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Submitted on 16 May 2020
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recensés dans l’inventaire de la nature remarquable”.
S. Vanpeene, Pierre Zagatti, S. Aubertie
To cite this version:
S. Vanpeene, Pierre Zagatti, S. Aubertie. Évaluation scientifique de l’indicateur “ Espaces protégés
recensés dans l’inventaire de la nature remarquable”.. I-BD2 Évaluation scientifique d’indicateurs de
la biodiversité, 2016, pp.63-66. �hal-02607218�
ESPACES PROTEGÉS RECENSÉS DANS
L’INVENTAIRE DE LA NATURE REMARQUABLE
Proportion des surfaces d'espaces sous protections fortes également recen- sées dans l’inventaire ZNIEFF des espaces remarquables pour la biodiversité
L’indicateur est considéré comme robuste et fiable. Il est le rapport entre la surface des aires protégées et la surface des ZNIEFF et se révèle être un excellent indicateur de la cohérence de création d’aire protégées fortes.
L’évaluation propose la production de l’indicateur inverse, c’est-à-dire le pourcentage de ZNIEFF bénéficiant d’une protection forte, et appelle à pré- ciser si l’outre-mer est pris en compte ou pas.
A – Présentation et interprétation de l’indicateur
Il s’inscrit dans deux orientations stratégiques de la SNB : B « Préserver le vivant et sa capacité à évoluer » et E « Assurer la cohérence des politiques et l'efficacité de l'action ».
L’évaluation estime que la pertinence de l’indicateur pour l’orientation B est modérée, du fait que les zones protégées sont bien d'un grand intérêt écologique, mais que l'indicateur ne va pas dans le sens d'une plus grande protection. En revanche, l’indicateur répond complètement à l’orientation E, la protection s'applique bien là où elle est importante.
L’indicateur est associé à plusieurs objectifs. Sa pertinence est modérée pour ceux relevant de l’orientation B, la démarche de trame écologique dépendant avant tout de la fréquence et de la connectivité des zones préservées, qui sont deux caractéristiques non ciblées par l'indicateur. L’indicateur répond en revanche très bien à l’objectif E14.
L’intitulé et la description de l’indicateur sont bien concordants. Des précisions pour- raient néanmoins être apportées, notamment le fait que le chiffre annoncé correspond aux ZNIEFF 1+2 (alors qu'il n'est que de 50% pour les ZNIEFF 1), et s’il concerne uni- quement la métropole ou également l'outre-mer et s’il couvre les domaines terrestres et marins (ou pas).
La valeur présentée par l’indicateur semble correcte. L’évaluation souligne que la super- ficie totale des « aires protégées fortes » mériterait d'être mentionnée, et suggère que l'information selon laquelle « seulement 8% des surfaces en ZNIEFF de type 1 sont des aires protégées fortes » apparaisse dès le début du texte. Il pourrait également être pertinent de connaître le pourcentage des ZNIEFF réellement sous statut de protection forte. Cette information serait utile en termes d’enjeux de conservation.
Code indicateur SNB-E14-13-ZAP1 Évaluation FRB- i-BD² : N° 10 Évaluation réalisée par Sylvie Vanpeene Pierre Zagatti
Synthèse réalisée par Sarah Aubertie En date du 4 juillet 2016
Evaluations antérieures à la mise à jour du site ONB 2016
Objectifs
B4 - Préserver les espèces et leur diversité
B5 - Construire une infrastructure écologique incluant un réseau cohérent d’espaces protégés
E14 - Garantir la cohérence entre politiques publiques, aux différentes échelles
Première évaluation
I-BD² – ÉVALUATION SCIENTIFIQUE D’INDICATEURS DE LA BIODIVERSITÉ
Le graphique en revanche se révèle peu clair, non seulement à cause de la disparité entre les zones protégées mais également du fait de la présentation de valeurs similaires pour différentes séries (entre « Natura 2000 » et « aires protégées fortes et Natura 2000
» ; et entre « autres catégories d'espaces protégés » et « tout type d'aires protégées confondues »). Les trois séries centrales de l’histogramme brouillent le message sans apporter d'informations pertinentes. L’évaluation propose de ne conserver que la série « protection forte », qui correspond à l’intitulé de l’indicateur, voire également la série « tous types de protection confondus », et de prévoir un autre graphique reprenant les autres catégories. Il a été suggéré de s’inspirer de la notice de présentation de l’inventaire ZNIEFF de la région PACA qui présente le pourcentage de zones protégées en ZNIEFF et le pourcentage de ZNIEFF en zones protégées et ce par type de statut de protection
1. Il serait par ailleurs nécessaire de lister les différentes catégories d’espaces protégés, l’astérisque du bloc 3 n'est pas détaillé sur l’illustration. L’interprétation de l’indicateur n’est quant à elle pas sujette à erreur. Telle que présentée, la valeur de l'indicateur est une photographie de la situation présente, cette valeur étant bien informative par elle-même.
Enfin, la prise en compte ou pas de l'outre-mer doit absolument être précisée.
B – Définition, contexte et principales caractéristiques de l’indicateur
La définition de l’indicateur manque d'explications. L'indicateur repose en effet sur deux dispositifs qui ne sont pas toujours évidents pour le lecteur : 1) la Zone protégée, qui est une construction administrative s’accompagnant de contraintes plus ou moins fortes en termes d'activités et d'aménagement du territoire, de documents de gestion et d’un coût de fonctionnement ; 2) la ZNIEFF qui est un inventaire de zones où des espèces (et ha- bitats) remarquables ont été localisées, mais n’impose aucune contrainte réglementaire.
L'intérêt de l'indicateur réside bien dans le croisement des deux : combien de zones protégées bénéficiant d’une protection forte correspondent également à des ZNIEFF ? L'indicateur n'est pas proposé en termes de tendance, seule la date d'actualisation est proposée. Cela est d’ailleurs souhaitable, l'indicateur perdrait tout son sens s'il était présenté en évolution temporelle.
Il n’y a pas de valeur cible définie. Dans son analyse, un évaluateur arrive à une limite de 86% au vu de l’existant et en regardant ce qui se passerait si les 400 000 ha d’aires protégées à créer l’étaient toutes en ZNIEFF. Comme il y a déjà des zones protégées hors ZNIEFF, la valeur de 100% n’est pas atteignable sauf à déclasser des zones pro- tégées ou à classer arbitrairement ces secteurs en ZNIEFF sans respecter la procédure de désignation. Par ailleurs, il peut être important d’un point de vue fonctionnel et/ou de sensibilisation des citoyens que des zones hors ZNIEFF soient protégées (par exemple, pour des raisons de connectivité ou de pression forte sur des espaces de nature ordi- naire pouvant servir de zone tampon à des espaces à richesse patrimoniale). En outre, placer toutes les zones protégées en ZNIEFF n'est pas réalisable en pratique, du fait que les zones protégées sont aussi délimitées en fonction de contraintes foncières, ce qu'ignorent les ZNIEFF.
Concernant l’échelle territoriale, ZNIEFF et espaces protégés ne sont définis que pour la France. L’indicateur est une synthèse nationale et c'est à cette échelle qu’il est le plus pertinent. Il faudrait toutefois préciser si l’indicateur concerne à la fois la métropole et l’outre-mer, et présenter le cas échéant des valeurs séparées. L’indicateur est en outre très facilement transposable à l’échelle régionale. Une telle déclinaison serait pertinente, en restant cependant vigilant sur des comparaisons inter-régionales qui s’inscriraient dans des contextes très différents.
C – Production de l'indicateur
Selon l’évaluation, le mode de calcul mériterait d’être explicité. Celui-ci étant en l’état actuel peu clair et non reproductible. Il est impossible d’additionner les surfaces d’aires protégées pour arriver aux chiffres annoncés dans chaque catégorie, le tableau évitant les doubles comptes (par exemple, une Réserve déjà Natura 2000) et suivant un calcul non présentable à ce niveau. Les DREAL (Direction régionale de l’environnement, de
1 Voir : http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/NOTICE-ZNIEFF-2eGEN-2_cle63947c.pdf, p.14