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De l'autre côté du miroir, Pascal POIREL

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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De l’autre côté du miroir

Je ne trouvais plus mon chemin parmi menteurs et faux amis. Et, de ne comprendre plus bien, je suis devenu étranger.

Parmi menteurs et faux amis, je suis devenu étranger.

Faire semblant m’est apparu vain. Faux discours, fausse démocratie, fausses promesses, vrais politiciens, je ne pouvais plus supporter.

Faux discours, fausse démocratie, je ne pouvais plus supporter. Reniant ce monde inhumain, j’ai reprogrammé mon esprit. Je devais m’affranchir des liens qui me retenaient prisonnier. J’ai conditionné mon esprit pour ne plus être prisonnier. Depuis ce jour sans lendemain, comble cruel de l’ironie,

m’ont été confisqués mes biens, mes droits, jusqu’à ma liberté. Comble cruel de l’ironie, m’a été prise ma liberté. Traverser le miroir sans tain demeure ma seule porte de sortie. Les paupières closes, je me souviens de l’avenir qu’on ma volé.

Ne me reste qu’une porte de sortie : rêver l’avenir qu’on m’a volé. Du matin au soir au matin, je m’invente une toute autre vie. Fuite en avant du quotidien, j’échappe à la réalité. Je me fabrique une autre vie pour fuir votre réalité.

Les yeux fermés, je rêve sans fin d’un autre présent loin d’ici.

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pas de maître, de laisse, de collier. Il y a un ailleurs loin d’ici

sans muselière et sans collier. Qu’importent aujourd’hui et demain, j’oublie où je suis, et même qui. Seul compte pour moi ce que devient le monde que j’ai imaginé.

J’oublie où je suis, et même qui dans l’univers que j’ai créé. Là-bas est une île sans lointain, sans hommes, au bord de l’infini, terre d’asile où je vais et viens depuis ma chambre capitonnée. Je vais au bord de l’infini loin de ma chambre capitonnée. Havre de paix pour les dauphins, pour les baleines et leurs petits, parfois, c’est vrai, je voudrais bien m’y perdre pour toujours y rester. Dauphins, baleines sont mes amis. J’aimerais ne plus les quitter.

Je ferme les yeux, je tends les mains, j’écoute mon cœur, et je m’enfuis loin du métro, des va-et-vient, des parkings, des supermarchés. Je ferme les yeux, et je m’enfuis loin des tours, des supermarchés. Loin des villes, de la foule, des trains, de la pollution, et du bruit,

je pars, j’exulte, et je reviens entre vide et éternité. Finis la pollution, le bruit entre vide et éternité.

Face aux blouses blanches, aux médecins, je simule l’absence, l’amnésie.

Pas d’éléphant rose, de martiens, merci piqûres et comprimés. Je simule l’absence, l’amnésie. grâce aux piqûres, aux comprimés. Fou, peut-être, mais seul souverain de mes pensées, de mon esprit, je ne regrette absolument rien

(3)

de ma vie d’esclave, du passé. Affranchi du futur, j’oublie ma vie d’esclave et mon passé. Quand je pense à vous, je vous plains. Le monde n’est que farce, comédie. Vivre dans sa tête, j’en conviens, vaut mieux que vivre en liberté. Le monde n’est qu’une vaste comédie où l’on croit vivre en liberté.

Il faut être un ange ou un saint pour accéder au paradis.

Sur cette île dont je suis gardien, le cours du temps s’est arrêté. Comme si j’étais au paradis, le cours du temps s’est arrêté. Avant, j’étais juste un pantin, avant d’céder à la folie.

M’ont été confisqués mes biens, mes droits, jusqu’à ma liberté. Avant d’céder à la folie, je croyais vivre en liberté. M’amuser avec les dauphins m’a de suite rendu à la vie. Grâce à eux, j’ai appris combien rêver rend plus libre qu’exister. Rêver donne un sens à ma vie, rêver rend plus libre qu’exister. Traverser le miroir sans tain, qu’il fasse jour, qu’il fasse nuit, me sera fatal, je sais bien, mais je suis comme ensorcelé. Qu’il fasse jour, qu’il fasse nuit, mon rêve m’a comme ensorcelé. Oui, mon âme, un jour assassin, m’abandonnera sans un cri. La vie s’en va, la mort s’en vient, et les rêves demeurent à jamais. S’en vient la mort, s’en va la vie, mais les rêves ne meurent jamais.

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