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Quelle pêche durable en mer face au changement climatique ?

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Academic year: 2022

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1 Conseil Economique Social et Environnemental

Avis adopté à la séance plénière du 29 mars 2021

Quelle pêche durable en mer face au changement climatique ?

Déclaration du groupe Environnement et nature

L’océan est déjà bien malade du réchauffement climatique : acidification, augmentation de la température de l’eau, changement d’aires de répartition d’espèces, associé à de très nombreuses pollutions terrestres et la pression de la pêche elle-même. Le chalutage est responsable d’un coût carbone vertigineux et d’une dégradation des habitats et espèces marines. Au moment où je m’exprime plus de 10 000 dauphins communs, pourtant espèce protégée sont encore morts dans les filets de nos pêcheries en Atlantique de décembre à fin mars 2021 et la commission européenne a mis en demeure la France en 2020 de réduire drastiquement ces mortalités qui ne sont plus accidentelles. L’arbitrage gouvernemental mortifère pour dauphins et pêcheurs n’aidera pas ces derniers et leurs successeurs à rendre la pêche « durable ».

Cet avis nous le voterons car il propose :

- De revoir la gouvernance de la pêche afin que scientifiques et associations de protection de la nature et syndicats accompagnent mieux les pêcheurs du niveau européen par espèce au niveau local, pour rendre les pêcheries plus « durables » et créer de nouveaux emplois.

- De réduire la pression de la pêche elle-même et de l’engager, au-delà des déclarations d’intention, dans une transition énergétique réaliste, notamment en révisant graduellement l’exonération de la TICPE sur le carburant des navires de pêches,

- De passer de la vision mono-spécifique des stocks par espèce au RMD (rendement maximal durable) à une approche de « pêche écologie » qui pose les conditions d’une pêche à l’échelle du fonctionnement des écosystèmes, et non plus à l’échelle des stocks. Cette approche nouvelle, qui intègre complètement les ressources naturelles comme un Bien Commun, ne peut être portée par les seuls ministères de la Mer et de l’agriculture : elle doit désormais se faire sous la tutelle du ministère de l’Ecologie qui a aussi la responsabilité de la création et de la gestion des aires marines protégées.

Nous avons enfin l’opportunité financière et politique, de modifier le paradigme de la pêche actuelle et de rechercher en permanence la minimisation de tous les impacts écologiques, seule garantie d’une pêche durable au regard du changement climatique. Il est grand temps de le faire, c’est ce que propose cet avis et nous remercions nos deux rapporteurs de nous avoir entendus.

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