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Submitted on 1 Jan 1881
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Appareil de M. Trouvé pour l’examen des cavités profondes naturelles ou artificielles
C.-M. Gariel
To cite this version:
C.-M. Gariel. Appareil de M. Trouvé pour l’examen des cavités profondes naturelles ou artificielles.
J. Phys. Theor. Appl., 1881, 10 (1), pp.31-33. �10.1051/jphystap:018810010003101�. �jpa-00237797�
31 sur un os ou toute autre matière
analogue,
leur conductibilité étanttrop
faible. On est donc averti immédiatement de l’existence d’unfragment métallique.
En faisant tourner lespointes
avec unelégère inclinaison,
le trembleur fonctionne d’une manière continte s’ils’agit
duplomb,
oa lespointes peuvent pénétrer quelque
peu : le bruit est saccadé s’ils’agit
de l’acier ou du cuivre. En appro- chant même à une distance notable unléger système astatiduc suspendu
à un fil sanstorsion,
ondistingue
aisément entre cesdeux derniers
métaux
cequi permet
undiagnostic
sûr aupoint
devue de la nature du corps.
Dans le cas où le corps
étranger
est dur et nepeut
être retiré à l’aide d’untire-fond,
on se sert depinces ;
mais leuremploi
estrendu
plus
sûr par unedisposition particulière
que leur a donnée M. Trouvé : les deux branches sont isolées l’une de l’autre à leurcroisement,
et les deux anneaux sont reliés aux fils conducteurs aboutissant à lapile
et au trembleur. Si lapince
est ouverte lecircuit est
interrompu ;
il estfermé,
aucontraire,
si les mors sont aucontact ou s’ils sont serrés contre un corps
métallique,
etalors,
le courant
passant,
le trembleur fonctionne. On sait donc immédiate-ment
lorsqu’au
fond dutrajet
nstuleux lapince
a saisi le corps mé-tallique
dont on a reconnu l’existence ou unfragment d’os;
on saitégalement
s’iln’y
a pas defragments
de tissus de membranes in-terposés
entre lapince
et le corps àextraire,
car, dans l’un et l’autre cas, la résistance de ces substancesorganisées
au passage de l’élec- tricité esttrop grande
pourpermettre
au courant de s’étahlir.APPAREIL DE M. TROUVÉ POUR L’EXAMEN DES CAVITÉS PROFONDES
NATURELLES OU ARTIFICIELLES;
PAR M. C.-M. GARIEL.
M. Trouvé est l’in, cnteur d’un
polyscopc
décrit dans les séances de la Sociétéfrançaise
dePhysique (séance
du 6janvier 1878)
etdans
lequel
il obtient une source de lumière intense par l’incan- descence d’un fil deplatine;
réchauffement n’est d’ailleurs pas très considérable etpermet
le maintien de1"apparcil,
dans la bouche parArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018810010003101
33
exemple, pendant
une minute etplus, temps
suffisant pour lesexplorations,
d’autantqu’on peut
renouveler celles-ciaprès quelques
instants
pendant lesquels
le refroidissement s’estproduit.
Le cou-rant est donné par une
pile
secondairePlanté,
àlaquelle
M. Trouvéa
adapté
unrégulateur spécial
d’intensité de courant.31.
Trouvé, gràce
à ce moded’éclairage,
a pu arriver à l’examenprécis
des cavitésprofondes
naturelles ou artificielles. Il se sert, à ceteffet,
d’une sondemétallique
dont les dimensions sont cal- culéesd’après
celles dutrajet qu’elle
a àaccomplir
etqui présente
à la
profondeur
convenable une ouplusieurs
ouvertures; à ce ni-veau se trouve dans la sonde un
prisme
de verre à réflexion totale dont la facehypoténuse
est inclinée à4’o
sur l’axe de lasonde,
l’une des faces latérales se trouvant alors
perpendiculaire
à l’axe dutube,
etl’autre, parallèle
à cet axe, ferme l’ouverturequi
existe dan s laparoi
de la sonde. Enfin un fil deplatine,
faisantpartie
d’un cir-cuit
qui
contient unepile
dePlanté,
se trouve dans la sonde etprès
duprisme ; lorsqu’il
est amené àl’incandescence,
la lumièrequ’il
envoie est réfléchie et forme un faisceauqui
va éclairer en de-hors les
points qui
se trouvent en face de la fenêtrepratiquée
dansla sonde. La
lumière,
diffusée par lesparties
ainsiéclairées,
suit unchemin
inverse,
se réfléchit totalement et sort duprisme
dans ladirection de l’axe de la
sonde,
de manière àparvenir
à l’oeil del’observateur
placé
à l’orifice. La source lumineuse se trouvantainsi
placée
trèsprès
desrégions
àexplorer,
celles-ci se trouventvivement éclairées.
Ajoutons
que, pour rendre l’observationplus fructueuse,
M. Trouvéemploie
desprismes
dont les faces d’entréeet de sortie sont
courbes,
cequi équivaut
à l’ensemble d’unprisme
à faces
planes
et d’une lentille.L’emploi
du fil deplatine
comme source lumineuse a encorepermis
à 31. Trouvé dedisposer
desappareils qui
sontappelés
àrendre des services réels dans un assez
grand
nombre de cas. Cefil, placé
dans un tube ou unpetit
flacon en verre ferméhermétique-
nient et où
pénètrent
seulement les conducteursqui
amènent lecourant, constitue une sorte de
lampe
ou de lanternequi
évite ab-solument toute crainte d’incendie et
qui,
parsuite, peut
être uti-lisée dans un
grand
nombre de cas surlesquels
il n’est pas néces- saire d’insister. Onconçoit
en effetqu’il
y a unegarantie complète, puisqu’un
accidentqui
briseraitl’enveloppe protectrice romprait
les conducteurs et que l’incandescence cesserait aussitôt.
33
On
peut
faire à l’aide de cetappareil
uneexpérience frappante.
Un tube de verre formant lanterne, comme il vient d’ètre
dit,
estintroduit dans l’estomac d’un
poisson.
Aussitôt que le courant passe, les chairs translucides s illuminent et lepoisson apparait
lumineux au milieu de l’eau. L’effet est des
plus
curieuxlorsqu’on opère
dans l’obscurité. L’animal neparaît
pas souffrir etpeut
servirà
plusieurs expériences
successives.Ces diverses
applications
sontsusceptibles
d extension etpeuvent
rendre de réels services dans ungrand
nombre de circonstances.RECHERCHES SUR LES SONS
RÉSULTANTS ;
PAR M. L.
NICOTRA,
Attaché au cabinet de l’Université de Messine.
1. On
peut
obtenir des sons résultants avec des sonspri-
maires non simultanés
(1).
Parexemple,
en faisantparler
letuyau lni2
aussitôtaprès
avoir faitparler
letuyau
ut.,, on entend distinctementl’Ut1.
Onexplique
très bien cephénomène
par lapersistance
del’impression
auditive. Le son résultantprovient
dela concurrence d’un son
objectif
avecl’impression
auditive d’unautre son ; il
prend
naissance dans l’oreille elle-nlênle et on doit le considérer commepurement subjectif,
caractère attribué au-trefois à tous les sons résultants.
II. Les intervalles que
j’ai
étudiés ont été enpremier
lieudes accords
dissonants, et j’avoue
quej’ai
senti dans cette étudela difficulté notée par Helmlioltz et due à des battements
qui
souvent étaient mêlés aux sons résultants.
Voici une
petite
Table danslaquelle
les sons différents sontfigurés
à peuprès
selon la méthode du savantprofesseur
allemand :Je ne
signale
ici que les résultantsqu’on
entend leplus
distinc-(’ ) Mes expériences ont été exécutées soit sur des tuyaux d’orgue, soit à l’aide d’un harmonium très puissant.