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CANDIDATURE DE BASTIA -CORSICA AU LABEL CAPITALE EURO- PÉENNE DE LA CULTURE

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Academic year: 2022

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CANDIDATURE DE BASTIA

-CORSICA AU LABEL CAPITALE EURO-

PÉENNE DE LA

CULTURE

DOSSIER DE PRESSE OCTOBRE 2021

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QU’EST-

CE QU’UNE CAPITALE

EURO-

PÉENNE DE LA

CULTURE

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En 1985, est née sous l’impulsion des Ministres de la culture grecque, Melina Mercouri, et Français, Jack Lang, l’idée de désigner chaque année « une ville européenne de la culture ».

Cette initiative portée par la Commission européenne, souhaite

« mettre en valeur la diversité de la richesse culturelle en Europe et les liens qui nous unissent en tant qu’Européens ». Il revient à la ville désignée de promouvoir son patrimoine et son dynamisme culturel – en un mot, sa créativité – à travers l’organisation de dizaines d’expositions, festivals et autres événements, qui bénéficient d’une forte couverture médiatique grâce à la labellisation européenne.

Depuis 2009, deux villes en Europe de l’Ouest et en Europe centrale/

orientale, se partagent le titre.

Ce label bénéficie de fonds européens via le volet culture du programme

« Europe créative ». Europe Créative investit dans des actions destinées à renforcer la diversité culturelle et à répondre aux besoins et aux défis des secteurs de la culture et de la création. Post-crise sanitaire, son budget a considérablement était abondé, pour passer de 1,6 Milliard d’€ sur la période 2014-2020 à 2,4 Milliards pour l’échéance 2021-2027.

Le programme Europe Créative poursuit deux objectifs principaux : - Préserver, développer et promouvoir le patrimoine et la diversité́

culturelle et linguistique.

- Accroitre la compétitivité et le potentiel économique des secteurs de la culture et de la création, et en particulier du secteur de l’audiovisuel.

L’obtention du label « capitale européenne de la culture » est ac- compagné du prix Melina Mercouri d’une valeur de 1,5 Millions d’euros.

Plus de 60 villes ont été ainsi distinguées à travers l’Europe depuis le début du concours, dont quatre villes françaises : Paris en 1989, Avignon en 2000, Lille en 2004, et Marseille en 2013.

En 2021, se sont les villes croates de Rijeka et irlandaise de Galway qui sont lauréates du titre capitale européenne de la culture.

En 2028, une ville française sera à nouveau à l’honneur aux côtés d’une ville de la République Tchèque.

Enfin, la France exercera la présidence du conseil européen durant le premier semestre 2022, il s’agit là d’une opportunité unique pour rappeler le rôle incontestable de la culture et de la création dans le projet démocratique européen.

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LES ÉTA- PES

©Thibaut Dini/Ville de Bastia

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Pour une question d’équité, et pour renforcer la dimension européenne de la manifestation, il a été décidé en 2007 de revoir le modèle de désignation de la Capitale Européenne de la Culture.

Le titre devient tournant, selon un calendrier préétabli par les institutions européennes. Deux pays hôtes sont désignés par an.

Une fois les “deux pays d’accueil” connus, il est nécessaire de sélectionner les villes qui potentiellement accueilleront le titre. La compétition se joue à l’échelle nationale entre villes ou métropole du pays nommé.

Six ans avant l’année titre, s’enclenche le processus de sélection pour les pays hôtes. Ainsi en 2022, un appel à candidature sera publié par le ministère de la culture et de la communication français.

Les villes candidates disposent de 6 mois pour déposer un dossier de « pré-intentions » auprès du Ministère de la culture.

Un jury composé de 11 experts européens indépendants issus du champ culturel, nommés par la Commission Européenne, le Conseil Européen, le Parlement européen, ainsi que les représentants des pays hôtes, procède à la présélection d’une liste de villes, avec pour critère parmi d’autre la viabilité du projet ou l’inclusion de la population.

Courant 2023, les villes présélectionnées seront invitées à soumettre des candidatures plus détaillées qui feront l’objet d’une nouvelle évaluation par le jury.

Au terme de cette évaluation une recommandation sur la ville lauréate sera transmise au conseil des ministres de l’UE, qui tranche après avis du Parlement européen.

En 2024 l’identité des villes lauréates sera révélée

par les exécutifs français et tchèque.

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QUELS

AVANTAGES POUR BAS-

TIA ET LA

CORSE ?

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_ 1. Fédérer le tissu culturel insulaire autour d’un projet commun, conçu collectivement

Bastia et la Corse ont la chance de disposer d’un tissu d’acteurs culturels foisonnant, d’une richesse inédite pour un territoire de 350.000 habitants. Les initiatives culturelles qui naissent en Corse sont nombreuses, transdisciplinaires et reconnues tant au niveau national qu’européen. Ce foisonnement s’ancre dans une tradition historique de création, de rapport à la culture qui l’a toujours placée au centre de la société corse, urbaine comme rurale.

Cette caractéristique de notre île en fait la richesse inestimable. L’enjeu majeur derrière la candidature de Bastia Corsica 2028 est de fédérer ce tissu culturel en provoquant la rencontre fructueuse entre tous les artistes, créateurs, auteurs, réalisateurs, plasticiens, associations et institutions insulaires afin d’en faire émerger un projet collectif et de structurer autour de lui l’ensemble des forces vives de l’île.

L’ambition est ainsi de positionner notre île dans une logique de rayonnement culturel, mais également de développer des synergies indispensables à la vitalité de son territoire, tant du point de vue économique, touristique, qu’en termes de lien social et de qualité de vie.

Des retombées économiques majeures pour le territoire

Gênes

220 millions d’euros pour 33,2 M€ investis

Liverpool

925 millions d’euros

pour 97 M€ investis

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_2. Promouvoir la diversité culturelle et le dialogue interculturel autour d’un projet de territoire ouvert sur la Méditerranée et sur l’Europe

La place de Bastia et de la Corse en Méditerranée, au carrefour du monde latin et du Maghreb, en a historiquement fait le creuset d’une société métissée et pluriculturelle.

Ainsi, à la richesse d’une culture insulaire multiséculaire, elle-même nourrie de nombreuses influences au fil de l’histoire, des invasions barbares à la domination génoise, jusqu’aux expéditions sud- américaines et asiatiques de la diaspora corse, s’ajoute celle des nombreuses cultures actuellement présentes en Corse.

Ce brassage a toujours influencé la culture bastiaise comme la culture corse. La dualité de l’identité bastiaise, tout à la fois ville-citadelle et ville-port ouverte sur le monde, trouve son écho dans l’essence de l’identité corse, tantôt construite en réaction à l’altérité, tantôt enrichie de celle-ci.

Aujourd’hui, face aux grands enjeux de notre époque, interroger les échanges migratoires sous l’angle culturel fait plus que jamais sens.

La Corse a les moyens de valoriser sa diversité en favorisant un dialogue interculturel vertueux avec toutes les cultures présentes sur son territoire. Parce que l’art, la création, la culture dans son acception large impriment de façon pérenne les mémoires et les histoires et contribuent à l’affirmation d’un citoyen éclairé et d’une saine démocratie, la candidature de Bastia-Corsica ambitionne de replacer la culture au cœur de la cité.

Le projet que nous construirons à travers cette candidature a vocation à réaffirmer une conviction commune : la culture est dans toute chose et elle est le meilleur vecteur pour atteindre tous les objectifs que nous souhaitons pour Bastia et pour la Corse. La culture est un vecteur incomparable de cohésion sociale et sociétal, ainsi que de développement économique durable. Sa compréhension et sa connaissance sont indispensables pour mettre en œuvre un aménagement cohérent de tout territoire, car la culture naît de ce qui l’entoure, du rapport des Hommes aux lieux dans lesquels ils s’établissent.

La culture est un moyen d’élévation et d’émancipation individuelle et collective et un facteur d’ouverture sur le monde.

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Elle est aussi le meilleur moyen pour échanger et parler de solutions communes à des problématiques partagées par l’ensemble des pays méditerranéens et européens. Problèmes migratoires, environnementaux, sociaux, climatiques, nous avons besoin d’échanger avec nos voisins.

Alors que l’Union européenne a annoncé il y a quelques mois un nouvel agenda pour la Méditerranée pour la prochaine décennie, à quelques mois du forum des mondes méditerranéens qui se tiendra à Marseille, quoi de mieux qu’une capitale européenne profondément méditerranéenne pour proposer la culture comme vecteur d’échange et de solutions communes ?

_3. Impulser un changement de regard sur Bastia et la Corse

À l’heure où l’on observe les territoires à travers des critères standardisés, souvent stéréotypés, véhiculés par les nouveaux médias et les médias sociaux, Bastia et la Corse ont besoin de générer de nouvelles représentations positives. Destination balnéaire et saisonnière, terre de conflits politiques historiques avec le pouvoir national, région métropolitaine sous-développée... Les clichés vivent en Corse comme ailleurs et se renforcent au gré de la stéréotypisation de nos sociétés mondialisées.

Historiquement, le label “Capitale européenne de la culture” a permis aux villes labellisées de se réinventer autour de la culture et de bénéficier d’un véritable changement de regard sur leurs territoires. Lille, Liverpool ou encore Gênes sont autant d’exemples de transformations profondes, durables et réussies de leurs images. Pâtissant autrefois de représentations négatives, elles sont aujourd’hui de véritables destinations culturelles, terres d’artistes, reconnues et novatrices.

La culture sait être porteuse de nouvelles représentations positives.

Derrière ces nouvelles représentations se cachent d’importants enjeux pour Bastia et la Corse en matière de développement économique intelligent et pérenne, tels que l’installation d’un tourisme culturel, patrimonial, linguistique et durable, qui offre une alternative vertueuse à la logique saisonnière et consommatrice du secteur balnéaire.

La candidature de Bastia Corsica 2028 est ainsi la chance pour notre ville et pour notre île de replacer la culture au cœur de notre développement économique, social, touristique et de notre rayonnement en Europe comme en Méditerranée.

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©Thibaut Dini/Ville de Bastia

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_4. Favoriser l’émergence de formes artistiques nouvelles et innovantes

Le renouvellement des formes et des langages ainsi que la favorisation de l’émergence de nouveaux artistes, locaux, nationaux et internationaux, seront l’un des axes majeurs à l’œuvre dans le projet Bastia-Corsica.

Travaillée par les courants underground de chaque génération (le punk- rock, le nouveau cinéma, le hip-hop, l’électro), la Corse a tous les atouts pour devenir une île-laboratoire et pour contribuer au développement de projets artistiques transdisciplinaires, révélant ainsi la richesse esthétique et la puissance de pensée d’une culture contemporaine en devenir.

Tout l’enjeu sera de créer des circulations entre différentes pratiques artistiques, d’explorer les convergences possibles, tout en permettant à un large public de découvrir ces œuvres et de susciter ainsi des échanges entre artistes et citoyens. Un espace de découverte et de réflexion, témoin d’une création exigeante en train de se faire, ouvert à tous.

_5. Un pari : la rénovation et la réutilisation de l’existant plutôt la construction de

nouveaux équipements

Le label “capitale européenne de la culture” est souvent l’occasion pour les villes candidates de repenser leurs équipements culturels et de développer de nouveaux projets de constructions (le MUCEM à Marseille par exemple).

Bastia et la Corse ont la chance de disposer d’un important maillage culturel territorial et de nombreux équipements dans les zones urbaines comme rurales. Au regard des enjeux actuels de développement durable et de maîtrise de la dépense publique, Bastia et la Corse font le choix assumé de proposer une vision de l’aménagement du territoire différent, s’appuyant sur l’existant plutôt que sur la construction de nouveaux équipements.

Cette candidature est ainsi l’opportunité d’engager des réflexions profondes sur les atouts et les faiblesses de l’existant et sur la rénovation de lieux culturels anciens que nous nous devons de réhabiliter et de rénover.

Au cœur de ce projet, la rénovation du Théâtre de Bastia, lieu culturel majeur et emblématique dont l’histoire se confond avec celle de la ville.

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LA FA- BRI- QUE

DU PRO-

JET

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Parce que nous croyons en la capacité de l’intelligence collective à générer les meilleurs projets et au pouvoir de cette candidature de fédérer l’ensemble des acteurs culturels insulaires autour d’elle,

l’étape à venir pour Bastia-Corsica 2028 sera celle de la Fabrique du Projet.

Cette Fabrique prendra la forme de plusieurs sessions d’ateliers de travail visant à mobiliser l’ensemble des forces vives insulaires afin de définir

les contours du projet culturel de la candidature de Bastia-Corsica.

Créateurs, artistes, responsables d’associations culturelles, programmateurs, responsables de structures culturelles, services publics, industries culturelles et créatives, journalistes, documentaristes,

institutions, professeurs d’université, étudiants, jeunes, élus et professionnels du tourisme seront invités à participer à ces sessions qui auront lieu début

décembre entre Bastia, Corti et Sartè.

Chaque session dans chaque lieu sera l’occasion d’aborder des problématiques diverses liées aux

spécificités du territoire.

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contact

Cità di Bastia Thomas ANTONETTI

Direction de la communication +33(0)6 16 60 78 22

bc2028@bastia.corsica

CANDIDATURE DE BASTIA-CORSICA AU LABEL CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CULTURE

www.bastiacorsica2028.eu

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