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Fonctionnement du cerveau humain

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Fonctionnement du cerveau humain

Par : Jean Luc Archambault

Des milliards de neurones !

Notre cerveau contient plus de cent milliards de cellules nerveuses. Le nombre de connexions est encore plus élevé. Une cellule nerveuse établit dix mille contacts avec d'autres partenaires, ce qui fait, au total, un million de milliards de connexions. Pour donner une idée de la densité des cellules nerveuses dans le cortex cérébral, un

millimètre cube de matière grise contient environ cinq cent millions de contacts entre des cellules nerveuses.

Comment les neurones sont connectés

Un neurone a plusieurs partenaires, soit les dendrites, le corps cellulaire, l'axone et les terminaisons axonales. Les dendrites servent à recevoir les signaux en provenance des autres neurones. En fonction des signaux qui lui parviennent par les dendrites, le corps cellulaire déclenche ou non un signal électrique, appelé influx nerveux. C'est un signal qui se déplace le long de l'axone de manière autonome jusqu'aux terminaisons

axonales, où ce neurone communique avec les suivants à travers des contacts appelés synapses. Là il se passe quelque chose d'intéressant. L'influx nerveux provoque la libération d'un message chimique, un neuromédiateur, dans la terminaison pré- synaptique. Un neurone ne libère qu'un seul type de neuromédiateur qui diffuse à travers un petit espace jusqu'aux récepteurs post-synaptiques du prochain neurone, ce qui donne lieu à l'émission d'un nouveau signal électrique appelé le potentiel synaptique.

Selon le type de neuromédiateur transmis, le potentiel synaptique va être positif ou négatif. La cellule nerveuse fait la somme arithmétique des signaux positifs et négatifs qu'elle reçoit par ses dendrites et, selon que cette somme dépasse ou non un certain seuil, déclenche ou non l'influx nerveux.

Les connexions sont modifiables

Le signal nerveux qui se propage le long des axones a une amplitude constante et se déclenche selon le principe du tout-ou-rien. Lors de la transmission chimique, la réponse peut être graduée selon la quantité de neuromédiateurs présents dans l'espace

synaptique. Donc, les connexions que nous avons dans notre cerveau ne sont pas rigides. Elles sont flexibles et l'efficacité de la réponse des récepteurs aux

neuromédiateurs peut être réglée par l'activité de la cellule nerveuse. Il peut y avoir, dans ces conditions, un apprentissage au niveau de la synapse.

Comment l'apprentissage modifie les connexions

L'effet à court terme de l'apprentissage renforce la connexion synaptique. Suite à un processus d'apprentissage, le neurone libère une grande quantité de neuromédiateurs, de telle sorte que le potentiel synaptique qu'il déclenche est accru au point d'être capable de forcer le déclenchement du neurone post-synaptique. Ce renforcement est temporaire et ne dure que de quelques minutes à quelques heures. Par contre, quand la mémoire s'inscrit à long terme, le cerveau fabrique de nouveaux contacts synaptiques.

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L'effet à long terme de l'apprentissage stabilise la mémoire par la croissance de nouveaux contacts synaptiques dans le cerveau.

Peut-on créer de nouvelles connexions ?

Ce que l'on sait permet à deux cellules nerveuses déjà connectées d’établir des connexions additionnelles entre elles. Toutefois, la science ne nous permet pas de savoir si on peut créer de nouvelles connexions synaptiques entre des cellules qui n'étaient pas auparavant connectées.

L'influence du contexte

La probabilité de provoquer le souvenir d'une expérience passée dépend de la façon dont cette expérience a été mémorisée initialement et de comment la représentation que l'on en a est reliée à ce qu'on utilise pour en provoquer le souvenir. Le souvenir d'un événement particulier ne sera pas provoqué par n'importe quelle suggestion, mais par une suggestion qui est reliée à l'idée que l’on se fait de l'événement au moment où il s'est produit et aussi, à la manière d'y repenser.

Un bon exemple de ce phénomène est de mémoriser des phrases simples comme : "Le poisson a attaqué le nageur". Ensuite on teste sa mémoire en lui faisant des

suggestions. La façon la plus efficace pour se rappeler de la phrase "Le poisson a attaqué le nageur" est le mot "requin". Pourquoi "requin" ? Le mot "requin" est plus efficace que "poisson", bien qu'il n'apparaisse pas dans la phrase alors que "poisson" en faisait partie !

L'explication de ce phénomène est que la plupart des gens, quand on leur fait lire une phrase telle que: "le poisson a attaqué le nageur", pensent à un requin et font une inférence. Ils se construisaient une petite scène mentale dans laquelle un requin attaque un nageur.

Mémoire neuronale

Au niveau du cerveau, les mémoires sont stockées à l'intérieur des connexions entre les neurones qui sont chargées de faire le travail de rappel des souvenirs. Dans ce

contexte, se souvenir d’une information spécifique, correspond à reconstruire l'activité neuronale qui a eu lieu à un moment donné. Une conséquence très importante est que ce qui est activé lors de la reconstruction d'une mémoire donnée ne provient pas uniquement de l'expérience dont on cherche à se souvenir. Certaines des choses dont on se souvient peuvent provenir d'informations ou d'expériences ayant été stockées à d'autres reprises dans certaines des connexions qui contribuent au rappel de ce souvenir.

L'oubli neuronal

L'oubli neuronal correspond à une disparition de connexions. Tout d'abord l'oubli correspond à des disparitions de connexions synaptiques. On l'a observé chez certains animaux dont la mémoire ne dure seulement que de trois à quatre semaines. Lorsque ces animaux apprennent quelque chose, le nombre de connexions synaptiques

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augmente. Mais, lorsqu'ils commencent à l'oublier, ces mêmes connexions synaptiques disparaissent.

Qu'est-ce que l'oubli ?

L'oubli est une perte de l'accès à des informations au cours du temps. Nous avons plus de difficultés à retrouver certaines expériences, au fur et à mesure que le temps passe.

Pourquoi en est-il ainsi ? Il existe trois théories à ce sujet.

L'oubli par évaporation

Nous perdons simplement de l’information avec le temps : elle disparaît au cours d’un processus de détérioration passif. Une fois qu'elle a disparu, on ne peut plus la retrouver.

L'oubli par inaccessibilité

L’information ne disparaît pas de la mémoire et son oubli est dû à une inaccessibilité dans le temps. Nous ne disposons plus des indices qu'il faut utiliser pour accéder à cette information. Nous avons tous fait l'expérience de revenir dans un endroit que l'on a quitté il y a 10 ou 15 ans, et d'être assailli par un flot de souvenirs que l'on croyait à jamais disparus.

L'oubli par interférence

Des souvenirs nous reviennent seulement s’ils sont associés à des indices très spécifiques de l'endroit où nous sommes revenus.

Il existe deux sources d’interférences :

1- la première est l’interférence rétroactive : si j’ai appris une certaine information et si j'apprends ensuite des informations voisines, à plusieurs reprises, cela interférera avec mon souvenir de la première information.

2- La seconde est l'interférence proactive : quand nous avons des expériences répétitives dans un domaine particulier, il est parfois difficile de coder une nouvelle expérience qui est presque identique à la précédente.

C'est le cas lorsque vous garez votre voiture toujours au même endroit. Avec le temps, il est plus difficile de se rappeler où se trouve notre voiture si on l’a garé à un autre

endroit. La raison en est que c'est un acte effectué si souvent qu’il est difficile de séparer une expérience d'une autre et donc d'en élaborer des représentations distinctes en mémoire. Conséquence: on oubli où on a garé sa voiture!

Les connaissances

Il a deux types de connaissances.

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1- Les connaissances basées sur les faits et les choses. Nous pouvons les décrire consciemment et elles sont explicites.

2- Les connaissances qui s'expriment sous la forme de règles qui régissent comment un savoir-faire doit s'accomplir. La seule manière d’assimiler ses connaissances est de les exécuter. Il nous est impossible de les décrire explicitement car elles sont implicites.

L'une des caractéristiques de l'espèce humaine, c'est son extraordinaire capacité à être instruit. Aucune autre espèce ne rivalise avec nous à cet égard. Or dans un contexte d'enseignement, il est très important que les connaissances soient transmises sous une forme explicite car cela permet à une personne instruite de vérifier l'exactitude de l'information qu'on veut lui inculquer. Ce qui caractérise les connaissances basées sur les faits et les choses, c'est qu'elles correspondent à une description de notre

environnement. Si par exemple, on vous dit que 3+4=7, il vous est possible de le vérifier.

Par contre, les connaissances basées sur les savoir-faire, ne peuvent pas faire l'objet d'une vérification extérieure. On doit les apprendre par l'entrainement plutôt que par l'instruction.

Comment résoudre un problème

Tout d'abord, on s'invente une façon d'y réfléchir. On peut fermer les yeux et s'imaginer qu’il y a des piquets, des clous et des planches pour construire un pont. Les planches sont de longueurs différentes. Puis on applique la méthode "des buts et des moyens" et on se dit : "voici où je suis ; je veux être là ; que dois-je faire ?" Et bien, je peux utiliser les planches, une à la fois. Je peux faire ceci, ou alors cela. J'essaye d'abord ceci parce que je veux clouer cette grande planche à ce piquet. Mais cela me conduit dans une impasse. La seule autre alternative est de faire ceci. Maintenant, je me dis : "je vais utiliser une planche de moyenne longueur, et j'ai donc intérêt à enlever celle-ci".

Maintenant je peux clouer une planche de moyenne grandeur à ce piquet. Cela va me rapprocher de mon but. Alors cela devient mon nouveau but et j'enlève cette planche pour mettre une planche de bonne grandeur. Je peux enfin construire cette partie du pont. Ensuite j'aimerais utiliser une petite planche, mais de nouveau la grande planche me gène, donc mon but intermédiaire est de la déplacer. Enfin je peux utiliser une autre planche, ensuite celle-ci et ensuite celle-là pour continuer la construction de mon pont.

Ce que vous avez vu se passer là, dans la résolution de ce problème, est sa

représentation en termes de piquets, de clous et de planches de longueurs différentes.

La deuxième chose que vous avez pu voir est l'idée de buts, c'est-à-dire d'objectifs, les situations auxquelles vous essayez d'arriver, et puis l'idée d'actions, vos moyens pour arriver au but en sachant que vous ne pouvez déplacer et clouer qu'une seule planche à la fois. Vous avez observé l'application de la méthode "des buts et des moyens" : si je veux utiliser cette planche, alors je dois déplacer celle-ci ailleurs, et ainsi de suite. Tout cela semble très simple mais ... c'est simple si vous savez ce qui se passe dans votre environnement, dans votre cerveau et dans le cerveau de votre interlocuteur! Dans la vraie vie, on n'observe, en général, rien de plus qu'une combinaison de ces processus.

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Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsqu’on discute !

Lorsqu’on discute avec une autre personne, notre cerveau est en communication avec le cerveau de l’autre personne et, si on se souvient de ce que l’autre personne nous a dit, on s’en souvient parce que notre cerveau provoque des changements anatomiques dans le cerveau de l’autre personne et vice-versa.

Les changements anatomiques s’effectuent par le biais des ondes Alpha.

Les ondes ALPHA alimentent le cerveau

Le cerveau passe inconsciemment, et très régulièrement, dans les ondes Alpha.

Pendant près de 30 fois par minute, il est allumé pendant quelques microsecondes.

Il a une vision globale de la situation, il est plus intuitif, et il sait ce qu'il faut faire au moment où il faut le faire. Il est plus attentif et moins distrait et il vise juste. L’intuition lui permet d’avoir des informations hors du champ de perception habituel et de dénicher des informations qui n’étaient pas inscrites dans un texte.

Les niveaux

Lorsqu’on effectue une analyse correctement, on n’est qu’au niveau 4…

Ensuite, seulement, si on anticipe correctement la situation.... on grimpe au niveau 3 Au niveau 3, notre mental qui est encore très actif, permet de penser à dix mille choses en même temps... Puis on devient ingénieux…et on grimpe au niveau 2

On grimpe ensuite au niveau 1 si on écoute sa petite voix intérieure. Pour atteindre le niveau 1, comparez-le à un exercice sportif. La performance d’un athlète est directement proportionnelle à son entraînement et à sa capacité de prendre son deuxième souffle.

Si on rate le niveau 1, on doit le reconnaître. Ensuite, on ouvre la porte de notre

subconscient pour avoir recours aux conseils d’un coach pour faire chauffer rapidement ses méninges et mettre son cerveau gauche en harmonie avec le cerveau droit.

L'effet des ondes Alpha sur le cerveau

Les ondes Alpha agissent comme une drogue sur les cellules nerveuses de notre

cerveau et dans notre conduite. Leur action est importante au niveau du psychisme. Des neuromédiateurs sont produits et libérés par des neurones présents en petit nombre dans la base du cerveau qui envoient des terminaisons dans l’ensemble de l’encéphale.

Elles agissent au niveau des récepteurs, entraînant un changement énorme de nos fonctions cérébrales.

L'effet des ondes Alpha sur notre Moi Inc.

Les ondes Alpha influence notre Moi Inc., équilibre les deux hémisphères du cerveau, nourrit la chimie du cerveau et stimule la réorganisation biochimique de nos cellules nerveuses, qui est à l'origine d’une meilleure estime de soi.

Références

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