L’Agence de Développement de la Nature (ADN)

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Fiche Action 4

L’Agence de Développement de la Nature (ADN)

Groupement Agence Ter : Blezat Consulting // BRL Ingénierie // Flint Architectes // Franck Boutté Consultants // Res publica // Rivière Environnement

Définition

L’Agence de Développement de la Nature (ADN) est une entité nouvelle, prenant place dans le système de gouvernance de la métropole bordelaise, dédiée au développement et au suivi de projets nature sur la CUB. Guidée par le slogan « faire plus de nature avec plus d’habitants », l’ADN a pour objectif d’associer le développement économique et urbain au développement de la nature en incitant les acteurs locaux sur le territoire métropolitain à se lancer dans des projets intégrant la nature à la ville.

Ce changement de paradigme porté par l’ADN, qui vise non pas à confronter le développement urbain et économique à la nature mais à les associer, nécessite de changer les modes de faire et de penser, tant les projets nature que les projets d’aménagements urbains. Aujourd’hui ces deux façons de faire du projet s’inscrivent dans des logiques cloisonnées. L’enjeu pour l’ADN est d’arriver à les décloisonner pour les rendre non seulement compatibles mais interdépendantes. C’est ce nouvel acteur métropolitain qui rendra cette ambition réaliste et réalisable dans le temps.

Pour assurer ce changement des pratiques, l’ADN doit disposer des outils et compétences qui lui permettront de passer du stade des idées et des projets à celui de l’action. Pour cela il nous semble indispensable que cette agence puisse disposer :

‐ De l’appui politique nécessaire : c’est le but de la charte de la nature métropolitaine permettant à la CUB et les communes de partager la même vision des enjeux de développement de la nature métropolitaine pour ensuite la soumettre aux acteurs du territoire.

‐ D’un dispositif de soutien aux opérations qui s’inscrivent dans le nouveau paradigme de la nature métropolitaine : c’est l’enjeu principal du label « nature métropolitaine » définissant les modes de faire, du diagnostic au projet et les qualités attendues des projets pour mériter différents niveaux de soutien (communication, accompagnement technique ou financier).

‐ D’un dispositif financier qui permettra de soutenir les projets de développement de la nature métropolitaine

‐ Et enfin, de compétences qui lui permettront d’animer, de faire converger les intérêts des acteurs, d’analyser, de préparer les arbitrages et de suivre la réalisation des projets nature qu’ils relèvent d’une solidarité communautaire, d’une codéveloppement local ou d’initiatives habitantes.

Missions

L’ensemble des travaux réalisés et des actions préconisées par les équipes de 55000 ha pour la nature représente une première base de réflexion et de travail pour l’ADN. Comprenant à la fois des propositions de projets d’aménagement, des outils de gestion ou encore des outils de financement alternatif, ces travaux et actions seront un premier matériau pour expliquer, montrer et démontrer aux différents acteurs du développement économique et urbain du territoire les différentes possibilités et vertus du développement de la nature métropolitaine.

A terme, l’ADN devra assurer cinq missions principales, pouvant être acquises et complétées au fil de l’eau et des besoins du territoire :

1/ Mise en place de la charte de la nature métropolitaine

‐ Rédiger la déclaration communautaire puis la charte de la nature métropolitaine dès la fin de l’étude 55000 hectares. Solliciter pour ce faire une équipe pluridisciplinaire d’assistance à maîtrise d’ouvrage via un appel d’offres.

‐ Solliciter pour ce faire une équipe pluridisciplinaire d’assistance à maîtrise d’ouvrage via un appel d’offre.

‐ Animer le partage progressif et la co-construction de la charte avec les acteurs du territoire (services de l’état, Région, collectivités locales, acteurs économiques et urbains, acteurs associatifs de défense de la nature etc.)

‐ Faire partager et faire signer la charte au cours de rencontres d’acteurs du territoire.

‐ Faire connaitre la charte et les outils (label et financements) au grand public et l’ensemble des acteurs du territoire.

‐ Mettre à jour le document au bout de quelques années d’application.

2/ Accompagnement et suivi des porteurs de projets nature via le processus de labellisation « nature métropolitaine »

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‐ Définir le cahier des charges du label « nature métropolitaine » en s’appuyant sur les fondamentaux de la charte et préciser les critères de sélection des projets, le processus de labellisation et les niveaux de soutien apportés aux projets répondant au cahier des charges. Ce dernier sera annexé au contenu de la charte de la nature métropolitaine une fois qu’il sera réalisé.

‐ Lancer des appels à projets nature locaux pour initier la nouvelle démarche liée à la charte (en s’appuyant éventuellement sur une manifestation d’ampleur du type des expositions internationales d’architecture IBA).

‐ Lancer une opération expérimentale du 1=1+1 à l'échelle d'un projet local associée à un projet 50 000 logements ou lié à un potentiel de développement urbain dans une situation de bord contraint comme à Bouliac.

‐ Accompagner et suivre les projets de solidarité communautaire, de codéveloppement locaux ville - nature ainsi que les projets d’initiatives habitantes, par :

o La présélection des projets éligibles o Le suivi de ces projets

o La définition du niveau de soutien adéquat (communication, aide à l’expertise ou participation financière) 3/ Sollicitation et déclenchement des financements alternatifs accordés aux projets d’intérêt communautaire

‐ Lancer une étude de faisabilité des financements alternatifs envisageables dédiés aux projets nature d’intérêt communautaire (et définition du rôle de la proposition de la plateforme de crowdfunding proposée par Be Citizen dans cette stratégie)

‐ Engager une campagne et un dispositif pérenne de communication pour faire connaitre les possibilités de participations financières

‐ Faire de la prospection pour collecter des fonds au bénéfice de la fondation

4/ Communication sur la nature métropolitaine, diffusion d’une culture commune et valorisation des projets réalisés sur le territoire

‐ Créer un site internet dédié à la valorisation des actions métropolitaines sur la Nature. Ce sera le site de référence de la valorisation et le développement de la nature à l’échelle de la métropole. La plateforme de crowdfunding sera associée à ce site de même que l’ensemble des travaux de l’étude 55000 hectares.

‐ Créer des expositions et des évènements publics sur la nature métropolitaine et les projets associés, à l’image de la sensibilisation effectuée par Arc en Rêve sur les questions d’urbanisme et d’architecture.

5/ Laboratoire R&D (think tank) sur la nature, ses valeurs, son financement...

‐ Mettre en place une veille documentaire faisant état des expériences françaises et étrangères et des différentes cultures réglementaires en Europe et dans le monde sur la cohabitation positive « ville – nature ».

‐ Lancer des appels à projets de recherche et innovation (en lien avec des organismes nationaux de financement de la recherche (type ANR)) visant à instituer des partenariats université – acteurs économiques, pour pousser à des projets de développement innovants des espaces de nature.

‐ Accompagner la création et la structuration d’un FabLab réunissant des PME-PMI de l’économie verte et favoriser les passerelles avec la fondation Bordeaux Université.

Structure et Gouvernance

Ayant le rôle de faire émerger, d’accompagner et de valoriser des projets et initiatives locaux, l’ADN se situe à l’articulation entre les instances décisionnaires de la CUB et les acteurs locaux dans les territoires. L’ADN fait le lien entre stratégie métropolitaine et action locale en favorisant les échanges entre les acteurs et en suscitant des partenariats nouveaux et intenses entre acteurs publics et acteurs privés.

Plusieurs options sont possibles quant à la forme que cette agence pourrait prendre :

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L’Agence de Développement de la Nature (ADN)

‐ Evolution d’une structure existante sur le territoire comme l’A’URBA gagnant en ressources humaines, en compétences et en missions. L’A’URBA exerce déjà aujourd’hui des études sur la nature métropolitaine et communique sur le sujet. Pour pouvoir exercer le rôle de l’ADN elle doit davantage se positionner sur le pendant opérationnel des projets.

‐ Création d’une nouvelle entité liée à la CUB de type Société Publique Locale. L’intérêt de cette option réside dans la visibilité claire et univoque d’un acteur en charge du développement de la nature sur la CUB.

Par ailleurs, l’ADN peut, au début, c’est-à-dire dans les premiers mois ou la première année suivant la fin du marché 55000ha, constituer un atelier de travail composé des principaux acteurs métropolitains (Direction Nature CUB + A’URBA + communes) et se réunissant plusieurs fois pour mois et n’évoluer vers une structure instituée, à part entière et autonome, qu’une fois les contours de sa mission clairement identifiés et partagés entre la CUB et les communes.

Phasage

L’ADN, sous une forme ou une autre, n’a pas à lancer l’ensemble de ses chantiers au même moment mais ses missions peuvent évoluer dans le temps au gré de la montée en puissance de cette nouvelle culture du projet nature dans le développement du territoire. De la fin de 55 000 hectares en 2014 à l’objectif du million d’habitants sur la CUB en 2030, nous avons imaginé un phasage des missions de l’ADN :

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