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Photoluminescence du métaantimoniate de calcium activé par le bismuth

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235497

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235497

Submitted on 1 Jan 1956

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Photoluminescence du métaantimoniate de calcium activé par le bismuth

Roger Beernard, Joseph Janin

To cite this version:

Roger Beernard, Joseph Janin. Photoluminescence du métaantimoniate de calcium activé par le bismuth. J. Phys. Radium, 1956, 17 (8-9), pp.616-619. �10.1051/jphysrad:01956001708-9061600�.

�jpa-00235497�

(2)

616.

PHOTOLUMINESCENCE DU MÉTAANTIMONIATE DE CALCIUM ACTIVÉ PAR LE BISMUTH Par ROGER BERNARD et JOSEPH JANIN,

Institut de Physique Générale de Lyon.

Summary. - The emission and excitation spectra are described for different activator concentra- tions and temperatures. The observed results are explained by assuming the existence of two kinds of centers.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 1i, AOUT-SEPTEMBRE 1956, PAGE 616.

Cette substance présente sous excitation par la radiation x = 3 650 Á une fluorescence dont la teinte passe de l’indigo au bleu-vert, lorsque la

teneur en activateur varie de 0,1 à 8 %. On a déter-

miné par une méthode photoélectrique la répar-

tition spectrale de l’énergie émise pour différentes concentrations en bismuth ; les courbes corres-

pondantes sont reproduites sur la figure 1.

FiG. 1.

-

CaSb206(Bi).

-

Émission pour différentes concentrations en activatcur.

Le déplacement du maximum d’intensité observé

ne peut s’interpréter par une déformation progres- sive du réseau cristallin, car les diagrammes de

diffraction X du métaantimoniate de calcium ne

FIG. 2.

-

CaSb206(Bi).

Excitationpour différentes concentrations en activateur.

présentent pas de modification par addition de bismuth. Il semble plus vraisemblable, comme nous

le verrons ci-dessous, qu’il s’agisse en réalité d’un spectre d’émission complexe dont les bandes com- posantes ne peuvent être résolues ; le déplacement

apparent du maximum d’intensité pour les fortes concentrations en activateur serait dû à l’accrois- sement d’intensité de la composante de plus grande longueur d’onde.

Les variations correspondantes du spectre d’exci-

tation ont été étudiées en envoyant sur la subs-

tance un rayonnement quasi-monochromatique

d’intensité constante provenant d’une lampe à hydrogène associée à un monochromateur ; le

flux diffusé était éliminé à l’aide d’un second mono-

chromateur à fentes suffisamment larges pour que le rayonnement global de fluorescence tombe sur

.

le récepteur photoélectrique. La figure 2 montre

que la position du maximum X = 2 900 A est

indépendante de la teneur en bismuth, alors que le maximum principal se déplace de 3 500 à 3 780 A lorsque la concentration en activateur passe de

0,4 à 8,4 %.

Le spectre d’absorption comprend, outre les

bandes que présente le métaantimoniate, deux

FiG."3,""Spectres ‘

r

‘ d’excitation à deux températures

différentes. CaSb20a(Bi, 8,4 %).

bandes que l’on doit attribuer au bismuth. Elles sont situées dans le même domaine que les maxima d’excitation mais les intensités respectives sont

inversées. La bande X = 2 900 A est particuliè-

rement intense en absorption, ce qui prouve que le rendement de fluorescence correspondant est

faible.

L’influence de la température sur le spectre

d’excitation et sur le spectre d’émission (sous exci-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001708-9061600

(3)

617 tation par la radiation X = 3 650 Á) est résumée

dans les figures 3 et 4, relatives à un échantillon contenant 8,4 % de bismuth. On remarque que le

FIG. 4.

-

Spectres d’émission

a deux températures différentes. CaSb206(Bi 8,4,0/o).

maximum d’intensité de fluorescence se déplace

vers les grandes longueurs d’onde quand on abaisse

la température. Pour la bande principale d’exci- tation, le sens du déplacement est opposé, alors

que le maximum secondaire demeure fixe.

Afin de rechercher si ces résultats apparemment

contradictoires ne sont pas dus en réalité à une

structure complexe des spectres d’excitation et

d’émission, nous avons repris l’analyse du spectre

d’excitation en isolant à l’aide de filtres interfé- rentiels des bandes relativement étroites du rayon-

FiG. 5.

-

Spectres d’excitation à + 200 C.

CaSb246 (Bi 8,40/0).

nement de fluorescence ; les courbes des figures 5 et

6 ont été tracées en utilisant le montage décrit précédemment et en remplaçant le second mono-

chromateur par des filtres interférentiels.

Alors que le maximum d’excitation secondaire se

produit pour la même radiation excitatrice, quelle

que soit la longueur d’onde de la radiation émise,

on voit qu’en revanche la position du maximum principal dépend de cette longueur d’onde. L’exa-

men de ces courbes montre que les maxima prin- cipaux se déplacent tous vers les courtes longueurs

d’onde quand la température s’abaisse ; mais la

FIG. 6.

-

Spectres d’excitation à -196° C.

CaSb208(Bi 8,4 0/0).

figure 6 permet de comprendre pourquoi, par exci- ,.

tation avec la radiation X = 3 650 À., l’émission

bleu-vert devient prépondérante, ce qui entraine

un--, déplacement du maximum d’intensité du spectre de fluorescence vers les grandes longueurs

d’onde.

Les courbes donnant la variation avec la tempé-

rature de l’intensité de fluorescence sous excitation par la radiation X = 3 650 A,pour des échantillons contenant respectivement 0,4 et 8,4 % de bismuth

sont représentées sur la figure 7.

FIG. 7.

-

CaSb208(Bi). Influence de la température

sur l’intensité de la fluorescence.

La forme particulière de la courbe 2 s’explique

si l’on admet l’existence de deux bandes d’émis-

sion ; celle de plus courte longueur d’onde existerait

seule aux faibles concentrations en activateur et il lui correspondrait la courbe 1. Quand la teneur

en bismuth croit, il apparaîtrait également une composante de longueur d’onde plus grande, dont

l’intensité diminuerait rapidement quand on élève

la température. La courbe 2 serait ainsi la résul- tante des courbes de variation des deux bandes.

Bien qu’il soit impossible d’isoler la seconde, on

peut obtenir une confirmation de cette hypothèse

(4)

618

en reprenant l’étude ci-dessus avec l’échantillon

Sb 206Ca-8,4 % Bi pour différentes radiations du

spectre de fluorescence. On observe ainsi une dimi-

FIG. 8.

-

Influence de la température sur l’intensité de différentes radiations émises par CaSb206(Bi,8 %).

nution progressive de l’importance relative du

maximum et une décroissance initiale plus rapide quand la longueur d’onde augmente, en accord

avec l’hypothèse indiquée (fig. 8).

La présence de deux bandes d’émission se recouvrant partiellement, associées à des régions

très voisines du spectre d’absorption, suggère

l’existence de deux types de centres luminogènes

ou tout au moins de deux états excités différents.

Aux faibles concentrations en activateur il exis- terait uniquement des centres Bi isolés respon- sables de l’émission de plus courte longueur d’onde.

En augmentant la concentration, on ferait inter-

venir en nombre croissant des centres doubles

comportant des ions Bi+++ situés sur des sites voi- sins ; la bande d’émission de plus grande longueur

d’onde proviendrait de l’état excité correspondant.

Remarquons enfin que la présence d’une bande

d’absorption étroite X == 2 900 À, à laquelle est

associé un faible rendement de fluorescence, peut s’expliquer par l’existence d’un niveau excité supé-

rieur du centre luminogène dont la courbe d’énergie potentielle présenterait un minimum peu accusé.

A partir de cet état se produirait une transition

sans radiation, soit au niveau responsable de l’émission, soit directement au niveau fondamental.

DISCUSSION

1. Dr F. E. Williams (Schenectady). - Le Bi

trivalent a le même nombre d’électrons et les mêmes états électroniques que le TI monovalent

(6s2 18 ; 6s6p3 PI, 1 PI). Le TI monovalent, par

exemple dans KCI, a deux bandes d’émission qui

sont dues aux transitions 3Pi - lS et ’Pl -> 1S.

Les deux bandes d’émissions observées avec ce

phosphore de Bernard et Janin sont probablement

dues aux mêmes transitions. On croit que le Bi trivalent se substitue au Ca divalent. Pour la

compensation de charge, il y a des lacunes, aussi.

On peut attribuer la variation de l’intensité relative des deux bandes d’émission à la concentration du Bi, au degré d’association de la lacune et de l’atome de Bi, plutôt qu’à l’interaction de deux Bi trivalents situés sur des sites voisins.

Pr J. Janin.

-

L’hypothèse d’une identité

possible des états du centre luminogène et des

niveaux de l’ion Bi+++ a été formulée dans mon

exposé oral bien qu’elle ne figure pas dans le texte écrit. Des mesures récentes de photoconductibilité

effectuées en collaboration avec L. Cotton montrent

en effet que la photoconductibilité est très faible

et qu’elle est sensiblement la même pour le méta- antimoniate de calcium pur ou activé par le bismuth. En conséquence, le mécanisme électro-

nique responsable de la luminescence doit faire intervenir le centre seul. Il se peut donc que les niveaux du centre soient effectivement ceux de l’ion Bi+++. Dans ces conditions, il conviendrait d’admettre que la bande d’absorption À = 2 900 A

est due à la transition de simplets 1So - lPi;° qui a

une forte probabilité. La bande d’émission de courte longueur d’onde correspondrait alors à la transition 3PO -> 1So et il faudrait supposer que la

composante de plus grande longueur d’onde du spectre d’émission soit due à une transition

interdite, par exemple 3Pô -> ISo. On sait qu’une

telle transition est interdite à la fois comme émis- sion de dipôle électrique et comme émission de

dipôle magnétique ou de quadripôle électrique.

Mais pour les atomes dont le noyau a un spin

nucléaire non nul, comme celui de bismuth, la règle

de sélection n’est pas stricte en raison du couplage spin nucléaire-moment électronique et il est possible qu’aux fortes concentrations en activateur,

la probabilité de transition devienne importante ; je rappellerai qu’une telle transition a été observée dans le spectre de l’atome de Hg, isoélectronique

de Bi+++.

Il s’agit ici d’une hypothèse, qui n’a pas reçu de

vérification directe, mais qui serait en accord avec

les résultats expérimentaux concernant la varia- tion de l’intensité de fluorescence avec la tempé-

rature car lorsque la température s’élève la tran- sition directe 3 P8 --> 3PO doit se produire plus

facilement par activation thermique d’où une dimi-

nution d’intensité de la composante de grande longueur d’onde et en même temps un accrois-

sement d’intensité de l’autre composante, jusqu’à

ce que les transitions sans radiation deviennent

prépondérantes.

La présence de lacunes au voisinage de

l’ion Bi+++, comme l’indique.le Dr Williams,

paraît très vraisemblable pour permettre la

(5)

619

compensation de charge. Il me semble d’ailleurs

difficile pour l’instant de préciser la nature de ces

lacunes. Aux concentrations élevées en activateur,

il est toutefois possible d’envisager, malgré la présence des lacunes, une interaction entre l’ion

luminogène et un autre ion Bi+++ situé à faible

distance, et par suite une modification des proba-

bilités de transition.

2. Dr E. Grillot (Paris).

-

La formation de centres luminogènes constitués de deux atomes de bismuth voisins est évoquée pour des produits

contenant jusqu’à 8,4 % de Bi. Mais il semble qu’une aussi forte concentration devrait faire

apparaître des modifications des paramètres cris- tallins, contrairement à ce que MM. Bernard et Janin ont observé.

Dans le cas de la préparation de certains sulfures de zinc stimulables par l’infrarouge, on calcine de la même façon avec une grande quantité de sel de

1

plomb (2 % ou plus) ; mais en réalité, la concen-

tration du plomb qui pénètre dans le réseau est

toujours très faible (souvent inférieure à 10-5).

Ne conviendrait-il pas, dans le cas du méta- antimoniate de calcium, de préciser la quantité de

bismuth qui s’est effectivement fixée au sein du réseau cristallin ? Sa calcination avec du Bi marqué

par la présence de radio-bismuth 210 (période

5 jours), obtenu après trois semaines d’irradiation

aux neutrons thermiques (activité spécifique

130 microcuries pour un flux de 1011 n /cm2, sec)

doit permettre des mesures précises.

Pr J. Janin.

-

Les concentrations indiquées correspondent aux masses d’activateur introduites

en cours de préparation, mais il n’est pas certain que la concentration réelle soit la même dans la substance luminescente ; d’où l’intérêt que peut présenter la méthode de dosage radio-chimique

utilisée par, le Dr Grillot.

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