DOCUMENTATION
LES
RÉGULATIONS
HORMONALES DESMÉTABOLISMES
CHEZ LES ANIMAUX DOMESTIQUES
H. SIMONNET H. LE BARS Institut national
Agronomique
etÉcole
Nationale Vétérinaire d’AlfortPLAN DU
MÉMOIRE
Introduction.I. - Métabolisme des nutriments
organiques.
A)
hateyyelationsmétaboliques.
B) Régulation
hormonale du métabolismeglucidique.
i. Témoins du métabolisme
glucidique.
2
. Mécanismes
généraux
de larégulation
du métabolismeglu- cidique.
3
.
Régulation
hormonale.Hypophyse.
Thyroïde.
Pancréas insulaire.
Hormone
pancréatique hyperglycémiante.
Surrénale.
Adrénaline.
Corticostéroïdes.
Gonades.
Duodénum.
4
. Hiérarchie des facteurs hormonaux
régulateurs
du méta-bolisme
glucidique.
C) Régulation
hormonale du métabolismelipidique.
i. Témoins du métabolisme
lipidique.
2
. Mécanismes
généraux
de larégulation
du métabolismelipi- dique.
3
.
Régulation
hormonale.Hypophyse.
Thyroïde.
Pancréas.
Surrénale.
Gonades.
D) Régulation
hormonale du métabolismeprotidique.
i. Les témoins
plasmatiques
du métabolismeprotidique.
2
. Mécanismes
généraux
de larégulation
du métabolismeprotidique.
3
.
Régulation
hormonale.Hypophyse.
Thyroïde.
Pancréas.
Surrénale.
Gonades.
E)
Vuegénérale
sur les métaboLismesorganiques,
leuysrégulations
etleurs troubles dans les
espèces
animales.II. - Traversées des matières minérales.
A) Régulation
hormonale du transit de l’eau et desélectrolytes.
i. Témoins des traversées de l’eau et des
électrolytes.
2
.
Régulation
non hormonale.3
.
Régulation
hormonale.Hypophyse.
Thyroïde.
Surrénale.
4
. Troubles
spontanés
du transithydro-minéral.
B) Régulation
du transit des matières minérales autres que l’cau et lesélectrolytes.
i.
Phosphore, Calcium, Magnésium.
Témoins du transit.
Régulation
non hormonale.Régulation
hormonale.Hypophyse.
Thyroïde Parathyroïde.
Gonades.
Troubles
spontanés.
2 . Iode.
Activité
thyroïdienne.
3. Soufre.
4. Fer.
5. Cuivre.
III. - Conclusions.
Particularités
métaboliques
chez les animauxdomestiques.
Schéma
général
desrégulations
hormonales : les groupesantago-
nistes.Bibliographie.
INTRODUCTION
On entend par métabolisme
(Metabolism, Stoffwechsel)
du grec,E;aEo>,(
changement,
les transformations dont les matériaux nutritifs sontl’objet
au cours de leur passage dans
l’organisme.
Bien que les processus de la
digestion, grâce auxquels
les aliments peuvent devenir des nutriments(Claude BE R rrnxD),
c’est-à-dire des substances quel’organisme
estcapable d’utiliser,
soientparfois
inclus dans lemétabolisme,
nous restreindrons ce terme aux transformations que les matériaux nutritifs subissent
depuis
leurrésorption
intestinalejusqu’à
leur élimination.S’il est correct de
parler
de métabolisme dans le cas des nutrimentsorganiques
dont la molécule subit des modificationsplus
ou moinsprofondes
dans
l’organisme
au cours de leurutilisation,
il n’en est pas de même dans le cas de l’eau et des matières minérales. Ces substances en effet ne sont pas modifiées au cours de leur traversée dansl’organisme,
même si elles contractent à cette occasion des liaisonsqui
leur confèrent despropriétés ;
certaines de cesliaisons sont de nature
phyaico-chimique :
eau etcolloïdes,
calcium et pro-téines,
d’autres sont de naturechimique :
fer ethémoglobine,
iode etthyroxine.
Le terme métabolisme ne
peut
donc être utilisé dans le cas de l’eau et des matières minéralesqu’en
tenantcompte
de cesréserves ;
lesexpressions
traversées ou transits sont
préférables
dans ces cas.Il existe pour
chaque
groupe de substancesorganiques : glucides, lipides, protides,
un métabolismeparticulier
et l’on a l’habitude dedistinguer
danschaque
cas, des processus d’anabolisme et des processus decatabolisme,
lespremiers correspondent
à unecomplication
desmolécules,
à des processus desynthèse, d’intégration ;
lesseconds,
à unesimplification
desmolécules,
à desprocessus
d’analyse,
dedésintégration.
Cette
distinction,
commode pour l’étudeanalytique
desétapes
du méta-bolisme,
est difficile à soutenir dupoint
de vuebiochimique
etfonctionnel,
notamtnent en raison de l’existence de réactions réversibles et de réactions
’
couplées qui
sont àl’origine
d’interconversions etreprésentent
unaspect
fondamental des mutations de matière etd’énergie.
On
distingue
aussi un métabolismeendogène
et un métabolismeexogène
dont l’individualité est discutée.
Les facteurs
qui
conditionnent les métabolismes et assurent l’homéostasiepeuvent
être classés en facteurs fondamentaux et en facteursrégulateurs proprement
dits.l,es
facteu y s fondamentaux
sont : 10l’action de masse des nutrimentsqui
constituent les matériaux mêmes des métabolismes. Ces matériaux
proviennent
des aliments
digérés
et résorbés ou des matériaux deréserve,
desproduits
de leur utilisation et de leur
élimination ;
2° les enzymes,agents
du travailcellulaire, qui
assurent les transformationsmétaboliques :
enzymes condi- tionnant lepotentiel d’oxydo-réduction,
la donation etl’acceptation d’hydro- gène
et sontransport.
Notons que certains constituants des enzymes :vitamines,
substances minérales ont uneorigine
exclusivementexogène,
faitqui
intro-duit une relation
particulière
entre les apports alimentaires et leur utilisation.Les
facteurs régulateurs proprement
dits sontreprésentés
par lesystème
nerveux et le
système
endocrinien. Ces deuxsystèmes
n’interviennent pas indé-pendamment
l’un del’autre,
ils sont étroitement liés dans leur fonctionnement.Il existe une liaison centrale entre
l’hypothalamus
etl’hypophyse grâce
à
laquelle
les stimuliproprioceptifs
etextéroceptifs atteignent
les noyaux del’hypothalamus
d’unepart,
etqui
unit les noyaux del’hypothalamus
au sys- tème nerveuxorgano-végétatif
et àl’hypophyse
d’autrepart,
cette dernière connection étant à double sens :hypothalamo-hypophysaire
ethypophyso- hypothalamique.
Une seconde liaison est réalisée entre la
plupart
desglandes
endocrineset l’axe
médullaire, chaque glande
étant pourvue d’unéquipement
nerveuxcholinergique
etadrénergique ;
cette liaison estégalement ré ciproque.
Enfin,
une troisième liaisonpériphérique
unit lesrécepteurs
hormonauxet le
système
nerveux local. A ceniveau,
ilapparaît
deplus
enplus
clairementque les actions hormonales s’effectuent par l’intermédiaire des formations
nerveuses locales.
Le
système
nerveux et lesystème
endocrinien ne sont pasindispensables
au déroulement des transformations
métaboliques qu’ils
catabolisent ouinhibent ;
leur rôle estsurajouté ;
cesphénomènes permettent
uneadaptation rapide
et exacte du métabolisme aux conditions de vie de l’animal et con-tribuent à assurer l’homéostasie de son milieu intérieur.
Le
système
endocrinien est constitué deglandes
endocrines dont l’inter- vention est réalisée par le moyen de leursproduits
de sécrétion : les hor-mones.
Nous
adopterons
la définition suivante d’une hormone :« Une hormone est une substance
physiologique,
de natureorganique,
élaborée par certaines cellules
spécialisées
del’organisme,
substancequi
apour rôle exclusif de
diriger, régulariser
et coordonner certaines activités du mêmeorganisme ;
ces substancesagissent
à faible dose et leurs effets se font sentir en dehors de leur lieu d’élaborationn ( 1 ).
Nous examinerons à propos de chacun des métabolismes la
part
que lesystème
endocrinienprend
à sarégulation
en utilisant leplus possible
lesdocuments relatifs à cette
régulation
chez les animauxdomestiques ;
nousrappellerons,
en nous limitant à cesespèces,
les affections dont lapathogénie
est attribuée à une
perturbation
de cetterégulation.
Nous étudierons successivement la
régulation
hormonale du métabolisme des nutrimentsorganiques, puis
celle des traversées de l’eau et des électro-lytes
et des matières minéralesproprement
dites.1
METABOLISME
DES NUTRI1!TEVTSOR(îA:BIQ t’ES
A. - INTERRELATIONS
MÉTABOLIQUES
Bien
qu’il
soit illusoire d’établir une hiérarchie entre lesmétabolismes,
celui des nutrimentsorganiques présente
uneimportance capitale puisqu’il
est associé aux mutations de
l’énergie chimique potentielle
des aliments orga-niques : glucides, lipides, protides
etqu’il
assure l’élaboration des constituants ondamentaux de la matière vivante.S’il est commode d’étudier
séparément
chacun de cesmétabolismes,
les liaisonsqui
existent entre eux ne doivent pas êtreperdues
de vue. Lafigure
1représente schématiquement
lesprincipales
interrelationsqui
existent entreles métabolismes des matériaux
organiques.
L’existence de ces interconversions faitapparaître,
à côté de secteurs individualisés propres àchaque
sorte demétabolisme,
un domaine commun, sorte de carrefour ou deplaque
tournantedes
métabolismes, pool métabolique
danslequel
laspécificité d’origine
desmétabolites n’est
plus apparente.
Grâce à cette
interdépendance,
certaines interconversionspeuvent
se pro- duireplus
ou moins facilement avec un rendementénergétique
ou matérielplus
ou moinsbon,
du fait de la réversibilité des réactionsqui
sont à leurbase,
( 1
) Sur la discussion de cette définition, cf. P. SAINTON, H. SmiOrtrtE2 et L. I3xoutm : Endo-
crinologie clinique, thérapeutique et expérimentale, Paris, 1952, Masson et Cta, éd., p. 13.
tandis que d’autres transformations ne se font
qu’à
sensunique,
constituant des sortes de valvesqui
orientent les métabolismes dans un sens déterminé(passage
de l’acidepyruvique
à l’acideacétique
parexemple).
Il existe
également
des interrelations entre les substances minérales : le transit du calcium est lié à celui duphosphore,
le sort du chlore dansl’orga-
nisme
dépend
étroitement du transit dusodium,
lesmigrations
d’ionsC0 3 H-,
entraînent des
perturbations
dans la destinée des ions Na+ et K+.D’autre
part,
les sels minéraux sontégalement
en relation avec les sub-stances
organiques :
calcium etprotéines plasmatiques,
iode et hormonethy-
roïdienne,
fer etprotéines (apoferritine),
etc...Les relations
qui
existent entre lephosphore
et les substancesorganiques
sont
particulièrement importantes
car elles conditionnent leséchanges
d’éner-gie
et, parsuite,
le travail del’organisme.
Des
échanges d’énergie
seproduisent
dans toutes les réactionschimiques.
Certaines libèrent de
l’énergie :
réactionsexothermiques,
d’autres nécessitentun
apport d’énergie :
réactionsendothermiques.
L’origine
del’énergie chimique
dansl’organisme
résidetoujours
dansl’oxydation
d’un substrat. Mais toutel’énergie
libérée par cetteoxydation
n’est pas utilisable pour le travail
cellulaire,
une fraction sedissipe
sous formede
chaleur,
le reste est inclus dans uneénergie
deliaison,
presquetoujours
sous forme d’un
composé phosphorique qui
servira de réservoird’énergie
chi-mique,
immédiatement utilisable pour toutes lessynthèses
comme pour toutes les réactionsendo-énergétiques ( 1 ).
Les liaisons à
grand pouvoir énergétique jouent
un rôleimportant
dansles métabolismes :
- le
groupement phosphorique peut
être transféré directement sur uneautre molécule
organique
sans quel’énergie
soitperdue
sous forme de chaleur.Le
produit
final nepossède
pas nécessairement lapossibilité
de libérer instan-tanément son
énergie potentielle qui dépend
de sa structure, mais la moléculephosphorylée
a uneénergie
totalesupérieure
à la molécule initiale( 2 ).
- le
groupement phosphorique peut
servir à la reconstitution decomposés
à liaisons
phosphoriques
àgrand pouvoir énergétique,
ex. : ATP. Cescomposés représentent
la seule sourced’énergie
utilisable directement par les cellules pour lessynthèses chimiques,
pour le travailmusculaire, osmotique
ou sécré-toire,
pour libérer de la chaleur.B. -
RÉGULATION
HORMONALE DUMÉTABOLISME GLUCIDIQUE
Larégulation
hormonale du métabolismeglucidique
ne constitue<lu’un
des moyens de cette
régulation ;
eneffet,
à côté d’elle ou mieuxsous - jaceent
à
elle,
il existe des mécanismesgénéraux
sur la réalisationdesquels
les hor-mones exercent leur action.
(’) La quantité d’énergie libérée par l’hydrolyse des composés phosphoriques dépend de la nature
de la liaison entre la substance organique et l’acide phosphorique. Pour certains, composés de struc-
ture K - ph, la liaison est à faible pouvoir énergétique et l’hydrolyse libère 2 o0o à _1 ooo calories,
ex. : glucose-r-phosphate, glucose-6-phosphate, fructose-6-phosphate, phosphoglycéraldéhyde, acide monophosphorique, acide adénosine-monophosphorique. l’our d’autres,
symbolisés
par LIPMANN( 194
6), par la formule R ! ph, l’énergie libérée est d’environ 12 ooo calories. Ex. : acide adénosine
diphosphorique
(adénosine - ph r- ph), acide adénosine triphosphorique (adénosine - ph ! ph! ph), phosphocréatine (créatine ev ph).
( 1
) Exemples de transfert d’énergie :
Le glucose n’est pas directement métabolisé dans l’organisme. Il est d’abord transformé par
phosphorylation en un dérivé possédant une énergie potentielle plus élevée : le glucose-6-phosphate.
glucose -!- adénosine - ph N ph r- ph ! glucose - ph + adénosine - ph - ph (ATP) ffeaokinase (glue.-6-phos.)
Le
glucose-6-phosphate ayant un potentiel énergétique plus élevé que le glucose, la réaction est irréversible.Cette réaction est importante car, vraisemblablement, les effets de l’insuline, de l’hormone anté-
hypophysaire et des glucocorticoïdes s’exercent sur elle.
Le glucose sanguin est régénéré, dans le foie, par hydrolyse, sous l’influence d’un enzyme, la
phosphatase :
phosphatase
glucose-6-phosphate + eau -> glucose !- phosphate + énergie (perdue sous forme de chaleur).
La réaction est également irréversible.
_
A partir
du stade glucose-6-phosphate (ester de Rosisotv) le métabolisme du glucose est iden- tique à celui duglycogène.
Les potentiels énergétiques du glucose-6-phosphate, du glucose-r-phos-phate
et du glycogene étant comparables, les réactions enzymatiques entre ces trois substances sont réversibles.Grâce au
jeu
de cesmécanismes,
la constance relative de laglycémie est
maintenue
malgré
l’existence de facteursperturbateurs représentés
par les fluctuations desapports
deglucides
et les besoins del’organisme ;
elle résultede la
compensation
de lacharge glucidique
et de ladécharge glucidique.
i. Témoins du métabolisme
d lucidi q ue ( 1 )
La mesure de la
glycémie
- ouplus précisément
du taux des substances réductrices duplasma
ou du sérum mesuré dans des conditions détermi-( 1
) Nous ne parlerons pas de l’élimination urinaire des métabolites d’origine glucidique.
nées - constitue un témoin commode et assez sûr de l’homéostasie
gluci- dique.
En
effet,
leglucose
diffuse facilement à travers l’endothélium descapil-
laires et les membranes
cellulaires,
il serépartit
donc d’une manière uniforme dans lesliquides
del’organisme :
sang,lymphe, liquide interstitiel,
sauf leliquide céphalo-rachidien,
et l’on admet que le taux cellulaire deglucides
estgénéralement égal
à son taux dans les humeurs interstitielles.Le taux moyen de la
glycémie
est assez différent d’uneespèce
à l’autre.La
glycémie
des Oiseaux est de 1,5 g-2,o g p. 100, celle des Carnivores et Omni-vores est de i g
environ,
et celle des Herbivores ruminants se situe à un niveaubeaucoup plus
bas :0 ,6
g, comme s’il existait dans les deuxpremiers
groupesd’espèces
une sorte deglycémie
de luxe.Chez un
sujet
d’uneespèce
donnée le taux de laglycémie présente
à l’étatnormal des variations
qui
s’installent entre des limites assez étendues(fi G . 2 ).
Il est certain que les variations des autres constituants
glucidiques
duplasma :
sucreprotidique, galactose, glycérol,
acidelactique,
acidecitrique,
acide
diphosphoglycérique,
acidepyruvique,
acideascorbique
parexemple,
devraient être
pris
en considération pour avoir uneimage plus complète
del’état du métabolisme
glucidique,
mais leurdosage
est difficile et n’a encoredonné lieu
qu’à
des recherchesfragmentaires,
surtout chez les animaux domes-tiques.
D’autre
part,
si lesproduits
de transformationdigestive
desglucides
sont
représentés principalement
par des oses chez les Carnivores et les Omni- vores, chez les Herbivores les sucresproprement
dits nereprésentent qu’une partie
des nutrimentsglucidiques.
Eneffet,
les fermentations microbiennes libèrent au niveau des réservoirsgastriques
chez lesRuminants,
et du coecum chez les Herbivoresmonogastriques,
des acides gras à courte chaîne : acideacétique,
acidepropionique,
acidebutyrique, qui
sont résorbés surplace
etpeuvent
être utilisés soit directement comme sourced’énergie,
soit commeprécurseurs
des autres nutrimentsorganiques.
Chez les Herbivores les acides gras
représentent
des témoins normaux non seulement du métabolismelipidique
etprotidique,
mais aussi du méta- bolismeglucidique.
2
. Mécanismes
généraux
du larégulation
du métabolismegluuidiyuo
Les facteurs
perturbateurs
del’équilibre glycémique
sontreprésentés
par les fluctuations desapports
deglucides
et les besoins del’organisme.
I,’a!port
alimentaiye deglucides (source exogène)
est en effet intermittent etdépend
de lafréquence,
del’importance
et de la nature des repas. Cettedépendance,
très manifeste chez lesespèces monogastriques,
l’estbeaucoup
moins chez les Herbivores à estomac
composé (Ruminants),
chezlesquels
unepremière régulation
est assurée parl’emmagasinement
des aliments dans lerumen, le réseau et le feuillet.
Les besoins
glucidiques
del’organisme
varientprincipalement
en fonctiondu travail musculaire et des
exigences
de lathermogénèse,
ils sontégalement
influencés par certaines
productions,
la sécrétion lactée enparticulier.
Dans les conditions
physiologiques
ces facteursperturbateurs
n’exercentqu’une
faiblerépercussion
sur laglycémie grâce
à des mécanismesrégulateurs représentés
par lestockage
desglucides
en nature ou sous forme deglycogène,
la formation de
glucides
àpartir
de substances nonglucidiques
et - dansle cas où les
glucides
sont en excès - par leur élimination en nature.Le
système
lacunairequi représente
la masseliquidienne
laplus impor-
tante de
l’organisme
constitue lepremier
facteurrégulateur
de la teneur dusang en
glucose :
toute élévationbrusque
de laglycémie
est immédiatementcorrigée
par le passage duglucose
dans lesystème
lacunaire et vice-versa.Grâce à cette sorte de
tampon,
dans le fonctionnementduquel jouent
seulementdes
phénomènes
dediffusion, l’absorption
deglucose qui
suit les repas est étalée sur lapériode interprandiale.
Les sources non
glucidiques
sontreprésentées
par lesprotides.
Ou estimeen moyenne à 60 p. 100la
quantité
deglucides qui peut provenir
desprotéines.
Cette transformation :
néoglucogénèse, s’opère
àpartir
de certains acides aminés ditsglucoformatezirs : glycocolle, alanine, sérine, cystine,
acides aspar-tique
etglutamique, arginine, proline, qui peuvent
êtred’origine exogène
ou
endogène.
La formation de
glucides
àpartir
deslipides
n’a pas été démontrée d’une manière indiscutable. Sil’organisme
estcapable
d’élaborer duglycogène
àpartir
duglycérol provenant
du dédoublement deslipides,
on nepeut
affirmerqu’il
en soit de même àpartir
des acides gras. Sans doutelorsque
l’alimen-tation est insuffisante pour satisfaire aux besoins
énergétiques (inanition)
ouque des conditions
pathologiques
rendent leglucose
inutilisable(diabète sucré), l’organisme
faitappel
auxlipides
alimentaires ou deréserve, mais,
dans cecas, les acides gras sont utilisés directement pour les besoins
énergétiques, jouant
ainsi un rôled’épargne
vis-à-vis duglucose.
Les sucres, de toute
origine, peuvent
être mis en réserve sous forme deglycogène (glycogénogénèse)
par le foie et les muscles et,accessoirement,
par les autres tissus. Mais lasignification
de ces réserves est différente suivant leur localisation. Leglycogène hépatique
constitue une réservegénérale,
parglycogénolyse
il retourne à l’état deglucose
circulantqui
contribue au main-tien de l’homéostasie
glycémique
etqui
est mis à ladisposition
de tous les tissus.Le
glycogène
des diverstissus,
aucontraire,
constitue une réservelocale,
utilisable seulement pour les besoinsénergétiques
in situ etqui
ne contribuequ’indirectement
au maintien du taux normal de laglycémie.
Quand
lesapports glucidiques dépassent
lespossibilités
destockage
sousforme de
glycogène,
l’excédent de sucres est transformé enlipides
de réserveaccumulés dans les cellules du tissu
adipeux.
Enfin,
leglucose peut
être éliminé en nature par l’urinelorsque
laglycémie dépasse
lescapacités
deréabsorption
del’épithélium rénal ;
le seuil rénaljoue
le rôle d’une sorte de soupape de sûreté en cas
d’hyperglycémie.
Les enzymes,
agents
des processus de mise enréserve,
de transformation et d’utilisation sont stimulés ou inhibés par lesystème
nerveuxvégétatif
oupar le
système
endocrinien.Ce dernier intervient
principalement
par les sécrétions desglandes
sui-vantes :
Hypophyse antérieure, Thyroïde,
Pancréas
insulaire, Surrénales,
Gonades,
dont les actions se
groupent
sous deux chefs : Actionshyperglycémiantes :
h.
diabétogène
del’hypophyse,
h.
hyperglycémiante
dupancréas, glucocorticoïdes
de lacortico-surrénale,
adrénaline de la médullo-surrénale
(tissu chromafhne), thyroxine
de lathyroïde,
cestrogènes
de l’ovaire.Actions
hypoglycémiantes :
insuline du
pancréas, androgènes
dutesticule,
incrétine du duodénum.
Ces sécrétions sont coordonnées par trois mécanismes différents :
un mécanisme humorctl : le taux de la
glycémie règle
la sécrétion d’insu-line ;
un mécanisme nerveux : lesystème
nerveuxvégétatif règle
la sécrétion de certaines hormones :adrénaline, insuline,
h.diabétogène ;
un mécanismehormonal : h.
adrénocorticotrope,
h.thyrotrope,
h.pancréatotrope,
h. gona-dotrope.
Nous n’étudierons que les mécanismes hormonaux.
3
.
Ilé g ulation
hormonale du métaholisme!I lueidiqtie
Hypophyse
L’intervention de
l’hypophyse
dans larégulation
du métabolismegluci- dique
est mise en évidencepar les
effets de l’ablation de laglande
et parl’action
des extraits
hypophysaires.
Après hyfiofihysectomie
limitée au lobeantérieur,
laglycémie
restenormale,
mais son homéostasie n’estplus
assurée. Les effets d’undegré
d’inanitionqui
seraient facilement
compensés
chez l’animal normal ne le sontplus
chezl’animal
hypophysoprive,
unehypoglycémie marquée
s’installe et la mortpeut survenir ;
lesprotéines,
leslipides
del’organisme
ne sontplus
utilisés à desfins
énergétiques.
L animal
hypophysectomisé
montre unegrande
sensibilité aux effets del’insuline ;
de très faibles dosespeuvent
êtremortelles,
comme sil’extirpation
de
l’hypophyse
livraitl’organisme
à l’influenceendopancréatique.
Houssnl a montré que
l’hypophysectomie
diminue les effets du diabète sucrépancréatoprive : l’hyperglycémie
et laglycosurie disparaissent,
le métabolisme basal estnormal,
lesujet
utilise les sucres, lesplaies
secicatrisent,
la survieest
prolongée.
Le « Chien Houssayo (sans pancréas
et sanshypophyse) peut
vivreplusieurs mois,
certains ont vécu 9mois,
mais l’animaldépérit :
sonéquilibre glycémique
et sa vie sontprécaires,
il est esclave de l’alimentation et des conditions extérieures. L’inanition provoque chez lui le mêmedegré d’hypoglycémie
que chez l’animalsimplement hypophysectomisé. Après
lerepas, la
glycémie
monte à 200-300 mg p. 100 et on observe laglycosurie.
De faibles doses d’insuline déterminent une
hypoglycémie mortelle,
son homéostasieglycémique
est instable.Ces faits ont été établis chez le
Chien,
leLapin,
le Rat, leCrapaud.
Onne
possède
pas derenseignements
concernant les autresespèces
animales.A ction des extraits
hypophysaires
L’existence
d’unfacteur diabéto!è72e
a été mise en évidence par Houss!!et BiasoTTr
(i 93 o). L’injection quotidienne
d’extrait de lobe antérieurd’hypo- physe
détermine chez le Chienintact, après
2 à 3jours
delatence, l’hyper- glycémie,
laglycosurie,
lacétonurie ;
l’animal devient résistant à l’insuline.Ces extraits
compensent l’hypoglycémie hypophysoprive,
ilscorrigent
aussil’hypersensibilité
à l’insuline des animauxhypophysectomisés ;
ils fontréappa-
raître le diabète chez les animaux
dépancréatés
chezlesquels
lesyndrome diabétique
avait étécompensé
parl’hypophysectomie.
L’effet
diabétogène
a été obtenu avec des extraitsd’hypophyse
provenant de diversesespèces animales ;
le lobe antérieur de l’homme est leplus riche,
viennent ensuite par ordre de concentrationdécroissante,
lesglandes
deChien,
de
Crapaud,
de Ratblanc,
deCobaye,
dePoulet,
deBoeuf,
deSerpent,
dePoissons.
L’effet
diabétogène
ne seproduit
pas chez l’animal en étatd’hypogly-
cémie
quelle qu’en
soit sonorigine : hypoglycémie d’inanition, hypoglycémie insulinique, hypoglycémie phloridzosique ;
il seproduit
au contraire facile-ment chez l’animal recevant un
régime hyperprotidique
ethyperglucidique.
Le
pancréas
endocrine est stimulé chez le Rat et leLapin :
les îlots deI,angerhans hypertrophiés
sont riches en insuline. Chez leChien,
cette stimu- lation ne durequ’une
trentained’heures ;
elle est suivie d’unhypofonctionne-
ment résultant de la
fatigue
del’appareil insulinien ;
lescellules ;
sont lesiège
delésions :
dégranulation, vacuolisation,
tuméfactiontrouble,
pycnose. La teneuren insuline diminue fortement. Ces
lésions,
d’abordréversibles,
s’accentuent et deviennent irréversibles. A ce moment,malgré
lasuppression
dutraitement,
les animaux restentdiabétiques :
le diabètemétahypophysaire
ou diabète deYonng,
s’est installé par suite de la
suppression
de laproduction
d’insuline consécutiveaux lésions
pancréatiques.
Cette forme dediabète,
facile à obtenir chez leChien,
est
plus
difficile à réaliser chez leChat,
leCobaye,
leRat,
la Souris.Chez les
Ruminants,
les résultats obtenus sont variables suivantl’espèce.
La Chèvre
réagit
comme les animaux delaboratoire
et laglycémie, après injec-
tion d’extrait
hypophysaire, peut
s’éleverjusqu’à
180 mg p. 100 em3. Chez le Mouton,l’hyperglycémie
est peu accusée et laglycémie
n’est pas modifiée chez la Vache(Me C L- vmoNT, r949)!
Chez le
Chat,
l’hormonediabétogène agit partiellement
par l’intermédiaire du cortex surrénal. Eneffet,
l’action des extraits est réduiteaprès
surréna-lectomie. Par contre, HOUSSAY
( 1942 )
a démontré que l’actiondiabétogène pouvait
être obtenue chez le Chien presque complètementdépancréaté
etsurrénalectomisé dont la survie est assurée par un
apport approprié
de ClNa.Les recherches de
Co’rES,
REID et YOUNG( 1949 )
montrent que l’hormonesomatotrope
estdiabétogène
chez le Chat normal. Le diabètehypophysaire
ne serait que le résultat d’une stimulatidh
physiologique
excessive. Il en estprobablement
de même dans le cas du diabèteprovoqué
par l’adrénocortico-trophine
et leprincipe diabétogène hypophysaire pourrait
être de nature com-plexe
et exercer au moins les deux actionssomatotrope
etadrénocorticotrope.
La
séparation
des deux facteurs : hormonesomatotrope
et facteurhypo- physaire hyperglycémiant,
annoncée par RABEN et WESTERMEYER( 195 2),
n’a pas été confirmée
(REm,
r952-r953 : YOUNG,1953).
Mode d’action du
facteur diabétogène.
- Le facteurdiabétogène
détermineau niveau du foie des effets
opposés
à ceux de l’insuline :augmentation
de laglycogénolyse
et de laproduction
de corpscétoniques.
Au niveau destissus,
il inhibe la transformation duglucose
enhexose-6-phosphate ;
il stimule enoutre la
dégradation
desprotéines
tissulaires en amino-acides et la mobili- sation desgraisses. Enfin,
il détermine des lésionspancréatiques.
Dans les conditions
normales,
les actionsopposées
de l’insuline et du facteurdiabétogène
assurentl’équilibre glycémique :
L’hormone
diabétogène
secomporterait
comme un inhibiteur de l’action stimulante de l’insuline sur l’hexokinase(CoRi
etCoRi),
enzymequi catalyse
la réaction :
glucose
+ ATP > acideglucose-6-phosphorique (ester
deR OBISON )
+ ADP.D’autres hormones
antéhypophysaires peuvent
influencer le métabolismeglucidique.
C’est le cas de lathyrotrophine
par l’intermédiaire du relaithy- roïdien,
del’adrénocorticotrophine
par celui du cortex surrénal.Cette action est
purement régulatrice,
elle n’est pas nécessaire à l’élabo- rationproprement
dite des hormones.Ainsi l’acétate de
sodium,
leglycérol, l’acétylacétate
de sodium aug- mentent, invitro,
laproduction
de stéroïdes par la surrénale du Rat. Cephé-
nomène n’est pas modifié par la
présence d’adrénocorticotrophine, qui,
cepen-dant,
en l’absence de cesprécurseurs,
stimule lasynthèse
des stéroïdes(H
OFFMANN
et DAVIDSON,1953).
L’existence d’une
pancréatoirophine (ANSELMINO
etHox>~MANN, 1953 )
estdiscutée mais n’est pas invraisemblable.
Toute une série d’autres
principes
ont étéproposés
pour rendrecompte
d’effets observés avec les extraitshypophysaires : facteur glycotrope
ou anti-insulinien
(Y OUNG , 1937 ), facteur gtycostatique (J.
RUSSEL,193 8), facteur
cont y
a-insulaive
(R AAB ,
1930 ; LUCKE,1937 ), facteur ad y énotvope (KE PINOV , I939-4I)! facteur gtycogénotytique (A NSELMINO
etH OFFMANN , r 94 i).
Ces effetspharmacodynamiques peuvent
êtreexpliqués
par l’action des diverses hor-mones actuellement connues
qui règlent
le métabolismeglucidique,
leur exis-tence est très
problématique.
Thyroïde
La
thyroïdectomie
accroît la tolérance auxglucides,
elle diminue laglyco- génèse hépatique
ets’oppose
aux manifestations du diabète.La
thyroxine
stimule laglycogénolyse hépatique
et lanéo-glucogénèse, provoquant
un diabète sucré transitoire : diabètethyroïdien.
A doses fortes etrépétées
elle détermine des lésions descellules des
îlots deLangerhans qui provoquent
un diabètepermanent :
diabètemétathyroïdien (HoussA y , I944)!
L’intensité du fonctionnement endocrine de la
thyroïde proportionne
lebesoin des diverses vitamines du groupe B.
Pancréas insulaire
Le
pancréas
insulaire met enjeu
deux hormonesqui
exercent des actionsopposées :
Une action
hypoglycémiante
due à l’insuline élaborée par lescellules fi
des îlots de
Langerhans,
une actionhyperglycémiante qui
tire sonorigine
de la sécrétion des cellules a
( 1 , 2 ).
( 1
) Teneur du pancyéas en insuline. - L’élaboration de l’insuline est influencée par divers fac- teurs physiologiques :
Espèce. - La teneur du pancréas est relativement faible chez les oiseaux : 0à à o,! U.I. par g ; elle est élevée chez le Lapin : 0,5 à 5,2 U.I. et chez le Chimpanzé : 11,2 U.I. ;
elle
est remarquable-ment faible chez le Cobaye : 0,08 à 0,23 ; dans toutes les autres espèces animales, elle se tient aux environs de 2 à 5 IJ.I.
Age. - La teneur du tissu pancréatique en insuline varie aussi avec l’âge. Chez le foetus de Veau de 5 mois, on trouve 33,z U.I. /g ; chez le Veau de 6-8 semaines : 11,4 ; chez la Génisse : 4,8 ; chez la Vache de 9ans ou plus : 1,8. Toutefois, dans certaines espèces (Rat) la teneur du pancréas
en insuline croît jusqu’à un maximum qui est atteint à l’âge adulte.
Alimentation. - L’alimentation est un facteur important de la teneur du pancréas en insu-
line : le jeûne entraîne sa réduction, il en est de même d’un régime riche en graisse ; par contre, un régime très riche en glucides paraît être sans influence.
( 2
) Pour la cytologie du pancréas endocrine et les variations suivant les espèces animales, con-
sulter CI. THÉRET (1953).
L’action
hypoglycémiante
dupancréas
est mise en évidence par les effetsde la
pancréatectomie
et par ceux de l’alloxane.Ces deux interventions entraînent
rapidement l’hyperglycémie
par laprivation
d’insulinequi
laisse lechamp
libre à uneglycogénolyse
excessive.Classiquement,
on admet que, chez tous lesMammifères,
ainsi que chez les Oiseaux et la Grenouille maintenue à30 0 C,
lapancréatectomie
provoque laglycosurie
et entraîne la mort dans un délaiplus
ou moins bref. Mais c’est surtout chez le Chien que l’ablation dupancréas
a étéréalisée,
ladisposition anatomique
del’organe
chez cetteespèce
facilitant la réussite de l’intervention.On observe des
signes généraux rappelant
ceux du diabète grave de l’homme :polyphagie, polydipsie, polyurie, amaigrissement progressif
etrapide, hyperglycémie
etglycosurie, hyperlipémie,
cétonémie etcétonurie ;
la survieest en moyenne de 20 à 30
jours.
Mais les
conséquences
de lapancréatectomie
ne sont pasidentiques
danstoutes les
espèces
animales.Les Carnivores et les Omnivores sont
beaucoup plus
sensibles que les Herbivores. Si l’ablation dupancréas
estrapidement
mortelle chez leChien,
le Porc
(I,ucx!xs, ig 37 ),
le Hibou(NE L SO N , I g42),
elle estbeaucoup
mieuxsupportée
etcompatible
avec une trèslongue
survie chez la Chèvre(I,ucKEVS, 193
8) qui peut
se maintenir en bonne santé sansinjection
d’insuline(Gx!!r,!y, 1947
),
chez le Canard(survie
de 41 à1 63 jours d’après
SPRAGUE etFu!,r,on, ig
3
S),
chez le Rat(survie
de 8 à 12 moisd’après P IN C US , rg 3 6 ; RrcHT!x, I939)!
Lapancréatectomie
totale n’est d’ailleursplus
considérée comme mor-telle chez l’Homme
(G R EE N F I E LD
etSANDERS, 1949).
Le diabète
pancréatique
neprésente
pas les mêmes caractères chez les Ruminants que chez le Chien.Chez le Chien l’inanition n’inhibe pas
l’hyperglycémie
et laglycosurie ;
chez le Veau
dépancréaté,
aucontraire,
lejeûne
provoque unehypoglycémie plus précoce
etplus
intense que chez l’animal normal :Chez le Veau,
opéré
àl’âge
de 5à semaines,
laglycémie
et laglyco-
surie
dépendent
essentiellement des repas :l’hyperglycémie post-prandiale
est manifeste et
peut
atteindre37 8
mj p. 100cm 3 ;
laglycémie inter-prandiale
est fonction de l’intervalle de
temps qui sépare
les deux repas(CooK,
DYEet Me
CAX DLE SS, 1949).
Les caractères du diabète
atloxanique ( 1 )
sontégalement
différents chez le Rat, le Chien ou leLapin
et chez les Ruminants.Dans les
premières espèces,
parexemple
chez leRat, l’alloxane,
administrée par voie veineuse à la dose de 40mg/kg
provoque desmodifications,
ordinai-rement
triphasiques,
de laglycémie :
unephase d’hyperglycémie
entre la 3eet la ioe