COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE
Quatrieme session de la Conference commune des planificateurs, statisticians et demographes afrlcains
Addis-Abeba, 3-12 mars 1905
Distr.
LII1ITEE
E/ECA/PSD.4/46
NAT10JNS UNIES 4 mars 1986
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL francais
Original : ANGLAISEXAMEN DES CAPACITES DES PAYS AFRICAIHS EN 1IATIERE DE TRAITEI1ENT DES DONNEES
TABLE DES MATIERES
Paragraphes
I. INTRODUCTION 1-3
II. MATERIEL 4-19
III. LOGICIEL 20-25
IV. UTILISATION DU MATERIEL 26-28
V. DOTATION EN EFFEGTIF; 29-31
VI. PROBLEMES EN 11ATIERE DE TEI 32-44
VII. QUESTIONS DIVERSES 45-49
VIII. CONCLUSIONS 50-54
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I. INTRODUCTION
1. Le present rapport coraporte les resultats de la septieme enquete regionaie biennale sur les capacites et les besoins en matiere de traitement e'lectronique de 1'information (TEI). Gette enquete portait sur la penode allant du 25 mars au 30 septerabre 1985. Contraireraent aux enquetes precedences, celle-ci se limitait a tous les services charges de la planification et des etudes demographiques et/ou stadstiques. Elle visait le materiel et le logiciel, J.'utilisation du materiel, la dotation en effedtifs et les problemes rencontres en matiere de
,2. Les questionnaires ont ete adresses a 100 services appartenant a 50 pays africains en developperaent. En outre, les services natibnaux de statistlque ont ete pries d'aider a 1' identificacion des centres nationaux de TEI ayant trait a 1'objet de 1'enquete et ce, en envoyant auxdits centres les copies du questionnaire qu'on leur avait adressees. Comme l'indique le tableau 1, 25 enquetes seulement a repondu. Ces reponses etant loin de permettre la realisation d'une enquete globale, on a du avoir recours aux resultats de 1'enquete TEI de 1983 pour comblers dans la mesure du possible, ces lacunes. Aussi les resultats que comporte le present rapport sont-ils sujets a caution dans la mesure ou la situation des services qui n'ont pas repondu ont pu changer depuis
l'enquete de 1983.
Tableau 1. Reponses au questionnaire
Sous-region
Afrique du Nord Afrique de l'0uest Afrique centrale Afrique de l'Est et
Afrique australe
TOTAL
6 16 10
18
50
Pays
QR-7
1 7 1
10
19
17 44 10
56
33
Bureaux nationaux de statistique
QE
6 16 10
ia 50
QR
-
5 1
4
10
%
-
31 10
22
20
Autres
services
QE
3 IS 6
23
50
QR %
I 3 2
9
15
Ensemble des services QE
9 34
*6
41
100 QR
1
■:0 3
14
26
%
11 24 19
32
25
1/ QE = Questionnaires envoyes 2_/ QR = Questionnaires renvoyes 3/ "/■> = Taux de reponse.
3. Les donnees recueillies a partir de cette enquete figurent dans les documents
E/ECA/PSD.4/47 (Directory of EDA Centres) et E/ECA/PSD.4/48 (Directory of EDP
Specialists). Les tableaux que contient le present rapport constituent un etat recapitulatif des donnees figurant dans les documents susmentionnes.II. MATERIEL
4. L1enquete visait a identifier les services qui utilisent des installations de TEI et a determiner la marque, le modele, le nombre, la capacite de la memo ire centrale, le temps de cycle, les systemes d'exploitation et la date d'acquisition des unites centrales de traitement (CPU) amsi que le type de traitement (traitement par lots/traitement interactif). Elle avait egalement pour objectif d'etablir la distinction entre les processeurs et les autres types de CPU (calculateur frontal, mini ou raicroprocesseur). Pour ce qui est des penpheriques, les donnees demandees concernaient la marque, le modele, le nombre et les caracteristiques.
a) Unites centrales de traitement
5. Les donnees figurant ci-dessous risquent de ne p.as donner une id£e .precise de la repartition des CPU en Afrique, le nombre des services sur lesquels des donnees sont disponibles n'etant pas necessairement exhaustif pour ce qui est de tous les pays. N'empeche que les donnees recueillies fournissent un nombre minimum de materiels de TEI utilises par les services africains charges de la planification et des etudes statistiques et/ou demographiques.
6. Les donnees disponibles concernent 185 unites centrales de traitement dans 73 services appartenant a 38 pays. Les marques les plus en vogue sont HEWLETT PACKARD (HP) avec 45 CPU, WANG avec 36, IBM avec 33 et ICL avec 23. Ces quatre marques r£unies repr^sentent 74 p. 100 des unites centrales de traitement utilisees dans la region aux fins de planification et d'analyses statistiques et/ou demographiques.
7. Pour ce qux est de la repartition regionale des marques, il semble que WANG soit la plus en vogue en Afrique de i'Quest (52 p. 100 des CPU utilises dans cette sous-region), HEWLETT PACKARD ne representant que 33 p. 100. Le nombre de CPU en Afrique du Nord est inferieur a la realite, le taux de reponse etant extremement peu eleve. Toutefois, il convient de noter que, pour l'essentiel, ces marques ne sont utilisees que par quelques services (7 utilisant WANG contre 6 utilisant HP).
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Tableau 2. Wombre estimatif de CPU par marque et par sous-region dans 33 pays africains
SOUS-REGION
MARQUE
AFRIQUE DU AFRIQUE DE AFRIQUE DU
NORD L'QUEST CENTRE
AFRIQUE DE L'EST ET
AFRIQUE AUSTRALE TOTAL
WANG IBM ICL CII Autres
Non specifiee
34 12 5 2 13
-
8
-
2 10
39 2 11 19 1 17
45 36 33 24 7 40 1
TOTAL 66 26 89 186
8. En loyennej la capacite de la meraoire centrale etait de 4i> a 256 K-bytes.
La capacite de la memoire centrale de 75 p. 100 des unites centrales de traitement pour lesquelles des donnees sont disponibles est de 48 a 1024 K-bytes. La capacite de la memoire centrale de 6 CPU est superieure a 2 megabytes 4/.
4/ Botswana, Government Computer Bureau, ICL 12M-bytes ■ Senegal, Direction du traitement automatique de 1'information (DTAI),
IBM 4M-bytes et 8M-bytes -
Zambie, Ministere des finances, ICL, 4M-bytes' ■ '
Zimbabwe, Scientific Computer Centre, PERKIN ELMER 6M-bytes et ICL 4M- bytes.
Tableau 3 : Capacite, par marque, de la raemoire centrale (K-bytes) des CPU
CAPACITE DE LA MEMOIRE CENTRALE
Marque <43
(4C- 256)
(256- 1024)
(1024-
4096) >4O96
Won
specifiee Total
HP
WANG
IBM
ICL
CII
Autres
Non specifiee
1
1
4
4
-
1
_
11
26
a
9
l
26
_
28
6
8
4
2
10
5
-
5
2
3
-
-
-
2
1
-
2
-
3
6
4
1
1
1
■
35
.33
24
7
40
1
Total 11 01 15 16 186
9. Parmi les unites centrales de traitement dont la capacite de la memoire centrale est egale ou superieure a 1 megabyte figurent 7 IBMS 5 HP et 3 ICL. Les marques IBM et ICL figurent egalement parmi les CPU dont la capacite de la memoire centrale est inferieure a 4G K-bytes, offrant ainsi une vaste gamme de CPI au service africain charge de la pianification et de 1'analyse statistique et/ou demographique.
10. Soixante-huit unites centrales de traitement dont la capacite de la memoire centrale est egale ou superieure a 256 K-bytes ont ete achetees entre 1982 et 1985, contre 10 seulement avant 1982. II semble que, depuis 1981, aucune unite centrale de traitement dont la capacite de la memoire centrale etait inferieure a 48 K-bytes n'a ete achetee.
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Tableau 4 : Date d'aequisition et capacite de la meraoire centrale (K-bytes) des CPU
Date d'acquisition
Avant 1970
1970-1975
1975-1980
19G0
1981
1932
19S3 1984 .
19S5
Non specified
TOTAL
2
2
2
I
-
-
-
4
11
(48- 256)
2
1
5
12
&
35 7
-
14
Gl
CAPACITE DE
<256- 1024)
2
1
1
-
7
20 18
1
8
53
LA MEMOIRE
(1024- 4096)
. _
1
4
-
3
2 1
1
3
15
CENTRALE
<4096
-
-
-
-
1
1
1 1
-
1
5
Non specifiee
-
-
2
1
1
. - ■-.
1
-
11
16
Total
-
6
7
12
14
17
53 27
2
41
186
11. Les donnees concernant le, type de traitement (par lots et/ou traitement inter- actif) etaient disponibles pour 34 services dans 24 pays. Soixante-six unites centrales de traitement sur 141 dont le type de traitement est connu avaient recours au traitement interactifs contre 9 pour le traitement par lots. Vingt organi&mes utilisent les deux types de traiteraent.
12. La capacite de la memoire centrale de toutes les unites centrales de traitement utilisant le traitement interactrf est de 1'ordre de 40' a 1 024 K-bytes; La capacity de la memoire centrale de 66 p. 100 de ces unites est infe'rieure a 256 K-bytes.
Tableau 5'. Capacite" de la memoire centrale et type de traiteaent dans le cas de 32 services
CAPACITE DE LA MEMOIRE CENTRALE ,
Type de
traitement <48
(43- 255)
(256- 1024)
(1024-
4096) >4O96
Non
specifiee Total
Par lot seulement
Traitement inter-
actif seulement 50 26 76
Traitement par et traitement
actif
Non soecifiee lot inter-
1
1
3
6
11
3
1
24
22
34
TOTAL 62 43 25 141
13. Sur les 176 unites centrales de traitement pour lesquelles des donnees sont disponibles3 53 utilisent des procosseurs d'une capacite de 0 bytes, 14 des processeurs de 16 K-bytes et 7 des processeurs de 32 K-bytes. line unite centrale de traitement utilisait des processeurs de 13 K-bytes et une autre des processeurs de 24 K-bytes.
Les donnees concernant le temps de cycle ne sont connues que dans le cas de 46 CPU.
Ce cycle de base allait de 0,25 nanoseconde a une microseconde, soit une moyenne de 103 nanosecondes.
b) Peripheriques
14. La memoire auxiliaire compprte toute une gamine de dispositifs de stockage utilises pour stocker les donnees elementaires qui presentent un .in t.^ ret mo ins immediat pour les programmes en cours d1execution. Les dispositifs les plus en vogue sont les disques et les bandes raagnetiques, les premiers representant 51 p. 100 contre 34 p. 100 pour les secondes. Ce grand succes s'explique par le fait qu'iis offrent, a moindre frais, une place importante. En outre, les bandes magnetiques permettent de sauvegarder et de reconstituer les donnees sur des disques de grande capacite. Ce procecte permet egalement de stocker une grande serie de donnees aux fins de constitution d'archives et de traitement sequentiel de routines.
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15. La methode d'enregistrement sur bandes magnetiques est de 1'ordre de 1 500 a 9 600 bits par pouce, offrant ainsi des possibilities de stockage plus importantes.
La capacite de stockage des disques magnetiques est de 40 a plus de 319 megabytes.
16. A 1'heure actuelle, les dispositifs a minicassettes sont utilises plus souvent, le norabre de microprocesseurs puissants ne cessant d'augmenter dans la region. Cela
e"tant, ces dispositifs ne representent toujours que 28 p. 100 de 1'ensemble des disques
magnetiques.
17. Dans les 78 services pour lesquels des donne'es sont disponibles, on compte 164
imprimantes dont 41 sont des irapriiuantes par points a selection matricielle et 17 imprimantes a marguerite. Leur rendement raoyen est de 300 lignes par minute. Dans huit cas, la vicesse etait supe'rieure a 1000 lignes par minute.IS. Le nombre de terminaux dont il est fait etat est de 572, soit en moyenne 16 par service. Dix services ont fait etat de 14 traceurs, tandis que sept services ont declare disposer de 64 modulateurs - demodulateurs (modem) d!un debit de 1 200
bauds. :
19. II ressort de cette repartition de peripheriques qu'IBM domine la scene pour
ce qui est des dispositifs magnetiques de stockage et qu'ICL occupe la premiere place pour ce qui est des terminaux et des imprimantes.Tableau6.Peripheriquesparmarque PERIPHERIQUES MarqueDerouleurCartesDerouleurDerouleurImprimanteTerrainauxTraceursModemAutresTotal debandesperforeesdeban^esjediSques papiermagnetiquesmagnetiques HP IBM ICL \h\UG CCI Autres
- 26 2 - -
4 19 17 - 6 2
29 63 34 5 10 15
42 94 49 9 39 19
20 20 57 10 7 50
104 101 130 34 12 132
3 2 1 ■
i-i
2- 6 6 - 16 34
— 1 1 1 - TOTAL4816925216457214641314
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20. Les questions posees concernent des details tels que le nom, le libelle et la frequence d utilisation des langages et des progiciels disponibles, ainsi que les applications, prmcipaies et secondaires, de ces progiciels.
a) Xangues
21. COBOL etait le langage le plus courant, suiyi par FORTRAN, BASIC, ASSEMBLY, RPG II, PL Is PASCAL, etc.. A i'exception d'Asserably, de RPG II, de PL I et de PASCAL, ces langages perfectionnes etaient utilises dans toutes les organisations en question, ce qui a perrais la mise au point de systemes personnalises de traitement des donnees et de raise en relation d'ensembles statistiques.
22. COBOL etait systematiquement utilise dans 23 organisations, contre 13 pour BASIC, 11 pour FORTRAN, 3 pour PL 1 et 3 pour RPG. De memes PASCAL, SLC et PROCEDURE (WANG) etaient utilises systeniatiquement dans une autre organisation.
Tableau 7. Nombfe d'organisations ou ces langages sont utilises et frequence de
utilisation leur
Langage Utilise
systeniatiquement de temps en tempsUtilise Jamaisutilise Total
COBOL 23 31
FORTRAN BASIC ASSEMBLY RPG II PL I PASCAL ALGOL PLAN
SLC GAP
PROCEDURE SPL
OPTIMIZER AUTOCODER
11 13 2 3 3 1
-
■
1
-
1
-
-
19 9 15 9 5 3 2 2
30 22 20 15 12 5 2 2 1 1 1 1 1 1
23. Tres rares sont les organisations qui ont fait etat;ie progiciels. COWCOR etait utilise par 14 organisations contre 14 pour EPSS, 9 pour COCENTS, 4 pour CENTS (principalement CENTS IV) et X-TALLY, 3 pour BIBLOS et TSP et 2 pour CLUSTERS, UNEDIT
SUPERCALC, LEDAS CO-XTALLY
24. Les applications de ces differents progiciels concernent essentiellement la production de tableaux/representations (cite 18 fois), 1'analyse des donne'es statistiques (11), le ■traitement de textes (9), la • raise en forme de donn£es (8), la gestion des bases de donnees (7), le traiteraent des fichiers (5) et le repertoire
des donnees (1). ■ . _
25. Huit organisations ont fait etat de systeraes de gestion de base de donnees;
il s'agit d1IMAGE 3000, MINISIS, PLAN 80, ELFLE et RAPID. Seuls IMAGE 3000 et MINISIS etaient utilises systematiquement par deux organisations: la Commission econoraique pour l'Afrique (CEA) et le Centre international pour 1'elevage en Afrique (CIPEA).
IV. UTILISATION DU MATERIEL
26. Les questions concernaient les activites entreprises en raatiere de traitement
^lectronique des donnees, les enquetes devant egalement fournir des details quant au nombre d'heures moyen consacre par jour a chaque tache, au temps requis par 1'introduction des donnees et le nombre d'enregistrements memorises.
27. Le temps machine qu'exigent les differences Caches varie sensiblement d'une organisation a 1'autre, allant de 7 a 26 heures par jour, et ce, grace a l'utilisation simultanee des multipostes. La moyenne est de 13 heures contre une moyenne journaliere de 7 heures pour 1'introduction des donnees. Dans le cas des pays procedant a des
recensements ou a des enquetes, ces activites absorbent le plus grand nombre d'heures;autrement, le volume de travail des ordinateurs est representes en ordre decroissant, par la comptabilite generale, les statistiques agricoles, les statistiques demographiques, la formation, 1'analyse des donnees, les statistiques commerciales, la raise au point de programmes, les statistiques des prix, les statistiques de sante, les etats de paies 1 'e"tablissement de modele, etc.. Les activites de planification
ne represented qu'une demi-heure par jour, et ce, dans le cas d'une seule organisation.28. Le nombre d'enregistrements memorises varie, selon le type d'application, de 100 a^ 16 millions. Les recensements, les enquetes, les statistiques comraerciales et demographiques represented les applications ayant le nombre le plus e"lev£
d'enregistrements memorises.
V. DOTATION EN EFFECTIFS
29. Les effectifs declares en raatiere de traitement electronique de 1'information s^levaient a 311, 59 p. 100 de ce chiffre representant les agents charges de 1'introduction de donnees, 20 p. 100 les agents d'analyse des systemes et de programmation et 12 p. 100 d'agents d'exploitation en autonome. Vingt-neuf pour 100 du personnel charge du TEI avait une formation statistzque, ce pourcentage 6tant plus eleve dans le cas des agents d'analyse de systemes et de programmation (35
p. 100).
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30. Le norabre souhaitable d'agents de TEI a ete estime a 1056, alors que 1'on ne compte, pour 1'instants quc 77 p. 100 de ce chiffre. C'est au niveau des operations machine et de la programmation que cet ecart est le plus e"leve, representant respectivement 52 et 49 p. 100.
31. II convient de noter que si les effectifs supplementaires necessaires sont de 112 pour les agents d'analyse de systemes et de programmetion, de 49 pour les agents d'operation machines et de 94 pour le personnel charge de 1'introduction des donnees, les nouveaux postes prevus pour ces trois categories sont ,respectivement au nombre de 32, 3 et 2 seulement., ce qui indique que les ressources disponibles ne sont pas assez importantes pour repondre aux besoins en effectifs.
VI. PROBLEMES EN MATIERE DE TEI
32. Des questions concernant les problemes rencontres en matijere de TEI ont ete incorporees au questionnaire pour la premiere foiss le but etant de cerner les problernes ayant trait au materiel, au logiciel3 a la dotation en effectifs, etc.
33. II ressort des donnees recueillies aupres de 26 organisations dans 20 pays que l'entretien constitue un grave probleme, dans la mesure ou la plupart des fabricants ne sont pas localement represents, et, il arrive que les services offerts laissent tro'p a desirer. C'est ainsi qu'il est tres frequent que des pieces' de re change ne soient pas en stock et le fait de les commander a l'exterieur sigriifie souvent que le materiel en panne reste inutilise pendant longtemps. Une organisation a signale des delais a Hani: jusqu'a 6 raois. line autre organisation a indiqu£ que le materiel qu'elle utilise devait etre envoy^, pour reparation, soit en France, soit aux Etats-Unis.
34. Pour assurer l'entretien du materiel et d'autres articles connexes, certaines conditions environnementales doiveht etre reunies. En effets une mauvaise regulation de la temperature ambiante (humidite et qualite de l'air) ainsi que 1'instabilite et/ou la coupure du courant electrique provoquent des pannes et defaillances.
35. Le manque de bandes ou de disques magnetiques provoquait, dans certains cas, des retards dans la saile d'ordinateurs. De meme, il arrive parfois que la qualite des disques magnetiques ne permet pas le traitement direct ou le stockage de fichiers volumineux pour la mise au point de nouveaux programmes.
36. La faiblesse du debit de traitement dont il est fait etat s'explique souvent par la faiblesse de la capacite des CPU. Certaines organisations faisant face a ce genre de probleme ont envisage de faire passer leur materiel a une puissance
sup6rieure; or3 dans bien des cas, la capacite maxima le avait deja ete atteinte.
Le manque de fonds ainsi que les difficultes eprouvees a se procurer les devises necessaires ont souvent empeche 1'acquisition de materiel supplementaire.
38. Dans bien des organisations3 le materiel n'est pas dote de compilateur.
Aussi leur etait-il impossible d'installer et d'utiliser des progiciels "maison".
En outre, l'absence de compilateur retardait les programmes d'application. ; 39. Les mauvaises conditions d'exploitation constatees dans certains cas sont dues aii fait que le fournisseur n'offre pas les services d'appui necessaires aux systemes et/ou aux produits de progiciels. L'absence d'etablissement de formation a 1'utilisation des systemes et/ou des produits de progiciel ainsi que l'absence d'un reseau d'information systematique concernant l'actualisation des systemes et/ou les produits de progiciel n'en ont pas facilite 1'exploitation rationnelle. Un autre probleme signale est le cout eleve de la pratique des licences groupees. Cela est revenu, dans un cas, a 5000 dollars par ensemble materiel/logiciel, ce qui explique, dans une certaine mesure, le fait que les
logiciels "maison" ne sont guere utilises dans la region.
40. Les specialistes de tres haut niveau en matiere de TEI et notamraent pour ce qui est de 1'analyse de systemes et de la programmation sont peu nombreux.
C'est ainsi que, dans un cas, de nombreuses vacances de poste ont et£ signalees, mais il n'y a pas eu de candidat. Cette situation s'explique notamraent par
le manque de fonds et l'absence d'etabiisseraents de formation locaux.
41. II a ete egalement signal^ que Is personnel de TEI manquait d'experience, les specialistes de tres haut niveau s'inteVessant plutot a d'autres organismes qui offrent de meilleures conditions de travail. Cette situation constitue un cercle vicieux dans la mesure oti elle provoque un taux £leve de rotation du personnel.
42. II a ete indique qu'il echappait souvent aux specialistes autres que le personnel de TEI que les programmes doivent etre ecrits avant de pouvoir obtenir des resultats. Aussi, pour leur permettre de se faire une idee plus objective de la question, on a estime qu'ils devaient subir une certaine formation en matiere de traitement electronique de 1' information. II en allait de meme du personnel de TEI, les statisticiens etant d'avis que ces derniers avaient besoin d'une certaine formation en raatiere de statistique afin de leur permettre de mieux communiquer avec eux. Certains specialistes du TEI ont declare que les resultats realises par eux n'etaient jug^s qu'en fonction des produits a obtenir, les in^thodes adoptees pour obtenir ces resultats etant generalement paesees sous silence.
43. Le fait que la plupart des specialistes du TEI de la region n'ont guere la possibility de suivre les progres realises en la matiere est d'autant plus inquietant que la technologic en matiere de TEI progresse a ,un rythme exponentiel.
44. On a egalement fait etat de difficultes eprouvees par certaines organisations du fait que, en matiere des traitement de donnees, elles etaient tributaires d'un organisme public unique dont les services etaient partages par d'autres organisations, Aussi l'ordre de priorite etait mal £tabli, ce qui se traduisait par des retards au niveau de 1'execution des travaux.
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VII. QUESTIONS DIVERSES
45. II a ete demande aux enquetes de preciser le type d'assistance technique qu'ils recevaient en matiere de TEt et> dans le cas: ou cela ne donnait pas satisfaction, d'indiquer - argument a 1'appui - la facon dont ils concevraient
; i'eventuelle reorientation de cette assistance de mam ere a raieux aider leurs ipays respecciis. II leur a ete demande" egalernent de f ournir des details cpncernant 1'emplacement des etablissements de formation en matiere de TEI qui seraient ouverts aux etudiants africains mteresses.
46., L'assistanoe technique fournie en matiere de traitement electronique de 1'information a revetu un caractere bilateral et multilateral. Elle a porte sur la fourniture de produits de logiciel3 le detachement de sp£cialistes et la formation. Parmi les institutions d'assistance multilat^rale cities figutaient le PNUD9 le Departement de la cooperation technique pour le deVeloppemerit de
.l.VONU, 1'UNESCO et le FNUAP. ! , " ;J'
47. Ppurr c© -qui est des effectifs, des consultants ou des conseillers en matiere de TEI, ©nt &te detaches aupres de certains pays africains pour les aider a creer ou, le cas echeant, renforcer des services de traitement electronique de
I1information, a former le' personnel de contrepartie et a executer des tSches
specifiques (recensement, etc). Des Etudiants africains ' ont ^galement re^u des bourses pour leur permettre de suivre, sur place ou a l'etranger, des stages der- formation en matiere de TEI.48:. II a £t£ signale que- les besoins en matiere de TEI etaiient importants et que 1'assistance technique devrait etre sensiblement augmentee dans tous les
domaines. Toutefoiss 1'attention a ete appelee sur le fait que, dans certainscas, le. d£tacheraent d'assistants tec^niques etait de trop courte: duree pour donner les iresultats escompt^s. II a ete demand^ que la nicessite du transfert
des connaissanc^s techniques en matiere de TEI soit soulignee et que la priorite
soit acGQr46e au« etablissements de formation en matiere d'analyse de ^systemes
,et de prograiDEHijation. !,,.:,,-
49. Sur les Z6 pays sur lesquels des donnees sont disponibles, 21 sont dotes
de services charges expressement de la formation en raatiere de traitement electronique de 1'information. Dans 10 pays, les cours sont, .dispenses aI'university et, dans cinq autres* dans des instituts specialises. Les centres de formation stafeistique tels que 1'Institut national de statistique et d'economie appliqu^e (INSEA) du Maroc et lrEcola nationale de statistique. ,et d'economie appliquee (ENSEA) de la Cote d'lvoire dispensent egalement des cours de
specialisation en matiere de TEI. 'VIII. CONCLUSIONS
50. La plupart des organisations de' TEI charge"es de la planification et de
travaux statistiques dans la region disposaient des installations necessaires.Depuis 1932, la tendance est a 1'acquisition de materiel plus puissant. Toutes
les organisations ont fait etat de 1'acquisition d'ensembles materiel/logiciel.
De mgmes le nombre d'organisations utiliaant des ensembles statistiques en matiere de sciences sociales (SPSS) a sensiblement augraente". Huit organisations ont fait etat de 1'utilisation de systemes de gestion des bases de donnees, mais deux seulement ont declare les exploiter systematiquement. Le temps machine
moyen consacre chaque jour aux differents travaux etait assez impressionnant.En effet, ie minimum dtait de sept heures par jour, il convient, toutefois, de preciser que 1'introduction des donnees repre"sentait une bonne partie de
cette raoyenne.
51. Dans le cas du personnel d'analyse de systemes et de programmation, si la demande a etc* importante, les possibilites de recruter des cffectifs supplementaires etaient extremeraent limitees. En outre, on constatait g^neralement une penurie de specialistes de tres haut niveau. Le probleme de l'entretien etait tres grave, le materiel de TEl se de'traquant du fait de certaines conditions ambiantes. Le fait que certaines organisations n'etaient pas dot^es de compilateurs ou d'unites centrales de traiteraent assez puissants les a raises dans 1'impossibility d'installer et d'utiiiser des progiciels. Aussi devait-on consacrer beaucoup de temps a la raise au point de programmes, ce qui contribuait a retarder les sorties. Le fait qu'il n'etait guere possible aux specialistes africains du TEI de suivre les progres realises en la matiere
constituait egalement un sujet d'inquietude.
52. Les enquetes Etaient egalement d'avis que l'assistance technique en matiere de TEI devrait etre augmentee, tout en etant axee davantage sur le transfert des connaissances techniques en vue de la formation de personnel de contrepartie
dans la region.
53. Bien que l'enquete ne porte que sur les organisations charge"es de la planification et des travaux statistiques et/ou demographiques, le taux de re"ponse demeurait peu eleve. Aussi, afin de nous permettre d'avoir une idee precise des capacit^s des pays africains en matiere de TEI et des problemes qu'ils
rencontrenty chaque pays devrait designer un orgamsme charge de recueillir
les informations necessaires. Faute de quoi, on pourrait confier cette tache
au service central de statistique qui pourrait, au moins, lancer 1'idee. LaCEA se chargera pat la suite de centraliser ces donnees au niveau regional.
54. La plupart des problemes rencontres en la matiere sont dus au manque de fonds alloues aux activites de TEI. Aussi est-il necessaire d'allouer des
ressources suffisantes aux organisations de TEI charge"es de la planificationet des cravaux statistiques et/ou demographiques, faute de quoi les resultats demeureraient d^cevants. Les directeurs de ces organisations, quant a eux, devraient planifier rationnellement leurs activites en etablissant un ordre de priorite judicieux afin de ne pas decevoir les utilisateurs et les amener ainsi a envisager la possibilite de se doter de leurs propres ordinateurs.
Autrements la situation risque de se de"teriorer.