La masse d'un orps est une notion théorique orrespondant à l'idée intuitiveet
ouedequantitédematièreontenuedansunorps.Ellesemanifested'abord
parla forede gravitationqui s'exereuniversellemententre orps massifs.Cette
massepesanteestdiretementliéeaupoidsd'unorpsetmesurel'ationdela
pesanteursurelui-i.Lamasse,parailleurs,aratériselarésistaned'unorpsàla
modiationdesonmouvement:'estleoeientd'inertie,oumasseinertielle,
duorps.Dansesdeuxaeptations,lamasseestadditiveselonlaméaniquenew-
tonienne.Einsteinamontréen1905queette propriétén'étaitqu'approximative:
lamassed'unorpsmesuresonénergieinterne(relationd'Einstein,E0=mc2),et
toutevariationd'énergies'aompagned'unevariationdemasse.
Masseetpesanteur
Audépart,lanotiondemasseviseàaratériserlaquantitédematièreontenue
dansunobjetphysique.Cettegrandeurserévèle d'abordànossensparl'intermé-
diaire du poids de l'objet : la fore de pesanteur qu'exerela Terre est de toute
évidene d'autant plus grande que l'objet ontient plus de matière. La pratique
ourantetendainsiàassimilermasseetpoids,àmesurerlapremièreparleseond.
Cependant,uneétudeplusattentiverévèlequelepoidsd'unobjet(laforedepe-
santeurquis'exeresurlui)n'estpasonstantàlasurfaedelaTerreet varieave
lalatitudeetl'altitude(0,2p.100deplusàl'équateur, et0,15p.100demoinsau
sommetdumontBlanqu'àParis).Lamasse,parontre,pourpouvoiraratériser
laquantitédematièredel'objetonsidéréentantquetel,doitluiêtreintrinsèque
et ne pas dépendre des onditionsextérieures.Or, si lepoids d'unobjet varie de
plaeen plae,ononstatequelerapportdespoidsdedeuxobjetsdonnésest in-
dépendantdulieuetdesautresonditionsextérieures.Onestdonamenéàdénir
le rapport des masses m1 et m2 de deuxobjets ommeégal aurapport onstant
deleurspoidsP1 etP2: m2/m1=P2/P1.Ilsut alorsdedénir,arbitrairement, unemasseunitépourmesurerunemassequelonqueparlaomparaisondespoids
orrespondants.
Lamasseunitéonventionnelleestaujourd'hui le kilogrammeinternational,
déniparunétalonenplatineiridiéonservéauBureauinternationaldespoidset
mesures,àSèvres.Cettemasseorrespondàpeuprèsàelled'unlitred'eau;'était
ladénitioninitialedukilogrammeadoptéeparlaConventionen1793,maiselleest
insusammentpréisepourlamétrologiemoderne.Ilestprobablequ'unenouvelle
dénition,fondée sur lesmasses d'objetsatomiques, sera donnéedans l'avenirau
kilogramme,ommeelaaétéleaspourlemètreet laseonde.
La notion de masse ainsi dénie est additive. Cette propriété essentielle est
onforme à l'idée intuitive de quantité de matière : la masse (quantité de ma-
tière)d'unsystèmeomposédedeuxobjetsestlasommedesmasses(quantitésde
matière)dehaqueobjet.C'estd'ailleurs etteadditivitéqui permet laproédure
usuelledemesured'unemasseàlabalaneparomparaisonavelamasseumulée
d'unensemblehoisidepoidsstandards.
Ainsi le poids P d'un objet, est-il le produit de sa masse m, aratéristique intrinsèque de l'objet, par une grandeur g qui dérit le hamp de pesanteur en
haquepoint:P =mg.C'est lavariationduhampdepesanteurselonlelieu qui
expliquelesvariationsdupoids.SurlaLune,lapesanteurestsixfoismoindreque
sur laTerre; lesbonds télévisésdes astronautes ont illustrés ette diminution de
poids,maissanshangementde masse(perdredupoidsn'estdonpassidiile,
'estpourperdre delamassequ'ilfautsuivreunrégime).Lehampdepesanteur
lui-même,et 'estlàenoreuneontributionmajeuredeNewton,estengendrépar
les masses des orps autres que elui sur lequel il agit. Ainsi, dans le as le plus
simple,deuxmassespontuellesm1 etm2 s'attirent-ellesaveune foref : f =Gm1m2/d2,
où d est la distane qui les sépare, la fameuse loi de l'inverse arré , et G
uneonstanteuniverselle:laonstantedeNewton,ouonstantedelagravitation.
C'estlaloifondamentaledel'attrationuniverselledeNewton.
Onpeutlaomprendreenonsidérantquelamassem1 engendreunhampgra-
vitationnel quiagit surlamassem2, etréiproquement.Lasimilaritéde laloide NewtonavelaloideCoulombquidéritlesforesentrehargeséletriquesamène
àpenser lesmasses ommedes hargesgravitationnelles,ausensgénéraldela
notiondehargeenphysique d'aujourd'hui : grandeurquiaratérise àlafoisun
ertainhampdeforeengendréparunorps(rleatif)etlaréponsedeeorps
auxhampsdeforesimilairesengendréspard'autres(rlepassif).
Masseetinertie
Il existe une autre aratérisation de la masse d'un orps à partir de son om-
portement dynamique.L'expériene ourante l'indique aussi bien : plus la masse
(quantité de matière) d'un objet est grande, plus il est diile de le mettre en
mouvementoudel'arrêter,autrementdit demodier sonétatdemouvement.Le
prinipedel'inertie,ébauhéparGalilée,puisparDesartes,eténonéparNewton,
indiquequ'unorpssurlequeln'agitauuneforepoursuitunmouvementuniforme
(retiligne,àvitesseonstante).UneforedonnéeFmodieralavitesseengrandeur
et/ouendiretion,'estàdireprovoquerauneaélérationγduorpsd'autantplus
grandequelamasseduorpsserafaible.Laloifondamentaledeladynamique,due
enoreàNewton, s'érit :γ =F/m. Elletraduit parfaitementlerle dela masse omme oeientinertiel, aratérisantla résistanedu orps au hangement de
sonétatdemouvement.Dansettenouvelleaeption,lamasseresteunepropriété
additive,ommeonledéduitaisémentdel'additivitédesfores.Cetteoneption
dela masseest beauoup plusgénéraleque lapréédente;aulieu de seprésenter
ommeunegrandeurliéeàunphénomènephysiquepartiulier,lapesanteur,ellese
dénitparlaréponsed'unorpsàuneforeabsolumentquelonque, quipeutêtre
aussibiendenatureéletrique,magnétique,et.,quegravitationnelle.Onpeutdon
légitimementdistingueraprioripourhaqueorpsdeuxmasses,lamasseinertemi
qui intervientdanslaloi(générale)deNewton, F =miγ,et lamassepesante mp
quiaratérise laforegravitationnelle(oupoids),P =mpg,agissantsurleorps
dansunhampdepesanteurg.
Lesobservations etlesexpérienesonrmentque,pourtouslesorps sansex-
eption,lerapportmp/mi estlemême,equipermet,moyennantunhoixnaturel
d'unités, d'identier mp et mi, donnant ainsi une valeur ommune (la masse) à
lamasseinerte et àlamassepesante.Le prinipede esvériationsest simple:
si la fore agissant sur le orps est la pesanteur (F = P), l'équation de Newton
s'érit : γ = P/mi = (mp/mi)g. L'aélération, don la vitesse et la trajetoire duorpsdansunhampdepesanteurdonné,dépendainsidurapport mp/mi.Or
l'ononstatequetouslesorpsontmêmemouvementdansunhampdepesanteur
donné.La hutedesorpsàlasurfaedelaTerre enorel'exempleélémentaire:
ungravierde 10grammeset unroherde 10tonnes tombent ave lamême aé-
lérationg, l'aélérationdelapesanteur; silafore qui s'exeresur leseond est unmillion de fois plus forte que sur le premier, son inertieest égalementun
million de fois supérieure (il est unmillion de fois plus diile à aélérer),et il
yaexateompensation.De même,lapérioded'osillationd'un pendule (delon-
gueurdonnée) est-elle indépendante de samasse,ommelapériode derévolution
d'un satellite (d'orbitedonnée).Des mesurestrès préises,d'abord eetuéespar
le physiien Hongrois Loránd Eötvös(1890) et, plus réemment, par l'Amériain
R. H.Dikevers1960,ontonrmél'universalitédurapport mp/mi pourde très
nombreuxorps,aveunepréisionqui atteintaujourd'hui10−11.
Cetteonordaneentredeux grandeursdenatures trèsdiérentes,uneharge
gravitationnelle et un oeient inertiel, n'a pas d'expliation naturelle dans le
adre de la physique lassique. Sa onséquene essentielle, l'identité des mouve-
mentsdediérentsorpssousl'ationd'unhampsgravitationnel,aservidepoint
dedépartàEinsteinpouronstruiresarelativitégénérale,sousformegéométrique:
'esten eetl'indépendane dumouvementgravitationneld'unorps parrapport
à sapropre masse qui permet de onsidérer e mouvement omme dû àla seule
struturedel'espae-temps(f.espae-temps).
Danslathéoried'Einstein,lamasseinerteetlamassepesante(passive),identiées
apriori,disparaissenten quelquesorte:leséquations demouvementdéterminent
des trajetoires dans un espae-tempsourbeen vertu de ritèrespurementgéo-
métriques-e sontlesgéodésiquesdel'espae-temps.Ilrestequelastruture
mêmedeetespae-tempsourbeestdéterminéeparlesmasses pesantes(atives)
Masse eténergie
Audébutdusièle,Einsteinamontrélanéessitédemodierlesoneptionsdela
méaniquenewtonienneen remplaçantlesnotionslassiquesd'espae et detemps
pardesnotionsplusélaboréesetplusintriquées.Onsaitqu'unaspetmajeurdees
nouvellesnotionsest l'existenepourtous lesorps matériels d'unevitesse limite
c,qui oïnide ave lavitessede lalumière. Celaimplique unemodiationdela
dynamiquenewtonienne :àune foreonstantenepeutplusorrespondreunea-
élérationonstantequionduirait,suruntempssusant,àunevitessesupérieure
àlalimitec.Ilfautdonnéessairementquel'inertied'unorps augmenteavesa vitesse,ets'aroissemêmeindénimentlorsqueettevitesseapprohelalimitec,
defaçonqu'ilsoit deplusen plusdiile d'aélérerleorps et quesa vitessene
puissetendrequ'asymptotiquementversc.
De fait, l'étude détaillée de la théorie amène à dénir un oeient d'inertie
dépendantdelavitesse:
I(v) =m/p
1−v2/c2,
quiprésentebienesaratéristiques,métantlamasseduorps.Pourdesvitesses v faiblesdevantc, quisontellesdel'expérieneommuneet delaphysiquenew-
tonienne,onpeutnégligerletermev2/c2devantl'unitéetérireI≃m,retrouvant
ainsilamasseommeoeientinertiel.Insistonssurlefaitquelamassemreste
une onstantearatéristiqueduorps,de saquantité de matière. Ilest inorret
et trompeurd'inlurelavariation avela vitesse danslanotion demasseomme
onlefaitparfois:mieuxvautdénirl'inertie(variable)I(v)etlarelieràlamasse
(onstante)m.
Exerçantuneforesurunorps,onaroît,enmêmetempsquesoninertie,son
énergieenluiommuniquantdel'énergieinétique.Larelativitéeinsteiniennefait
apparaîtreune relationsimpleentrel'énergie totaled'unorps E etsoninertieI;
'estlarelationfondementaleE=Ic2(oùcesttoujourslavitesselimite).Utilisant
l'expressiondel'inertieen fontionde lavitesse,onpeutérireetterelationsous
laforme:
E = (1/p
1−v2/c2−1)mc2+mc2.
Le premier terme, dépendant de la vitesse et s'annulant pour v = 0, est tout
simplement l'énergie inétique Ecin duorps; de fait, pour les faibles vitesses v,
e terme seréduit à l'expressionnewtonienne lassiqueEcin ≃ mv2/2. Le seond
terme,E0 = mc2, est l'énergie duorps aurepos(v = 0); 'estdon sonénergie
interne,diteenoreénergiedemasse.
L'identiation qui apparaîtainsi entre masseet énergieinterne (auoeient
c2 près) est l'une desonséquenes les plusélèbres et les plus marquantes de la
relativitéd'Einstein.C'estequ'onappelle,unpeurapidementsansdoute,l'équi-
valene masse-énergie . Elle implique une modiationoneptuelle profonde de
lanotionmêmedemasseet,enpartiulier,lapertedesapropriétéd'additivité.
En eet,onsidéronsplusieursorpsqui s'unissentenunautre plusstable,par
exemple laréationde ombustion des atomes dearboneet d'atomes d'oxygène
donnant naissaneaux moléules de gazarbonique, ou le yle des réationsde
fusionthermonuléaireonduisantdequatrenoyauxd'hydrogèneaunoyaud'hélium
(sourede l'énergie stellaire). Ily adégagement d'énergie ('est lesens même de
lastabilité)etdondiminutiondel'énergieinterneduorpsnal parrapportàla
proportionnelles à es énergies internes. Il n'y aplus additivité : la masse nale
présenteundéfautparrapportàlasommedesmassesinitiales.Ledégagement
d'énergies'estfaitauxdépensdelamassetotale,equipermetd'exprimerledéfaut
demasse∆mentermedelaperted'énergieinterne ∆E0 :
∆m= ∆E0/c2.
Cependant, e défaut de masseest inmedans la pratiquequotidienne, ar la
valeurduoeientdeonversion1/c2estfaible.Pourlesassemblagesméaniques ourants,le défaut demasserelatif ∆m/m nedépasse guère 10−15; pourunsys-
tèmegravitationnellié,telleoupleTerre-Lune,ilestdel'ordrede10−12;pourles
omposés himiquesliés pardes fores életriques, il atteint àpeine 10−7. Enn,
dansleasdesforesnuléaires,parexemplepourlaréationdefusionthermonu-
léairepréitée,ildevientdel'ordredumillièmeetpeutapproherl'unitépourles
liaisonsentrepartiulesfondamentales.
On voit don quel'additivité de lamassereste valable aveune exellente ap-
proximationdansledomainedessieneset tehniquesourantes(méanique,hi-
mie);ellene doitêtresérieusementremiseen ausequepourlesphénomènes nu-
léaireset subnuléaires,oul'importane dudéfaut demasserelatif est unindie
del'intensitéonsidérabledesforesmisesenjeu.
Onavuombien larelativitéeinsteinienneamenaitàmodierlanotionnewto-
nienne demasse. Enfait, le pointde vueleplus systématiqueet le plusohérent
aveleprinipederelativitéonsisteàdénirlamasseommeuninvariantrelati-
visteliéàl'énergieetàlaquantitédemouvementd'unorps.Celasignieque,si
l'énergieEd'unorpsetsaquantitédemouvementpsontvariablesavesavitesse
et dépendent don du système de référene utilisé, il existe une ombinaison de
esgrandeursquiest invarianteetprendlamêmevaleurdanstouslesréférentiels.
C'estjustementlamassem,donnéeparlarelation: E2−(pc)2= (mc2)2.
À vitesse nulle, dans leréférentieloù leorps est aurepos,on ap= 0 et l'on
retrouvemc2 =E0, donnantl'énergie interne. À titrede omparaison,larelation deGaliléeorrespondanteentre E, pet ms'érit:
E= p2 2m+E0,
oùl'énergieinterneE0estindépendantedem.L'intérêtdeesonsidérationsestde faireapparaîtreunepossibiliténouvellequ'orelathéoried'Einsteinparrapportà
lathéoriede Newton,àsavoirlapossibilitédeorps demassenulle,m= 0. Pour
esorps,onaE=pc;onpeutvoir,àpartirdel'expressiongénérale :
E=mc2/p
1−v2/c2,
quel'ondoittoujoursavoirv=c.Autrementdit,detelsorpssedéplaenttoujours
àlavitesselimitec,quiestdonnéessairementinvariante(indépendante duréfé- rentiel;'est l'unedesbases delarelativitéeinsteinienne): aroîtreoudiminuer
leur énergie ne hange pas leur vitesse. Il n'existe évidemment pas de référentiel
oùesorpssoientaurepos.Ces orpssonttrèséloignésdesobjetsdel'expériene
ourante.Al'heureatuelle,ononnaîtommepartiulesdemassenullelephoton,
ouquantondelumière('estpourquoilavitesselimite cestelledelalumière),et
Masseetinterations
Noussavonsquelamatièreestomposéed'atomes,eux-mêmesomposésd'életrons
etd'unnoyauonstituédepartiulesplusfondamentales:lesquarksetgluons,qui
formentlesnuléons,regroupésdanslenoyau.Lamassed'unorpsquelonqueest
don fournie par elle de sesonstituants, en tenant ompte du défaut de masse
introduitplushaut.Ungrandintérêts'attaheainsiàlaompréhensiondesmasses
despartiules.
Or,danslaphysiquequantiquedespartiulesetdesinterationsfondamentales,
lanotiondemasseprésenteplusieursaspetsdesplusintéressants.Rappelonstout
d'abordqu'uneinteration entre deuxpartiulesest transmiseparl'éhangeentre
ellesdepartiulesmédiatries,desquantonsduhampd'interation,tellephoton,
veteurdel'interation életromagnétiqueentrepartiules hargées(f. physique
quantique).
Ces quantons intermédiaires sont dits virtuels ; leur existene éphémère,
entreleurémissionetleurabsorption, nepeutdépasser,souspeinedevioler laloi
de onservationde l'énergie,une durée∆t liée,parl'inégalité deHeisenberg,àla dispersionenénergie∆E>mc2néessaire pourassurerleurapparition:
∆t6~/mc2,
où~estlaonstantedePlank.Uneationphysiquenepouvantsepropageràune vitesse supérieure àlavitesselimite c,laportéedel'interation médiatiséeparle quantonnesauraitagiràunedistanesupérieureàc∆t.Enonséquene,laportée ad'uneinterationestliéeàlamassemduquantonquilatransmetpar:
a≃~/mc.
C'esteraisonnementquipermitàHidekiYukawa,en1935,deprévoirlamassedes
méson π, responsables présumés des interations nuléaires.La portéeinnie des fores életromagnétiquess'explique grâe à lamême formule, parla massenulle
duphoton(f.physiquenuléaire).
Ilserait souhaitable,parailleurs, quela théoriepermettede omprendreet de
alulerlesvaleursdesmassesdespartiules.
Or, malgré les grands progrès de la théorie des interations fondamentales, les
masses des partiules y posent de sérieux problèmes. Certains faits sont lairs :
les masses des partiules sont d'autant plus grandes que les interations qui les
régissentsontplusintenses. Ainsi,lesleptons(életrons, muons,neutrinos)quine
sontpas soumis aux interations nuléairesfortes sont nettement pluslégers que
leshadrons(nuléons,mésons,et.)quiysontsoumis.Celas'explique:silamasse
d'unepartiuleestsonénergieinterne(à1/c2près),elledoitengloberl'énergiedont
les divershamps engendrés parla partiule sontle siège, ontributions d'autant
plusfortesqueeshampsorrespondentàdesinterationsplusintenses.
Considérons parexemple le as de l'életromagnétisme. Supposons qu'un éle-
tronhypothétique dépourvu dehargeéletrique(onle dit nu )ait une masse
m0. Pour un életron réel, hargé, le hamp életromagnétique qui l'entoure est
porteurd'uneénergie et dond'uneontribution δm àlamassetotale m, qui est
ainsisommedeesdeuxtermes:
m=m0+δm.