HAL Id: hal-00888720
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Submitted on 1 Jan 1990
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Influence des performances zootechniques sur les caractéristiques des tissus adipeux d’agneaux de bergerie, sevrés précocement et alimentés avec un
régime à forte concentration énergétique
G Bozzolo, M Bouillier-Oudot, E de Boisseson, M Ghassan, D Grasset
To cite this version:
G Bozzolo, M Bouillier-Oudot, E de Boisseson, M Ghassan, D Grasset. Influence des performances
zootechniques sur les caractéristiques des tissus adipeux d’agneaux de bergerie, sevrés précocement
et alimentés avec un régime à forte concentration énergétique. Annales de zootechnie, INRA/EDP
Sciences, 1990, 39 (2), pp.77-94. �hal-00888720�
Article original
Influence des performances zootechniques sur les caractéristiques des tissus adipeux d’agneaux
de bergerie, sevrés précocement et alimentés
avec un régime à forte concentration énergétique
G Bozzolo M Bouillier-Oudot E de Boisseson M Ghassan D Grasset
1 ENSA
I
laboratoire dezootechnie,
3f076 ToulouseCedex;
2
GEBRO,
12100Millau,
France(Reçu
le 23 avril 1990;accepté
le 15juin 1990)
Résumé — Les relations entre les
performances zootechniques
etl’apparition
des gras huileux etbrun-jaunâtre
ont été étudiées sur des agneaux Lacaunes sevrés, des 2 sexes, alimentés avec unrégime
à forte concentrationénergétique (2,9
Mcal(EM)/kg (MS),
sous forme degranulés
distribuésà volonté. L’échantillon a été constitué à
partir
de 54 individus sélectionnésparmi
1 137animaux,
enraison de leur situation dans des classes extrêmes de tenue de carcasse
après
18 h de ressuage en chambrefrigorifique (15
et 15 d à gras mous; 14 9 et 10 d à grasfermes).
Sevrés à32 j
enmoyenne, ceux-ci furent abattus à
partir
d’unpoids
vif de 30kg
pour les femelles et de 39kg
pour les mâles. Lessujets ayant
bénéficié d’un moindre allaitement maternel et accusant une forte vi- tesse de croissance(gmqd:
368 g contre 324 g; gmq ç: 307 g contre 264g),
notamment chez lesmâles,
manifestentplus fréquemment
ces défauts de carcasse. Corrélativement la diminution del’âge
àl’abattage (ô :111 j
contre 123j; ç:97 j
contre 113j)
et les faibles duréesd’engraissement (d:80
contre 88j;
Q :66 contre 78j) provoquent l’apparition
desgraisses molles,
souvent colorées.La
composition
du tissu gras, semblable pour les 2 sexes, fait ressortir uneplus
forte teneur en eaupour les gras huileux
(26%)
et unereprésentation majorée
desproportions
d’acides gras mono- insaturés à chaîne moyenne :1 C iz;i
àC 17:1 (+ 112%)
et, secondairement des acides gras ramifiés etimpairs.
Les gras durs etblancs,
enplus
d’une moindre teneur en eau(15%) présentent
une pro-portion
élevée deC 18:0 (+ 104%)
et deC 16:0 (+ 32%).
Les autres acides grasn’apparaissent pas
in-fluencer de manière
significative
la tenue de carcasse. Demême, l’analyse sérologique
de différentsparamètres : cestradiol, progestérone, testostérone, thyroxine, cortisol,
vitB!2,
nepermet
pas defaire
apparaître des
différences dans l’échantillon retenu.gras /
qualité
/ carcasse / agneau / rationSummary —
Effect of animalhusbandry
scores upon carcasses and fat characteristics of lambs weanedearly
and fed ahigh
energy diet. The relation betweenhusbandry
scores and theapparition
of soft andoily
andyellow-brown
fats were examined in Lacaune lambs.Fifty-four
ramsand ewes selected from 1 137 animals were fed ad libitum a
high
metabolizableenergy-pelleted
diet(2,9
Mcal(EM)/kg DM).
Their carcasses were classified onopposite grades
of firmness and white-ness after 18 h in a
chilling
room(15
9 and 15 d with soft fat :grade 1;
14 9 and i0 d with firm fat :grade 5).
Lambs weaned at an average of 32 d wereslaughtered
in 2 liveweight
groups at 39kg
for*
Correspondance
et tirés àpart
the rams and at 30
kg
for the ewes. The ones which received a shorter maternal alimentation(30
d vs35
d)
and a faster rate ofgrowth ( d’ : 368 g/d,
vs 324g/d;
9 :307g/d,
vs 264g/d),
inparticular
therams, showed these carcass defects more
frequently.
Correlative shorterperiod
offattening (d :80
dvs 88 d,!
Q:66 d vs 78d) and younger
time ofslaughtering (ô: 111
vs 123 dold;
9:97vs 113 dold)
in-creased
apparition
of soft and colored subcutaneous fats. Thecomposition
of these fats isindepen-
dent of the sex. It possesses a
higher
level of moisture(26°/
vsi5%)
andhigher
level of medium chain unsaturatedfatty
acids:E C!Z.!
toC 17. ’l (+ 112°/).
There wereconsequently
more odd num-bered and branched chain
fatty
acids than firm carcasses. In contrast, firmer and whiter fats werehigher
inC 18:0 (+ 104%)
andC 16 (+ 32%).
In thisstudy,
neither otherfatty
acids nor several sericcomponents
such as estradiol andprogesterone
and testosterone andthyroxin
and cortisol and vita- minB, 2
hadsignificant
influence on thequality
of carcasses. Someexplanations
are discussed. Ade-quate weaning
and transition diet on the one hand and finitionfatty
diet on the otherhand,
should be based on the sex andgenetic potential growth
of individual lambs. This could be a method of achiev-ing
betterquality
in lamb carcasses.fat /
quality
/ carcass / lamb / dietINTRODUCTION
Les agneaux Lacaune
du rameaulaitier, destinés à
laproduction d’agneaux
deboucherie, après
unsevrage précoce (3
à5
semaines),
sont nourris intensivementavec un
régime
àbase
deconcentrés.
Cetype de spéculation génère
descharges économiques importantes. Compte
tenude l’évolution
des cours et desparticulari- tés des mécanismes communautaires
derégulation du marché de la viande ovine,
ces
systèmes connaissent aujourd’hui,
une
certaine fragilité.
La seuleproductivité pondérale
n’estplus suffisante pour garan-
tirle
revenu; ilimporte d’assurer,
enplus,
la qualité
duproduit. Dès
lepremier
ni-veau des
transactions commerciales,
lesqualités de la
carcasseconstituent
unpré- requis déterminant. Aux références désor- mais classiques touchant à la conforma- tion, à l’état d’engraissement (grille Europa),
auxclasses correspondant
aupoids
des carcasses,s’ajoutent des
no-tions liées à
laprésentation des
carcassesréfrigérées. La
tenue(fermeté
et texturedes gras), la couleur des gras
externes etmême
de laviande, parfois
lesqualités
or-ganoleptiques sous-jacentes
retiennentl’attention des
professionnels.
En
effet, lorsque les
carcassesprésen-
tent des
gras
mousà
texture huileuse et souventde coloration brun-jaunâtre, attri-
buts de
l’agneau «bis»,
elles sont commer-cialement
dépréciées.
A ladécoupe,
lespièces tirées
de tels animaux ont uneconsistance
molle, résultat
d’unglissement
des plans musculaires les
unspar rapport
aux autres
(Aurousseau, 1981). ).
Parailleurs, des flaveurs prononcées,
voiredésagréables (Field
etal, 1978; Aurous-
seau,1981; Girard et al, 1986)
sont asso-ciées à
cecaractère. Enfin, la tendreté
etla jutosité pourraient être indirectement
in-fluencées par
l’orientation desmétabo- lismes
etl’évolution
desdifférents consti-
tuants de la viande(Moody
etal, 1980;
Aurousseau, 1986; Girard et al, 1986;
So-lomon
etLynch, 1986; Vigneron
etal, 1986).
De multiples facteurs incriminés dans
l’apparition
desgras
mous ontété
mis enévidence (Molénat
etThériez, 1973;
0rskov et
al, 1975;
Miller etal, 1980;
Au-rousseau,
1981, 1986) notamment le
degré
d’insaturationélevé
de leurs acidesgras, associé à
uneforte
teneur en eau(Paruelle
etPain, 1982;
Milleret al, 1980).
Mais les
faits expérimentaux
et les obser- vations directes chez lesproducteurs
révè-lent une forte
variabilité
dans laréponse
des
animaux, parfois
desrésultats
oppo-sés.
Parmi les facteurs
d’élevage exerçant
laplus
forteincidence,
le sexe desagneaux
apparaît
aupremier plan :
les femellesplus précoces, développent des gras
sous-cutanés plus
saturés(Molénat
etThériez, 1973)
en mêmetemps qu’un
niveaud’en- graissement supérieur (Crouse
etal, 1978). Leur gras
est souventmoins coloré.
Le
degré
dematurité
tissulairedépend
de
l’âge et,
eninteraction
avec laprécoci- té,
conditionne laquantité
etla composi-
tion des
tissusadipeux.
Enconséquence, l’âge d’abattage
retenu et/oula précocité génétique des individus pourraient être à l’origine
desécarts
de tenueobservés.
Mais
ce sontsurtout, pour
desagneaux
âgés de
3mois, les
causesalimentaires
qui
sont lesplus évoquées (Garton
etal, 1972; 0rskov et al, 1975;
Fieldet al, 1978;
Miller
et al, 1980; Aurousseau, 1981;
Bus- boom etal, 1981). Celles-ci
sont liéesà
l’emploi de rations très énergétiques,
riches en
amidon, génératrices
d’uneorientation prononcée des fermentations dans le
rumende type propionique. La
désaturation
des acidesgras longs
en mo-noènes,
au cours de ladigestion, peut
constituer une autre cause
de l’apparition
de
gras mous(Toullec
etQuillet, 1987).
Enfin, des apports surabondants d’acide
propionique, éventuellement aggravés
parune carence
relative
envitamine B!2, dé-
bordent les capacités hépatiques à
trans-former l’acide méthylmalonique
enacide succinique.
Il enrésulte
unesynthèse
in-tense
d’acides gras ramifiés
etleur
accu-mulation dans les tissus adipeux
est unecause du manque de
fermeté du
tissugras
externe(Elliot, 1980; Aurousseau, 1986).
Pourtant dans le
casdes
travauxde So- lomon
etLynch, 1988,
enaccord
avecceux
de Crouse
etal, 1978,
lesgras
sous-cutanés
lesplus fermes
etles plus
blancssont
associés à
unfort degré d’engraisse-
ment et sont obtenus avec le
régime ali-
mentaire
le plus
riche enénergie (2,79
Mcal
(EM)/kg 1,87 Mcal (EM)/kg).
A
partir
deshypothèses formulées,
di-verses
recommandations,
tant de naturetechnique qu’alimentaire,
ontété propo- sées: âge
ausevrage, effet
d’unrationne- ment,
concentrationénergétique
et niveauazoté de
laration, introduction de foin
de luzerne ou depulpe de betterave,
nature etconditionnement des céréales
em-ployées
etc(Duncan
etal, 1974; 0rskov
etal, 1975; Van Quackebeke
etal, 1978)
sans
permettre de
maîtriserentièrement
ce
défaut de
carcasse.On peut
ainsiob-
server une
variabilité importante
dansla présentation
des carcassesréfrigérées,
enparticulier
avecdes agneaux Lacaune
se-vrés
et nourris avec unmême aliment.
Une
étude comparative, à partir d’agneaux extériorisant
desprofils
detenue
de
carcassesextrêmes
nous sem- blait doncintéressante
pour tenter d’affiner les liaisons entre lescausalités d’ordre
zootechnique (âge
endébut d’engraisse- ment, vitesse de croissance, durée
d’en-graissement, sexe),
d’ordrechimique -
sous
l’angle
desdifférences
decomposi-
tion des
gras sous-cutanés -
ou hormonalassocié
à larégulation
del’adipogénèse,
pour éventuellement déboucher, à terme,
sur
des propositions d’élevage complé-
mentaires.
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Les
animaux
Les agneaux de race Lacaune
proviennent
desséries de
testage organisées
dans lesélevages
laitiers affiliés au GEBRO(groupement
des éle-veurs du bassin de
Roquefort).
Ceux-ci sontissus d’un croisement : mâles de la souche la- caune-viande x
agnelles
du rameau laitier. Ilssont sevrés à un
âge compris
entre 25 et 50j, regroupés
enbergerie
etengraissés
selon unprotocole
de conduite et d’alimentation identi- que.Un échantillon de 54 agneaux a été retenu pour
analyser
l’influence desparamètres
zoo-techniques.
Trente agneaux ont servi aux com-paraisons
de lacomposition
du gras de couver- ture, et desparamètres sériques.
Les aliments à densité
énergétique élevée,
conditionnés sous forme degranulés,
sont of-ferts à volonté. Durant les 3
premières
se-maines,
un aliment dedémarrage (1)
assure latransition
après
sevrage; par la suite un alimentunique (2)
sert àl’engraissement jusqu’à
sonterme. Ceux-ci
présentent
lescaractéristiques
suivantes
(tableau 1).
Complémentairement,
de lapaille
est mise àla libre
disposition
des agneaux.Les animaux sont abattus au-delà de 60
jours d’engraissement,
dès lors que mâles et fe- melles ontdépassé
despoids
vifs minima res-pectifs
de 39 et 30kg (impératif commercial).
Paramètres zootechniques mesurés
Le mode de naissance
(Nais)
se réfère à la taille deportée.
Pendant laphase d’élevage,
lesparamètres zootechniques enregistrés
concer-nent
fâge (Aent)
et lepoids (Pent)
d’entrée des animaux en stationd’engraissement,
lepoids après 60 j d’engraissement (Pe 6 ,), l’âge
et lepoids d’abattage (Aaba, Paba)
ainsi que les va- riablesqui
en découlent : GMQ durant les 60premiers jours d’engraissement,
entre60 j
etl’abattage,
sur l’ensemble del’engraissement (GMQ60, GMQ6A, GMQEN),
et la durée d’en-graissement (Duen).
Les contrôles réalisés sur carcasses
portent
sur les
points
suivants : lepoids
carcasse(Pcar)
est déterminé
après
18 h de ressuage; le rende- ment carcasse(Rdt)
estapproché
par lerapport Pcar/Paba;
la note de conformation(Nconf)
estappréciée
selon une échelle de 9graduations comprises
entre 1 et 5(E
= 5, U = 4, R = 3, O= = 2, P= 1 Sur
les carcassesaprès
18 h de réfri-gération,
lejugement
du niveaud’engraisse-
ment est réalisé à
plusieurs
endroits et donnelieu à notation selon 9 nuances
étagées
entre 1et 5 :
Ngext, Ngico
estimentl’importance
du re-couvrement du gras externe et intercostal,
Ngrog,
celle dupoids
de gras internepérirénal (rognon).
Une note desynthèse (Nsyn)
estconstruite en
pondérant Ngext, Ngrog, Ngico
par les coefficients
respectifs
1,0,5,
0,5.L’épaisseur
du gras externe dorsal(Epgdo)
estmesurée en mm
après
avoirpratiqué
une fenteau
scalpel,
latéralement aux 4e et 5e vertèbreslombaires,
à environ 2 cm del’apophyse
dor-sale.
La note de tenue de gras
(consistance,
ca-ractère
huileux)
est attribuée par unopérateur
en fonction de 1
gradient
allant du gras mou, huileux : note = 1, au gras ferme et caillé : note = 5. La note de couleur du gras externe estappréhendée,
en référence à des nuanciers de couleur(références
ducatalogue Munsell)
et or-ganisée
en 7 teintes croissantes dans un ordre de déclassement commercial : 1 = blanc(réf
5Y.R
9/4),
2 = blanc rosé(réf
7.5 Y.R9/4),
3 = rosé(réf
5 Y.R8/8),
4 =rougeâtre (réf
7.5 Y.R8/6),
5
= jaunâtre (réf
10 Y.R9/4),
6 = rouge foncé(réf
7.5 Y.R7/8),
7 = bistre avec reflets ver-dâtres
(réf
10 Y.R8/6),
les classes5,
6, 7 pou- vant êtrequalifiées
de «bis».Pour
analyser
l’influence des facteurs zoo-techniques
sur laqualité
de la tenue, 54agneaux ont été choisis
parmi
les classes ex-trêmes de tenue
(1
et5).
Afin de tenircompte
desprobables
différencessexuelles,
l’échan- tillon a étécomposé respectivement
de 15 9 etl5den classe 1, et de 149et
10dseulement,
enclasse 5, en raison du manque de
disponibilité
en mâles bien classés sur ce critère. En effet,
sur un ensemble de 1 137 animaux contrôlés en
abattoir, composé
de 52,4% de mâles et de 47,6% de femelles, les classes extrêmes de tenue de grasapparaissaient
à hauteur de5,8%
pour les meilleures tenues
(classe 5), respecti-
vement 1 % de d et
4,8%
de 9 et de14,3%
pour lesplus
mauvaises tenues(classe 1 respecti-
vement 10,4% de d et 3,9% de 9.
Composition des gras
externesPour tenter de mettre en relation les différences de nature des
graisses
sous-cutanées avec leurspropriétés
de tenueaprès réfrigération,
nous avons
procédé
àl’analyse
d’un échantillon de tissu grasprélevé
au niveau des vertèbres lombaires enposition
latéro-caudale. Cesprélè-
vements,
broyés
sous azoteliquide
à l’aide d’unbroyeur
àbilles,
furent conservés à -18 °Cjusqu’à
leur traitement.L’extraction des
lipides
a été réalisée selonla méthode de Folch et
al, 1957,
en utilisant lemélange
de solvants chloroforme/ méthanol(2/1 v/v)
à raison de 3 fois 50 ml pour 1 g de tissu gras, mixé à l’aide d’unhomogénéiseur polytron.
La
phase chloroformique, après
décantation enampoule
estdéshydratée
avec du sulfate de po- tassiumanhydre,
filtrée sur filtre Whatmansépa-
rateur de
phase
et conditionnée enplusieurs
ali-quots
pour déterminer ultérieurement la teneuren
lipides,
l’indice d’acidité et lacomposition
enacides gras
(AG).
La teneur en
lipides
est obtenue parpesée après évaporation
du solvant. L’indice d’acidité est déterminé selon la méthodeAFNOR(NFV 03-906);
celui-ci restecompris
entre 0,4 et 1,2,confirmant la très faible
proportion
d’acides gras libres dans le tissu graspériphérique
étudié.L’analyse
de lacomposition
en acides gras estréalisée, après préparation
des estersméthyli-
ques, selon la
technique
detransméthylation AFNOR(NFT 60-233),
à l’aide d’un chromato-graphe
Hewlett Packard5890,
sur colonne ca-pillaire
en silice fondue avecphase greffée
PEG-TPA(FFAP) (0
= 0,2 mm, L = 50m).
Le programme de montée entempérature appliqué
est de 15 °C/min entre 150 °C et 200
°C,
de 5 °C/min entre 200 °C et210 °C,
de1,5
°C/minentre 210 °C et 220
°C,
avec despaliers
à200 °C, 210 °C,
220 °C de 12min,
5 min et 12 2 minrespectivement,
soit untemps d’analyse
de41 min pour un échantillon.
Au total, 30 agneaux ont servi à cette ap-
proche
à raison de 15 dans chacune des classes de tenue, soit en classe 1 : 7 9 et 8 deten classe 5: 11 9 et 4d. Ce
déséquilibre
résultede la nécessité d’effectuer un
prélèvement
san-guin
antérieurement àl’abattage
et de la faibleproportion
de mâles classés en 5.Paramètres sériques
Une
ponction
a été réalisée dans la veinejugu- laire,
à l’aide de tubesvenoject imprégnés
d’hé-parinate
de lithium. Les échantillons étaientpla-
cés aussitôt dans la
glace
avantséparation
desplasmas
dans un délai de moins de 4 h. Les échantillons ont été conservés à - 18 °C avant d’être soumis àl’analyse.
Les
dosages
hormonaux de latestostérone,
del’oestradiol,
de laprogestérone
et de lathy-
roxine
(T 4 )
ont été effectués dans le but de véri- fier le rôleprobable
de ces orientateurs métabo-liques
et les différences liées au sexe des animaux.La cortisolémie a été mesurée pour mettre
en évidence une éventuelle sensibilité au stress, mais aussi pour établir une liaison avec la pro-
gestéronémie.
Ledosage
de la VitB!2
a été réa-lisé pour examiner
l’hypothèse
d’une carence re- lative associée à un excès d’acidepropionique.
L’ensemble de ces
dosages
a été réalisé par le Laboratoired’Hormonologie
de l’ENV de Nantes à l’aide de latechnique
dedosage
radio-immunologique (RIA)
avec des kits Amershamprêts
àl’emploi
pourT 4 ,
lecortisol,
laprogesté-
rone, la Vit
B i2 ;
bioMérieux pourt ’ œstradioi;
CIS bioindustrie pour la testostérone.Analyse
des résultatsLa confrontation des données de nature diffé- rente :
paramètres d’élevage
ante mortem, para- mètres de carcasse,composition
en acides gras du tissusous-cutané,
a été abordée par l’ana-lyse
descomposantes principales (ACP).
L’étude des
paramètres
lesplus significatifs
à
l’égard
du critère de tenue de carcasse estcomplétée
par lescomparaisons
des moyennes(test
deStudent)
et des corrélations associées à lacomposition
et à la couleur du gras sous- cutané.RÉSULTATS
Composition du gras sous-cutané
L’analyse
encomposantes principales
conduite
surles différents acides gras
constitutifsdes triglycérides
dutissu
adi-peux sous-cutané
est résuméefig 1 a,
b.Les
variables introduisant
diversescombi- naisons
de ces acides gras sontposition-
nées en
variables supplémentaires
ainsique
les variablesde
notes de couleur etde
tenue de carcasse.Sur le plan
1 x 2résumant
69%de
l’inertie
totale(tableau 11), l’opposition
surle 1eraxe entre les variables
MS, C 18’ C 16
6 etl’ensemble
desAG ramifiés : IC 15 , AIC,
5
, IC 16 , IC » , AIC1!, IC 18 ,
etde
4 AGmono-insaturés
mineurs :C 14 = l’ C1s
=1,C!6 = l’ C 17 = l’
est très nette. Sur le 2eaxe, nous notons
également
uneopposi-
tion
très
nette entreC 18
iet C i4 .
Les va-riables
supplémentaires
Nten et Ncoul sontassociées
aupremier
axe.La fermeté
desgras est étroitement corrélée aux fortes
proportions de C 18
et deMS, à
l’inverseles couleurs
foncées
sontplutôt liées
audeuxième ensemble d’AG mais de
façon assez ténue.
La projection graphique des individus
(fig 1 b) discrimine très distinctement,
surce
même
1 eraxe, les tenues fermesdes gras
mous et huileux. Enrevanche,
cetteanalyse
nerévèle
pasde différence liée
spécifiquement
au sexe des agneaux.Enfin, les
AG :C 14 , C 18 = l’ C 1 8 = 2’ C 18 = 3 ,
et
C 20
nesemblent
pasconstituer des
ca-ractéristiques liées
à laqualité
desgras
decarcasse.
A
partir
dutableau
IIIregroupant
lesmoyennes de
composition
dutissu gras
selon
lestenues, assorties des corréla-
tionssimples établies
entre lespourcen-
tages d’acides gras et, respectivement,
lesnotes de tenue et
de coloration,
nousconstatons les
éléments suivants :
-
les gras
mous sontcaractérisés
par une forte teneur en eau(25,8%
contre15,1%)
et des concentrations
plus importantes (
+ 112%
)
enC14 = 1, C!5 -
!,C16 = 1 et C
17
i.Secondairement,
lesproportions
en AG ramifiés sont aussi accrues
(formes
iso et
anteiso). Enfin,
laprésence
desAG impairs
est nettement confirméedans
cegroupe (+ 89%).
-
les gras fermes
sont essentiellement as-sociés
à
uneforte représentation
enC 18 (+ 104%)
etplus globalement
enAG
satu-rés à
nombrepair de carbones (C l6
etC
1 8)-
-
les
teneurs enC 14 , C 18 = n’ont pas
d’in- fluence sur cecritère
de tenue.- nous remarquons une incidence assez
réduite des divers AG
constitutifs sur la co-loration,
aveccependant
une liaison voi- sinede
r=0,60 p our C 16 = 1 , lC l7
etAIC H .
En outre,
des teneursaccentuées
enC 18
et
C 16 (r=-0,57; r=-0,45) pourraient
êtreassociées à la blancheur du
tissugras.
Dans l’ensemble,
lacomposition
enAG explique
bien la notion de tenue du grassous-cutané,
avec descorrélations éle- vées
pour lesAG influents,
alors que les liaisons avec la note de coloration restentmédiocres.
Paramètres zootechniques
L’analyse
desdonnées
enACP
estréali-
sée selon
2approches, afin de tenir compte de
la naturedifférente
des va-riables
étudiées :
unepremière
confronta-tion résume le champ
de variationdes
pa-ramètres zootechniques
antemortem,
lesparamètres
de carcasse étant introduits envariables
supplémentaires,
la secondepermet de préciser la situation inverse.
1er cas :
observation des paramètres d’élevage (10 variables)
Les 3
premiers
axes résument83,2%
de lavariabilité totale (tableau IV). Le
1er axe(fig 2a)
estlié étroitement
aux variablessuivantes : Peso (r = - 0,93), Gmqen (r
=-
0,92), Gmq so (r = - 0,89), Gmq s a (r
=-
0,75);
ilpeut
être assimilé auxperfor-
mances de croissance. Le 2e axe, de
façon
moinsnette,
montre une déformationdu nuage selon
unedirection correspon- dant à
desparamètres préétablis pour
l’es-sentiel: Nais (r
=0,72), Aaba (r
=0,65),
Paba (r
=0,60). Des Paba, distincts
pour les 2genres,
ontété fixés
parle protocole d’abattage
et laprojection
desindividus
sur le
plan
1 x2 (fig 2b)
discriminetrès bien
les 2 sexesd’agneaux,
notamment auniveau
du 2e axe. Parrapport à
l’axe decroissance,
l’influence du sexe entraîne undécalage
versles plus faibles
valeurs pour lesfemelles. Nous pouvons
remarquer, ennous
intéressant
aux variablessupplémen-
taires
(fig 2a),
une tendancepour
la note de tenueà s’opposer
auxperformances
decroissance
surle
1 eraxe.La tendance
pourles
d etles
pà possé-
der une carcasse molle pour
les perfor-
mances
de croissance élevées,
et uneconsistance ferme pour les valeurs les
plus
faibles est nette(fig 2b),
mais nousobservons là encore, un
décalage
entreles 2 sexes.
Nous remarquons par
ailleursquelques exceptions bien tranchées. Ainsi,
2 d sontclassés
enmauvaise tenue, malgré
unefaible vitesse de croissance :
ils’agit
en faitd’individus issus de naissances multiples (3
et 4agneaux).
Il en estde
même pour 2 femelles et unmâle possédant à la fois
une forte vitesse de croissance et une
bonne
qualité de
carcasse : ilsproviennent
d’un
même élevage qui pratique
une com-plémentation
sousla mère
avantsevrage.
2
ecas : observation
des paramètres
de carcasse
(10 variables)
Les
relations entre lesparamètres
de car-casse sont moins
affirmées,
les 4premiers
axes
principaux
ne contribuantque pour 68,6% à
l’inertie totale(tableau IV).
L’axe 1(fig 3a)
estplutôt représentatif
des notesde gras Ngext
etNgsyn (r
=-0,64,
r = -0,75), l’axe
2de Ngico (r
=0,60)
et assezfaiblement de Nten
(r = 48)
etde
Ncoul(r
=- 0,58); l’axe
3 estlié majoritairement à
Nconf
(r
=0,59)
etPcar (r
=0,64), mais de façon
assezpeu représentative.
Sur le plan
deprojection constitué
par les axes 1 et2, résumant 42,5%
de l’inertietotale,
3groupes
de variabless’individuali-
sentpouvant être interprétés
comme :g.i :
la tenue et laquantité
degras;
g.2 :
laconformation
et lacouleur foncée
des carcasses;g.3 :
le recouvrementadipeux de la
car-casse.
Les 2
premiers regroupements s’oppo- sent, le troisième
restantindépendant
des2 autres
dans
cette vue.La répartition
despoints
individus sur leplan 1,2 (fig 3b) indique
une moins bonnediscrimination
des sexesque dans le pre-
mier cas.Femelles de
mauvaisequalité
etmâles
de bonnequalité
sont confondus.Seules
lesextrémités : mâles à gras
mou et femellesà gras ferme
sont nettementopposées. En fait,
l’axesecondaire consti-
tué par lesprojections
des variables Pcar et Nten estdiscriminant
à cetégard.
En
conséquence,
il convientd’analyser séparément
d et Qqui
sedistinguent
nette-ment,
tant pour les variables zootechni-ques d’élevage, que pour celles
concer- nant les carcasses.Le
tableau
IV decomparaison
desmoyennes
confirme cespremières
indica-tions
enlaissant apparaître quelques
diffé-rences en
rapport
avec le facteur tenue de carcasse.Chez les
mâlesLes
agneaux possédant
une bonne tenuesont
caractérisés par
unGmq moindre
surl’ensemble
de lapériode d’engraissement (324 g
contre 368g);
leur couverturede
graisse sous-cutanée
estplus épaisse
(4
mm contre 2mm)
et leurcoloration
degraisse
est claire(2,6
contre4,5).
Demême l’Aent semble supérieur (P
<0,10)
pour ces animaux
(35 j
contre 31j).
Chez
lesfemelles
Nous retrouvons des
écarts comparables
pour le
Gmqen (264
g contre 307g)
etqui
restent
significatifs
entre60 j
etl’abattage (Gmq
s
a :
282g
contre 327g),
ainsiqu’une
nuance
de
couleursemblable. S’ajoutent
des
différences significatives
pourPe 6o
Duen et naturellement Aaba
(P
<0,001 ).
Par
ailleurs, les agnelles ayant
une bonnetenue de carcasse
apparaissent plus
grasses, comme le révèle la note de gras de
synthèse NGSYN (3,5
contre2,7).
L’analyse conjointe
descorrélations (ta-
bleau
IV)
montre que les tendancesà
l’égard
de la tenue de carcasse sont assezcomparables pour
les variables lesplus
in-fluentes
déjà signalées,
en restant cepen- dantmoins accentuées
chez lesagneaux
mâles.Spécifiquement, pour
lesagnelles,
Pent et Nten sont
liées négativement,
Nconf
etNten, positivement, alors que
chez les agneaux
0 cesvariables
restentindépendantes. Enfin,
nousenregistrons
une tendance de
l’âge
au sevrage(Aent)
aêtre corrélé positivement à
la note detenue
chez les
2 sexes(P
<0,10).
Paramètres sériques
Sexes
analysés séparément,
aucunediffé-
rence
significative n’apparaît pour
les di-vers
paramètres plasmatiques
contrôlés(Test, Estr, Prog, Cort, Thyr, Vit B i2 ,
ta-bleau
VI).
Il est doncdifficile d’invoquer
une
éventuelle
influence de ces para-mètres,
sansdoute
enraison de la
fortevariabilité
de nosrésultats
et de la faiblereprésentativité
de noséchantillons,
no-tamment pour
la composante mâle
avecune
bonne
tenue.Si ce n’est pour l’écart de teneur évident
en
testostérone
entre d et 9 , iln’apparaît
pas non
plus
dedifférence convaincante
entre sexes. Enconséquence,
l’influence de ces facteurs sur laqualité
desréserves lipidiques n’apparaît
pas pour cetéchan- tillon.
Sur quelques animaux,
lacomparaison
des valeurs
sériques contrôlées
enéle-
vage
et au momentde l’abattage
montreune certaine
stabilité des
teneurs enthy- roxine,
en VitB i2
et enprogestérone.
Al’inverse,
la situation de stress et/ou de dé-calage
horaire modifientconsidérablement les
teneurs enoestrogène, cortisol
et tes-tostérone.
DISCUSSION
L’analyse
encomposantes principales
faitressortir
que l’influence des
sexes est net- tementmarquée pour les variables d’éle- vage. Sur
lesparamètres de
carcasse, celle-ci devientmoindre
etelle
n’intervientplus
sur lacomposition
du tissugras étu- dié dans
notreéchantillon.
Composition
dutissu gras sous-cutané
etqualité
Comme
l’ontsignalé
de nombreux auteurs(Garton
etal, 1972; Molénat
etThériez, 1973; Miller
etal, 1980; Aurousseau, 1981), le
caractère moudu tissu gras
sous-cutané est à mettre en relation avecle point de fusion de
sestriglycérides
cons-titutifs. Les acides
gras insaturés
et/ou ra- mifiés sont à ce titreresponsables
de l’as-pect
huileux des carcassesqui
neparviennent pas à cailler convenablement
lorsde leur conservation
enchambre
froide à 4 °C. La trameconjonctive
nejoue
certainement qu’un rôle secondaire
car nous retrouvonsla même distinction : gras durs,
gras mous,très
nettementconfirmée,
pour des
échantillons préalablement broyés finement
etcongelés,
donc auxstructures
cellulaires éclatées,
lors deleur réchauffement à la température ambiante.
La tenue
des gras
de couverture est aussiétroitement
associée à la teneur en eau.S’agit-il d’une moindre maturité des
adipocytes
non encore envahiscomplète-
ment
par les
inclusionslipidiques
ou biend’une hydratation particulière des tissus
périphériques ? Les résultats de Jenkins
etThonney,
1988indiquent
quechez les
agneauxà
fort niveaud’ingestion, les pro-
portions de lipides
etd’eau corporels aug- mentent, comparativement à
unplus faible
niveau de consommation,
ceciindépen-
damment de la concentration
énergétique
alimentaire
etde la propionémie. Un méca-
nisme
antidiurétique pourrait-il
accompa-gner l’hyperphagie ?
Ferrell et ai(1986)
constatent
qu’à
l’occasion d’une forte crois- sancecompensatrice, le métabolisme de base des agneaux
estaugmenté
et que,corrélativement,
lacomposition
ducroît s’accompagne d’une réduction
dela
pro-portion de lipides
etd’un accroissement de
la teneur en eau.Pour
cetype d’agneau sevré
etengrais-
sé
enbergerie, les différences
entreclasses extrêmes de
carcasses(1
contre5)
sontassociées à
undéséquilibre
desrapports d’acides gras saturés/insaturés
(0,55
contre0,65), d’une part,
etd’acides
gras
impairs ramifiés/pairs (0,19
contre0,09), d’autre part,
commel’ont déjà
mon-tré plusieurs
auteurs(Field et al, 1978; Au-
rousseau,
1981; Busboom et al, 1981). ).
Plus précisément,
nous notons uneforte proportion d’acides gras à chaîne moyenne (C i4 à C 17 ) mono-insaturée.
Enrevanche,
laproportion d’acide oléique (C
i8 -
i)
resteindépendante
ducaractère
tenue de
gras.
Une fortereprésentativité (environ 50%)
et sonpoint
de fusion inter-médiaire (13,4 °C)
enfont
unagent
neutredans le phénomène de caillage
enchambre frigorifique. Nous
ne notonspas
non
plus de différences
enrapport
avec laproportion des AG longs polyinsaturés,
d’ailleurs
peureprésentés.
Les AG à
courtechaîne C!2 à C!S, qui
vraisemblablement
ont uneorgine
microbi-enne
(Church, 1979a),
enparticulier pour les acides à
nombreimpair de carbones,
sont
également caractéristiques
desgras
mous.
Cette composition
du tissugras laisse
supposer l’intervention deplusieurs mécanismes possibles
carl’origine
desprécurseurs
de cesacides gras à
nombreimpair de carbones
et/ouramifiés
est va-riée.
L’utilisation, à des
finsénergétiques, de
l’isoleucine et des
dérivés
antéiso de la va-line et de la leucine
(Church, 1979b)
parle métabolisme
microbien dansle
rumen,peut
conduireà
des amorcesimpaires
d’acides gras. Dans
ce cas, cesacides
gras bactérienspeuvent
êtrecaptés
par la celluleadipeuse après leur absorption
in-testinale.
L’autre source
d’acides gras impairs
et/ou
ramifiés
estassociée
aux fortesconcentrations, rumenales
etsériques,
enpropionate. Sous la forme propionyl-CoA,
celui-ci
peut être utilisé
commeinitiateur de la chaîne d’acide gras, à
laplace
del’acétate, dans la synthèse
de novopar le
complexe acide
grassynthétase, aboutis-
sant aux
acides gras à nombre impair de carbones. Il peut aussi s’intégrer dans la
chaîne carbonée
par lebiais du méthylma-
lonate CoA, produisant alors
desacides
gras ramifiés (Church, 1979b; Busboom
etal, 1981; Aurousseau, 1986;
Guesnet etDemarne, 1987). L’implication
d’undéfaut relatif
enVit B 12
aété proposée pour expli-
quer
l’insuffisance de la cellule hépatique à
transformer l’acide
méthylmalonique
enmalonyl-CoA (Cardinale
etal, 1970;
Au-rousseau,
1981 Nous
n’observonspas
dedifférence
ausein de
notreéchantillon dans la vitaminémie de
nosanimaux;
unecarence ne
peut être évoquée, les niveaux rencontrés (> 1,
4ng/1) étant proches de la
normale (O’Harte
etal, 1989). D’ailleurs, les
essais desupplémentation n’apportent guère
d’amélioration(Duncan et al, 1974).
Une
carencerelative peut-elle suffire à
ex-pliquer
cettedéviation ?
Une autre cause
d’accumulation de
pro-pionyl-CoA peut résider
dans lacompéti-
tion des diverses formes
deprécurseurs glucogéniques. Aiello
etal,
1989démon-
trent que