne médiane,
31 millimètres. En avant, elle est de 11 millimètres; celle de
la membranecrico-thyroïdienne estde 15
millimètres.
Lahau¬teurde la régionsous-glottiqueesten avant de 25
millimètres.
Le diamètre antéro-postérieur estclc 35
millimètres.
Le cricoïde présente la particularité suivante : il est
divisé
sur la ligne médiane, ce que nous constatons d'ailleurs sur le moule que nous avons obtenu. Cette division se
traduit
àl'extérieur par une petite proéminence allongée en forme de crête à la partie interne. Cette division produit un sillon
terminé intérieurement par une sorte de petite cavité, qui se traduit sur le moule par uneapophyse très sensible.
La corde vocale inférieure
présente
unelongueur de 25 mil¬limètres ; la corde vocale supérieure, un peu plus longueque la
précédente,
a 27millimètres de longueur.
Ladirection
deces cordes vocales est oblique
d'arrière
en avant etde hautenbas. Elleprésententavecl'horizontale unangle de45° envi-