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PLAN D’URGENCE POUR L’ÉDUCATIONPLAN D’URGENCE POUR L’ÉDUCATION L

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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ÉDITO

L ’ H E B D O M A D A I R E D U S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E C O N D D E G R É SOMMAIRE

N° 721 2 JUIN 2012

Dans de trop nombreux pays, les politiques libérales continuent leurs ravages. Ainsi au Québec et son Printemps érable qui mobilise étudiants mais plus généralement les forces sociales de la belle province. La France aspire désormais à changer de voie.

Au-delà du sentiment de soulagement provoqué par le départ de Nicolas Sarkozy et la mise en place de l’alternance, les attentes sont fortes. Le nouveau gouvernement ne pourra se contenter de gestes symboliques mais doit bien satisfaire dans les meilleurs délais un certain nombre de revendications et donner corps à la rupture.

Cela suppose d’arrêter l’austérité budgétaire, remettre en cause le pacte budgétaire et relancer la croissance par des mesures sur l’emploi et les salaires, un développement de programmes d’investissements, une réforme fiscale.

Si l’idée de relance fait désormais son chemin en Europe, des diver- gences persistent sur les outils à privilégier, notamment le discours sur la priorité à la réduction des déficits et les plans d’austérité.

C’est pourquoi, il est de la responsabilité du mouvement syndical de peser sur le débat politique et de contribuer aux avancées.

Différées jusqu'aux présidentielles, les annonces de plans sociaux, réduc- tions d’effectifs et restructurations n’ont pas tardé à

DÉVASTATEUR

L

’austérité qui est imposée dans beaucoup de pays du monde a toujours les mêmes caractéristiques : trancher dans les dépenses publiques, y compris dans l’Éduca- tion, et faire porter directement sur les familles ou sur les étudiants eux-mêmes une part toujours plus grande du coût des études.

Nul besoin de décrire l’accroissement des inégalités que cela entraîne, dissuadant les enfants des familles les plus modestes de poursuivre des études longues. Le mouvement entamé depuis plusieurs mois par les étudiants québécois est la réponse à ces choix politiques et aux conséquences inéluctables qu’ils ont au niveau social, mais aussi au niveau économique en privant ces pays des diplômés dont une économie moderne a besoin. Contrairement à leurs discours, ce sont bien les tenants d’une telle politique qui hypothèquent l’avenir. Aux États-Unis, là où la part du financement des études

par les familles elles-mêmes est très importante, la dette des étudiants explose : 1 000 milliards de dollars, soit 25 000 dollars en moyenne de dette pour chaque étudiant avant même de se lancer sur le marché du travail, le double en dix ans. Aujour- d’hui, les financiers américains eux-mêmes s’en inquiètent, bien sûr avec la crainte de ne pas récupérer leur mise. Cette situation est au cœur des manifestations qui secouent le Québec.

En France, la nécessité d’un changement dont on peut espérer qu’il soit confirmé par les électeurs lors des législatives doit conduire à tourner radicalement le dos à de tels choix. Améliorer le fonctionnement du système éducatif, pour en particulier permettre aux élèves des milieux défavorisés de pouvoir poursuivre des études, lutter contre tout tri social limitant les ambitions, tout cela est impératif et urgent. La grave crise de recrutement d’en- seignants que subit le second degré aujourd’hui met bien en évidence une des conséquences des politiques libérales en matière d’éducation. Daniel Robin,cosecrétaire général

Suite page 2

CETTE SEMAINE 3

AUDIENCES DANS LES MINISTÈRES

PLAN D’URGENCE

ENJEUX 4-5

LIVRET DE COMPÉTENCES

CONTENUS D’ENSEIGNEMENT

EMPLOI-RECRUTEMENT

DIALOGUE SOCIAL

MÉTIERS, CARRIÈRES 6

INTRA 2012

HORS-CLASSE CERTIFIÉS-CPE

NON-TITULAIRES

SUR LE TERRAIN 7

QUÉBEC

DOCUMENTATION

VOIE TECHNOLOGIQUE

© François Vachon/AFP

FAITES DU BRUIT, FAITES-VOUS ENTENDRE !

POUR QUE ÇA CHANGE

Dans tous les établissements, exprimez-vous et recensez vos besoins urgents pour l’éducation.

www.snes.edu/Un-plan-d-urgence-pour-la-rentree.html

PLAN D’URGENCE POUR L’ÉDUCATION

PLAN D’URGENCE POUR L’ÉDUCATION

(2)

Suite de la page 1

POUR QUE ÇA CHANGE

FAITES DU BRUIT, FAITES-VOUS ENTENDRE !

se faire connaître. La question de l’emploi reste bien la première préoccupation des Français et a largement été traitée dans les rencontres du Premier ministre et des syndicats.

La FSU a été reçue jeudi 31 mai par le chef du gouvernement et lui a fait part de ses propositions sur les questions d’emploi, de services publics, de salaires et de retraites.

Dans l’Éducation, elle rencontrera le nouveau ministre, Vincent Peillon, le 4 juin ; mais, alors que la rentrée se prépare et que les personnels espè- rent des signes forts qui marquent une rupture avec la politique menée précédemment, tant sur les dispositifs refusés (LPC, programme Éclair…)

que le budget, un retard dommageable est pris dans les décisions. Le SNES a rappelé vivement son exigence de voir confirmé l’engagement de réta- blir progressivement la formation professionnelle des enseignants, CPE et CO-Psy, par l’octroi d’une décharge aux stagiaires, de retrouver un dialogue social digne de ce nom et un paritarisme respecté. Pour l’instant, trop peu d’instructions sont données aux recteurs pour préparer la rentrée 2012 dans d’autres conditions ; le SNES par le plan d’urgence et les États généraux à la rentrée, portera les demandes pour le Second degré, en s’appuyant sur les remontées des établissements, en informant régu- lièrement et en organisant les mobilisations.

Frédérique Rolet

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JEUNES MAJEURS SANS PAPIERS

L

e dossier est lourd tant la politique de Nicolas Sar- kozy a été calamiteuse dans ce domaine aussi. Les expulsions, arrestations se poursuivent et la situation de Almaz, en est un exemple. Jeune majeur, il a vu son OQTF annulé mais attend toujours sa convoca- tion par l’Office français de l’Immigration et de l’In- tégration pour la visite médicale lui permettant de travailler. Pourtant la préfecture appelle à l’annula- tion de la décision du TA. La mobilisation se poursuit.

Almaz doit rester en France avec sa famille.

Bonne nouvelle par contre : la circulaire Guéant à l’en- contre des étudiants diplômés étrangers a été abro- gée. Un pas vers une politique de l’immigration plus respectueuse des droits. ■ Marylène Cahouet

DROITS ET LIBERTÉS L’IMMIGRATION N’EST PAS UN PROBLÈME

Richard Moyon, de RESF, fait l’état des lieux sur la question de l’immigration.

Que pensez-vous des premières déclarations des ministres concernés ?

« Pour le moment, les déclarations minis- térielles sur l’immigration sont à l’image de ce qu’étaient celles du candidat Hollande : l’évocation de changements quand il s’adresse aux associations, et en même temps une extrême prudence et parfois pire dans les déclara- tions publiques. C’est l’exact inverse de ce qu’il fau- drait faire. Il faudrait prendre la question à bras-le- corps et ne plus accepter que l’immigration soit systématiquement présentée comme « un pro- blème ». L’action des associations puis des syndicats a mis au jour une évolution en profondeur des consciences : la société française se sait métissée et elle le revendique. Certains politiques l’ont compris et le disent clairement. Il serait temps maintenant que tous, ministres compris, en fassent autant. » Quelles doivent être les mesures d’urgence à prendre par le gouvernement en matière de jeunes majeurs étrangers et de familles sans papiers avec des enfants scolarisés ?

« L’urgence est un moratoire sur les expulsions : il serait inadmissible d’expulser aujourd’hui des per- sonnes qui seraient régularisables quand le gou- vernement aura revu les textes.

Le candidat Hollande s’est engagé à interdire le placement des mineurs en rétention, à rétablir l’AME, à supprimer la liste des pays prétendument sûrs et à restaurer le droit d’asile. De même les parents d’enfants scolarisés ou les sans papiers ayant un travail devront être régularisés, confor- mément au programme du Parti socialiste. Enfin, même si, de façon incompréhensible, cela ne figure dans aucun programme, les jeunes majeurs scola- risés seront régularisés, sauf à souhaiter voir les élèves défiler par centaines sous Hollande comme ils l’ont si souvent fait sous Sarkozy. Enfin, le démem- brement des familles (l’expulsion d’un parent alors que le conjoint et les enfants restent en France) devra être interdit. Les taxes prohibitives sur la déli- vrance des titres de séjour devront être ramenées à celles exigées pour la délivrance d’un passeport français (80 euros). L’accueil des étrangers, y com- pris ceux en situation régulière, a lieu dans cer- taines préfectures dans des conditions dégradantes.

Il convient d’y remédier très rapidement. »

(3)

« L’homme de culture doit être un inventeur d’âmes. »

AIMÉ CÉSAIRE

C E T T E S E M A I N E

AUDIENCES DANS LES MINISTÈRES

DIALOGUE

L

a population, les salariés, les retraités souf- frent de la crise et des politiques d’austérité : ils ont besoin de la relance et la rupture ne peut attendre. Elle exige des mesures de fond, comme celle d’une réforme fiscale profonde, rétablissant une réelle progressivité de l’impôt, assurant le financement des services publics si précieux.

L’engagement de ces chantiers doit s’accom- pagner de mesures immédiates pour l’emploi, les salaires, les pensions, la formation, la santé...

Deux audiences ont été accordées à la FSU le 31 mai, par le Premier ministre dans le cadre de la préparation de la conférence sociale de juillet et par la ministre de la Fonction publique. Le

chef de l’État a annoncé la fin de la RGPP, qui a tellement mis à mal les services publics et les administrations. Il le fallait et, au-delà, leurs personnels doivent être reconnus et leurs mis- sions valorisées ; il faut mettre fin au gel des trai- tements, augmenter les pensions, renouer avec les créations d’emploi, mettre fin à la préca- rité, revenir sur les mesures injustes du précé- dent quinquennat à l’instar de la journée de carence(1).

Le SNES sera de la délégation FSU, qui sera reçue par le ministre de l’Éducation nationale le 4 juin ; il demande à être reçu ensuite. L’élaboration de la loi d’orientation pour l’école sera évidemment au cœur des entretiens, et le SNES a d’ores et déjà fait connaître les grandes lignes du projet qu’il porte pour reconstruire un système éducatif et un second degré cohérents(2). Des fiches plus pré- cises sont adressées aux chefs de service explici- tant le plan d’urgence sur les différents dossiers : éducation prioritaire, collège, lycée, orientation…

situation des personnels, droits syndicaux.

Tant pour satisfaire l’exigence de transparence, que pour permettre aux personnels de peser sur les choix qui seront faits, les courriers et docu- ments remis ont été immédiatement rendus publics et peuvent être consultés sur les sites du SNES et de la FSU. Anne Féray

(1) Voir le courrier adressé à Marylise Lebranchu.

(2) Voir sur le site le courrier du 23 mai.

Les premières rencontres avec les membres du gouvernement récemment nommé s’organisent. Le SNES et la FSU

ont la volonté d’y porter l’exigence de rupture, et rendent publiques leurs revendications et leurs propositions.

Arrêt maladie

Un décret publié au JO du 8 mai a modifié l’article 25 du décret 86-442 du 14 mars 1986 précisant les modalités d’utilisation des congés maladie. Il impose désormais la transmission du certificat médical dans un délai de 48 heures (déjà en vigueur dans la FPH et FPT). L’objectif de ce décret signé le 7 mai par François Fillon, est d’« améliorer le contrôle des arrêts maladie notamment de courte durée ». Il va de pair avec le transfert en cours d’expérimentation du contrôle des arrêts aux services de l’assurance maladie. L’instauration du délai de carence, imposé aux fonctionnaires, est de la même veine.

Coupable d’être malade ou fainéant ! Le fonctionnaire a bel et bien été la bête noire du gouvernement précédent.

Justice des mineurs : un premier pas

Christiane Taubira, la ministre de la Justice, a annoncé la suppression prochaine des « tribunaux correctionnels pour mineurs » mis en place par la loi de l’été 2011 pour juger les récidivistes. Contrairement aux tribunaux pour enfants classiques, ils ne sont pas composés d’un juge des enfants mais de trois magistrats habitués à ne juger que des adultes. Cette mesure va dans le bon sens. «Il ne faut pas sanctionner les jeunes, mais les encadrer davantage. Il faut les condamner évidemment mais sans s’arrêter au seul volet répressif. Innovons et investissons dans l’accompagnement éducatif ! » déclare Daniel Marcelli, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Il est temps,

effectivement, de revenir à une justice spécifique des mineurs.

CPE : liste complémentaire

Le SNES l’avait demandée dans une lettre adressée au président du jury. Cette liste complémentaire au concours permet de faire le plein en postes.

Quinze avaient été perdus l’an dernier faute de liste complémentaire.

Avec seulement 245 postes ouverts à l’externe et 55 à l’interne, les besoins en recrutement sont loin d’être couverts cette année encore. Lors du collectif budgétaire promis par le gouvernement, il faudrait d’ores et déjà augmenter le recrutement pour la rentrée 2012 et utiliser cette liste complémentaire au volume conséquent (100 candidats). Ce serait un signal fort donné à la catégorie et pourrait favoriser un allègement des services des stagiaires !

CONGRÈS DU SNASUB-FSU

MAINTENANT, À L’OFFENSIVE !

U

n des enjeux de ce congrès était de ras- sembler le syndicat sur une orientation per- mettant de relever les défis jetés par la régres- sion imposée par la RGPP. La liste porteuse de cette orientation a recueilli plus de 83 % des voix des adhérents. C’est une excellente nouvelle ! Ce fut l’occasion de faire le point sur là où nous en étions vraiment après cinq années d’une politique de destruction des services publics, de saccage de nos missions et de leurs conditions de réalisation, de suppressions d’emplois. Il fal- lait prendre la mesure de la situation contra- dictoire dans laquelle nous sommes. Cette poli- tique a été battue à l’élection présidentielle, c’était une condition nécessaire, mais non suf- fisante, pour enrayer les reculs subis ces der- nières années.

Les crises font peser de lourds périls sur les conditions d’existence du plus grand nombre.

Il faut maintenant reprendre les chemins de l’offensive syndicale sur nos revendications, car celles-ci procèdent d’une réponse à la crise fon-

dée sur l’intérêt général, rompant avec toutes les logiques austéritaires.

Déterminé à intervenir sans tarder dans le débat, le SNASUB-FSU écrira rapidement aux ministres dont relève son champ de syndicalisation pour faire valoir ses revendications. Au titre des ques- tions urgentes, nous aborderons entre autres ce qui marque une cohérence dans les contre- réformes des gouvernements précédents. Nous ne manquerons pas de souligner le caractère dangereux de la mise en œuvre de la nouvelle gouvernance des services académiques, qui place le recteur au cœur de la mise en œuvre des politiques publiques d’éducation dans un schéma de contractualisation, de la mise aux normes de la LOLF des budgets des EPLE (RCBC), des nouvelles velléités décentralisatrices qui sont exprimées. Tout cela s’accommode bien mieux de l’autonomie des établissements que de l’égalité d’accès au service public.

Bruno Lévéder Secrétaire général du SNASUB-FSU

Le 7

e

congrès du SNASUB-FSU s’est tenu à Loctudy, dans le Finistère, du 21 au 25 mai dernier.

MUTATIONS

URGENCES POUR L’INTRA 2012

PLAN D’URGENCE

C’EST MAINTENANT !

©Mathieu Faluoni ©Graffizone/Istockphoto.com

D

ans le cadre de la préparation de la rentrée 2012, une série de mesures d’urgence doi- vent être mises en œuvre dès le mois de juin, afin de :

• restaurer un dialogue social de qualité ;

• faciliter et fluidifier les affectations pour mieux assurer la rentrée 2012.

Dans l’immédiat, le SNES demande au ministre que soient délivrées aux recteurs des consignes permettant d’ouvrir la voie à une gestion plus juste des mutations, des carrières et des condi- tions d’emploi des personnels : abandon immédiat du programme « ÉCLAIR », déprofi- lage des postes, qui doivent être reversés immédiatement dans le pot commun de l’in- tra, gel des suppressions de postes en STI,

abaissement significatif et immédiat du temps de service des stagiaires...

Dans ce cadre, un dialogue social de qualité doit nécessairement s’appuyer sur le respect du rôle des commissions paritaires, de leurs tra- vaux et de leurs avis : ainsi, doit cesser la com- munication préalable par l’administration de

« projets » d’affectation, qui ne sont que des documents préparatoires de surcroît très sou- vent erronés. Les commission d’affectation concernant les TZR, les personnels contrac- tuels et les stagiaires doivent partout être réta- blies, et mener leurs travaux selon les règles communes.

Christophe Barbillat, emploi@snes.edu

D

e l’abandon du LPC à l’ouverture de listes complémentaires pour les concours de recrutement 2012 et le rétablissement d’une décharge de services pour les stagiaires, en passant par l’abrogation de la journée de carence ou le retour à des procédures trans- parentes et équitables d’affectation ou de pro- motion des personnels, toutes ces demandes constituent un ensemble cohérent qui per- mettrait d’améliorer les conditions de la pro- chaine rentrée et donner les signes que toute la communauté éducative attend.

PROMESSES

Le SNES et la FSU ont donc adressé plusieurs courriers au Premier ministre et aux différents ministres (Fonction publique, Éducation natio- nale...). Lundi matin, la FSU sera reçue par V.

Peillon qui rencontrera ensuite le SNES avant le Conseil des ministres du 6 juin. Il est maintenant urgent que le gouvernement montre qu’il entend tenir ses promesses et engagera les dis-

cussions nécessaires. Le SNES a détaillé ses demandes (voir sur le site www.snes.edu) et rappellera que le débat sur la nouvelle loi d’orientation doit être l’occasion pour les per- sonnels d’exprimer leurs attentes, bien sûr, mais aussi d’être reconnus comme les acteurs prin- cipaux des changements dont le second degré a besoin.

Nous savons tous que cela ne va pas forcément de soi pour les responsables politiques et il est donc nécessaire que la parole des établisse- ments soit construite et relayée. C’est le sens de l’appel du SNES à se réunir pour, dans un pre- mier temps, dresser la liste des demandes pour la rentrée 2012. Les États généraux du second degré, préparés dès les premiers jours de sep- tembre en particulier par le bilan de la rentrée, constitueront une seconde étape pour peser sur la rédaction de la loi d’orientation. C’est l’avenir du système éducatif et de nos métiers, et au-dela celui de la jeunesse qui est en jeu.

Roland Hubert

Dès l’annonce de la composition du nouveau gouvernement, le SNES-FSU a pris contact avec le cabinet de V. Peillon pour que le ministère mette en place le plus rapidement possible les

premières mesures d’urgence qui s’imposent.

(4)

« Il ne peut y avoir ni vraie liberté ni justice si l’égalité n’est pas réelle. »

CONDORCET

E N J E U X

ORIENTATION

L’IMPORTANCE DES SIGNES

Ce n’est pas à des psychologues que l’on expliquera l’importance du symbole et des actes. Actuellement se déroule le concours de recrutement des CO-Psy qui débouche sur deux ans de formation. 65 stagiaires sont prévus. À leur sortie, en 2014, ils trouveront près de 1 000 postes vacants.

COLLÈGE

POUR EN FINIR AVEC LE LPC

Toutes les études montrent que le « socle commun » n’a de commun que le nom et qu’il renforce les inégalités entre élèves en ne visant que le socle pour les uns et l’ensemble des programmes scolaires pour les autres.

L

e LPC, censé valider les acquis des élèves et attester la maîtrise du socle par les élèves à dif- férents paliers, induit l’évaluation incessante de micro-compétences au détriment de la construc- tion des savoirs et pose aux équipes de redou- tables problèmes pédagogiques et éducatifs, didactiques et d’évaluation. Sa validation obli- gatoire pour l’obtention du DNB a, l’an dernier, confirmé et amplifié la mascarade d’évaluation des élèves déjà constatée les années précédentes pour le B2i et le niveau A2 en LV (voir www.snes.edu/Florilege-LPC-et-epreuve-d.html).

Ce LPC pose tellement de problèmes (dans le premier comme dans le second degré) que plus personne n’en défend vraiment l’existence. En juin dernier par exemple, la FCPE a pris claire- ment position contre le LPC pendant son congrès national. Estimant que ce livret était antinomique de toute réflexion pédagogique, elle en a exigé le retrait.

UNE MESURE URGENTE

Dans la lettre qu’il a adressée le 23 mai au nou- veau ministre de l’Éducation nationale, le SNES a cité explicitement l’abandon du LPC dans la liste des décisions rapides attendues par la profession sur un certain nombre de sujets importants. Cela correspond à un engagement de campagne de François Hollande de « réformer profondément » le socle dont « la mise en œuvre, dans son contenu comme dans son évaluation par l’illisible et bureau- cratique livret de compétences » a provoqué des

« crispations, souvent légitimes ».

Il n’y a donc aucune urgence à renseigner main- tenant un LPC moribond. Le SNES appelle les personnels à continuer de refuser d’entrer dans la logique du LPC sous toutes les formes col- lectives possibles (refus total de validation, vali- dation de tous les items pour ne pénaliser aucun élève pour le DNB tout en décrédibilisant l’idée même de socle...). Monique Daune

©Clément Martin ©VLadran / Istockphoto.com

A

ctuellement dans certaines Régions, les CCREFP continuent à donner des avis positifs à des dossiers de labellisation qui entraînent les collègues vers d’autres tâches, au détriment de leur travail dans leurs éta-

blissements et dans leur CIO. Dès la rentrée prochaine, des candidats non titulaires de la licence de psychologie pourront se présenter au concours de CO-Psy. L’arrêté pris en catas- trophe par l’ancien gouvernement est mani- festement illégal. Le SNES en a demandé le retrait.

Sur tous ces dossiers qui ne réclament pas néces- sairement de forts engagements financiers, les CO-Psy et les DCIO attendent des réponses, des signes clairs que leur profession n’est plus mena- cée d’extinction, ni de sortie rapide vers des guichets uniques.

L’absence de réponse et a fortiori le refus de prendre en compte ces mesures d’urgence, ne pourrait être interprétés que comme l’annonce en creux d’une décentralisation prochaine. Pas plus qu’en 2003, le SNES ne l’acceptera.

Catherine Remermier

CONTENUS D’ENSEIGNEMENT

UN PLAN D’URGENCE POUR LES DISCIPLINES

La politique éducative menée ces dernières années à travers l’imposition du socle commun et de la réforme Chatel du lycée porte une volonté de

« dilution disciplinaire » en niant la structuration de la pensée par les disciplines.

C

ompétences transversales du LPC en col- lège, « Éducation à », accompagnement per- sonnalisé en lycée, réforme du lycée technolo- gique, etc. : le risque est bien que les savoirs soient noyés dans un ensemble d’objectifs édu- catifs éclatés et de moins en moins intelligibles pour les élèves. À cela s’ajoutent des pro- grammes scolaires problématiques ainsi que la prescription de pratiques ou organisations pédagogiques contestables (par exemple, le travail en groupes de compétences en LV).

Une remise à plat est indispensable, commen- çant par une réflexion globale sur les objectifs, la nature et le contenu de la culture transmise à tous les jeunes. Il faut repenser le collège et retravailler les équilibres disciplinaires du lycée selon les séries, tout en améliorant les condi- tions d’enseignement.

LA RÉFLEXION AU CŒUR DU DÉBAT C’est le sens du projet de culture commune porté par le SNES et de l’appel pour une autre méthode de construction des programmes lancé à son initiative : http://www.snes.edu/

Appel-Pour-une-autre-methode-de,23202.html Des mesures d’urgence sont nécessaires (voir le détail sur le site : http://www.snes.edu/Un-plan- d-urgence-pour-la-rentree.html) : supprimer le LPC, l’EIST, l’épreuve orale d’histoire des arts, les nouvelles épreuves du DNB 2013, revenir sur la globalisation des horaires de LV, rétablir un cadrage national des horaires des dédouble- ments en lycée, rattacher les heures d’accom- pagnement personnalisé aux disciplines, aug- menter les horaires des enseignements d’exploration, alléger les programmes de Pre- mière et Terminale en SES et HG, donner un cadre national aux épreuves de LV, rétablir dès la

rentrée 2013 un enseignement obligatoire d’HG en TS et annoncer la suppression de l’épreuve anticipée en Première S, rétablir un enseigne- ment obligatoire de mathématiques en série L, maintenir l’épreuve actuelle de SES (annuler les modifications prévues) ; renoncer à la mise en œuvre des réformes STMG ST2S pour la rentrée 2012.

Une remise à plat des programmes doit être annoncée maintenant, avec création de commissions nationales de concertation, de suivi des programmes et des pratiques, de réflexion à court et long terme sur leurs évolutions.

Il est temps que la réflexion sur les contenus reprenne sa place au cœur du débat éducatif.

Sandrine Charrier contenus@snes.edu

LYCÉE

DANS LA LOI D’ORIENTATION

Pour le SNES, la société à besoin de jeunes qualifiés, qui à l’issue

de leur formation initiale seront en capacité de prendre leurs responsabilités personnelles, citoyennes et professionnelles.

P

our cela, l’ensemble d’une génération doit avoir accès au lycée et la nation doit se don- ner les moyen d’y faire réussir tous les jeunes, comme le demandent les familles.

Par la diversité des approches pédagogiques proposées et des disciplines enseignées, les trois voies du lycée sont une bonne réponse à ce défi. Mais environ 1/3 des jeunes n’atteint pas le baccalauréat : l’abandon est encore trop fré- quent en classe de Seconde, et le bilan des for- mations en apprentissage montre qu’elles fra- gilisent les parcours des jeunes plus qu’elles ne les sauvent.

Le SNES demande des formations exigeantes, articulant accès à la culture commune et quali- fications reconnues, et plus de bacheliers ! Les enseignants peuvent relever ce défi, pour autant

qu’on leur donne des conditions d’enseigne- ment convenables ! Les jeunes peuvent tous réussir au lycée, pour autant qu’il leur soit pro- posé des filières lisibles et diversifiées, et des conditions d’étude favorables !

Le lycée a toute sa place dans la loi d’orientation pour l’école. Le SNES a rendu public son plan d’urgence pour le lycée et le défendra.

Valérie Sipahimalani lycees@snes.edu

Bac 2012

Vous trouverez en ligne tous les textes cadrant les épreuves et l’organisation de la session 2012, ainsi que notre habituel mémento « Le point sur le bac » (à paraître) : www.snes.edu/

-Le-baccalaureat,3924-.html

©DR

Lycée Francisque-Sarcey, Dourdan, académie de Versailles

Pour ce qui est de mesures d’urgences, le lycée a besoin d’une structure à 3 classes de un STMG à la rentrée prochaine contre les 2 actuellement proposées.

Cette structure a été refusée malgré 2 grèves et une occupation des locaux qui ont mené à deux entretiens avec le DASEN du 91 et une entrevue avec le rectorat de Versailles.

Cette structure à 2 1STMG est imposée contre l’avis des élus locaux, de sénateurs et d’élus du conseil régional, des parents d’élèves (FCPE et PEEP), des anciens élèves, des élèves ainsi que des professeurs. Cette structure nous coûtera 5 postes d’ici 2 ans dont 4 immédiatement, créant ainsi de vraies difficultés au sein des équipes et pour les personnels mis en mesure de carte scolaire.

LGT Coulomb, Angoulême, académie de Poitiers

Les revendications sont les suivantes :

• réouverture de la deuxième Terminale S : le rectorat a prévu 1 seule classe à 35 pour 39 élèves montant de 1ère. (la mise en réseau des lycées se traduisant par la mobilité des élèves !) ;

• le problème général des futurs refusés au bac, potentiellement redoublants. Problème particulier des STI (programmes et épreuves de bac très différents) ;

• rétablissement du poste d’allemand supprimé ;

• mise au mouvement intra du poste de documentation du LP bloqué pour une personne en reconversion, laquelle devrait être en surplus. (...)

Collège Gustave-Monod de

Vitry-sur-Seine, académie de Créteil

Le collège Monod mobilisé depuis janvier demande le maintien de la cinquième division de 3e, la restitution des 15 heures « sensibles », les abondements horaires nécessaires pour annuler les suppressions des groupes en sciences expérimentales, des soutiens en maths et français, des groupes en EPS, le maintien de la seconde classe de latin en 5e, de l’italien LV2 en 4e, du quatrième niveau de la classe CHAAP.

Collège Ube

Ce que nous dem

• augmenter le v

• construire un

• diminuer le no

• revenir à 9 h d

• diminuer le no

• supprimer la jo

• permettre des

• supprimer le c

• démocratiser l

• supprimer le p

• restaurer 2 h e

• permettre des

La campagne pour les élections législatives (10 et 17 juin 2012) doit être localement l’occasion de rendre publiques les revendications des établissements et d’interpeller les candidat(e)s sur la publiques, et une adresse mail est à disposition des personnels des collèges et des lycées pour faire remonter leurs revendications : urgencerentree2012@snes.edu. Le SNES, le SNEP et le SNUE

PLAN D’URGENCE RENTRÉE 2012

(5)

©Thierry Nectoux

« Les amis de la vérité sont ceux qui la cherchent et non ceux qui se vantent de l’avoir trouvée. »

CONDORCET

E N J E U X

DIALOGUE SOCIAL, DROITS SYNDICAUX

UNE NOUVELLE ÉTAPE NÉCESSAIRE

L

e dialogue social, pour reprendre le slogan d’une marque de frites, ce n’est pas ceux qui en parlent le plus qui en mangent le plus. La man- dature Sarkozy a commencé avec les accords de Bercy et débouché sur de nouvelles lois sur le dialogue social. Une pour le monde de l’entre- prise, une pour la fonction publique. Mais s’est poursuivie sous le signe du vide, du simulacre de dialogue voire du mépris des organisations syn- dicales et des représentants des personnels, avec comme point d’orgue le discours du président- candidat mettant en évidence tout le mal qu’il pensait des corps intermédiaires.

Un nouveau décret sur les droits syndicaux, modi- fiant substantiellement les droits existants, paru, en février 2012, les conforte parfois mais jamais ne les améliore, faisant fi des accords de Bercy que la FSU avait, avec d’autres organisations, signés. Si, comme nous le souhaitions, la mesure de la repré- sentativité a changé et se fait désormais sur la base des élections, elle est maintenant exclusi- vement adossée aux résultats des élections au comité technique ministériel (et non aux CAP chargées de donner un avis sur l’ensemble des actes de gestion des personnels), et les modalités de répartition des moyens humains (décharges et autorisations d’absence) ont aussi changé.

MOYENS EN BAISSE

Si de nombreuses modalités n’ont pas encore été précisées, le mode de calcul des moyens a claire- ment été pensé pour diminuer les moyens dont disposent les syndicats du MEN. En 2014, obtenir aux élections professionnelles des résultats com-

L

a réforme des retraites imposée fin 2010 a été l’occasion d’un mouvement social excep- tionnel. Il n’est donc pas surprenant qu’une des premières mesures du nouveau gouvernement porte sur ce sujet. Le candidat Hollande avait annoncé une mesure immédiate suivie d’une négociation globale ouverte dès l’été 2012.

DÉPART À 60 ANS, POUR QUI ?

Le texte du décret annoncé ne nous est pas encore connu, mais le gouvernement a indi- qué que les fonctionnaires seraient concernés.

Un débat s’est engagé sur les conditions à rem- plir pour le droit à la retraite à 60 ans, l’enga- gement n° 18 du candidat Hollande de faire en sorte « que tous ceux qui ont 60 ans et qui auront cotisé la totalité de leurs annuités retrouvent leur droit » à la retraite à 60 ans. La FSU s’est expri- mée(1), indiquant que distinguer les durées coti- sées des durées validées (chômage, bonification ou majoration pour enfant...) serait contraire au choix solidaire d’accorder des droits au titre des périodes au cours desquelles les salariés ont pu être empêchés de travailler. Notons que ce projet rompt avec le refus patronal de toute augmentation de cotisation assurant le finan- cement des régimes publics de retraite.

parables à ceux qu’ils étaient lors des derniers scrutins conduirait la FSU et ses syndicats à obte- nir... moins de moyens qu’auparavant.

Nombreux sont les points de la nouvelle régle- mentation qui doivent être complétés par des textes, tant sur le plan fonction publique que pour chaque ministère.

UN VRAI DIALOGUE SOCIAL

François Hollande et son gouvernement ont exprimé leur attachement au rôle des organisa- tions syndicales. Il faut donc retrouver l’habitude d’un vrai dialogue social qui ne se limite pas à écouter les organisations syndicales pour en fin de compte ne rien changer au projet initial.

Nombreux sont les chantiers qui imposent une nouvelle série de négociations sur les droits syn- dicaux et le dialogue social. L’organisation des heures mensuelles d’information syndicale, le rôle des CAP, les moyens humains et matériels donnés aux organisations syndicales représentatives, la communication électronique entre ces dernières et les personnels en sont quelques-uns des plus urgents. Il nous faudra revenir aussi sur les élec- tions professionnelles, dont les modalités de vote imposées ont fait régresser la participation et donc la démocratie.

Le SNES, avec la FSU, portera dans ces indispen- sables négociations ses revendications avant tout pour les personnels et pour leurs représentants, les droits des organisations syndicales n’étant que l’un des outils de leur mise en œuvre. Il faut se mettre au travail sans attendre.

Jacques Lacroix

C

’est en transformant massivement des emplois en heures supplémentaires, en sup- primant des moyens de remplacement, en fai- sant des réformes du lycée un outil au service des économies de moyens, en utilisant à plein les stagiaires comme moyens d’enseignement, en ignorant la hausse des effectifs en collège, en asséchant les moyens dédiés à la vie scolaire...

que le gouvernement a pu supprimer près de 34 000 emplois dans le second degré public depuis la rentrée 2008.

Alors que les effectifs remonteront sensible- ment dans l’ensemble du second degré et notamment en collège à la rentrée prochaine, ce sont 6 550 emplois qui ont été supprimés dans le second degré public au budget 2012.

Bien que refusant toujours la publication des tra- vaux de prospective de la DEPP en la matière, le ministère concédait en effet en janvier dernier, à l’occasion du CTM, qu’il attendait environ 25 000 élèves supplémentaires dans les col- lèges et lycées d’enseignement général et tech- nologique pour la prochaine rentrée.

Les besoins en terme de créations d’emplois sont donc très importants pour inverser la tendance, et les mesures à prendre pour recruter les per- sonnels susceptibles d’occuper ces emplois et enrayer la crise de recrutement sont d’une urgence absolue.

DES EMPLOIS POUR QUOI FAIRE ? Rétablir, dans un premier temps, une année de formation avec un service en responsabilité devant élève réduit d’un tiers nécessite la créa- tion de 2 000 emplois et donc 2 000 recrute- ments supplémentaires.

Réduire en moyenne, ne serait-ce que de deux élèves par classe, les effectifs des classes de col- lèges à plus de 24 et celles de lycées à plus de 30, représente, dans le public, près de 10 000 emplois et autant de recrutements supplémentaires.

On peut évaluer à 15 000 le nombre d’emplois à créer pour abaisser, en moyenne, d’une heure par prof le nombre d’HSA effectuées.

Le rapport sur le remplacement qui vient d’être

rendu public met en évidence que 4 000 emplois de TZR ont été supprimés entre juin 2006 et février 2011, et que les suppléances de courte durée ne sont pas assurées pour 80 % d’entre elles... combien d’emplois nécessaires et donc combien de nouveaux recrutements pour traiter ce problème ?

Ajoutons que mettre fin au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite nécessite 6 000 recrutements annuels supplé- mentaires dans notre seul secteur, sans créer un seul emploi supplémentaire.

RECRUTER, PRÉRECRUTER IMMÉDIATEMENT

Il est donc très clair, qu’au-delà de la question du coût budgétaire des 60 000 créations d’emplois annoncées (+ 500 millions d’euros par an pen- dant 5 ans sur un budget annuel actuellement de 60 milliards), celle des dispositions à prendre dès maintenant pour parvenir à recruter le « sang neuf » nécessaire se pose avec une terrible acuité. Aujourd’hui on recrute avec difficulté 6 000 enseignants dans notre secteur, il faut, dans un an, en recruter plus de 15 000 pour les seules mesures déjà actées par le ministre.

Ces dispositions doivent comprendre des prére- crutements à tous les niveaux universitaires, une amélioration significative du temps et des condi- tions de service des AED afin de leur permettre de poursuivre leurs études dans des conditions accep- tables, un plan pluriannuel de recrutement rendant lisible sur au moins cinq ans les perspectives élar- gies de recrutement, une amélioration des condi- tions d’entrée dans le métier, une amélioration des conditions de préparation au concours.

Le réemploi de tous les non-titulaires, donner un service à plein temps à ceux qui ont un temps partiel imposé ou qui ne travaillent que sur une partie de l’année est de nature à apporter des moyens humains supplémentaires et cela, sans préjuger des dispositions à prendre, y compris à court terme, en terme de titularisation.

Fabienne Bellin, Emmanuel Mercier

EMPLOI PUBLIC

RECRUTER, PRÉRECRUTER

Malmené jusqu’à être foulé aux pieds pendant le quinquennat Sarkozy, le dialogue social doit désormais retrouver toute sa place.

Pour reconstruire le second degré, il est impératif de créer des emplois, d’élargir les viviers et de mettre en place des prérecrutements.

RETRAITES

UN DÉCRET TRÈS ATTENDU

Des mesures sur la réforme des retraites sont annoncées.

La FSU a rappelé les objectifs qui doivent être ceux des régimes de retraite : l’ouverture du droit à 60 ans et un taux de remplacement de 75 %. Les paramètres de liquidation doivent être ajustés aux caractéristiques des salariés pour remplir ces conditions. C’est le cas des 37,5 ans retenus jusqu’à la réforme de 2003. À défaut de fixer ces objectifs aux régimes publics de retraite, on renvoie les individus à l’assurance individuelle, à la constitution d’un capital ou à la solidarité familiale : un recul social que la population a jusqu’à maintenant refusé. Dans la préparation de cette négocia- tion, la FSU défendra la correction des injus- tices faites aux fonctionnaires polypension- nés et aux fonctionnaires mères de famille exposées plus que tout autre à la décote puisque la bonification pour enfant, lorsqu’elle est accordée apporte quatre trimestres alors qu’elle peut atteindre huit trimestres au régime général. Elle exposera sa revendication de prise en compte des années d’étude, de for- mation, de précarité : à défaut les règles de liquidation continueraient d’être construites sur une « norme » irréaliste. Enfin, elle portera l’exigence de rétablissement de la cessation progressive d’activité.

Anne Féray (1) Courrier aux ministres des Affaires sociales et de la Fonction publique.

lka, Auriol, académie d’Aix-Marseille

mandons :

volume global de la DGH pour permettre d’assurer les heures de vie de classe ; vrai projet d’orientation, d’aider les élèves en difficulté ;

ombre d’HSA et augmenter le nombre d’heures-postes ;

’enseignement pour les stagiaires avec une formation solide en complément ; ombre d’élèves par classe à 25 en moyenne ;

ournée de carence pour les absences de 1 h à 1 jour ; dédoublements en langue ;

onseil pédagogique et permettre une véritable concertation des équipes sur le temps de travail ; e collège ;

rojet de réforme de l’évaluation des enseignants ; en technologie dont 1 h en demi-classe à tous les niveaux ;

dédoublements en SVT et sciences physiques pour les travaux pratiques ;

Cité scolaire Pierre-Forest, Maubeuge, académie de Lille

Nous estimons qu’à cause du manque de surveillants la sécurité de nos 1 200 élèves n’est pas à l’heure actuelle correctement assurée dans notre établissement. (...) Nous revendiquons par conséquent la création immédiate de postes d’assistants d’éducation (...). Dans ce contexte, il est d’autant plus inacceptable qu’un poste de CPE soit supprimé à la rentrée 2012, nous demandons donc l’annulation de cette mesure.

La dotation horaire globale de notre établissement pour une structure et un nombre d’élèves globalement identiques est également franchement inacceptable puisqu’elle nous impose une suppression d’environs six équivalents temps plein. Le conseil d’administration a par conséquent rejeté par trois fois la proposition de répartition de ces moyens par le proviseur pour protester contre cet état de fait. (...)

Pour terminer, nous revendiquons la fin de la politique inacceptable (…) des heures de majoration qui imposent à certains collègues, sous le prétexte douteux d’un certain nombre d’heures en effectifs réduits, un alourdissement d’une heure non payée dans leur service. (...)

réalité de nos difficultés quotidiennes et la nécessité d’une autre politique éducative. Un espace est ouvert sur le site du SNES pour recenser les demandes des établissements et les rendre EP s’appuieront sur ces revendications des établissements pour porter auprès du nouveau ministre l’exigence d’un véritable plan d’urgence pour la rentrée 2012. En voici quelques extraits.

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