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LES ENJEUX DE LA PROLIFERATION DES SACHETS EN MILIEU URBAIN : LE CAS D ADJAME

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LES ENJEUX DE LA PROLIFERATION DES SACHETS EN MILIEU URBAIN : LE CAS D’ADJAME

KOUASSI Konan Université de Cocody

Intitut de Géographie Tropicale Courriel : kouassikonan50@yahoo.fr

Joseph P. ASSI KAUDJHIS Université de BOUAKE Département de Géographie Courriel : jkaudjhis@yahoo.fr

RESUME

Cette étude examine les enjeux économiques, environnementaux et sanitaires liés à l’usage quotidien des sachets. L’ampleur de l’utilisation permanente des sachets pour le conditionnement des vivriers au niveau des marchés est un révélateur de la baisse des pouvoirs d’achat des populations. Pour améliorer les revenus, les populations se sont insérées dans les activités de vente des boissons en sachets et de récupération. La gestion défectueuse de ces matières plastiques non biodégradables a contribué à la prolifération des eaux usées stagnantes à Adjamé. La proximité spatiale des eaux usées des lieux d’habitation et l’incinération des sachets déchus à l’échelle des espaces domestiques ont respectivement induit l’accentuation des incidences diarrhéiques et des troubles respiratoires infanto-juvéniles.

MOTS CLES

Adjamé, sachet, prolifération, enjeux, diarrhée.

ABSTRACT

This study examines the economic, environmental and health issues associated with daily use of bags. The magnitude of the permanent use of bags for packaging food in markets is an indicator of declining purchasing power of people. To improve incomes, populations are included in the sales activities of drinks in bags and recovery. The mismanagement of these no-biodegradable plastics has contributed to the proliferation of standing wastewater in Adjamé. The spatial

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proximity of wastewater to residential areas and the incineration of fallen bags on the scale of domestic spaces were respectively induced accentuation of the effects of diarrheal and respiratory disorders, childhood and adolescent.

KEYWORDS

Adjamé, bag, proliferation, issues, diarrhea.

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INTRODUCTION

L’urbanisation accélérée et galopante en Côte d’Ivoire est un facteur de bouleversement des modes de consommation. L’espace urbain, pôle de réceptacle d’un éventail de produits de consommations, est un nœud de convergence des circuits de distribution de divers produits tropicaux et manufacturés. En raison des difficultés de gestion des déchets de nature hétéroclites issus de la consommation de ces produits, l’espace urbain est devenu le support de prolifération des matières déchues.

A l’échelle des villes ivoiriennes, du fait de la forte consommation des produits tropicaux, les matières organiques biodégradables représentent l’essentielle de la composition massique des déchets ménagers. Ces résidus organiques constituent environs 66% de la composition des déchets ménagers à Abidjan. L’évolution des modes de vie a été un facteur de variation de la production individuelle et de mutation de la composition des déchets ménagers. Spatialement cette composition varie selon les fonctions de quotidienneté des espaces de production. Au niveau des espaces qui abritent les activités commerciales, la part des matières fermentescibles dans la structure des déchets ménagers se réduit davantage au profit des matières plastiques. Ces matières plastiques représentaient respectivement 3,5% en 1977 (Djouka, 1987), 7,70% en 2001 (Agence Nationale de l’Environnement, 2001), 8% en 2009 de la composition massique des déchets ménagers à Abidjan (Ministère de la Ville et de la Salubrité Urbaine, 2010). Parmi les matières plastiques déchues, les sachets représentent une proportion non négligeable à l’échelle de la commune d’Adjamé. Celles-ci avoisinaient en effet en 2009, selon nos investigations, 36,5% des volumes des déchets ménagers. Cette commune, de par sa fonction hybride (espace dortoir et commercial), offre une composition hétéroclite des détritus. A Adjamé, la forte prolifération singulière des sachets représente un enjeu à la fois économique, environnemental et sanitaire. Ce constat permet de poser le problème de la conciliation des préoccupations économiques, sociales et environnementales inhérentes à la forte utilisation des sachets en milieu urbain. Quels sont les déterminants socio-économiques et spatiaux qui influencent la prolifération des sachets à Adjamé ? Quels sont les risques environnementaux et sanitaires inhérents à la prolifération de ces matières plastiques ? Telles sont les préoccupations principales de ce travail, qui a pour objectif d’appréhender les enjeux économiques, environnementaux et sanitaires liés à l’usage des sachets à l’échelle de la commune d’Adjamé.

Après un exposé de la méthode de travail, cet article se propose dans un premier temps

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d’analyser les facteurs explicatifs de la prolifération des sachets à Adjamé et dans un second temps d’examiner les effets environnementaux et sanitaires sous-jacents.

1. Méthode et outil de travail

L’analyse de la composition et de la caractérisation des déchets ménagers est perceptible à travers plusieurs études (Bertolini, 1990 ; Youssouf ; 1999 ; Hebette, 1996 ; Onibokun et Al, 2001 ; Tini, 2001 ; Soudi, 2001 ; Touré, 2005 ; Yassi, 2006). L’étude la plus récente sur la caractérisation des déchets ménagers à Abidjan est celle du Ministère de la Ville et de la Salubrité Urbaine (2001). Cette étude technique portant sur le diagnostic et les perspectives de la gestion des déchets ménagers à Abidjan, a évoqué la notion de sachets lorsqu’il s’agissait de faire l’inventaire de la composition des tas d’immondice. Dans le domaine des sciences sociales, des études spécifiques sur les sachets restent quasi-inexistantes. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de conduire cette étude géographique afin d’analyser les enjeux économiques, sociaux, environnementaux et sanitaires liés à la prolifération des sachets à l’échelle de l’espace urbain. L’ancrage spatial des sachets à l’échelle de l’espace urbain permet d’apprécier le niveau d’appropriation de l’espace par les populations urbaines. Cette analyse des rapports entre la société urbaine et son espace est une préoccupation centrale en Géographie. Dans l’optique de mettre en exergue les interactions économiques, sociales, environnementales et sanitaires inhérentes à l’usage des sachets à Adjamé, nous avons adopté une démarche systémique.

Figure 1 : L’interaction entre les différents enjeux liés à la prolifération des sachets à Adjamé

Enjeux économiques Enjeux sociaux

Enjeux sanitaires Enjeux environnementaux

Source : Kouassi & Kaudjhis, 2012

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Pour apprécier la dynamique spatio-temporelle de la prolifération des sachets à Adjamé, ainsi que les risques sanitaires inhérents, nous avons adopté une hiérarchie d’échelle emboîtée. Ce sont entre autres, la commune d’Adjamé, les quartiers, les espaces publics, les îlots et les espaces domestiques et péridomestiques.

Les observations et les enquêtes auprès des ménages et les récupérateurs, nous ont permis d’appréhender les facteurs de prolifération des sachets usés et le processus de réintroduction de ces matières plastiques dans le circuit économique. Dans l’optique d’analyser les effets sanitaires de la gestion défectueuse des sachets, nous avons conduit au cours de la période de juillet 2008 à Juillet 2009 une enquête longitudinale sur les incidences diarrhéiques et les troubles respiratoires infanto-juvéniles. Au cours des quatre enquêtes à passage répété auprès des ménages investigués, nous avons relevé les incidences d’affections diarrhéiques et respiratoires déclarées par les ménages au cours des 45 jours qui ont précédé notre dernier passage. Le choix de cette population infanto-juvénile s’explique par le fait qu’elle reste plus vulnérable à la dégradation de l’environnement induit par la prolifération des sachets. Pour conduire cette étude, nous avons adopté la méthode de choix raisonné. Ainsi, au niveau du cadre spatial, nous avons choisi 5 quartiers pour conduire notre enquête. Le choix des quartiers a été défini en tenant compte de leur spécificité spatio-socio-économique et des caractéristiques des infrastructures collectives d’assainissement qu’ils abritent. Les lieux de résidences et les caractéristiques socio-économiques ont été des facteurs discriminants qui nous ont orientés dans le choix des ménages à investiguer. Pour conduire notre enquête, nous avons choisi 10 ménages à l’échelle de chaque quartier investigué. Au total, notre échantillon a pris en compte 107 enquêtés dont 50 ménages et 57 récupérateurs qui sillonnent quotidiennement les points de collectes pour le gisement des sachets. Le tableau ci-après met en relief les différentes caractéristiques de ces quartiers que nous avons choisis pour conduire cette étude.

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Tableau 1 : Caractéristiques des quartiers investigués

Quartiers Type d’habitat et mode d’évacuation des eaux des eaux usées et pluviale

Densité estimée en 2009 hab/ha

Fonction

220 Logements

forte emprise spatiale de l’habitat économique ; Forte dominance de réseau souterrain d’évacuation des eaux usées

453 Dortoir

Dallas

Forte emprise spatiale de l’habitat évolutif ; Forte dominance des caniveaux à ciel ouvert

1045 Dortoir

Mairie I et II

Forte emprise spatiale de l’habitat évolutif ; Forte dominance de réseau souterrain d’évacuation des eaux usées

464 Dortoir et

Commerciale

Mirador

Forte emprise spatiale de l’habitat évolutif ; Forte dominance des caniveaux à ciel ouvert

64 Dortoir et

Commerciale

Sodeci-Filtisac

Forte emprise spatiale de l’habitat précaire ; Dépourvu de réseau d’évacuation des eaux usées et pluviales

303 Dortoir et

Commerciale Source : RGPH, 1998 ; Nos Enquêtes, 2008/2009

C’est une étude qui se veut à la fois qualitative et quantitative. Ainsi du point de vue quantitatif, pour le traitement statistique des données, nous avons utilisé le logiciel Small Strata.8. Ce logiciel nous a permis de faire le test de comparaison des moyennes (Test de Student) d’incidences des troubles respiratoires à l’échelle des quartiers investigués à un niveau de confiance de 95%. L’expression spatiale des faits observés à l’échelle des quartiers investigués à travers l’élaboration des cartes a été possible à travers l’usage du Logiciel Adobe Illustrator illustraor CS11.0.0

2. Résultats et discussion

2.1. La prolifération des sachets à Adjamé, un enjeu socio-économique majeur

En raison de multiples usages dont ils font l’objet, les sachets sont de plus en plus perceptibles à l’échelle de l’espace urbain. Si autrefois, les matières végétales servaient d’objet d’emballages dans le cadre des transactions commerciales, aujourd’hui, les consommateurs deviennent de

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plus en plus friands de l’usage des sachets. La forte empreinte spatiale de ces sachets à l’échelle de l’espace urbain est un révélateur des dynamiques économiques.

2.1.1. Le panier de la ménagère est devenu un sachet au contenu dérisoire

Le choix du matériel de conditionnement pour les transactions à l’échelle des marchés de vivre est imputable à plusieurs facteurs. Pour les difficultés financières et de traction humaine, les ménages hésitent souvent entre l’usage des paniers et des sachets. La majorité des ménages (89,75%) utilise les sachets pour faire les achats à l’échelle des marchés d’Adjamé. Une faible proportion des ménages investigués (19,75%) justifient le choix des sachets par le fait que ceux- ci sont facilement manipulables pour les transactions commerciales au niveau des marchés. Pour ces ménages, l’effet de la proximité spatiale des marchés des lieux d’habitation constituent un facteur qui allège la traction humaine des sachets. Ici, la ferveur pour le choix des sachets comme un moyen de conditionnement et un support de traction humaine des articles, évolue selon les gradients de localisation des ménages. En majorité, les ménages localisés à proximité des marchés préfèrent utiliser les sachets. Ce qui n’est pas le cas de ceux qui sont à une distance lointaine dans la mesure où ces fines matières plastiques sont incapables de contenir de lourde charge sur une longue distance. Les usagers qui éprouvent souvent des difficultés de traction des bagages pondéreux conditionnés dans les sachets louent les services des « Tanties Bagages »1.

Par ailleurs, les contraintes financières constituent l’une des raisons fondamentales qui ont motivé la majorité des ménages investigués (70%), à utiliser les sachets pour les transactions commerciales quotidiennes. Selon ces ménages, le coût élevé des produits de consommation fragilise leur capacité d’achats. Partant de ce fait, les ménages ont privilégié les sachets au détriment des paniers au contenu obsolète. Dès lors, la proportion des ménages qui utilisent régulièrement les paniers pour l’achat des produits de consommation courante reste faible (environ 10% selon nos investigations). Parmi ces ménages, nous distinguons ceux qui font le marché de façon hebdomadaire et les femmes qui, en raison de la commercialisation des mets

1 Les « tanties bagages » sont les fillettes qui sollicitent la traction humaine des articles conditionnés dans les sachets. Le coût de transport de ces bagages dépend soit du bon vouloir des propriétaires de bagages, de la masse d’articles transportés et des distances parcourues. Les coûts de transport de ces bagages varient entre 50 F.CFA et 200 F.CFA. Cette activité informelle de transport des articles conditionnés dans les sachets de dimensions et de couleurs variables permettent à ces fillettes d’améliorer leur situation pécuniaire. Les revenus moyens varient entre 30.000 F.CFA et 45.000 F.CFA.

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(foutou, riz, attiéké), achètent en grandes quantités les vivres au marché. Celles qui se rendent de façon hebdomadaire au marché pour l’achat des produits vivriers sont généralement des fonctionnaires. Ces ménages disposent, du fait de leur situation économique acceptable, des moyens (des réfrigérateurs) de conservation adéquate de ces vivriers facilement périssables.

Si le contenu des paniers sont souvent perceptible, ce n’est pas le cas des sachets. Les femmes utilisent souvent les sachets de couleur noir ou bleu dans l’optique d’occulter le contenu de leur achat. Le contenu des paniers ou des sachets sont des révélateurs des pouvoirs d’achat des ménages. La cherté des vivriers et la baisse des pouvoirs d’achats des ménages ont rendu insignifiant le contenu des paniers de la ménagère. En raison de la rareté des produits tropicaux pondéreux (igname, banane, manioc) dans l’achat des ménages du fait des prix2 qui ne cessent de flamber au cours des années, les femmes ont adopté de nouvelles stratégies de conditionnement des vivres à l’échelle des marchés d’Adjamé. Ce faisant, le sachet a remplacé le panier de la ménagère du fait des difficultés financières des populations. Pour atténuer ces contraintes financières qui favorisent souvent l’insécurité alimentaire, les ménages s’adonnent aux activités connexes induites par la vulgarisation des sachets.

2.1.2. Une dynamique des activités informelles liée à l’usage des sachets

La vulgarisation des sachets a fait disparaître la commercialisation de l’eau et des jus dans les récipients métalliques. Le regain des activités de commercialisation des boissons en sachet à Adjamé est imputable au fait que cette commune est un pôle de convergence quotidienne d’un flux massif de population. Pour étancher leur soif, ces usagers ont recours aux boissons conditionnées dans les sachets. Dans les espaces de forte attraction humaine (Mirador et Mairie I et II), la commercialisation des boissons en sachet apparaît comme l’activité principale permettant aux ménages d’obtenir des ressources financières d’appoint. Cette activité génère des gains journaliers qui varient entre 2000 F.CFA et 5000 F.CFA.

Nos investigations révèlent une dynamique temporelle de vente de ces boissons conditionnées dans les sachets. Cette dynamique est soit journalière, hebdomadaire ou mensuelle. Pendant les périodes de forte insolation, la demande en eau des consommateurs s’accroit. Pour répondre à cette demande lors de la grande saison sèche, les offres en matière de boissons connaissent une

2 Le coût du Kilogramme de la banane plantain a triplé (200 F.CFA/Kg en 1998 à 600 FCA/Kg en 2009) ; le coût du kilogramme de l’igname a également triplé (50 F.CFA/kg en 1998 à 150 FCA/kg).

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forte impulsion à l’échelle des espaces de forte attraction humaine (Mairie I et II et Mirador).

Après la consommation des boissons, les sachets déchus sont jetés pêle mêle dans les rues par les consommateurs. Ces sachets rejetés sont souvent récupérés pour servir à d’autres usages.

A Adjamé, la récupération des matières plastiques déchues prend de plus en plus de l’ampleur.

Ces pratiques de récupération notamment des sachets s’exercent généralement au niveau des points de collecte des déchets ménagers. Cependant l’attractivité des points de récupération des sachets usés varient selon les potentielles des matières déchues récupérables au niveau de chaque nœud de collectes des déchets ménagers. La commune d’Adjamé disposait 27 points de collectes en 2009 (Figure 2).

Figure 2 : Distribution des points de collectes à Adjamé

Kouassi & Kaudjhis, 2009

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Les points de collectes localisés à proximité des pôles d’attraction commerciales sont les plus fréquentés. Cette forte affluence des récupérateurs des sachets déchus au niveau de ces nœuds de collecte est imputable au fait que ces points de collectes représentent de véritable site potentiel de gisement des sachets entreposés par les balayeurs. A l’inverse, nous avons constaté une faible fréquentation des dépôts sauvages localisés à l’échelle des friches et des points de collectes ayant pour bassin versant les lieux d’habitations. La figure ci-après indique le niveau de fréquentation des points de collectes par les récupérateurs à Adjamé.

Figure 3 : Distribution journalière des récupérateurs au niveau des points de collecte

Les points de collectes faiblement exploités par les récupérateurs contiennent davantage de matières organiques biodégradables. Ceux-ci constituent des nœuds de rupture de charges des détritus émanant essentiellement de la production domestique. La composition des déchets au niveau de ces points de collectes est le reflet des modes et des niveaux de consommation.

Kouassi & Kaudjhis, 2009

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Par ailleurs, plusieurs acteurs et circuits ont été identifiés dans cette filière de récupération et de vente des sachets usés (figure 4).

Figure 4 : Circuits et acteurs de commercialisation des sachets récupérés

Circuit principal Circuit secondaire

A l’échelle de la commune d’Adjamé, nous avons distingué deux circuits (un circuit principal et un circuit secondaire) de transaction des sachets récupérés. Le circuit principal met en relation commerciale les principaux acteurs qui interviennent dans le gisement, la vente et la valorisation des sachets récupérés. Dans cette filière de valorisation des sachets, le premier maillon qui est celui de l’extraction est animé par les précollecteurs, les agents en charge de l’entretien des points de collecte et les récupérateurs ambulants.

Au niveau des points de collectes, les sachets collectés par les récupérateurs sont achetés par des demi-grossistes. Ceux-ci sillonnent les points de collecte dans l’optique de s’octroyer les gisements obtenus par les agents d’entretien de ces nœuds de collectes. Ces demi-grossistes, après le lavage des sachets collectés auprès des récupérateurs, commercialisent ces matières plastiques chez des grossistes. Le lavage de ces sachets se fait soit à domicile ou dans la baie du Banco. En raison de l’aspect insalubre de la baie du banco, une faible proportion des demi-

Récupérateurs (précollecteurs, agents d’entretien des points de collecte, ambulants)

Demi-grossistes

Grossistes

Industrie de valorisation

Circuit principal Circuit secondaire

Kouassi & Kaudjhis, 2012

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grossistes (17%) préfèrent laver les sachets obtenus à domicile. La qualité du sachet est un facteur discrimination dans la définition des prix de vente. La valeur marchande des sachets déchus varie en fonction de leur niveau d’humidité3. Selon nos investigations, les demi- grossistes ont des revenus mensuels qui varient entre 75.000 F.CFA et 120.000 F.CFA. Nous avons répertorié quatre sites4 de vente des sachets déchus. La vente des sachets usés par les grossistes auprès des industriels de Yopougon se fait par balle. Ces grossistes sollicitent souvent la force de travail de certains acteurs pour le lavage des sachets au niveau de la baie du Banco.

Cette activité de lavage est essentiellement dominée par les femmes. Le coût de rémunération des sachets lavés par ces femmes est estimé à 50 F.CFA/Kg. Leur revenu mensuel varie entre 60.000 F.CFA et 75.000 F.CFA. Les sachets achetés par les unités industrielles, comme le Groupe Industriel General, sont utilisés pour la confection des sachets de couleur noirâtre et des ustensiles (seaux, cuvettes, gobelets en caoutchoucs) utilisés par les ménages.

Le circuit secondaire de transaction des sachets déchus met en relation les acteurs de récupération et les grossistes. Certains grossistes emploient des récupérateurs pour la collecte des sachets. Cette pratique est davantage perceptible à la décharge publique d’Akouédo. Mais à d’Adjamé, ce sont des relations commerciales qui se nouent entre les récupérateurs et les grossistes. Il existe une relation de sous-traitance entre précollecteurs (63%), les agents (77%) en charge de l’entretien des points de collecte et les grossistes. Les sachets collectés par ces récupérateurs sont directement vendus aux grossistes. Les prix d’achat à ce niveau restent moins élevés dans la mesure où ces sachets vendus sans entretien sont considérés comme « des produits de second choix5 ». La vente de ces sachets déchus constitue des ressources d’appoints pour ces acteurs. Ces pratiques de récupération favorisent la réduction de l’empreinte spatiale des sachets déchus à l’échelle des espaces vécus d’Adjamé. Malgré les ressources financière qu’elle permet de générer, la prolifération des sachets à Adjamé constitue un crucial problème environnemental.

3 Si les sachets humides considérés comme « des produits de deuxième choix » sont souvent payé à 200 F.CFA le Kilogramme, ce n’est le cas des sachets non humides. Ces sachets fortement déshydratés sont payés à 250 F.CFA par les grossistes.

4 Hormis le site de transaction du Banco (commune d’Attécoubé), la commune d’Adjamé abrite trois sites de vente des sachets récupérés (ferraille de Bromakoté, Marché d’Adjamé Extension, le point de vente Williamsville).

5 Ces sachets sont humides ou contiennent du sable.

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2.2. Les incidences environnementales de la prolifération des sachets à Adjamé L’ancrage des sachets à l’échelle de l’espace urbain est un marqueur spatial de l’insalubrité des espaces vécus. La forte emprise spatiale des sachets constitue un facteur de nuisance esthétique.

2.2.1. Une esthétique urbaine de plus en plus dégradée

La forte densité de couverture de l’espace par les sachets à Adjamé, est un indicateur d’insalubrité. Spatialement, les densités de couverture des sachets déchus varient selon les fonctions de quotidienneté des espaces vécus et le niveau d’appropriation de l’espace par les populations. Contrairement aux îlots d’habitation, les espaces commerciaux représentent des supports d’une forte prolifération des rejets de sachets. La couverture spatiale discontinue des rejets de sachets est matérialisée par la figure 5.

Figure 5 : Répartition de la densité de couverture de l’espace par les sachets rejetés

Kouassi et Kaudjhis, 2009

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Si les quartiers à forte attractivité commerciale producteurs de détritus (Mirador et Mairie I et II) sont des espaces densément couverts par les rejets de sachets, ce n’est pas le cas des quartiers ayant des fonctions exclusivement résidentielles (Dallas, Sodeci-Filtissac et 220 Logements).

Cette faiblesse de la densité de rejet des sachets dans les quartiers dortoirs peut s’expliquer non seulement par un faible niveau d’usage de ces moyens de conditionnement mais également par le niveau élevé d’appropriation de l’espace par les populations. Dans un quartier dortoir comme Dallas, la faible densité de couverture des rues par les sachets s’explique par le fait que les espaces publics, qui constituent par endroit le prolongement de l’espace domestique, sont quotidiennement balayés.

L’emplacement des quartiers constitue un autre facteur explicatif de la discontinuité spatiale des densités de couverture de l’espace par les rejets de sachets. La faible couverture de certaines rues, qui longent les versants, est due à l’action périodique des vents qui « balayent » sur leur passage les sachets abandonnés dans les rues. L’effet du vent sur le niveau de propreté de l’espace, illustre bien entendu l’importance des phénomènes climatiques dans la variation spatiale des densités de couvertures des rues par les sachets déchus. Les précipitations ont un impact décisif sur la réduction de la densité des sachets rejetés à l’échelle des espaces publics.

Au cours des précipitations, les eaux de ruissellement « balayent » sur leur passage les sachets déposés dans les rues. Ce faisant, à l’image du quartier Dallas, les fragments urbains ayant les rues asphaltées sont dépourvus de sachets du fait que les pluies évacuent ces matières plastiques à travers les réseaux de canalisation pour une éventuelle destination dans la Lagune Ebrié.

A l’échelle des quartiers d’Adjamé, la dynamique temporelle des densités de couvertures des rues par les sachets est clairement perceptible. Cette dynamique peut être horaire, journalière, hebdomadaire, mensuelle voire saisonnière. La variation saisonnière de la prolifération des sachets déchus dans les rues est corrélée à la dynamique temporelle des activités de production et de vente des boissons en sachets induit par le niveau d’attractivité commerciale de la commune d’Adjamé. Ainsi, les fortes densités de couvertures ont été enregistrées pendant les périodes de fêtes. En effet, il s’observe une forte prolifération des sachets à l’échelle des espaces de forte attractivité commerciale au cours de la période de Novembre à Décembre en raison du niveau élevé de transaction dans ces espaces à l’approche des fêtes de fin d’année. Pendant ces périodes, les quartiers Mairie I et II sont fortement couverts par les rejets de sachets dans la mesure où ces sachets déchus sont générés en dessous des capacités d’éliminations des acteurs

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en charge de la gestion des déchets ménagers. Partant de ce fait, ces sachets sont souvent stockés dans les caniveaux à ciels ouverts.

2.2.2. Quand l’encombrement des avaloirs et des caniveaux à ciel ouvert favorisent la prolifération des eaux stagnantes

L’évacuation des eaux pluviales et usées constituent une des préoccupations majeures des pouvoirs publics et des populations. L’assainissement de l’espace urbain s’inscrit dans une perspective de protection de l’environnement urbain et de la préservation de la santé des populations. C’est dans cette optique que s’inscrit la mise en place des systèmes d’assainissement collectifs et individuels par les pouvoirs publics et les populations. Les réseaux d’assainissement collectifs sont régulièrement obstrués par les sachets. Les caniveaux à ciel ouvert initialement construits pour l’évacuation exclusive des eaux pluviales sont plutôt utilisés pour l’évacuation des eaux usées domestiques et l’entreposage des sachets déchus.

L’accumulation de ces matières plastiques non biodégradables dans ces ouvrages d’assainissement souvent ensablés contrarie l’évacuation adéquate des eaux de pluies et des eaux usées domestiques. Dès lors, les caniveaux à ciel ouvert sont souvent débordés par les eaux usées domestiques produits quotidiennement par les ménages. La submersion de ces ouvrages d’assainissement est lisible à travers la prolifération des eaux stagnantes à l’échelle des quartiers. Le quartier Dallas densément peuplé n’échappe pas à cette triste réalité. L’ampleur de ces eaux stagnantes est souvent perceptible au début des saisons pluvieuses (le mois de mars) en raison des faibles débits d’écoulement des eaux de ruissellement au niveau des caniveaux à ciel ouvert. Cette faible vitesse d’écoulement des eaux pluviales imputable au faible niveau de précipitation (120 mm en moyenne) ne favorise pas le charriage des matières déchues accumulées dans les caniveaux à ciel ouvert. Cependant, le débit élevé des eaux de ruissellement issues des fortes précipitations des mois de Mai (365 mm en moyenne) et de Juin (610 mm en moyenne) facilite le transport des matières déchues accumulées au niveau des caniveaux à ciel ouvert vers la baie de Cocody. Nonobstant, l’obstruction des avaloirs par les sachets rejetés à l’échelle des espaces publics favorise la floraison des eaux stagnantes à l’échelle des quartiers qui sont dotés de réseaux souterrains d’assainissement. En témoigne l’exemple édifiant des eaux stagnantes perceptibles à l’échelle d’un quartier comme Mairie I et II.

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En raison de leur caractère non biodégradable, les sachets sont des matières imperméables qui ne favorise pas la fluidité des eaux usées domestiques au niveau des caniveaux à ciel ouvert. Ce problème d’évacuation des eaux usées et pluviales, généré par la forte accumulation des sachets déchus dans les réseaux d’évacuation des eaux est un facteur de risque sanitaire pour les populations.

2.3. Les risques sanitaires liés à la gestion défectueuse des sachets à l’échelle des quartiers d’Adjamé

L’utilisation des mêmes récipients par plusieurs usagers pour la consommation de l’eau à l’échelle des espaces publics représente des facteurs de risques de propagation de certaines pathologies contagieuses par voie orale (tuberculose). L’avènement des sachets à usage unique pour le conditionnement et la commercialisation des boissons a favorisé la limitation des facteurs de risques de propagation d’une telle pathologie infectieuse.

En principe, les sachets en plastique ne constituent pas de véritable problème sanitaire pour les populations. Mais ce sont les problèmes d’assainissement induits par la gestion défectueuse des sachets qui constitue un facteur de risque sanitaire. L’Organisation Mondiale de la Santé associe 80% des morbidités enregistrées dans les pays en développement à l’hygiène défectueuse.

2.3.1 L’obstruction des réseaux d’évacuation des eaux usées par les sachets : un facteur de risque d’accentuation des incidences diarrhéiques infanto-juvéniles

Les caniveaux à ciel ouvert constituent les voies d’évacuation des eaux vannes des ménages n’ayant pas bénéficié d’un raccordement au réseau souterrain d’évacuation des eaux usées.

L’absence de curage des caniveaux à ciels ouverts obstrués par les sachets a favorisé la prolifération des eaux stagnantes. Ces eaux usées domestiques stagnées dans ces caniveaux à ciel ouvert contiennent des matières fécales. Ces excrétas renferment des germes pathogènes (bactérie, virus, parasitaires) secrétées par les malades et les porteurs sains des pathologies entériques endémiques (OMS, 1979 ; 1993). L’ampleur de ces eaux usées stagnantes a fait de certains quartiers d’Adjamé des espaces potentiellement pathogènes. Le quartier Dallas constitue un exemple illustratif de ces espaces épidémiogènes. La latence, la persistance et la multiplication des germes pathogènes induites par la présence des eaux vannes et des matières fécale dans les caniveaux à ciels ouvert, expose les populations aux risques de réémergence des affections diarrhéiques. Les populations infanto-juvéniles vivant dans ces espaces à risque en sont les plus vulnérables en raison de la fragilité de leur système immunitaire. La prolifération

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des eaux usées domestiques imputable à l’obstruction des caniveaux à ciel par les sachets est un facteur d’endémicité de cette pathologie hydrique. Quoique associée à un faisceau de facteur de risque (biologique, économique, social, environnemental, démographique), l’expression des incidences diarrhéiques dans les quartiers investigués est plus accentuée à l’échelle des ménages ayant des espaces péridomestiques limités par les caniveaux à ciel ouvert submergés par les eaux usées domestiques. La figure 6 indique les incidences diarrhéiques infanto-juvéniles annuelles à l’échelle des quartiers investigués.

Figure 6 : Incidence diarrhéique moyenne annuelle à l’échelle des quartiers investigués

A l’exception du quartier 220 Logements6 au niveau duquel nos investigation révèlent une incidence moyenne annuelle diarrhéiques de 5,26 incidences par enfant, dans les quartiers

6 C’est un quartier d’habitat économique densément équipé en réseau souterrain d’évacuation des eaux usées domestiques

Kouassi & Kaudjhis, 2009

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Dallas (7), Mairie I et II (7,08), Sodeci-Filtissac (7,16), Mirador (7,80) la fréquence moyenne d’expression des morbidités diarrhéiques reste supérieure à celle enregistrée à l’échelle de la commune d’Adjamé (6,53) et mondiale (3,20). Cette vue globale occulte des nuances à l’échelle intra-quartier. Nos investigations révèlent que les enfants vivant à proximité des caniveaux à ciel ouvert contenant régulièrement des eaux domestiques et des matières fécales sont davantage exposés aux morbidités diarrhéiques.

2.3.2. L’incinération des sachets accentue les risques de réémergence des troubles respiratoires

Si l’incinération offre la possibilité de production de l’énergie et de chaleur, elle est pourtant un facteur de risque sanitaire pour les populations (Observatoire Régional de la Santé Nord-Pas-de- Calais, 2010). A l’échelle des quartiers d’Adjamé, les pratiques d’incinération des sachets laissent davantage leur empreinte à l’échelle des espaces publics et domestiques. L’usage des sachets dans les ménages à faible revenu pour la combustion du charbon de bois à l’échelle des espaces domestiques détériore la qualité de l’air. En raison de leur mobilité circonscrit à l’échelle de l’espace domestique, de leur vulnérabilité à la dégradation de la qualité de l’air domestique face à leur système immunitaire défaillant, les incidences des affections respiratoires infanto-juvéniles ont été retenues comme des indicateurs sanitaires de ces pratiques d’incinération quotidienne des sachets à l’échelle des ménages investigués. L’inhalation par les populations des déchets ménagers incinérés constitue un facteur de risque sanitaire du fait que cette combustion des matières déchues génère dans l’air des fumées noires et des gaz : dioxyde de soude, sulfure d’hydrogène, du phosphogène, acide chloridhryque, l’oxyde d’azote, le dioxyde d’azote, le monoxyde de carbone et le dioxyde de carbone (Nyassogbo, 2005). La fumée issue de l’incinération des sachets utilisés pour la combustion du charbon de bois constitue un facteur de risque d’exposition des populations vulnérables aux troubles respiratoires. Les incidences moyennes annuelles des troubles respiratoires infanto-juvéniles, déclarées par les ménages investigués au cours de notre enquête longitudinale, ont été consignées dans le tableau ci-après.

Tableau 2 : Distribution des incidences des troubles respiratoires en fonction de la qualité de l’air à l’échelle des espaces domestiques

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Quartier

Incidence au niveau des espaces domestiques dépourvus de fumée de

sachets incinérés

Incidence au niveau des espaces domestiques permanemment pourvus de

fumée de sachets incinérés

220 Logements 3,5 5

Dallas 3,5 6

Mairie I et II 3,5 8

Mirador 3,66 7,57

Sodeci-Filtissac 3,5 7,13

Test de Student (p = 0,0021)

Sources : Nos enquêtes, 2009

A un niveau de confiance de 95%, le test de comparaison des incidences moyennes des troubles respiratoires infanto-juvéniles à l’échelle des ménages révèle une variation très significative des fréquences de ces troubles respiratoires. Quoiqu’associé à un faisceau de facteurs de risque (socio-économique, biologique), le rôle des facteurs environnementaux tels que l’exposition à l’humidité, à la moisissure, à la détérioration de la qualité de l’air est très prégnant dans la réémergence des troubles respiratoires. L’inhalation quasi-quotidienne du monoxyde de carbone généré par l’incinération des sachets et des résidus de textile pour la combustion du charbon de bois expose davantage les personnes vulnérables telles que les enfants aux troubles respiratoires.

En raison de sa densité voisine de l’air, le monoxyde de carbone stagne au lieu de monter dans l’atmosphère comme les autres polluants. Il provoque dès lors « une perturbation des systèmes enzymatiques dont dépend la respiration cellulaire. L’action toxique du monoxyde de carbone réside dans l’anoxie tissulaire provoquée par la conversion de l’hémoglobine en carboxyhémoglobine » (Fourn, Fayomi, 2006).

Par ailleurs, il s’observe une dynamique spatio-temporelle de la fréquence d’exposition de ces populations à risque aux fumées contenant du monoxyde de carbone. Les ménages ont davantage recours à ces matières déchues pour la combustion du charbon de bois au cours des saisons pluvieuses. Pendant ces saisons pluvieuses, les charbons de bois sont davantage humides en raison des conditions de conservation défectueuses. Ainsi pour faire les feux, les ménages utilisent davantage les sachets et les résidus de textile. Ceux-ci dégagent des fumées noirâtres nocives pour la santé. Pendant, ces périodes d’hivernage, l’effet combiné de la

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détérioration de la qualité de l’air domestique et l’humidité excessif constituent des facteurs de risque d’accentuation des fréquences d’expression des troubles respiratoires.

CONCLUSION

Il ressort de cette étude que la prolifération des sachets à l’échelle de la commune d’Adjamé est un signifié spatial qui offre une grille de lecture de la dynamique des activités économiques et des pouvoirs d’achat des populations. La collecte et la commercialisation des sachets déchus constituent des facteurs générateurs de revenu et d’amélioration de la salubrité urbaine.

Cependant, le déficit de collecte et l’incinération inappropriés de ces résidus non biodégradables, ont engendré la dégradation de l’environnement urbain avec son corollaire de risques sanitaires. La prolifération des eaux stagnantes (issues des eaux usées domestiques et pluviales) imputable à la l’obstruction des caniveaux à ciel ouvert par les sachets non biodégradables représente un facteur de risque d’endémicité des incidences diarrhéiques infanto-juvéniles. En outre, l’incinération des sachets déchus pour la combustion du charbon de bois à l’échelle des espaces domestiques a engendré des polluants nocifs (monoxyde de carbone) qui ont accentué les risques d’expression des troubles respiratoires infanto-juvéniles.

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