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Les chefs d'établissement du second degré

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(1)

(VI I N I S T È R E D E L' É D U C A T I O N N A T I O N A L E E T D E L A C U L T U R E

N O T E d 1 I N F O R M A T I O N

Les chefs d'établissement du second degré

Panel interrogé en 1991

La prise de conscience que l'établissement peut être un espace de changement est récente. Le rôle des chefs d'établissement en est bouleversé.

Malgré les difficultés de toutes sortes, ils assu­

ment déjà des responsabilités nouvelles : ils sou­

haitent que toute l'institution les y aide.

Les chefs d'établissement interrogés se sont exprimés d'abord sur la façon dont ils envisagent leurs propres rôles : animateurs de l'ensemble de la communauté éducative, ils usent plus de la persuasion que de l'autorité pour faire avancer de façon volontariste leur politique d'établisse­

ment.

Mais ils s'identifient aussi à l'établissement qu'ils dirigent et évoquent leurs difficultés à situer l'au­

tonomie de l'établissement et à donner une co­

hésion interne à l'établissement dans un contexte relationnel toujours plus ou moins conflictuel.

Conceptions du m éfier et profils de chefs d'établissem ent

Pour définir leur identité de responsable d'établisse­

ment. les personnes enquêtées utilisent volontiers le terme d'animateur pour désigner une fonction de mise en relation, de propositions, en n'usant pas de l'autorité mais de la conviction, de la persuasion et de l'exemple.

Cette démarche de gestion des relations humaines suppose une part de charisme et beaucoup de volonta­

risme de la part de ceux qui la mettent en oeuvre. Si le charisme ne peut se mesurer à travers un questionnaire, cette étude montre, à plusieurs reprises, l'importance du volontarisme des chefs d'établissement pour mettre en oeuvre leurs projets.

La conception que les chefs d'établissement ont de leur métier se dessine lorsqu'ils indiquent leurs responsabili­

tés les plus importantes dans la conduite de l'établisse­

ment, les formations les plus utiles pour eux, les difficul­

tés les plus importantes et les domaines où leur action personnelle a permis des avancées. Trois types de profils peuvent être ainsi déterminés, qui ne sont pas fondés sur des différences profondes de conception, mais qui se distinguent par l'accent mis sur les élèves, sur les personnels, ou sur l'établissement.

Les plus nombreux mettent plus l'accent sur les élèves, leur orientation et l'amélioration de leurs conditions de travail et leur bien-être au sein de l'établissement. Ils

d i r e c t i o n d e l ' é v a l u a t i

Graphique 1 La fo n c tio n du c h e f d 'é ta b lis s e m e n t

Enseignant Arbitre Chef du personnel Leader Gestionnaire

Éducateur ; ~ i 373

Chef de proje t 425

Coordinateur 542

Animateur ____ :___ ________--- --- 678

Source Crëdoc «enquête chefs d ’établissement - février 1991 » Note de lecture : les chefs d ’établissements devaient choisir 3 items correspondant le mieux à leur fonction.

sont éducateurs, souhaitent développer le rôle éducatif des personnels non-enseignants. Parmi eux, on peut mentionner un sous-groupe d'environ 14% surtout en lycée d'enseignement général, qui rencontrent peu de difficultés, qui indiquent peu de réalisations et ne re­

tiennent pas d'item avec le mot projet. Ce sont sans doute les plus proches de la conception ancienne de l'établissement.

D'autres centrent davantage leur action sur les ensei­

gnants, donnent la priorité à la coordination et l'anima­

tion pédagogique. Ils ont facilité, plus que les autres, la constitution d'équipes pédagogiques.

O M E T D E L A P R O S P E C T I V E

(2)

2 NOTE D'INFORMATION 92 • 15

Enfin, le troisième profil, un peu plus différencié, ras­

semble ceux qui privilégient l'établissement : l'élabora­

tion du projet d'établissement est leur responsabilité la plus importante, ils mettent en place ou aménagent de nouvelles structures ou filières. Ils sont plus souvent chefs de projet ou leaders. Ils sont particulièrement nombreux en lycée professionnel et parmi les chefs d'établissement les plus récents dans leurs fonctions.

Ce profil se distingue aussi par le grand nombre de domaines où leur action a produit des avancées. On peut dire d'eux qu'en dépit des difficultés rencontrées, ils voudraient accélérer la transformation des établisse­

ments et développer leur autonomie.

En revanche, ceux qui situent leurs priorités du côté des élèves et des enseignants se rencontrent plutôt parmi les plus âgés, les plus traditionalistes et les moins dynamiques en matière d'innovation.

Pour les demandes de formation : la conduite de projet et la gestion des ressources humaines, sont privilégiées par rapport aux autres besoins (graphique 2).

Graphique 2 - Les dem andes de fo rm a tio n des ch e fs d 'é ta b lis s e m e n t e t des a d jo in ts

4 8 3

M o b ilis e r les

2 3 9

2 1 3 C o m m u n ic a tio n in te r n e ____ ■——a 2 0 0

12 4 O rg a n is a tio n d e l'E N 51

Source Crèdoc « enquête chefs d'établissement

-

février 1991 » Note de lecture : Sur les 1 009 chefs d'établissement et adjoints interro­

gés, 483 demandent une formation à la conduite de projet.

En matière de politique pédagogique, les chefs d'éta­

blissement et les adjoints se donnent deux axes princi­

paux d'action : dynamiser l'équipe enseignante autour d'un projet et favoriser le soutien aux élèves en diffi­

culté. 77,5 % des personnes interrogées indiquent que la dynamisation de l'équipe enseignante est leur priorité principale ; et pour 60 % de ceux-ci, favoriser le soutien aux élèves en difficulté est leur seconde priorité. Les développements des activités innovantes, des qualifica­

tions de pointe ou des filières d'excellence ne viennent qu'ensuite : 13 % des chefs d'établissement placent ces actions au premier plan et 25 % les situent au second rang.

Conduire son établissement : créer une communauté éducative Dans l'ensemble, les chefs d'établissement sont assez confiants dans la réussite d'une politique d'établisse­

ment. 93 % pensent qu'une politique d'établissement peut améliorer sensiblement les performances scolaires en quelques années.

La p o litiq u e de l'é ta b lis s e m e n t p e u t-e lle a m é lio re r se n si­

b le m e n t les p e rfo rm a n c e s en quelques années ? Proviseur

de lycée d’E.6.

(1)

Proviseur de lycée à dominante d'LG.

Proviseur de lycée technique

Proviseur de lycée profes­

sionnel Principal

de collège

Adjoint

Tout à fait

d'accord 44,3 48,8 48,7 58.1 52.7 41.7

D'accord 53.2 40,2 37,5 37.4 41,8 46.6

En désaccord 2,5 8,2 8.7 3 3.5 6.8

Tout à fa t

en désaccord 0 °-5 V 2.5 0,5 0.5 2

Sans opinion 0 2,3 2,5 1 1,5 2.9

Total en % 100 100 100 100 100 100

(1) Enseignement général

Qu'il s'agisse de la politique d'établissement ou de l'image qu'ils en ont, les chefs d'établissement valori­

sent pratiquement toujours l'établissement dont ils ont la charge.

Interrogés sur les domaines dans lesquels ils estiment que leur action personnelle a permis des avancées dans l'établissement, les chefs d'établissement répondent en majorité « la constitution d'équipes pédagogiques ».

- la constitution d'équipes pédagogiques 76

- la formation continue des enseignants 61

- le développement d'ateliers et de clubs 56

- l'utilisation plus importante de l'inform atique 54 - l'intervention de spcialistes

ou de professionnels extérieurs à l'établissement 53 - l'aménagement de structures ou de groupes de niveau 50

- l'ouverture de nouvelles filières 44

Note de lecture

:

76 % des chefs d'établissement et adjoints estiment que leur action personnelle a permis la constitution d'équipes pédagogiques dans l'établissement.

Il est significatif que les proviseurs de lycée profession­

nel aient cité des actions dans 5 à 7 domaines alors que leurs collègues des lycées d'enseignement général en citent une ou deux.

Les difficultés internes

Les chefs d'établissement les plus dynamiques sont aussi souvent ceux qui avouent avoir le plus de difficul­

tés. Ainsi les proviseurs de lycée professionnel déclarent rencontrer plus de sept difficultés au sein de leur éta­

blissement, les proviseurs de lycées se situent autour de cinq à six, les adjoints affirment en rencontrer de trois à quatre et les principaux des collèges se retrouvent le plus souvent avec moins de deux difficultés (Graphi­

que 3).

Le manque de postes ATOS, la gestion des locaux et les absences du personnel sont les difficultés rencontrées par la majorité des chefs d'établissement et des ad­

joints.

Il est préoccupant que 28 % d'entre eux citent le niveau d'implication des personnels de surveillance et la coo­

pération avec les conseillers et conseillers principaux d'éducation comme des difficultés fortes ou très fortes.

(3)

3 NOTE D'INFORMATION 92- 15

G raphique 3 - Les d iffé re n te s d iffic u lté s re n c o n tré e s p a r les c h e fs d 'é ta b lis s e m e n ts e t les a d jo in ts

Source Crêdoc « enquête chefs d ’établissement - février 1991 » Note de lecture: environ 59% des chefs d ’établissement et adjoints notent comme principale difficulté le manque de postes ATOS.

L'action au quotidien

Une part importante des activités du chef d'établisse­

ment est consacrée à l'animation des diverses instances représentatives (conseil d'administration, conseil de délégués-élèves, conseils de classes,...) et à la gestion des ressources humaines.

Pour environ la moitié des chefs d'établissements, le conseil d'administration participe aux décisions et aux responsabilités.

Le Conseil d'Administration de votre établisse­

ment est plutôt :

- Un organe décisionnel et de contrôle 36 % - Une instance de partage des responsabilités 15 %

- Un lieu de réflexions 20 %

- Un lieu d'inform ation de partenaires 24 %

- Une instance formelle 6 %

57 % d'entre eux seulement font du fonctionnement du conseil d'administration une responsabilité importante.

Conseils de délégués-élèves : l'enquête a eu lieu quel­

ques semaines après la parution des textes sur les nouveaux droits des lycéens. Massivement, les chefs d'établissement prennent au sérieux le conseil des délégués-élèves. Les deux tiers y voient un moyen d'impliquer les élèves dans le fonctionnement de l'éta­

blissement et un tiers une structure d'apprentissage de la démocratie.

La direction peut intervenir pour créer des condi­

tions de travail et de vie favorables au travail scolaire des élèves.

Quels sont les deux axes prioritaires pour vous 7

- Créer les conditions d'une vie collective :

foyers socio- éducatifs, clubs, salles de détente 40,5%

- Veiller au bien-être des élèves et à leur santé :

repas, dortoirs, chauffage 13,5%

- Susciter et encourager l'organisation de

sorties, visites, voyages 15%

- Aider les élèves en difficulté, avec l'assistante

sociale, le conseiller d'orientation 44,5%

- Lutter contre les actes de vandalisme

et les dégradations 6%

- Favoriser la mise en oeuvre des propositions

des délégués-élèves 12%

- Impliquer les élèves dans la vie

de l'établissement 70,5%

Orientation et conseils de classe : les responsabilités des chefs d'établissement en matière d'orientation des élèves venaient d'être accrues peu de temps avant l'enquête. Assez massivement, ils croient possible de faire prévaloir leur point de vue et celui des enseignants sur celui des familles. Ils sont très partagés sur la possibilité de contredire les conseils de classe.

T o u t à fait d'a cco rd

P lutôt d'a cco rd

P lutôt pas d'accord

Pas du to u t d'accord 1. Les enseignants sont m eilleurs

ju ge s des capacités des élèves

que les parents 28,5 56 ,5 13 2

2. Le chef d'établisse m en t p e u t u tile m e nt contre dire les propositions

du conseil de classe 19,5 33 ,5 28 19

3. Le chef d'établisse m en t pe ut difficilem e nt contre dire

les familles 5 19 43 ,5 31,5

4. Le chef d'établisse m en t n'a pas le tem ps d 'é cla ire r les fam illes

sur l'o rie n ta tio n 5 13,5 18,5 63

Les personnels : les relations avec les personnels chan­

gent aussi de nature. 44 % des chefs d'établissements citent la « gestion des ressources humaines » comme un des 3 sujets de formation nécessaires ; 18% citent les conflits inter-personnels comme une difficulté forte. Il est significatif que les chefs d'établissement les plus centrés sur le projet signalent le plus de difficultés avec leur personnel et sont les plus demandeurs de formation dans ce domaine.

Leurs priorités dans ce domaine sont conformes d'une part à la mission d'éducateur et d'autre part, à leur désir de faire de l'établissement une communauté éducative.

(4)

4 NOTE D’INFORMATION 92 - 15

En termes de gestion des ressources humaines de votre établissement, sur quels points portent vos efforts auprès du personnel non enseignant ?

- Meilleure insertion dans l'établissement 36,5

- Meilleures relations entre les personnes 50

- Augmentation ou création de certaines catégories de postes 9 - Amélioration de la qualification professionnelle 23,5 - Evolution du travail vers moins d'administratif

et plus de relationnel 13

- Valorisation et développement de leur rôle éducatif 53

- Développement de la m obilité des personnes 1

- Développement de la formation dans l'établissement 11,5

Auprès des enseignants, l'action est plus indirecte, elle passe par l'affectation des enseignants dans les classes, l'aménagement des structures, l'encouragement au travail en équipe mais l'image traditionnelle du métier d'enseignant ne facilite pas l'intervention des chefs d'établissement :

« Les professeurs n'aiment pas parler de pédagogie parce qu'ils considèrent que le chef d'établissement n'est pas vraiment un pédagogue et qu'il n'a pas à se mêler de ça. et puis parce que c ’est une façon de conserver leur autonomie... » (1).

Une nouvelle manière de diriger l'établissement s'af­

firme chez plus des 4 /5 des chefs d'établissement. Elle est caractérisée par la volonté de créer une commu­

nauté éducative en impliquant les personnels ATOS et les enseignants dans la vie de l'établissement mais aussi en impliquant les élèves. La différenciation s'opère entre ceux qui veulent d'abord maintenir le consensus et ceux qui, s'appuyant sur les éléments les plus novateurs, prennent le risque de développer des tensions.

Rendre l'établissement autonome...

Invités à se prononcer sur des critiques exprimées lors de l'enquête qualitative, les chefs d'établissement ju­

gent leurs relations avec les rectorats et les inspections académiques de la manière suivante :

Rectorats LA.

vrai faux vrai faux

• Les directives hiérarchiques ne tiennent pas compte des situations et des évolutions

de chaque établissement 55% 45% 33% 67%

■ Au plan de l'autonom ie des établissements, les

discours et les pratiques sont contradictoires 71,5% 28,5% 53% 47%

■ On ne trouve pas de personnes ressources dans les rectorats et les inspections

académiques (juridique, technique, financier) 19% 81% 22% 78%

■ La communication est difficile, les informations remontant des établissements ne sont pas

toujours prises en compte 54% 46% 30% 70%

■ les demandes de renseignements, de statistiques sont anarchiques,

redondantes et lourdes 76% 24% 55% 45%

Note de lecture : 71,5% des chefs detablissement disent qu’il est vrai que, au plan de l'autonomie des établissements, tes pratiques et les discours des rectorats sont contradictoires.

La contradiction entre l'unité de l'établissement, tra­

duite dans le projet et l'action des divers services académiques a été décrite dans l'enquête qualitative.

« L'établissement est complexe. Un service rectoral ne voit que la partie qui l'intéresse et a tendance à nous impliquer dans une action particulière, un autre service va nous impliquer ailleurs et à la fin on arrive à une telle diversité de tâches qu'on a du mal à faire face... » Elaborer un projet est une obligation pour tous les établissements, mais cela crée une responsabilité pour toute l'institution.

« Mais encore faut-il que ce projet d'établissement ait une suite, sinon ce qui était un facteur d'encourage­

ment et d'émulation deviendra un facteur de découra­

gement et de frein ».

Être adjoint

Si les relations extérieures sont du domaine propre du chef d'établissement, les relations internes constituent le champ privilégié de l'adjoint.

« Si on voulait un peu schématiser, nous serions plutôt des hommes de l'intérieur... ».

L'emploi du temps, une activité décisive, est du ressort la plupart du temps de l'adjoint.

« Ce que j'a i ressenti c'est qu'il fallait faire très attention quand on mettait en place l'emploi du temps. C'est le premier des actes que fait l'adjoint et si on le loupe...

l'année, c'est une catastrophe... à partir du moment où l'emploi du temps est accepté par les enseignants, on peut commencer à travailler ».

D'une façon générale, soit l'adjoint a reçu une large délégation dans des domaines précis, soit il assure la vie quotidienne de l'établissement.

De quelle forme de partage des responsabilités entre le chef d'établissement et son adjoint êtes- vous le plus proche dans votre établissement :

en %

TOTAL dont

adjoints - L'adjoint a reçu une large délégation dans des

domaines précis 50 39

* Le chef d'établissement prend toutes les

décisions, l'adjoint l'assiste et prépare le travail 7 9 - Le chef d'établissement prend en charge les

relations avec l’extérieur et les décisions stratégiques. L'adjoint assure la direction

quotidienne 20 36

- Le chef d'établissement s'occupe de tout 2 2,5 - L'adjoint assure la plus grande

part du travail 1 4

- Sans objet, pas d'adjoint ou

réponse manquante 20 9,5

Total 100 100

(1) Celle citation, comme celles qui suivent, est tirée de ¡'enquête

qualitative préalable.

(5)

5 NOTE D'INFORMATION 92 • 15

Les chefs d'établissement : des hommes d'expérience

Ce sont surtout des hommes (75 %), plus rarement des femmes (25 %). Si les hommes sont en nette majorité dans les groupes d'âge les plus élevés, la présence des femmes se fait plus importante dans le groupe des 40-44 ans. Ces chefs d'établissement ont acquis une longue expérience d'enseignant, au contact des élèves. 20 % n'ont pas été professeurs, mais conseillers d'éducation ou, rarement, conseil­

lers d'orientation.

47 % des personnes interrogées ont plus de 50 ans.

Leur ancienneté générale de service dans l'Éducation nationale est, pour 51 %, supérieure ou égale à 30 ans. Moins avancés dans leur carrière, les adjoints se situent dans les tranches d'âge les plus jeunes.

A n c ie n n e té dans l'É d u ca tio n nationale des ch e fs d 'é ta b lis s e m e n t e t des a d jo in ts :

FONCTIONS

Ancien­

neté

Proviseur de lycée d'E.G.

0}

Proviseur de lycée è dominante

EG.

Proviseur de lycée technique

Proviseur de lycée profes­

sionnel Principal

de collège

Adjoint Tous chefs d’établis­

sement

5 -19 ans 1,3 9,1 6.2 8,4 5,0 19,0 5,9

20 - 34 ans 74,7 67,1 78,8 78,8 74,1 71,8 72,2

35 - 49 ans 24,0 23,8 15,0 12,8 20,9 9,2 21,9

TOTAL en % 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Source CREDOC « Enquête chefs d'établissement - février 1991 ».

(1) Enseignement général.

Signe supplémentaire de leur expérience, dans l'Édu­

cation nationale , une très large majorité des chefs d'établissement et des adjoints se situe au onzième échelon.

La durée moyenne d'affectation dans un poste est de 4,5 années et une majorité de chefs d ’établissement n'a pas reçu plus de deux affectations différentes.

Par ailleurs, l'unification du statut est trop récente (1988) pour avoir provoqué un brassage : la très grande majorité des chefs d'établissement n ’a en­

core connu qu'un seul type d'établissement d'affec­

tation (collège, lycée professionnel ou lycée).

Les chefs d'établissement acceptent massivement l'obligation de mobilité. Pour être inscrit au tableau d'avancement, la réglementation prévoit qu'il faut avoir exercé dans, au moins, deux établissements. 79

% des personnes interrogées estiment qu'il s'agit là d'une garantie d'expérience, et 9 % pensent que cela ne devrait concerner que les chefs d ’établissement nommés depuis 1988 ; ils ne sont que 7 % à indiquer le caractère trop fort de cette contrainte.

Méthodologie

En février 1991, 1 009 chefs d'établissement du second degré public ont été interrogés pour la 1ère fois par le CREDOC à la demande de la DEP. Les différentes personnes de ce panel seront réinterro­

gées pendant plusieurs années. Ils ont été tirés au sort à partir du fichier des établissements tenu par les services statistiques du ministère de l'éducation nationale. Trois types d'établissements ont été dis­

tingués : les collèges, les lycées et les lycées profes­

sionnels. Sollicitées pour participer à cette première enquête, 1 009 personnes ont accepté de répondre.

Elles se répartissent entre 803 chefs d'établissement et 20ô adjoints.

On compte actuellement, en France métropolitaine 1 269 lycées, 1 318 lycées professionnels et 4 868 collèges, publics.

Les fonctions des personnes enquêtées :

En nombre d'individus En %

Proviseur 399 39,5

Proviseur de lycée professionnel 203 20,1

Principaux de collège 201 19,9

Adjoint de proviseur 106 10,5

Adjoint de proviseur de lycée professionnel 50 5

Adjoint de principal de collège 50 5

TOTAL 1009 100

Cette enquête quantitative a été précédée, fin 1990 par une enquête qualitative réalisée par l'université de Rouen : 50 chefs d'établissement se sont expri­

més individuellement et en groupe sur leurs préoc­

cupations dont sont extraites les citations ci-avant.

FR. GUILLAUME/A. LOUVET DEP/2

POUR EN SAVOIR P LU S :_____________________ _

«De ¡education des élèves au management des établissements»

CREDOC

DT. n" 396. Avril 1991

«Les fonctions et les représentations des chefs d'établissement».

M. Kokosowski et Mme Leneveu, université de Rouen.

« Fonctionnement des lycées ». R. Ballion

-

Dossiers « Education et

Formations », N° 10.

(6)

6 NOTE D'INFORMATION 92- 15

Publication : Mai 1992

D ir e c t e u r d e la P u b lic a tio n C la u d e T H É L O T

D E P 5 8 b o u le v a r d d u L y c é e 9 2 1 7 0 V A N V E S ISSN : 0759 - 8440

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