A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
E. B LUTEL
Sur les surfaces qui sont en même temps lieux de coniques et enveloppes de cônes du second degré
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 27 (1935), p. 241-258
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1935_3_27__241_0>
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Sur les surfaces qui sont en même temps
lieux de coniques et enveloppes de cônes du second degré
Par M. E. BLUTEL
La
présente
Note a pourobjet
decompléter
et de rectifier certains des résultats obtenus dans la thèse quej’ai publiée
aux Annalesscientifiques
del’École
NormaleSupérieure,
sur le mêmesujet (3e série,
t.VII, juin
etjuillet I890,
p.I55-2I6).
Ce retour à une étude
qui
date dequarante-cinq
ans et quej’avais complètement perdue
de vue, m’a étésuggéré
par un travail de M. Gambierqui,
suivant une voieoriginale,
a donné à cettequestion
uneampleur
toute nouvelle(Annales
de laFaculté des Sciences de
Toulouse...).
I. Un
premier
examén duproblème
montre que, engénéral,
lesconiques (e)
duplan
il ont deuxenveloppes (C) qu’elles
touchent en deuxpoints K,
K’ et que les cônes sonttangents
à deuxdéveloppables qu’ils
touchent suivant deuxgénératrices SH, SH’,
situées dansun plan
R : la dualité de cespropriétés
estévidente,
maisleur liaison reste obscure.
On
peut
se donner apriori
ladéveloppable (s) enveloppe
duplan
il parl’équa-
tion
générale
de sonplan tangent,
en fonction d’unparamètre À, choisir,
sur lacaractéristique
de ceplan,
deuxpoints K, K’,
réels ouimaginaires conjugués
dontle
lieu,
sur ladéveloppable (s)
forme les deux branches del’enveloppe (C).
Lestangentes
à(C),
en cespoints,
secoupent
en unpoint
réel liqui
est lepôle
de KK’par
rapport
à laconique.
Celle-cidépend
encore d’unparamètre
dont le choix résulte de la conditiongéométrique supplémentaire qui
lui estimposée.
La surface(E) qu’elle engendre
est alors définie par deséquations qui
ne contiennent aucunsigne d’intégration.
L’indétermination de la condition
géométrique précitée
rend difficilel’applica-
tion de cette méthode.
La même
critique s’applique
à la marchecorrélative ;
on se donne la courbe(a)
lieu du sommet S du cône du second
degré,
on choisit deuxplans
P etQ
réels ou242
imaginaires conjugués, passant
par latangente
Sh à(~)
etdépendant
du mêmeparamètre
A que lepoint S;
ces deuxplans enveloppent
deuxdéveloppables
corré-latives des deux branches de
(C) ;
un cône de sommet Stangent
à ces deuxplans
le
long
de leurscaractéristiques SH, SH’, dépend
encore d’unparamètre
dont lechoix résulte d’une condition
géométrique supplémentaire imposée
à ce cône. Lasurface
qu’il enveloppe
est alors déterminée par deséquations
en termes finis.Ces deux
procédés
sontéquivalents,
les rôles des coordonnéesponctuelles
ettangentielles
étant inversés : la rédaction de lapartie générale
de ma thèse n’utilise nil’un,
ni l’autre.Ayant
découvert les divisionshomographiques découpées
sur lesconiques génératrices
par leurs courbesconjuguées,
il m’a parulogique
derapporter
la surface aux coordonnéescurvilignes
définies par lesconiques
A = c‘eet
par leursconjuguées ~
=== cte. Cela avait pouravantage
de mettrel’équation
différentielle desasymptotiques
sous la forme(p. 1 85,
loc.cit.),
les racines dupremier
trinômecorrespondant
auxpoints
K etK’,
celles du second aux
points
H et H’(~, A, B, C,
P,Q,
R sont des fonctions de).).
J’en avais
conclu,
un peurapidement, qu’en
cesquatre points
lesasymptotiques
sont
tangentes
entre elles et auxconjuguées
de laconique,
c’est-à-dire auxgénéra-
trices
correspondantes
du cône. M.Gambier
a attiré mon attention à cesujet :
lefait est inexact pour les deux
points
K et K’qui
sont sur l’arête de rebroussement(C)
de la surface.La forme
de l’équation (i)
m’avaitsuggéré
une étudeparticulière
du cas où les deux trinômes ont les mêmes racines(H
et H’ confondus, l’un avecK,
l’autre avecK’)
et du cas où H et H’ sont confondus ainsi que K et K’.[Surfaces
dupremier
genre et surfaces du second genre, 1 et
II, ibid.].
L’intérêt de ces deux casprovient
de ce que
l’équation ( 1 )
sedécompose
alors en deuxéquations
de Riccati et que, parsuite,
lesconiques
sont diviséeshomographiquement
par leslignes asymptotiques
de
chaque système. Enfin, j’ai signalé aussi,
dans unparagraphe spécial qui
leurest
uniquement
consacré(III,
p.186,
loc.cil.),
unecatégorie particulière
de surfacesengendrées
par desconiques qui passent
par deuxpoints
fixes et sonttangentes
à deuxplans
fixes. Je m’étais borné à des indicationssuccinctes,
ces surfaces ayant étél’objet
de travaux antérieurs(Demartres,
AnnalesÉcole
3esérie,
t.Ii).
J’avais échoué dans une tentative faite à
l’époque
pour étudier la distribution destangentes asymptotiques,
soit dans le casgénéral,
soit dans les casparticuliers
de surfaces du
premier
ou du second genre. Les résultats que m’acommuniqués
M.
Gambier,
touchant les surfaces dupremier
genre, m’ontinspiré
le désir dereprendre
leproblème général.
J’ai utilisé à cet effet une méthodequi s’inspire
dela marche
corrélative, indiquée plus haut,
mais sanspréoccupation
d’écarter lessymboles d’intégration.
M. Gambier a éclairé cette dernièrequestion
defaçon
défi-nitive ;
on en trouvera la preuveplus
loin.Supposant
réels(ils pourraient
êtreimaginaires conjugués)
et distincts lesplans tangents
ancône, ShH, ShH’,
soient tP == 0, Q == 0
leséquations
de ces deuxplans ;
soit R = o celle du
plan
SHH’(P, Q,
R sont des fonctions linéaires des coordon- nées courantes et leurscoefficients.
u, , Wi, U", v$, w~, t~, v, w, s sont des fonctions deî,) .
Un calcul facilepermet
de mettrel’équation
du cône sous la formeles coefficients de P et
Q
étant liés à ceux de R par les identitésLes cofficients de R sont arbitraires ainsi que les fonctions x et
~.
Dans ces
conditions,
l’identitémontre que la
caractéristique
du cône se compose des droitesSH, SH’,
contenues dans leplan R,
et d’uneconique (e) découpée
sur le cône par leplan d’équation
Les
équations (2)
et(5)
définissent la surface étudiée. ’On en obtient une
représentation paramétrique
enregardant
le cône commel’enveloppe
duplan
qui
le touche suivant la droiteLes
génératrices
SH’ et SHcorrespondent à p..
nul ou infini.La résolution des
équations (5)
et(7),
parrapport
aux coordonnées courantes, donne unereprésentation paramétrique ponctuelle
de la surface, relativement à des axes fixes.Si on utilise le tétraèdre de référence dont les faces ont pour
équations
respec-tives, P = o,
Q
= o,R = o, ~R ~03BB
==0, les coordonnéesponctuelles,
parrapport
à ce tétraèdremobile, prennent
la formesimple
Les arêtes du tétraèdre sont les droites
SU, SH’,
Sh et les côtés dutriangle qui
a pour sommets les
points
de rencontreHo, H’o, ho,
des droitesprécédentes
avec leplan d’équation -j2014
= o. On vérifie sanspeine
que lacaractéristique
duplan R,
coupe HH’ en unpoint
1 tel que«Q
= o et que leplan conjugué
du
plan ShI ,
parrapport
aux deuxplans P, Q,
est leplan
osculateur de(a)
aupoint
S. Ce dernierplan
a donc pouréquation
il coupe(e)
endeux
points
définis par« ~,‘-’ - a = o .
Enfin
l’équation (6)
donne les coordonnéestangentielles U, V,
W,S,
duplan tangent
à la surface aupoint M (A, u,),
en fonctionde p
et des coordonnéestangen-
tielles des
plans P, Q,
R, c’est-à-dire en fonction de A et pL.Chacune des
conjuguées
de laconique (e)
est telle que ladéveloppable engendrée
par sestangentes
passe par ?; leplan
osculateur en M à cetteconjuguée
est donc leplan MSh,
dontl’équation
est La caracté-ristique
de ceplan, quand
M sedéplace
sur laconjuguée,
est située dans leplan
d d03BB( 2P - Q)= 2 Pd d03BB
-{-( 203B1 - 03B2)R
= 0,qui
doit contenir SM.En
remplaçant
Rpar P,
il vien t(2d d03BB + 203B1 - 03B2) = 0.
La
solution ~
= ocorrespond
à lagénératrice
SH’qui
touche sonenveloppe
enH~;
paranalogie, ~,
= oocorrespond
à lagénératrice SH, qui
touche son enve-loppe
enHo.
Restel’équation
différentielle desconjuguées,
savoirC’est une
équation
de Riccati, de sorte que lesconiques
sontpartagées homogra- phiquement
par leu rsconjuguées.
M. Gambier m’a fait remarquer à ce
sujet
que « les résultats obtenus :font. retrouver, d’une manière à la fois
simple
etrapide,
les conclusions fonda-mentales : .
a) L’équation
d’une surface Bpeut
s’obtenir aveccinq
fonctions arbitraires d’unevariable,
sanssigne
dequadratures,
niéquations différentielles;
b)
Onpeut
donner unereprésentation paramétrique (dite canonique)
où lesconiques
et leursconjuguées
sontexplicitées également,
sanssignes
dequadratures
ni
équations
différentielles.-
En eflet est en
général
une fonctionÀ,
de).; l’égalité
dP - = o,permet
d’écrireOn a ainsi les
cinq
fonctions arbitrairesA,, A~, A3, Ai, A5
duparamètre Àt;
lasurface B est le lieu de la
conique d’équations
De
l’équation 20142014=6R,
on déduitd03BB1 d03BB = 03B2A5,
cequi permet
d’écrirel’équation
de Riccati sous la formeOr
l’équation générale
deRiccati, peut
être écrite sous la formeintégrable expli- citement,
où
Mo, M,, M~
sont trois fonctions arbitraires de a. On a ainsi uneéquation
où
H,
K, L sontexprimées explicitement
enMo, Mi, M,
et leurs dérivées en A; enécrivant ensuite -
on a
l’équation
L’identification avec
l’équation précédente
donneet alors
l’équation
desconjuguées
estintégrée explicitement. »
.. Le
plan
Renveloppe
unedéveloppable.
Soit E lepoint
de son arête de rebrous--sement,
qui correspond
au sommet S. Il estintéressant,
pour traiter certainsproblèmes,
de déterminer leplan
SEh. Lepoint
E étant commun aux troisplans.
R = o,
lR
= o,~R ~03BB2
= o, on est conduit à définir deux fonctions 0 et 03C9e ,-
telles que le
plan ~2R ~03BB2 - 0 1 -
= o passe par, qui
est l’intersection
des plans
P et Q,
et, par suite,
à déterminer deux autres fonctions cu, et 03C92 de À..
telles que l’on ait :
La réalisation de cette identité est d’ailleurs
possible
d’uneseule façon quand
lesfonctions
~ ~03BB, R, P, Q,
dont les coefficients sont t fonctions de À , sont linéaire- mentindépendantes,
cequi
est le casgénéral.
Dans ces
conditions,
lacaractéristique
duplan
il, dont leséquations
sontse trouve dans le
plan d’équation
Or ce
plan
passe par S; c’est donc leplan SKK’,
Posons
L’identité
précédente prend
alors la formeOn aurait pu l’écrire a
priori,
en utilisantl’indépendance
des fonctions linéairesIl, R,
P,Q.
L’intérêt du calculprécédent
est de montrer la liaison des identitéset
~I1~.
Les valeurs
de p qui correspondent
auxpoints
K et K’ sont les racines del’équation
Soit J le
point
de rencontre de HH’ etKK’ ;
il est défini par leséquations
et il est indéterminé si Yt et y~ sont nuls : ce cas ne
peut
seprésenter
que si lacaractéristique
KK’ duplan
II est confondue avec HH’.Écartons
ce casprovisoi-
rement.
II. Utilisons les coordonnées
tangentielles
tirées del’équation (6)
pour formerl’équation
différentielle desasymptotiques,
savoirSi on pose ô
= cc,
~c~,ic’ ~,
un calcul d’identification assezlong
donne :L’utilisation des deux dernières identités redonne
l’équation
différentielle desconjuguées
desconiques.
Celle de l’ensemble donnel’équation
différentielle desasymptotiques qui prend
aisément la formeCette
équation
en a bien une racine double auxquatre points
H ~ ’ K. K’.-
. d~, q P ~
H~
’- qui correspondent
à ~, = oo , N, ~ o, et aux racines del’équation (1 2).
Cette
équation
différentiellepeut être
obtenueplus rapidement
par d’autres pro- cédés. M. Gambier l’a reconstituéesimplement
en écrivant que leséquations
où les dérivations tiennent
compte
du fait que est une fonction de À, telle que lepoint
M sedéplace
sur uneasymptotique,
définissent troisplans passant
par M. Il suffit d’ailleurs de l’écrire pour ledernier.
On
peut
aussi utiliser la connaissance d’unsystème conjugué
sur(E). L’équa-
tion
définit en effet le
système
constitué par lesconiques
et leursconjuguées.
Cherchonsde même
l’équation
différentielle desconjuguées
des courbes ~, = Latangente
en M à la
conjuguée qui
passe par cepoint,
est l’intersection duplan ~
et duplan
infiniment
voisin, quand 1
varie seul. Elle est donc définie par leséquations
~H
Remplaçons,
dans laseconde, 220142014
par sa valeur tirée de l’identité(5);
il vient~À -
La différentiation de cette dernière donne la relation entre dh et
dp cherchée ;
c’est
Tenant
compte
des identités(5)
et(I1)
et réunissant les termesqui
contiennent le facteur a’ oud’,
il vient :’
En y
remplaçant P, R, Q, respectivemcnt
par 1, p,~,$,
on trouvel’équation
différentielle des
conjuguées
des courbes ~, = ct° sous la formePosons
Nous connaissons alors les deux
systèmes conjugués
définis par leséquations
et
qui
sont constituésrespectivement
par les courbes coordonnées et leurs con-juguées.
Les rayons doubles, c’est-à-dire les
asymptotiques,
s’obtiennentrapidement
etsont définis par
l’équation
qui
se met de suite sous la formeidentique
à(13).
Si est racine de
l’équation (i3), la tan g ente asymptotique corres p ondante,
’qui
est confondue avec saconjuguée,
est l’intersection duplan c3
et duplan
d’é quation
d d03BB
= o, c’est-â-dire :Or, on a trouvé
ou
en tenant
compte
de(6).
Puis
L’équation (16)
devient doncDe
plus R)’
-2Rp)
+R~,
estégal,
en tenantcompte
encoreune fois de
(6),
à -PQ + R~,
ou - F.L’élimination de Rentre
(13’)
et(1 6’)
donne alorsl’équation
qui
est vérifiée par lestangentes asymptotiques
aupoint M (À, p.).
Cestangentes
sont l’intersection du
plan 0
et de laquadrique Qp
définie parl’équation (i ~), qui dépend
engénéral
de p..L’équation
du lieu E de cestangentes,
X restantfixe,
s’obtient enéliminant ~
entrel’équation (ïy)
etl’équation (6),
mise sous la formePosons
La résolution des deux
équations (6’)
etpar
rapport à
etI
donnepar suite
Posons encore
l’équation
de 03A3 se met sous la formelaquelle équivaut
àSi on se
reporte
àl’expression
deF,
on constate que(18’)
esthomogène
et dusixième
degré
parrapport
àP, Q, R,
II.’
La
quadrique Q p
définie parl’équation ( r ~)
esttangente
au cône et par suite à(E)
tout lelong
de laconique (e).
Elle est la même pour deux valeursde ~
tellesque
~,~,’ _ ,~~ .
Lespoints correspondants
M et lVI’ de laconique
décrivent surY~
cette courbe deux divisions en involution :
K,
K’ et H, H’ en sont deuxcouples
depoints homologues,
de sorte que passe par J. Leplan SMM’,
dans les mêmesconditions,
tourne autour de SJ. Lesquatre tangentes asymptotiques,
en M etM’,
étant sur
Q ,
sont les côtés d’unquadrilatère gauche
dont les sommetsopposés M,
M’ et m, m’ sont despoints
doubles de S. La droite mm’conjuguée
deMM’,
par
rapport
aucône,
décrit leplan polaire (J)
dupoint
J. Sa trace n, sur leplan
II, se
déplace
sur la trace de(J), qui
passe par Ii eth,
et rencontre laconique
enn, et ns.
Déplaçons n
sur kh.Quand
n est enk,
~,et ~,’
étant racines del’équa-
tion
(12),
laquadrique Qp,
se réduit auplan
double et lestangentes asymptotiques
sont kK et kK’ : : on retrouve un résultat établi par M. Gambier. En outre, lespoints m, m’
sont confondus en k. Si n vient enh,
les valeurs associéesde ~
étant oo et o, laquadrique (17)
est lecône,
et lespoints
m, m’ se confondenten S.
Enfin,
si n vient en ni on ng, la droite MM’correspondante
étantJnt
ouJn$
a pour
conjuguée Sn1
ouSn,
et lespoints
associés m, m’ se confondent en n! ou n, . Leséquations
de la courbedouble,
lieu de m etm’,
résultent de suite de ce que leséquations (1 7)
et(6’)
ont mêmesracines ~
en cespoints.
On obtient ainsiCes
équations
définissent unecubique
située dans leplan (J) :
S est unpoint
double de S et un
point
d’inflexion de lacubique double;
lestangentes
menées deS à cette
courbe,
sont, en dehors de latangente
d’inflexionSh,
les droitesSk, Sni, l’alignement
de leurspoints
de contact,k,
ni, n, est bien conforme aux pro-priétés
descubiques qui
ne sont pas unicursales. Lestangentes asymptotiques
sontles droites
tangentes
aucône,
lelong
de(e), qui s’appuient
sur cettecubique.
Par une droite D
quelconque,
menée parS, passent
deuxplans tangents
aucône;
un de cesplans
touche laconique
en M et contient deuxtangentes asympto- tiques, qui
sontconjuguées
parrapport
à lagénératrice
SM et à latangente
à(e)
en
M,
etqui
rencontrent D en deuxpoints conjugués harmoniques
parrapport
à S et aupoint d
où D perce leplan
n. Il y a sur D deuxcouples
depoints
analo-gues : ce fait se vérifie sur
l’équation (18’) qui
est bicarrée parrapport
à II.Si l’on pose
03B31 + 203B3 + 03B32 = I 2r,
à toute valeur de rcorrespondent
deuxvaleurs de liées par la relation
= 03B32 03B31,
’ et laquadrique Qr
définie parl’équa-
tion r
03A02 -
F = o est osculatrice à la surface étudiée aux deuxpoints
M et M’. Cettequadrique peut
s’obtenir sans passer parl’équation
différentielle desasymptotiques,
en utilisant une remarque
fondamentale
de M. Gambier. Onpeut
circonscrire à la surfaceenveloppée,
lelong
de laconique génératrice,
une infinité dequadriques Q,
définies par
l’équation
W ~ 03C1 IIp - Ii = o,où 03C1 désigne
une fonction arbitrair,e de î, . Utilisant l’identitéf - R II ,
on trouveLa
quadrique Q?
touche donc sonenveloppe
suivant deuxconiques
et elle luiest osculatrice aux deux
points
où laconique (e)
duplan
II est rencuntrée par la droite commune aux deuxplans
II etnt.
Cette droite est l’intersection du
plan
II et duplan qui
a pouréquation
Si on
suppose À
fixe et si onremplace p
par r, cespoints
ne sont autres que lespoints M,
M’étudiésprécédemment.
On
peut
retrouverl’équation
en éliminant r entrel’équation
deQ~
r etl’équation
ducouple
deplans tangents
au cône aux deuxpoints M, M’,
savoirOn obtient ainsi :
A côté de la
conique
double(e),
lelong
delaquelle
les deux nappes de E se tou-chent,
et de lacubique
double(c),
les deux droites SH et SH’ sont des droites inflexionnelles de cette surface. L’intersection de S et du cône vérifiel’équation
R’n* = o; elle est constituée par les droites
SH, SH’,
et par laconique (e).
Une série de cas
particuliers s’imposent :
,
i°
L’équation (17)
se réduit aupremier degré
si Yi ou Y"J estnul, c’est-à-dire
sil’un des
points K,
K’ est confondu avec l’un despoints H,
tF. L’élimination de IL est immédiate et donnepour E
une surface ducinquième degré.
D’ailleurs Pou Q
est alors en facteur dans
l’équation (18’).
Lacubique (c)
est unicursale et a sonpoint
double en H ou enH’,
sonplan passant
par SH ouSH’ ;
ce n’estplus
alorsqu’une
courbesimple
de S.2° Les
points
K et K’ sontconfondus,
c’est-à-dire que La cobi- que double est unicursale et sonpoint
double est aupoint
k confondu avec K et K’.3° Les
points
K et K’ sont confondus avec les deuxpoints
H etH’,
c’est-à-dire Y~ _ = o ~ Alorsl’équation ( ~8)
se réduit à P.Q. ~~
= o. Iln’y
ad’ailleurs
pas lieu deprocéder
à uneélimination,
leparamètre IL
nefigurant plus
dansl’équation (17).
Laquadrique 4$
est osculatrice à la surfaceenveloppe
en tous lespoints
de(e) :
:ce dernier résultat est dû à M. Gambier et rectifie celui
qui
estindiqué (p. i8g,
loc.- cit.)
touchant deuxhyperboloïdes.
III. La marche
qui
vient d’être suivie nepermet
pas d’étudier les surfaces du second genrepuisqu’elle
utilise deuxdéveloppables
distinctesenveloppes
du cône.Supposons-les
confondues. Soient G lagénératrice
lelong
delaquelle
le cône estosculateur à
l’unique développable, g
sa trace sur leplan
de laconique (e), P(x,
y, z,03BB) = 0 l’équation
duplan tangent
lelong
de cettegénératrice.
Leséqua-
tions de G =o.
Le cône
passant
parG,
et son sommet se trouvant dans leplan d’équation
~2P ~03BB2=0,
sonéquation
est de la forme .où , a$, a3 sont des fonctions arbitraires Cette forme n’est pas altérée si on y
remplace
P par(j P,
9désignant
aussi une fonction arbitraire deî~;
elle devientPlaçons-nous
dans le casgénéral
où 2~ 2014 ï n’est pasnul,
et déterminons 0 par 6’la
condition a2 + (2a2 - i) -
= o. Il vientalors,
pourl’équation
ducône,
.a
désignant
une nouvelle fonction de A. .La courbe
caractéristique
de ce cône est sur laquadrique d’équation
Cette
caractéristique
devant être sur uncouple
deplans
dont l’un est leplan P,,
,,il faut déterminer une fonction
6(T)
telle que1
+ b F soit divisible parP,
ou que(2
a, 2014I)~2P ~03BB2 - b~P ~03BB] ÉÎ
le soit. Il faut et il suffit pour Il’. linéai-res
P, ~P ~03BB, ~2P ~03BB2
étantindépendantes,
que l’on ait a3 = 1,6===o,
, cequi
exclutl’hy- pothèse
2 a3 - i = o. Celaétant,
il vientLe cône touche son
enveloppe
suivant G et uneconique (e)
dont leplan
a pouréquation
II = o.Posons
Le cône a pour
équation
La
conique caractéristique (e)
est dans leplan
défini parL’équation générale
desquadriques Qp, tangentes
au cône lelong
de(e)
estoù p
est une fonction arbitraire de À. Lacaractéristique
deQo
est sur laquadrique- d’équation
Elle se compose de
(e)
et d’une autreconique qui
rencontre lapremière
en deuxpoints M, M’,
situés sur la droiteLa
quadrique Qo
est osculatrice à sonenveloppe
en cespoints.
Si on suppose 1, fixe et pvariable,
ces deuxpoints
décrivent sur(e)
deux divisions eninvolution ;
la droite MM’ rencontre leplan P,
aupoint
fixeJ.
défini par leséquations
Si p est
infini,
MM’ devient lacaractéristique
KK’ duplan
II. Leplan SMM’,
dans cesconditions,
tourne autour deSJ;
il y a lieu de trouver sonéquation.
Les
quatre
fonctions linéairesII, P, R, Q
étant linéairementindépendantes,
ilexiste des fonctions ce , ce, , 03B12, Xg 3 de À vérifiant l’identité
L’équation
duplan
SMM’ est alorset pour p
infini,
on obtient leplan
SKK’ dontl’équation
estLe
point
J est encore défini par leséquations
Les
équations
du diamètreconjugué
duplan
SMM’ sontCette droite se
déplace
dans leplan d’équation x~ P ~ x3 R - o,
c’est-à-dire dans leplan polaire (J)
dupoint
J.L’équation du couple
deplans tangents
aucône,
menés par ce
diamètre,
est .En y
remplaçant I 03C1
par03A02 F
, on trouvel’équation
de E, savoirC’est encore une surface du sixième
degré,
admettant(e)
commeconique
dou-ble. Le
plan
Il la coupe suivant cetteconique
et suivant lestangentes kK,
kK’ àcette courbe aux
points
K et K’. Leplan
P la coupe suivant G et uneconique (é).
dont les
équations
sontCette
conique
rencontre G en deuxpoints définis g1
et jR par leséquations
Ces
points
sontconjugués
parrapport
aux deuxpoints g
et S. Cette mêmeconique
rencontregJ
en deuxpoints
etj’j
définis par leséquations
Ces
points
sontconjugués
parrapport
aux deuxpoints g
et J.’
La
cubique
despoints
doubles de S, en dehors de(e),
est définie cette fois par les deuxéquations
Or ce
plan (J)
et cette surfacecubique passent
parG;
le reste de leur intersec- tion constitue uneconique
double(ei) qui
rencontre(e)
en unpoint n1
etqui
passe par 1~. Les droites Sk etSn,
sonttangentes
à cetteconique.
Lesgénératrices
recti-lignes
de E sont les droitesqui s’appuient
sur(et)
etqui
sonttangentes
au cône lelong
de(e).
Ecartant
G, onplace
sur le côned’équation
qui
a pour sommet lepôle
duplan
R parrapport
à(e). La conique (et)
rencontre G-aux deux
points a1, ~~
définis par leséquations
Ces deux
points
sontcônjugués harmoniques
parrapport à g
et S. Deplus,
sion
rapproche
les deuxpoints
gi etS~
définisrespectivement
paron constate que
(g, ô~,
g, ,S)
== 2014 i, de sorte queô~
est leconjugué harmonique
de g
parrapport à g1
et S. La connaissance des troispoints
g,S,
g,, par exem-ple,
entraîne celle deOf’
g~ ,ô~ .
..Pour que la
conique
doubledégénère
en deuxdroites,
il faut t et il suffit que le côned’équation (28) dégénère
en deuxplans,
c’est-à-dire que les deux fonctions linéairesa «3Q -
- soientdépendantes.
Cela entraîne la condition«i
- 2 x, x3 _-_- o. C’est aussi la condition nécessaire et suffisante pour que leplan
SKK’
soit tangent
au cône(S),
c’est-à-dire que K et K’ soient confondus.Dans les mêmes
conditions,
leséquations
de(e’)
se réduisent àet cette
conique
sedécompose
en deux droitesD1, D2
définies par leséquations
Ces droites se
coupent
enJ ;
ellespassent respectivement
par g1 et g$, l’associa- tion dechaque
droite et dechaque point
étant commandée par la même détermina- tion de E.La
conique
double(e,f) dégénère
alors en deux droitesdJ
et~s
définies par leséquations
Elles
passent
toutes deux par lepoint k ;
l’une rencontre G enô~ ,
l’autre enô$,
l’association de
chaque
droite et dechaque point
étanttoujours réglée
par la valeur attribuée à e.Enfin,
la surface Sdégénère
en deux surfacescubiques ~i
etE~,
définies parl’équation
La valeur attribuée à s, établit la
correspondance
entre les surfacescubiques,
leurs droites
doubles
et leurs droitessimples Dt
etD~.
On pourraprendre
e = + I , par
exemple,
etdésigner
par~’ , o~ , D~ , ~~,
les élémentscorrespondants.
La
surface ~~9
est le lieu des droitesqui s’appuient
sur laconique (e)
et les deuxdroites
~~
etD,.
Les deux
surfaces
etEs
ont en commun laconique (e),
la droite G et ladroite Elles sont
conjuguées
parrapport
aupoint
S et auplan
n. Elles ontles mêmes
tangentes asymptotiques
en tous lespoints
de(e),
lesgénératrices
rectili-gnes de l’une étant les
tangentes
auxlignes asymptotiques
nonrectilignes
de l’au-258
tre.
La
recherche de ces dernières conduit à des calculs faciles. On constate que leslignes asymptotiques
nonrectilignes de 03A31
sont les courbes d’intersection de cette surface et desquadriques
d’un faisceau linéaireponctuel (et tangentiel)
défini parle quadrilatère gauche kg1 03B41J.,
dont lesdiagonales
sont t04
etJg1.
Lesgénératrices
de même
système
que G etJk,
de cesquadriques, rencontrent 1,
en troispoints (un
seul estréel),
de sorte que leslignes asymptotiques
nonrectilignes
sont des quar-tiques
de Steinerqui passent
par les deuxpoints
fixes Ii etô1.
Je crois inutile de