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Détermination des moments nucléaires à partir des spectres hertziens

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Détermination des moments nucléaires à partir des

spectres hertziens

Georges J. Bene

To cite this version:

(2)

473.

EXPOSÉS

ET MISES

AU

POINT

BIBLIOGRAPHIQUES

DÉTERMINATION

DES MOMENTS

NUCLÉAIRES

A PARTIR DES

SPECTRES HERTZIENS

Par

GEORGES

J.

BENE,

Institut de Physique, Université de Genève.

Sommaire. - Après une

rapide description

de l’interaction

magnétique

et

électrostatique

entre le

noyau et un électron

atomique,

on expose les

principales

méthodes de

spectroscopie

hertzienne

permettant la mesure des moments

magnétiques

et

électriques quadrupolaires

des noyaux à l’exclusion des méthodes de résonance.

Les jets

atomiques,

les spectres d’absorption moléculaire dans le domaine

centimétrique

et l’étude

de l’effet d’un champ

magnétique

sur ces spectres fournissent

quelques

exemples.

JOURNAL DE PHYSIQUE

13,

i952,

L’interaction

du noyau avec les électrons

ato-miques

ou

moléculaires,

avec un

champ

extérieur

électrique

ou

magnétique,

ou

souvent ,

avec des

combinaisons de ces divers

éléments,

est à la base de la

détermination

des moments nucléaires.

Historiquement,

l’étude a d’abord été faite dans le domaine

optique :

une telle

investigation

présentait

le grave inconvénient d’être peu

précise; en effet,

les

quanta

mis

en jeu

sont de faible

énergie

et les

déplacements

ou les intervalles

spectraux

sont souvent

peu

importants.

Les domaines hertzien et.

ultra-hertzien

[1] présentent plusieurs avantages

très

importants :

i° les

fréquences

mises en

jeu

étant de l’ordre de

grandeur

des

fréquences

des transitions

hyperfines,

celles-ci sont observées comme effets du

premier

ordre;

l’emploi

des

techniques

radioélectriques

a

aug-menté dans

d’énormes proportions

le

pouvoir

sépa-rateur des

appareils

dispersifs;

par

exemple,

dans

l’ùltràhertzien,

le

pouvoir séparateur

est 100000 fois

celui du meilleur réseau

infrarouge.

Nous étudierons d’abord les interactions du noyau les

plus

importantes

du domaine

hyperfin, puis,

sur

quelques exemples,

leur

application

à la

détermina-tion des moments

magnétiques

et des moments

électriques

quadrupolaires

des noyaux, éliminant

tout ce

qui se rapporte directement-

soit à la déter-mination des

spins nucléaires,

soit à la résonance

magnétique

nucléaire

[2].

A. Interaction

magnétique

entre le noyau et

un électron

atomique. -

Le

champ magnétique.

créé à

l’emplacement

du noyau par un électron

atomique

est

composé

de deux termes : ’

1. Le

champ

Hl

créé par

l’électron,

supposé

dépourvu

de

spin.

Un tel

électron,

de

charge

e et

de vitesse v,

parcourant

son orbite est

équivalent

à un courant

électrique ev, et

le

champ

créé en un

point

P,

à une distance r de la

particule

a pour

grandeur,

d’après

la loi de Biot et Savard :

mais

rrar 1B v = moment

angulaire,

quantifié

=

1ïL,

donc

2. le

champ

Hs dû au

spin

de

l’électron;

c’est le

champ

d’un

petit aimant

de moment

magnétique

,e,

à une distance r.

Le

potentiel

créé est

et le

chanip

On sait que le

spin

s et le moment

magnétique poe

de l’électron sont colinéaires et satisfont à la relation

d’où

Dans le

champ

de

l’électron, l’énergie

du moment

,

magnétique

nucléaire est

avec

et

l’énergie

magnétique

du noyau, c’est-à-dire le

déplacement

global

d’énergie

vaut

Le moment

magnétique

et le

spin

nucléaire sont

colinéaires :

1

prend

un mouvement de

précession

autour de

J ;

(3)

474

en moyenne, seule la

composante

de 1 sur J n’est pas

nulle,

c’est-à-dire

--> --> -->

En

remarquant

que J = L + s,

que fiL = r 1B v et

par

conséquent

L

perpendiculaire

à r, que la moyenne

spatiale

de COS2

(r. s)

== 3 1

il reste

Le calcul

classique

est

terminé;

les carrés sont à

remplacer

par les

expressions quantiques

corres-pondantes ;

la moyenne

de £

se calcule à

partir

de

r3

la fonction d’onde de

l’électron 03A8

par la relation

On a finalement la relation *

ou, en

appelant

a tout ce

qui

est hors du crochet

L’application

de cette relation n’est pas aisée. Il

faut,

en

effet,

connaître avec

beaucoup

d’exactitude la

fonction d’onde

électronique,

surtout au

voisinage

du noyau; c’est

précisément

dans cette

région

que les

expressions

de

Schrôdinger

et de Dirac sont

divergentes

et

compliquées.

On

peut

éviter ce calcul en étudiant le doublet de structure fine

électro-nique Ov, qui

contient le

terme r3 ;

on arrive ainsi à obtenir le moment

magnétique

nucléaire avec

une

précision

de 10 pour I00 environ.

L’intérêt de cette méthode pour la détermination des

rapports

gyromagnétiques

nucléaires a bien diminué

depuis

la découverte de la résonance

magné-tique

nucléaire. Renzetti

[3]

l’a utilisée dans le domaine hertzien pour déterminer le moment

magné-tique

des

isotopes

du

gallium.

Son intérêt

actuel

réside surtout dans la détermination des moments

quadrupolaires

des noyaux, comme nous le verrons

plus

loin.

B. Interaction

électrostatique

entre le noyau et un électron

atomique. -

Avant de passer à l’étude d’une telle

interaction,

nous définirons les divers moments

électriques

d’une distribution

statique

quelconque

d’électricité. Une telle

distribution,

de volume v, de densité p,

produit

en un

point

P

qui

lui

est

extérieur,

un

potentiel

expression

dans

laquelle

r est la distance de P à l’élément de volume dv de

densité

p

[4].

Si l’on choisit un

point

de référence 0 dans le volume v, on aura

et t

Soit M un

point

intérieur à l’élément de volume

dv,

on pose

Dans ces conditions

Remplaçons

r par

cetie expression

dans la formule

(A)

et

développons

la

parenthèse

du dénominateur en

fonctions

sphériques,

on obtient

Dans cette

suite,

le

premier

terme

représente

le

potentiel

si toute la

charge

était concentrée en

0,

Fig. i.

le

second,

le terme

dipolaire

électrique,

le

troisième,

le terme

quadrupolaire,

etc.

L’énergie

coulombienne d’interaction de deux distri-butions d’électricité est

expression

dans

laquelle

r est la distance des

élé-ments

dv,

et

dv,

des deux distributions de

volumes v1

et v, et de densités p, et P2

( fig. I).

Cette relation

s’applique

directement à l’interaction

électrostatique

du noyau et des électrons. Si la densité de

charge

nucléaire

est +

e pn et la densité de

charge

élec-tronique

- epe, si

dvn

et dve sont des éléments de volume à la distance r,

l’expression

ci-dessus devient

on

peut

encore

développer I en

fonctions

sphériques

(4)

475

et en déduire les termes mono; di et

quadrupolaire;

on obtient

Calculons cette

énergie

dans un cas

simple;

on suppo-sera que la

charge

nucléaire

présente

la

symétrie

de rotation autour de I et que la

charge

électronique

présente

la

symétrie

de rotation autour de J. La

charge

nucléaire sera schématisée par une

charge

ponctiforme + (Z

-

i) e,

située au centre du

système

et par deux

demi-charges

2

situées sur l’axe I

2

aux distances ± rn de 0. La

charge électronique

- e

sera elle aussi schématisée par deux

demi-charges

- e-2,)

2

situées sur l’axe J aux distances

± re

de 0. L’inter-action coulombienne entre noyau et électron est

égale

à la somme des diverses contributions

ponc-tuelles,

soit

(fig. 2)

La réduction conduit à

l’expression

Les

charges

présentant

un centre de

symétrie,

l’énergie

dipolaire

est nulle et

l’énergie

quadrupolaire

vaut

De même que, dans

l’expression (A’),

la distribution

électrique

caractérisant le moment

quadrupolaire

était donnée

par

la valeur de

l’expression (s2)

(3

COS203B8 -

I ),

calculée

sur tout le volume de la

distribution,

on rendra

plus expressive

l’expression

de

W n,e

en faisant

apparaître

les termes

Dans le modèle

choisi,

en = 03B8e = o, donc

on a alors

On voit que

l’énergie

est nulle si qe ou qn est nul.

L’un des deux termes de la

parenthèse

est

indépen-dant de

(I.J))

il est donc

identique

pour tous les

termes d’un

multiplet,

et la structure

hyperfine

anormale est caractérisée par le terme

La

quantification

de

(I.J)

nous donne

(voir

calcul

plus

loin)

.

avec

donc

. Fig. 2.

en

général

on

peut

résoudre par

rapport à qn

Si la fonction d’onde

électronique

est

séparable,

le crochet du dénominateur devient

et

La

partie

radiale

présente

les mêmes difficultés

d’évaluation que pour le cas des moments

magné-tiques

nucléaires. Si ces derniers sont connus, il

sera

possible,

dans certains cas, comme nous le verrons, de l’éliminer. La

partie

angulaire

est assez bien connue pour les

atomes,

mais

beaucoup

moins

pour les molécules.

La loi de

séparation

hyperflne

des

spectres

pré-sentant à la fois les deux

types d’interaction

indiqués

(5)

476

-

Par

exemple,

H. Lew

[5],

étudiant

la structure

hyper-fine de l’état

2P3

3 de

Al27

est conduit à la

détermina-2

tion des constantes a

et b,

qui, ici, correspondent

à

Dans ces

expressions, a

et 3’ sont des constantes

relativistes,

introduites par Casimir

[6];

le calcul du

rapport

y

= ab

permet

d’éliminer

(r-3)

et l’on

voit que, si gl est connu, on

peut

calculer

Q.

Lew

en a déduit

La même méthode a

permis

à

Davis,

Feld,

Zabel et Zacharias

[7]

de calculer les moments

électriques

quadrupolaires

de

Cl35

et de

C’17’

Le cas des molécules est

beaucoup plus complexe;

il’

faut,

en

effet,

connaître la distribution

spatiale

des

charges

dans la

molécule, laquelle

suppose la

détermination des fonctions propres des électrons : le calcul n’a été fait avec

précision

que pour la

molé-cule

d’hydrogène.

Townes et

Dailey [8]

ont

proposé

une méthode pour avoir une valeur

approximative

de

Ces auteurs ont montré que la

grandeur de qe

à la

position

du noyau étudié

dépend

presque exclusi-vement de la manière dont les orbites p les

plus

inférieures sont

occupées

par les électrons de valence.

Dans un

atome,

en

effet,

les orbites s, les couches

complètes,

ont la

symétrie sphérique

et

n’apportent

aucune contribution à

l’énergie

d’interaction

quadru-polaire.

A titre

d’exemple,

à un atome de

chlore,

il manque un électron p pour avoir une couche

complète;

on aura donc qe

élevé;

dans une molécule

linéaire, ôù

entre l’atome de chlore :

a. si la liaison est

covalente,

l’électron

manquant

est dans l’axe moléculaire

et qe

est

élevé;

b. si la liaison est

ionique, l’électron,

p ne manque

plus

et qe est

faible;

c. dans les cas

hybrides (deux

cas ci-dessus ou

hybridation s - p),

on

aura

qe intermédiaire.

Il y a

plusieurs

contributions

possibles

à qe

dans

une molécule :

électrons de valence de l’atome en

question;

distorsion des couches

complètes

de ce même

atome sous l’influence des autres atomes de la

molé-cule ;

Influence des autres

charges

de la molécule :

ions

et

électrons distants de

plus

de I Á. ’ Townes et

Dailey

ont montré que la

première

contri-bution n’est

importante

que pour l’état p le

plus

inférieur,

tandis que, en

regard

de

celle-ci;

les deux

autres sont le

plus

souvent

négligeables.

Ils ont ainsi

constaté que, pour

N,

Cl, As,

la fonction d’onde

électronique

moléculaire

pouvait

être

approximée

par une fonction p

atomique

avec 15 pour i o0

d’état s, que les halides alcalins ont un caractère covalent inférieur à 3 pour 100. Pour ces

derniers,

6.v est connu,

Zi Z - 4,

on

en

déduit qe

et la connaissance du

couplage

quadrupolaire

eqe

Q

per-

,

mettra de calculer

Q.

Les

pourcentages d’hybridation

sp et sd sont

plus

difficiles à déterminer et ceci

explique

la

divergence

des résultats obtenus.

Étude

de

l’effet

Zeemann dans le domaine herttien.

- L’étude de l’effet Zeemann

a

apporté

une

contri-bution intéressante à la connaissance des moments

nucléaires :

soit

indirectement,

en

permettant

de déterminer avec

beaucoup

de

précision

les intervalles

énergé-tiques

des niveaux

hyperfins

dus aux interactions

qui

ont été examinées

ci-dessus;

soit

directement,

par la détermination du

facteur g

total,

lié à l’intervalle des

composantes

Zeemann d’une raie déterminée.

Dans un

champ

magnétique

H, l’énergie

d’un

système

doué d’un moment

magnétique 1-1

s’exprime

par la relation

dans

laquelle gI+ est

la

projection

de U

dans la direc-tion du

champ.

Dans le cas d’un

atome,

cette

énergie

peut prendre

2 J + 1 valeurs

comprises

entre

et

Si l’on pose M == J, J - I, etlii-i = - - li M,

2cm

les

règles

de sélection AM = o, ::f:: i conduisent à

l’observation de trois raies :

AM = o,

composantes

n,

polarisation

parallèle

au

champ ;

AM==± i,

composantes a,

polarisation

perpendi-culaire au

champ,

c’est l’effet Zeeman

normal,

dû au moment

magné-tique

produit

uniquement

par la révolution de

l’élec-tron sur son orbite

(S

=

o).

Si le

spin

de l’électron entre

en jeu,

l’expression

de la

projection

gH sur la direction du

champ

est à

modifier :

avec

pour

l’orbite,

go = i

(effet

Zeeman

normal);

pour le

spin électronique, g =

2, on observe alors l’effet

Zeeman anormal des

multiplets

S# o

et

g = I.

Dans le domaine

hyperfin,

on observe un effet Zeeman anormal

dans lequel

les deux

facteurs g

composants

seraient différents de I :

au

spin

nucléaire I

correspond

le gi

nucléaire;

au moment

électronique

total J

correspond

le ge

électronique

et,

dans ce cas,

Calcul du g total. - Dans

un

champ magnétique

assez faible pour éviter l’effet

Back-Goudsmit,

équi-valent

hyperfin

de l’effet

Paschen-Back,

les vecteurs I

(6)

477 pour donner des résultants F et gF; on a, entre ces

quantités,

les relations

avec

et,

par

analogie,

Les vecteurs I et J

précessent

autour de

F;

gj et J

Fig. 3.

d’une

part,

P.I et I d’autre

part,

sont

colinéaires,

et

nous devons calculer la

composante

de Mtot sur F.

Suivant le schéma

ci-joint

(fig. 3) :

d’où l’on

tiré

et

Passant aux notations de la

Mécanique

quantique,

remplaçant

les cosinus de

l’expression

donnant MF

par leur

valeur,

on tire

après

quelques

réductions

Les

règles

de sélection pour une radiation

dipolaire

magnétique s’appliquent

à la relation

(7),

dans

laquelle

gtot a la valeur

(8);

ce sont

pour

conduit aux

composantes

lI, tandis

que AM

= o

conduit aux

composantes

’3.

Emploi

de la méthode des

jets atomiques.

-

Dans des

champs magnétiques

extrêmement faibles

(o,05 gauss)

l’effet Zeeman

permet

de déterminer les constantes a

et b d’interaction

hyperfine

pour un atome

donné

avec une

grande précision.

Comme il a été dit

plus

haut,

on en tire les moments

électriques

quadru-polaires lorsque

les moments

magnétiques

sont connus.

Voici la méthode

employée

par Mann et Kusch

[9]

pour déterminer les moments

électriques

quadru-polaires

des

isotopes

stables de l’indium :

Pour 115 ln dans l’état

2p.

on a

u

2

donc

En l’absence de

champ extérieur,

les niveaux

hyper-fins sont donnés par la relation

(4).

Les

fréquences

de transitions sont

(àF

= ±

1)

Dans un tel

dispositif,

on induit des transitions

qui

sont détectées par les variations

correspondantes

du moment

magnétique,

grâce

aux

champs

magné-tiques inhomogènes

dans

lesquels

passe le flux d’atomes avant et

après

l’excitation. Les

champs

magnétiques

sont assez faibles pour éviter le

décou-plage

Back-Goudsmit. On

applique

donc

simplement

la relation

(7).

Pour

l’indium, gI

=

o,ooo5,

on

peut

gj

donc

négliger

le second terme de

(8).

Les transi-tions II

apparaissent

par

paires :

Il est facile de vérifier que la

fréquence

moyenne

(7)

478

fréquence

de transition dans un

champ

nul,

en effet

et

on a de même

d’où

L’observation de deux groupes de

fréquences

permet

de déterminer a et b. Mann et

Kusch,

connaissant

les g, ont déterminé les moments

quadrupolaires.

L’intérêt de cette méthode pour la détermination

des g nucléaires a bien diminué

depuis

l’emploi

de la résonance

magnétique

nucléaire

[10],

pourtant

la

comparaison

des gI obtenus par la résonance ou à

partir

de la structure

,hyperfine

a fait

l’objet

de recherches récentes

susceptibles

d’éclairer les

pro-blèmes

complexes

de la

répartition

de la

charge

ou

du moment

magnétique

dans le volume

nucléaire,

et de l’interaction des nucléons.

Fermi

[11]

a montré que, pour un état S

J

= I2 ,

w a une valeur

unique

donnée par la

relàtion

suivante

complétée

par d’autres auteurs :

dans

laquelle :

1

(o)

est la fonction d’onde

électronique

de

Schrô-dinger,

évaluée pour r =

o; mr est la masse réduite de l’électron s, mo sa masse au repos.

Pour les alcalins

Na, K,

Cs,

dans l’état

S,

I

= 3,

,

2

et F = 2, 1. On a, en l’absence de

champ,

une seule raie

spectrale

La méthode de la moyenne

indiquée plus haut,

appliquée :

à toutes les

transitions;

aux transitions a ;

aux transitions il,

permet

de calculer dv.

Nafe et Nelson

[12]

ont ainsi étudié les états

2S,

1

2

de

l’hydrogène

et du deutérium.

L’application

de la

relation

(9)

conduit à

dans

laquelle

MD et mH sont les masses réduites de l’électron s pour ces deux atomes. Le désaccord

de 0,017 pour 100 observé entre les valeurs de gI telles

qu’elles

se déduisent de ce

rapport

ou des

mesures de résonance

magnétique nucléaire,

a été

interprété

par A. Bohr par la structure

composée

du deutéron. Les mesures

analogues

des Av et

des gl

des

isotopes

du lithium conduit à un écart de 0,012

pour 100

probablement

interprétable

de la même manière. Si les

isotopes

d’un même élément ont le même

spin,

il est clair

qu’en

première approximation,

le

rapport

des Av des états S est

égal

à celui des gI .

Effet

Zeeman des ondes

centimétriques.

- Dans

un domaine

complètement

différent,

Jen

[13]

a

utilisé l’effet Zeeman pour la détermination des moments

magnétiques

nucléaires.

Une molécule étant

composée

de

particules chargées,

on

conçoit

que la rotation moléculaire

puisse

donner naissance à un moment

magnétique.

En

outre,

les effets

magnétiques

des noyaux,

chargés positivement

et des

électrons, chargés

négativement,

doivent tendre à s’annuler mutuellement laissant un moment

résiduel dû à la différence dans la distribution et

le mouvement des deux sortes de

charges.

Pour cela le moment

magnétique

de rotation moléculaire est

généralement

une très

petite

quantité,

de l’ordre du

magnéton

nucléaire.

Si l’un des noyaux des atomes

composant

la molé-cule a un moment

magnétique,

l’effet

Zeeman,

dans

le cas de

couplage

entre ce moment et le moment

de

rotation,

est dû à la combinaison

du g

molé-culaire gt

et

du g

nucléaire g, suivant la relation

(8).

L’énergie

de la molécule dans le

champ magnétique

est encore donnée par la relation

(7)

dans

laquelle

les nombres

quantiques

ont la

signi-fication habituelle.

L’application

du

champ

magné-tique

entraîne donc un

déplacement

de

fréquence

pour

chaque raie,

à

partir

de sa

position

dans un

champ nul,

égal

à

où les nombres

quantiques

obéissent aux

règles

de sélection :

On a A7 = o et de

plus

AK = o pour les molécules

linéaires ou

symétriques.

Nous

donnerons,

à titre

d’exemple,

l’étude de l’effet Zeeman du

spectre

d’inversion de la molé-cule

NH,.

Un tel

spectre

a son

origine

dans l’existence d’un moment

électrique

dipolaire

induit dans la transition entre les deux formes de la

molécule,

pour

lesquelles l’énergie

potentielle

est minimum. Cet effet « tunnel »,

interprété théoriquement

d’abord

par Morse et

Stueckelberg

[14],

donne lieu à une raie

spectrale

dans le domaine ), =

1,25 cm,

qui

a été

prédite

par

Denisson,

observée pour la

première

fois par Cleeton et Williams en

1934

et résolue par

Bleaney

et Penrose en

1946.

Le

spectre

a une structure

rota-tionnelle

qui

présente

des

composantes hyperfines

liées au moment

électrique quadrupolaire

de 14N. Jen a étudié l’effet Zeeman de la raie centrale et

(8)

479 du

spectre

d’inversion.

Il a observé les

composantes 7

correspondant

aux transitions AJ = o, Am = ± r.

Pour les

composantes

Zeeman de la raie centrale

(àF

=

o),

la formule

(10)

se réduit à

et, remplaçant

gtot par sa valeur

(8),

on est conduit à

Les

composantes

Zeeman.

des raies satellites AF = ±I i se déterminent de

façon analogue,

mais

présentent

ici moins

d’intérêt,

car elles sont

beaucoup

moins intenses.

Notons un cas intéressant : J =

I ;

dans ce cas

Pour la molécule 14N

1 Ha,

on a I

(14N)

= I , et la raie

d’inversion JK =11 donnera un doublet dont la

séparation

donnera directement . Examinant

la molécule

1sN lHa,

pour

laquelle

1 (15N)

=

I)

le moment

électrique quadrupolaire

étant

nul,

il

n’y

a

plus

de

couplage spin-orbite;

dans ce cas

gj de 15N

lH3

est un peu inférieur à gi de 14N

’H,,

car

la massé réduite de 15N

lH3

est un peu

plus grande,

mais à la

précision

des

expériences,

ces deux

quantités

sont

pratiquement

identiques.

Jen a obtenu pour JK = I i

d’où

On évite

l’emploi

de 15N

’H,

par l’étude de l’effet Paschen Back sur la. même

raie

JK = II de 14N

’Hs.

En

effet,

pour g

fixe,

la

séparation

des

composantes

Zeeman est

proportionnelle

au

champ appliqué.

S’il y a

couplage,

on observera le gtot : grot

+ 2

gnucl ;

2 dans le cas

contraire,

la

pente

de la droite

repré-sentative de la

séparation

des

composantes

en fonc-tion du

champ

appliqué

sera

proportionnelle

au gIol.

Le moment

magnétique

nucléaire de 33S a été ainsi déterminé par Jen et al.

[15 ;

le gmoléc de

OC33S,

déterminé directement à l’aide des molécules OC32S

et OC34S est de

0,026

magnétons

nucléaires. Dans le

cas de

couplage,

le gtot déterminé

expérimentalement

conduit à gnuci

(33S)

=

0,42 I.

,Pour

129I

[16],

une méthode du même

type

a été

appliquée.

Jen avait observé que, pour la molé-cule

CH335Cl,

le moment moléculaire était très

petit

par

rapport

au moment nucléaire de

35CI;

ceci doit être encore vrai pour

CHa129I.

Gordy,

Gillian et

Livingston

s’en sont assurés à l’aide de la mollé-cule

CHa12?I,

pour

laquelle

le gnuct de 1271 est connu

par la résonance nucléaire.

Opérant

ensuite sur

CH3129I,

ils en ont déduit le moment

magnétique

de 129I avec

une

précision

estimée à 5 pour I00.

. Manuscrit reçu le

24 mars

1952.

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