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Comparaison des propriétés thermodynamiques des films d'éthylène adsorbés sur nitrure de bore et graphite

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00209878

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209878

Submitted on 1 Jan 1984

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Comparaison des propriétés thermodynamiques des films d’éthylène adsorbés sur nitrure de bore et graphite

C. Bockel, J. Menaucourt, A. Thomy

To cite this version:

C. Bockel, J. Menaucourt, A. Thomy. Comparaison des propriétés thermodynamiques des films d’éthylène adsorbés sur nitrure de bore et graphite. Journal de Physique, 1984, 45 (8), pp.1391-1399.

�10.1051/jphys:019840045080139100�. �jpa-00209878�

(2)

Comparaison des propriétés thermodynamiques des films d’éthylène adsorbés sur nitrure de bore et graphite

C. Bockel, J. Menaucourt et A. Thomy

LARIGS, Laboratoire Maurice Letort du CNRS, Laboratoire associé à l’Université de Nancy I, B.P.104, 54600 Villers-les-Nancy, France

(Rep le 2 fevrier 1984, révisé le 28 mars, accepti le 16 avril 1984)

Résumé. 2014 Les propriétés thermodynamiques du film d’éthylène sur nitrure de bore ont été déterminées par volu- métrie entre 87 et 120 K. Elles sont comparées à celles du film du même gaz adsorbé sur graphite et étudiées pré-

cédemment

Il ressort des isothermes d’adsorption que sur la face de clivage des deux solides considérés le film d’éthylène

a un comportement analogue : diagrammes de phases 2D relatifs à la première couche certainement semblables ; transition du 1er ordre du type « gaz-liquide » en 2e, 3e,... couches dès la température celles-ci se forment ; nombre croissant de couches lorsque l’on augmente la température.

Abstract. 2014 The thermodynamic properties of ethylene film on boron nitride have been determined by volumetric

method between 87 and 120 K. The results have been compared to those obtained previously with the same gas adsorbed on graphite.

From the adsorption isotherms, the ethylene film has been shown to present a similar behaviour on the cleavage

face of the two solids considered : 2D phase diagrams corresponding to the monolayer certainly of the same type ; first order « gas-liquid » transition in second, third, ... layers ; a finite number of layers below the saturation vapour pressure which increases with temperature.

Classification

Physics Abstracts

61. 50C - 64. 70

61.50C

2013

64.70

1. Introduction.

Plusieurs etudes comparatives de films physisorb6s

sur nitrure de bore et graphite ont d6ji 6t6 effectu6es ;

elles concement notamment les films de krypton et

xenon [1], de methane [2], de monoxyde d’azote [3],

de benzene et cyclohexane [4, 5].

Dans le pr6sent article, nous comparons les pro-

pri6ths des films &6thyl6ne adsorbés sur ces memes substrats, propri6ths déterminées par volum6trie dans

tout le domaine de sous-saturation, plus prccis6mcnt

entre 10-4 torr et la pression de vapeur saturante de

1’adsorbat.

11 a 6t6 montr6 que le film d’ethylene adsorb6 sur graphite pr6sentait la particularit6 d!etre constitu6

d’un nombre fini de couches augmentant avec la temperature [6, 7]. Nous nous sommes demande si cette particularite qui constitue un exemple int6ressant pour une meilleure compr6hension du mouillage et de l’épitaxie, se retrouvait sur nitrure de bore.

Avant de presenter les r6sultats que nous avons obtenus sur ce demier adsorbant et de les comparer à ceux relatifs au graphite, nous précisons les conditions

experimentales dans lesquelles ils ont 6t6 acquis et

donnons les caract6ristiques du nitrure de bore utilise.

2. Details expirimentaux

Les r6sultats pr6sent6s par la suite consistent en des r6seaux d’isothermes d’adsorption determines entre 87 et 120 K.

2.1 APPAREILLAGE ET mtTHoDE UTILISES POUR LA

DETERMINATION DES IS01HERMES. - Les isothermes

ont 6t6 d6termin6es en statique, avec le meme appareil

muni des memes manom6tres et cryostat que celui ayant servi i l’étude du couple 6thyl6ne-graphite [7].

Comme dans cette 6tude, les pressions mesur6es a la

temperature ambiante ont 6t6 corrigees de 1’effet d’entrainement par la vapeur de mercure et de reSet d’effusion thermique au moyen des relations de Rambeau [8] et de Genot [9] respectivement.

2.2 ETHYLhm. - L’6thyl6ne utilise nous a 6t6 fourni

par la Societe l’ Air liquide avec une puret6 de 99,99 %. Nous avons mesur6 sa pression de vapeur

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019840045080139100

(3)

1392

saturante Po a des temperatures inf6rieures a celle de son point triple ( T 104 K). Les valeurs trouv6es 6taient en bon accord avec la relation suivante

précédemment 6tablie [10] :

L’6thyl6ne cristallise dans le syst6me orthorhom- bique avec pour param6tres : ao

=

4,87 A, bo

=

6,46 A,

co = 4,14 A. Nombre de molecules par metre carr6 dans le plan (110) de densite maximale : 5,97 x 1018 [11].

2. 3 NITRURE DE BORE. SA CARACTTRISATION PAR L’ISO-

THERME DE KRYPTON A 77,3 K.

-

Le nitrure de bore

utilise a 6t6 fourni par la Soci6t6 « Le Carbone Lorraine ». Nous 1’avons d6gaz6 pendant trois heures

sous un vide inferieur a 10-3 torr a environ 850 °C,

car des etudes ant6rieures ont montre que dans ces

conditions on avait les meilleures garanties de proprete

et d7uniformit6 de la surface [12].

L’isotherme de krypton a 77,3 K que nous avons

d6termin6e sur cet 6chantillon (Fig. 1) pr6sente quatre marches. Cependant la quatriemc marche est

anormalement « haute » ce qui peut s’expliquer par

Fig. 1.

-

Isotherme d’adsorption de krypton sur nitrure

de bore A 77,3 K. P : pression du gaz 3D en equilibrc avec

le film ; Po : pression de vapeur saturante A la temperature consid6r6e (1,72 torr); 0 : taux de recouvrement de la surface pris 6gal a 1 au point B1 situ6 au d6but du palier rectiligne precedant la deuxi6me marche. Quantite adsorb6

au point B1 : 7,8 x 1019 molécules. g-l.

[Adsorption isotherm of krypton on boron nitride at

77.3 K. P : pressure of the 3D gas in equilibrium with the film ; Po : saturating vapour pressure (1.72 torr at 77.3 K);

0 : surface coverage taken equal to 1 at point B 1 where the

first monolayer is complete. Adsorbed amount at point B1 :

7.8 x 1019 molecules. g-1.]

de la condensation intergranulaire qui est d’autant plus probable que l’on est proche de la pression de

vapeur saturante.

Remarque :

Concernant la formation de la premiere couche (premiere marche), recemment, Laheurte et al. [13]

ont mis en evidence dans l’isotherme de 78,3 K un

«accident net interpr6t6 comme correspondant

a une transition « commensurable-incommensurable »

et situ6 a une pression relative de 0,07. Une telle observation n’ayant jamais 6t6 faite auparavant (cf.

[1, 14-16]) nous avons examine attentivement la

partie consid6r6e de l’isotherme et n’avons trouv6 dans celle-ci aucun « accident » ou d6crochement

significatif. Ce point fera 1’objet d’un article separe.

3. Isothermes d’adsorption dlithyline sur nitrure de bore et leur interpretation.

Les figures 2, 3 et 4 reproduisent la plupart des iso-

thermes que nous avons d6termin6es.

3.1 CROISSANCE DU NOMBRE DE MARCHES QUAND LA TEMPERATURE s’tLtvE.

-

Cette variation du nombre de marches ressort de la figure 2 sur laquelle sont repr6sent6es les isothermes completes d’ethylene à 87,0 et 116.7K. En effet, l’isotherme de 87,0 K ne

Fig. 2.

-

Isothermes d’adsorption d’ethylene sur nitrure de

bore : (1) A 87,0 K, (2) à 116,7 K.. P,

=

10,5 x 10-3 torr

a 87,0 K et 6,5 torrs a 116,7 K. Quantite adsorbee au point B1 : 6,25 x 1019 molecules, g-1.

[Adsorption isotherms of ethylene on boron nitride : (1) at 87.0 K, (2) at 116.7 K. Po

=

10.5 x 10-3 torr at

87.0 K and 6.5 torrs at 116.7 K. Adsorbed quantity at Bi

point : 6.25 x 1019 molecules.g-’.]

(4)

Fig. 3.

-

Evolution des isothermes d’absorption d’ethylene sur nitrure de bore dans le domaine de formation de la lre couche.

Sur cette figure, comme sur la suivante, L1 est le lieu du point d’inflexion de la marche dans le domaine supercritique. D’autre part, les quantit6s adsorb6es sont rapportées a celle adsorbée au point B 1 de l’isotherme de 116,7 K qui est de 6,25 x 1019 mole-

cules. g - 1. En fait, cette quantite est pratiquement constante dans tout le domaine de temperature explor6, en particulier

entre 105 et 120 K.

[Evolution of the ethylene adsorption isotherms on boron nitride in the first monolayer domain.

As on the following figure, the straight line A crosses the step at its inflexion point in the supercritic domain. The adsorbed quantities are reported with respect to that corresponding to the B 1 point of the 116.7 K isotherm (6.25 x 1019 molecules. g -1 ).

In fact, this quantity is approximatively constant in the whole temperature range considered.]

comporte qu’une seule marche, alors que celle de 116,7 K en comporte 3. Comme le laissait d6ji pr6voir

une etude exploratoire ant6rieure (cf. [7]), on a donc

affaire a une evolution du nombre de marches en

fonction de la temperature analogue a celle prece- demment mise en evidence sur graphite avec le meme

adsorbat [6].

3.2 CORRESPONDANCE MARCHE-coucHE. - Sur gra-

phite, il a 6t6 montre que les diff6rentes marches que comportent les isothermes &6thyl6ne aux plus hautes temperatures correspondent chacune a la formation d’une monocouche distincte (lre marche lre mono-

couche, 2e marche 2e monocouche, ...). Les argu- ments invoqu6s sont les suivants :

-

les differentes marches ont une hauteur compa-

rable ;

-

au point B1, le film a une compacit6 peu inf6-

rieure (moins de 7 %) a celle d’un plan (110) de densite

maximale du cristal 3D [6, 7].

Sur nitrure de bore, il en est sans doute de m8me,

mais cela ressort de fagon moins 6vidente des iso-

thermes du fait qu’elles sont plus alt6r6es par de la condensation intergranulaire et une proportion de

surface « laterale » nettement plus importante que dans le cas du graphite exfoli6 sur lequel ont 6t6

obtenus les r6sultats auxquels nous nous référons.

Cela explique, a notre avis, que la 3e marche soit anormalement « haute », comme 1’est la 4e de l’iso- therme de krypton de la figure 1.

Les deux premi6res marches sont non seulement

de hauteur plus faible, mais 6galement voisine. Par ailleurs, au sommet de la 1 re marche, plus pr6ci-

s6ment au point B1 qui marque le d6but d’un palier

rectiligne jusqu’au pied de la 2e marche, on a une

quantite d76thyl6ne adsorb6e 6gale a 0,80 fois celle de

(5)

1394

Fig. 4.

-

Evolution des isothermes d7adsorption d76thyl6ne sur nitrure de bore dans le domaine de formation de la 2e couche.

[Evolution of the ethylene adsorption isotherms on boron nitride in the second layer domain.]

krypton adsorbee a 77,3 K sur un meme 6chantillon, soit :

au lieu de 0,82 ± 0,01 sur graphite exfoli6 (d7apr6s [7],

tableau I, chap. III).

On en d6duit que la monocouche d’ethylene

adsorbee sur nitrure de bore a une densite voisine de ce qu’elle est sur graphite, car il est probable que le rapport de 0,80 est peu affect6 par les h6t6rog6n6it6s

et que la densite de la monocouche de krypton à

saturation est voisine sur les deux adsorbants consi- d6r6s.

3.3 POINTS CRITIQUES.

-

Nous donnons, tableau I,

les coordonn6es des points critiques relatifs aux

Ire et 2e couches d’éthylène adsorbées sur nitrure de

bore. Ces donn6es sont d6duites des r6seaux d’iso- thermes repr6sent6s figures 3 et 4.

Les taux de recouvrement critiques correspondent

aux points d’inflexion des isothermes. Ils sont a priori plus altkr6s par les h6t6rog6n6it6s du substrat que les

temperatures et les pressions critiques.

La temperature critique correspond a la cassure

de la courbe (D log PION)T vs. T, P 6tant la pression

du point d’inflexion ou de la partie « verticale » de la

marche (cE [17]).

La pression critique correspondante est d6duite

des relations log P vs. 1 / T donn6es § 3.5.

Nous ne fournissons pas les coordonn6es critiques

de la 3e couche, car la partie correspondante des

isothermes est probablement tr6s althr6e comme nous

ravons d6ji fait remarquer § 2. 3. Il est vraisemblable que la temperature critique soit voisine de celle

(TC2) de la 2e couche.

Les valeurs obtenues sont compar6es tableau I, A celles déterminées ant6rieurement sur graphite.

Il est A souligner que les temperatures critiques sont

tr6s voisines sur les deux adsorbants consid6r6s,

comme pour les films de x6non et de methane (cf.

[1, 2]). Par ailleurs, on a affaire a des rapports T,(2D)/T,(3D) de 0,4 proches de ceux relatifs A la

premiere couche non seulement de xenon et de methane, mais 6galement d!6thane (tableau II). Or, on sait par des etudes structurales que les points critiques

des monocouches de ces trois demiers gaz caract6risent des phases liquides 2D (cf. [18 1 23]). Il en est donc

sans doute de meme des points critiques relatifs à

r6thyl6ne.

(6)

Tableau I.

-

Coordonnées des points critiques des Ire et 2e couches dithylene adsorbies sur nitrure de bore et graphite.

[Critical coordinates of the first and second layers of ethylene adsorbed on boron nitride and graphite.]

(Tc

=

temperature, P,

=

pression, 0, taux de recouvrement critiques).

(*) Le pr6sent travail.

[(Tc, Pc and Oc are the critical temperatures, pressures and surface coverages).

(*) This work.]

Tableau II.

-

Rapports T c(2D)/T c(3D) relatifs à la premiere couched’ethylene, xinon, methane et ithane adsorbée

sur nitrure de bore et graphite.

[T,(2D)/T,,(3D) ratio corresponding to the first monolayer of ethylene, xenon, methane and ethane adsorbed

on boron nitride and graphite.]

(*) Le pr6sent travail.

Tc (3D)

=

282,7 K pour 1’ethylene,

=

289,8 K pour le xenon,

=

190,7 K pour le methane,

=

305,5 K pour r6thane. Le rapport T,(2D)/T,(3D) relatif A la deuxième couche d76thyl6ne est de 0,41 sur nitrure de bore et 0,42 sur graphite.

[(*) This work.

Tc (3D)

=

282.7 K for ethylene,

=

289.8 K for xenon,

=

190.7 K for methane,

=

305.5 K for ethane. The Tc(2D)/Tc(3D) ratio value corresponding to the second layer of ethylene is 0.41 on

boron nitride and 0.42 on graphite.]

3.4 POINTS TRIPLES.

-

Cas de la monocouche.

Nous avons observe :

-

une cassure vers 102 K dans la courbe

log P vs. 1/T donnant la variation de la pression de

transition en fonction de la temperature (Fig. 5);

-

un « accident » dans les isothermes vers 120 K

qui passe inaperru quand on abaisse la temperature

de quelques degr6s seulement (Fig. 6).

Ces observations tendent £ montrer que celles

précédemment faites sur graphite (ct: [7] et Figs. 5 et 6)

sont significatives et traduisent les memes ph6nom6nes.

Quelle interpretation peut-on en donner ?

Des études structurales recentes montrent que sur

graphite, la monocouche d76thyl6ne est un liquide 2D

(7)

1396

Fig. 5.

-

Courbes log10 P (torr) versus lIT donnant la

variation en fonction de la temperature de la pression de

transition ou du point d’inflexion des lre, 2e et 3e marches

(i

=

l, i = 2 et i

=

3) et de la pression de vapeur saturante

(i

=

0). Les points exp6rimentaux proviennent des iso-

thermes representees figures 2, 3 et 4 et de determinations obtenues par des balayages en temperature i 0 quasiment

constant, dans les marches ou au niveau de leur point

d’inflexion. t(3D)

=

point triple 3D. En pointill6s, la

courbe correspondant A la monocouche d76thyl6ne adsorbee

sur graphite ainsi que 1’echelle 10glo P (torr) correspon- dante.

[Dependence of IOg10 P (torr) vs. I/T for the transition pressure or the inflexion point pressure of the 1 st, 2nd and 3rd steps (i

=

1, 2 and 3), and for the saturating vapour pressure (i

=

0). t(3D)

=

3D triple point (103.7 K). Dotted lines : curve relative to the ethylene monolayer adsorbed

on graphite and corresponding log10 P (torr) scale.]

des 68 K [24-26]. Cette temperature correspond vrai-

semblablement a un point triple 2D. Dans ces condi- tions, on peut penser que la cassure observ6e dans les courbes log P vs. 1 / T (Fig. 5) reflete une modification de la nature du liquide (par exemple : molecules se deplacant a plat en dessous de 102 K et de fagon quelconque au-dessus de cette temperature). Quant à I’accident dans les isothermes (Fig. 6) il pourrait correspondre a une transition « liquide-solide », 6tant

donne qu’il se manifeste au voisinage du compl6tement

Fig. 6.

-

Region du point B1 dans les isothermes d’adsorp-

tion d’ethylene sur nitrure de bore et graphite aux environs

de 120 K. (1) : isotherme de 119,7 K obtenue sur nitrure de bore. (2) : isotherme de 123,9 K d6termin6e sur graphite (d’apres [7]).

[B1 point region in the ethylene adsorption isotherms on

boron nitride and graphite. (1) on boron nitride at 119.7 K.

(2) on graphite, at 123.9 K (after [7]).]

de la monocouche et que celle-ci a une compacit6 probablement voisine de celle d’un plan de densit6

maximale du cristal 3D (cf. § 3 .2). Mais on comprend

mal que cette transition devienne plus continue quand on abaisse la temperature, alors que c’est l’inverse qui se produit pour toutes les transitions

« liquide-solide » observ6es jusqu’ici. Ce point reste

a élucider.

-

Cas des 2e, 3e,

...

couches.

L’unique transition observ6e dans chacune des couches superieures a la premiere traduit sans doute

le passage d’un gaz 2D a un liquide 2D, comme tendent

a le montrer les energies et entropies correspondantes (§ 3.5). Le fait que les couches consid6r6es ne se forment qu’au dessus d’une certaine temperature (« temperature d’apparition » de marche, cf. § 3.6) indique que leur point triple est vraisemblablement virtuel : il se situerait dans le domaine de sursatura- tion. Il y aurait donc dans ce cas 6galement analogie

avec le couple C2H4-graphite.

(8)

3. 5 ENERGIE ET ENTROPIE DANS LES DIFFÉRENTES TRAN- SITIONS DU PREMIER ORDRE. - Dans un intervalle de T

plus ou moins grand, la variation de la pression

d’une marche a l’ordonn6e de son point d’inflexion peut 8tre repr6sent6e par une relation de la forme

P, d6signant la pression de la i-i6me marche.

Comme la variation de la pression de vapeur

saturante Po obeit a une relation du m8me type, a savoir :

On en deduit :

Par ailleurs, la thermodynamique classique fournit

la relation suivante :

ou :

ui et si d6signent respectivement 1’energie et 1’entro- pie molaires correspondant a la i-i6me transition de phase,

uo et so d6signant ces m8mes grandeurs relatives

a la phase condens6e 3D (cf. [28]).

La comparaison des relations (3) et (4) conduit à

Les valeurs des 6carts 6nerg6tiques (ui

-

uo) et entropiques (si

-

so) relatifs aux différentes tran- sitions de phase, sur graphite et nitrure de bore, sont consignees dans le tableau III, de meme que les valeurs

Tableau III.

-

Valeur des coefficients ai et bi des droites log, o Pi (torr) = - -f + bi relatives aux différentes

marches des isothermes d’adsorption d’ethylene sur nitrure de bore et graphite. Energie ui

-

uo et entropies si

-

so déduites de ces coefficients (cf. § 3 . 5).

[Dependence of the transition pressure on temperature in the different isotherms steps on boron nitride and

graphite according to the relation logl o Pi (torr) = - -f T + bi. Corresponding energies and entropies.

aso = 1031 relatifs a la phase 3D solide en dessous de 104 K sous la pression de vapeur saturante Po (torr), d’apres [10].

bo = 9,87

ao

=

822

relatifs a la phase 3D liquide condensée au-dessus de 104 K, d’apres [10] . bo = 7.86

(*) Nous ne donnons pas de valeurs dans Ie domaine de temperature considere a cause de la trop grande imprecision des mesures des press ions, celles-ci etant sur graphite, inférieures a 2 x 10- 4 torr soit une puissance de 10 de moins que sur nitrure de bore.

(**) Le present travail.

ao = 1031 corresponding to the 3D solid phase below 104 K under the saturating vapour pressure Po (torr), (after [10]) . o

=

9.87

a - ’7 c corresponding to the 3D liquid phase above 104 K, (after [10]) .

ba - /.60 J

(*) The values are not given in this case because of the imprecision in the measurements of the pressure which is less than 2 x 10-4 torr instead of 10- 3 torr on boron nitride.

(**) This work.]

(9)

1398

des coefficients ao, bo, ai’ hi des relations (1) et (2).

Sur les deux adsorbants, les 6carts 6nerg6tiques dimi-

nuent en valeur absolue d’une transition a 1’autre

lorsque l’on passe de la premiere a la troisi6me.

D’autre part, les energies et entropies de deuxi6me et troisi6me marches sont voisines de celles du liquide 2D ; ce qui tend A montrer que ces marches corres- pondent a des transitions gaz-liquide en 2e et 3e couches

etant donn6 la faible contribution du potentiel d’adsorption au niveau de celles-ci. Ceci est en accord

avec les conclusions auxquelles nous ont conduits

les temperatures critiques § 3.3.

De plus, le terme Ui - uo est syst6matiquement plus grand sur nitrure de bore que sur graphite,

ce qui indique que le potentiel d’adsorption de ce

dernier est sup6rieur.

3.6 TEMPERATURE D’APPARITION DES 2e ET 3e MAR- CHES.

-

La temperature Ta2 et la pression PaZ aux- quelles apparait la 2e marche sont donn6es par les coordonn6es du point d’intersection des droites

logi o P2 versus 1 / T et logi o Po(s) versus 1 / T ou P2 est

la pression de 2e couche et Pos la pression de vapeur saturante de la phase 3D solide (cf. Fig. 5, i

=

0) :

et

De m8me, les grandeurs Ta3 et Pa3 correspondant à

la 3e marche sont donn6es par les relations 6qui-

valentes dans lesquelles l’indice 3 remplace l’indice 2.

Les valeurs trouvees pour ces grandeurs qui d6finissent les points que nous d6signons par A2 et A3 sur la figure 5 sont donn6es dans le tableau IV. Dans ce

m8me tableau, sont consignees les temperatures d’apparition de 2e et 3e marche relatives au couple C2H4-graphite.

Ces temperatures d’apparition pour les deux sys- t6mes sont nettement inf6rieures aux temperatures critiques correspondantes, cela signifie qu’a la temp6-

rature a laquelle une de ces marches apparait, il y a

un brusque accroissement de la quantit6 d76thyl6ne qui s’6tale en couche sur la face de clivage du nitrure

de bore.

3.7 CROISSANCE DE LA PHASE 3D DE PART ET D’AUTRE

DU POINT TRIPLE 3D (103,7 K).

-

Lors du trace des

isothermes d’ethylene sur graphite, il a 6t6 montr6 [6, 7]

que la pression de vapeur saturante est obtenue tr6s

progressivement apr6s la temperature du point triple

alors qu’elle est atteinte rapidement avant ce meme point L’explication donn6e a ce phenomene est

celle-ci : au-dessus de son point triple, 1’6thyl6ne liquide 3D mouillerait le film form6 sur la face de

clivage du graphite. Ce liquide prendrait naissance

aux angles des feuillets du nitrure de bore sous forme de m6nisques de faible rayon de courbure. Il en

Tableau IV.

-

Température et pression d’apparition

des 2e et 3e marches d’ethylene sur nitrure de bore et

sur graphite.

[Minimal temperature and pressure at which the second and third ethylene layers are formed on boron

nitride and graphite.]

(*) Le present travail.

Les etudes effectuees par rayons X sur graphite par Sutton

et al. [25] ont conduit aux valeurs suivantes : Ta2

=

75 K ; T a3

=

98 K. De plus, ces auteurs ont observe qu’une qua-

tri6me couche se formait au-dessus de 101 K, ce qui est

en accord avec les previsions dans [6].

[(*) This work.

From studies performed by X-rays scattering on graphite,

Sutton et al. [25] found the following values : Ta2

=

75 K ; T a3

=

98 K. Moreover the formation of a fourth layer

has been observed by the same authors above 101 K, which

is in agreement with the previsions of [6].]

r6sulterait une pression de formation inferieure a la

pression de vapeur saturante Po, et ce n’est qu’en

adsorbant une grande quantit6 d’ethylene que le rayon de courbure de ces menisques tendrait vers

l’infini et la pression vers Po, alors qu’en-dessous de

son point triple, 1’ethylene s’adsorberait en nombre limit6 de couches puis formerait des cristallites et ne

s’étalerait plus sur la partie uniforme de la surface.

Sur nitrure de bore, nous n’avons pas proc6d6 à

une 6tude syst6matique des isothermes au voisinage

de la saturation 6tant donne leur alteration par de la condensation intergranulaire. Mais les isothermes que nous avons trac6es permettent de penser que la croissance de la phase 3D se fait de la m8me facon

que sur graphite. C’est aussi ce que tend a montrer un calcul analogue a celui qui a 6th pr6c6dernment appliqu6 au couple C2H4-graphite [6].

4. Conclusion.

D’un point de vue qualitatif, le film d’ethylene a un comportement analogue sur nitrure de bore et

graphite : diagrammes de phases 2D relatifs a la premi6re couche certainement semblables ; transition du 1 er ordre du type « gaz-liquide » en 2e, 3e, ..., couches des la temperature ou celles-ci se forment ; nombre croissant de couches lorsque l’on augmente la temperature. Les differences que l’on observe

entre les r6sultats (par exemple, alteration des iso-

(10)

thermes relatives au nitrure de bore i l’approche de

la pression de vapeur saturante Po), sont dues i la

difference &homog6n6it6 superficielle des 6chantillons utilises, ceux de nitrure de bore 6tant nettement moins homog6nes que ceux de graphite.

Sur le plan quantitatif, les temperatures critiques

sont voisines. Par centre, on observe des differences plus ou moins grandes concernant les pressions, les temperatures d’apparition de marche et les energies qui sont toutes plus 6lev6es sur nitrure de bore que

sur graphite. Ceci peut s’expliquer par la difference

du potentiel d’adsorption des deux substrats.

Finalement, de tous les films qui ont fait l’objet

d’une etude comparative d6taill6e, ceux de krypton

sont les seuls à avoir un comportement nettement différent sur nitrure de bore et graphite (aucun indice

de transitions « fluide supercritique-solide » et « com-

mensurable-incommensurable » sur nitrure de bore contrairement i ce qui se passe sur graphite). 11

reste a en comprendre les raisons.

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