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Un mot sur les émotions:

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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SOINS RELATIONNELS

UE 4.2 Christelle Penneçot le 10 et 11 septembre 2015

(2)

Un mot sur les émotions:

• Quelles sont-elles?

(3)

joie

colère

tristesse peur

émotions

(4)

• Les émotions peuvent être vécus avec différents niveaux d’intensité

• Plusieurs émotions même contraires peuvent être présentes et se manifester.

• L'émotion peut se définir comme une séquence de changements intervenant dans différents systèmes:

organiques, cognitifs, psychophysiologique et moteur (d’où son nom de motio: se mouvoir, mouvement), de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l’évaluation de la pertinence d’un stimulus externe ou interne par rapport à un intérêt central pour l’organisme.

(5)

Plutchick R joie

peur

tristesse colère

(6)

Que faire de ses émotions?

• Elles servent à indiquer une perception non

toujours conscientiser: le sentiment (ce que notre cerveau perçoit)

• Elles sont donc utiles

• Elles doivent être perçues

• Elles doivent être considérées

• Elles peuvent être observées et apaisées

(7)

La communication dans son sens large est difficile à

travailler, pourquoi?

Peut être parce que nous la pratiquons tous les jours depuis notre naissance, que ce serait interroger quelque chose d’essentiel à notre être et à notre fonctionnement. C’est une énorme remise en

question. Ce que nous pratiquons depuis notre plus jeune âge est-il si facile à modifier?

(8)

La relation d’aide:

• « La relation d’aide consiste en une interaction entre deux personnes: l’intervenant et le

« client », chacun contribuant personnellement à la recherche et à la satisfaction d’un besoin

d’aide présent chez ce dernier. Cela suppose que l’intervenant adopte une façon d’être et la communique en fonction des buts poursuivis. »

J. Chalifour

(9)

• En procédant ainsi, l’aidant « cherche à favoriser chez l’autre la croissance, le développement, la maturité, un meilleur fonctionnement et une plus grande

capacité d’affronter la vie. »

C Rogers

(10)

La relation d’aide :

• Nécessite un engagement réciproque, du soignant mais aussi du patient

• Une demande explicite ou à expliciter de la part du patient, ou une prise de conscience amorcée

• Identifier les vrais refus…

(11)

De où je me place pour aborder ce thème?

• Cartésianisme

• Humaniste

• Scientiste

• Holistique

• Symbolique

• Historique

• Géographique

• Culturel et cultuel

(12)

Quels buts visés à travers une relation d’aide humaniste:

• Que la personne se sente accueilli et comprise

• Que la personne perçoive plus clairement sa situation et qu’elle identifie ses besoins

• Qu’elle reconnaisse la signification qu’elle accorde à ce qu’elle vit, cognitif et affectif,

modifiant sa vie et entrainant l’insatisfaction de certains besoins

(13)

• Que la personne reconnaisse en elle ses capacités, ses manques et trouve ses

ressources internes ou externes

• Que la personne engage des changements ou s’adapte à la situation

(14)

Cette relation particulière:

• est basée sur la conception de l’être

humain comme étant unique et possédant en lui tout ce qu’il faut pour résoudre son problème par lui-même, grâce à une aide appropriée.

• respecte sa liberté et reste basée sur la non directivité, selon Rogers.

(15)

La relation d’aide est:

• centrée sur la personne, sa façon de vivre les évènements et particulièrement sur le contenu émotif.

• dans l’immédiateté: ici et maintenant. Le passé est le contexte, mais ce n’est pas avec lui que le travail sera réalisé, il est alors nécessaire de

ramener la personne à ce qu’elle vit maintenant.

Ce qui est important c’est ce qu’elle en fait.

(16)

La relation d’aide est:

• Un soin donc une activité professionnelle

• Consciente et réfléchie

• En lien avec un diagnostic infirmier

• La résultante d’une analyse de la situation de soins

• Inscrite dans un projet de soins

(17)

Les attitudes primordiales du

soignant dans une relation d’aide:

• Écoute active

• Élucidation

• Reformulation

• Considération positive

• Respect chaleureux

• Authenticité et congruence

• Révélation de soi

• Confrontation

• Empathie

(18)

• Ici l’infirmier(e) est amener à penser et non à panser en mobilisant des dimensions de l’être et non de l’agir.

• Ce soin est réalisé dans le cadre du rôle propre de l’infirmier(e).

(19)

Nous allons reprendre chacune des attitudes:

(20)

Ecoute active:

• Faculté d’entendre dans le sens d’une

compréhension intellectuelle et affective de l’autre qui suppose une décentration de soi (se centrer sur l’autre), intentionnalité (se mettre à disposition), proximité et distance.

(21)

Ecoute active (suite):

• Disponibilité perceptible dans le verbal et le non verbal.

– Le verbal: ton calme, voix posée, silences, utilisation de la reformulation, demande de précisions, feed-back, réactions au verbal et non verbal de la personne.

– Le non verbal: regard, posture, geste…

(22)

Élucidation :

• C’est l’enquête: il est nécessaire de comprendre l’histoire mais surtout l’état dans lequel est la personne, ce qu’elle vit maintenant et à quoi elle le rattache.

• Elle doit permettre de sortir du « vague », amener l’autre à préciser des faits concrets puis des émotions, des

sentiments qu’il ressent.

• Il peut être aussi l’occasion de préciser certaines choses, de donner des informations ou des possibilités non

connues à ce jour par la personne.

(23)

Reformulation :

• Fait de redire avec d’autres mots ce qu’a exprimé la personne, ce qui est entendu et perçu

• Atteste de l’attention portée à l’autre

• Guide la progression dans la relation

• Évite le mal entendu ou l’interprétation, précise.

(24)

La reformulation (suite) :

• Reformulation en écho: reprend le discours de l’autre sans rien y changer

• Reformulation en miroir: reprend le

discours avec les propos du soignant, comme une paraphrase.

• Reformulation résumé: permet de

synthétiser et de recentrer la personne

(25)

Considération positive :

• Essentielle dans une vision humaniste

• Part du principe que la personne possède le nécessaire en elle pour s’adapter et évoluer

• Elle est forcément sans jugement

• « Lorsqu’une personne se sent acceptée telle qu’elle est, c’est alors qu’elle peut commencer à changer. » Gordon (par l’abolition des

mécanismes de défenses)

(26)

Respect chaleureux :

• Le respect s’appuie sur la considération positive sur cette liberté de choix et

d’action possible de sa part : la solution est chez la personne.

(27)

Respect chaleureux (suite) :

• Elle se manifeste par le verbal et le non verbal ( politesse d’usage, utilisation du vouvoiement et du nom de la

personne, précisions sur le respect de la confidentialité, garantie du calme de l’endroit, du temps imparti si

possible, encouragement chaleureux à poursuivre…)

• Le temps est laissé aux silences, pas de parole coupée, pas d’interprétation abusive, une attention permanente à ce que dit la personne, la posture est convenable et

adaptée…

(28)

Le secret du respect:

• Le soignant est décentré!

• Le soignant ne part pas de lui mais de l’autre. Il cherche à le comprendre sans jugement.

(29)

Authenticité et congruence :

• Rester soi même dans l’échange, et pour cela il est primordiale de se connaître.

Mais attention, ce n’est pas dire tout ce que l’on pense…

(30)

Authenticité et congruence (suite):

• C’est aussi faire part de son étonnement ou de son inquiétude, c’est-à-dire ses sentiments

• C’est reconnaître ses limites…

• Être congruent c’est être authentique, vrai,

conscient de ce que l’on veut et de ce que l’on fait. Mais toujours en laissant l’autre libre, sans jugement ni moralisation…

(31)

Révélation de soi :

• Il est possible de parler de soi lors d’une relation d’aide, pour étayer la discussion, pour favoriser la relation de confiance,

pour créer un climat de confiance. En se dévoilant un peu soi, on crée un

rapprochement facilitant la relation.

(32)

Révélation de soi (suite) :

• Attention de ne pas se raconter et de ne pas se projeter! Attention de ne pas se confondre et de penser que l’on est

comme l’autre: on se tromperait lourdement!

(33)

La confrontation :

• C’est une attitude impliquante pour le soignant.

• Elle ne peut avoir lieu que lorsque la relation de confiance est établie.

• Elle vise à amener la personne à percevoir ses contradictions et ses manques de

réalisme face à une situation

(34)

La confrontation (suite):

• Elle doit être manipulé avec pertinence car peut être perçue comme un jugement. A utiliser

lorsqu’on est certain d’être congruent et bienveillant, dans des considérations positives.

• Elle peut être un véritable déclic, permettant au patient d’évoluer et de voir la situation

autrement, de la percevoir autrement.

(35)

L’empathie :

• Pour débuter je voudrais dire ce qu’elle n’est pas:

– L’empathie n’est pas la sympathie

– Nous ne vivons heureusement pas les émotions de l’autres ni ces sentiments…!

(36)
(37)

Bon alors c’est quoi cette empathie?

• « C’est un niveau profond de

compréhension qui dépasse le problème lui même et rejoint l’aidé dans sa propre

façon de vivre la difficulté, en même temps qu’elle en saisit les raisons. Elle cherche à saisir, si imparfaitement que ce soit les

sentiments profonds et réels. » Phaneuf M.

(38)
(39)

• C’est donc comprendre ce qui se passe chez l’autre et le lui manifester.

• Pouvoir laisser son propre cadre de

référence de côté, je dirais même être en mesure de différencier son cadre de

référence, mais accepter de suivre celui de l’autre.

(40)
(41)

Elle se reconnait par

• Écoute active

• Élucidation

• Considération positive

• Respect chaleureux

• Authenticité et congruence

• Dans le non verbal et le verbal

(42)

• Pour être dans l’empathie il est nécessaire et primordiale de se connaître et de

connaître l’autre. De s’accepter et d’accepter l’autre comme il est.

(43)

Attention aux pièges:

• Ne pas savoir se dissocier de l’autre et entrer en

sympathie ou en antipathie et porter des jugements de valeurs.

• Interpréter les propos de la personne, c’est-à-dire utiliser son modèle de référence sans avoir vérifié qu’il puisse être différent de celui de l’autre.

• Proposer des solutions, ses solutions à l’autre, car cela ne le considère pas positivement et ne le respecte pas: il est capable avec de l’aide de trouver ses propres

solutions.

(44)

La relation d’aide

• Peut être réalisé lors d’un entretien d’aide

formalisé ou fortuit. Mais dans un cas ou dans l’autre cet entretien sera structuré dans l’espace et le temps afin d’atteindre les objectifs conjoints des protagonistes.

• Le soignant s’adapte continuellement aux

besoins et aux émotions de la personne et à la singularité de chaque situation.

• L’entretien est non directif

(45)

Cet acte de soins repose sur un cadre législatif depuis 1978(loi

n°78-615 et réglementaire depuis

1984 repris dans le décret d’acte de 2004 note cette notion « d’aide et

de soutien psychologique »

• C’est une part invisible des soins infirmiers

(46)

Aujourd’hui

• Le rôle sur prescription tend à être prioritaire et à occuper le soignant.

• Ce type de soins est peu transmis que ce soit oralement ou dans les transmissions écrites.

• Ce soin n’est pas coté par la sécurité sociale donc non financé

(47)

Ne pas confondre la relation et la relation d’aide

• Il existe différents types de relations:

– Les relations civiles

– Les relations fonctionnelles – La relation aidante

– La relation d’aide (les solutions sont trouvées par la personne elle-même)

(48)

Les phases de la relation d’aide :

• La phase d’approche, temps d’anamnèse, permettant d’évaluer les besoins, un besoin d’aide est exprimé et le consentement est recherché. Ecoute et observation sont

essentielles.

• La phase de collaboration est

d’approfondissement, la personne élabore ses objectifs et la confiance s’installe, les règles sont explicités. Le contrat prend forme.

(49)

• La phase active : la personne explore les possibilités et le soignant l’accompagne à son rythme.

• La conclusion : permet de résumer

l’entretien et d’énoncer les décisions prises par la personne.

(50)

Les transmissions

• Décloisonnement et inter professionnalité

• Confidentialité

• L’objectivité et le risque d’interprétation

(51)

Comment se savoir être?

• Par l ’expérience et son analyse

• En appui sur des connaissance qui prennent du sens

• En entamant un travail sur soi

(52)

• Le verbe « aider » tient son origine de

« juvare » qui signifie : « faire plaisir »,

« être utile à » et « secourir »…

• Les 2 vont de paire! Alors faites vous aussi plaisir en aidant!

(53)

Dernier conseil :

• Identifier ses jugements de valeurs

• Parvenir à s’en détourner

(54)

Bibliographie:

• Chalifour J. La relation d’aide en soins infirmiers.

Paris: Lamarre; 1989.

• Chalifour J. Enseigner la relation d’aide.Québec:

Lamarre; 1993.

• Riopelle L, Grondin L, Phaneuf M. Soins

infirmiers, un modèle centré sur les soins les besoins de la personne. Quebec: McGraw- Hill;1984

Références

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