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Il était une fois un jeune humoriste parmi les plus doués ANTISÉMITISME ET COMPLOTISME : DIEUDONNÉ CANDIDAT. Marc Knobel

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DIEUDONNÉ CANDIDAT

Marc Knobel

I

l était une fois… un jeune humoriste parmi les plus doués de sa génération. Pendant plusieurs années, le Franco- Camerounais Dieudonné M’Bala M’Bala – de son vrai nom – bataille contre l’extrême droite et le Front national (FN). C’est ainsi que, lors des législatives de 1997, il se porte candidat à Dreux pour s’opposer à Marie-France Stirbois, représentante locale du Front national (1). L’année suivante, il se présente aux régionales en région Centre et obtient 5 % des suffrages. Il tance ouvertement Jean-Marie Le Pen, qu’il qualifie alors de « grand marabout borgne ».

En mai 1999, dans l’émission « Tout le monde en parle », Dieudonné explique son engagement d’alors : « Mes économies, je les ai mises effectivement dans un projet à Dreux, dans un symbole du renouveau fasciste. C’est là où le premier élu FN a siégé, c’est à Dreux, je pense qu’il faut avoir une action sur le terrain et mon idée est de créer un centre pour la promotion de l’art africain pour montrer à cette popu- lation hostile qu’au contraire, dans l’art africain, il y a des choses qui

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sont complémentaires avec l’Occident. Le métissage, c’est la chose la plus en phase avec ma pensée. (2) » Dans le studio, tout le monde applaudit le comique. Il est alors encensé par une partie de la gauche pour ses positions en faveur de la régularisation des sans-papiers ou du droit de vote des immigrés. Il est invité dans les émissions de radio et de télévision. Dieudonné plaît. Mais peu à peu il s’enferme. Et un autre Dieudonné apparaît.

Le basculement

En 2000, Dieudonné se lance dans la réalisation d’un film sur le Code noir. Il demande une aide à l’écriture au Centre national du cinéma (CNC), refusée en 2002. Dans un livre, la journaliste Anne- Sophie Mercier rapporte que le scénario était, selon Louis Sala- Molins, coauteur, d’une « férocité totale », car « il fallait cogner »,

« que le Français sache vraiment ce que fut sa politique négrière. (3) » Dieudonné impute ce refus aux prétendus « sionistes du CNC » qui pratiqueraient un « deux poids, deux mesures ». Ce refus aurait été le déclencheur de ses prises de position ultérieures. Le 29 janvier 2002, il annonce vouloir se porter candidat à l’élec-

tion présidentielle (4), Dieudonné accorde un entretien à Lyon Capitale dans lequel il déclare que « le racisme a été inventé par

Abraham ». Il ajoute que « le peuple élu », c’est « le début du racisme.

Les musulmans aujourd’hui renvoient la réponse du berger à la ber- gère. Juifs et musulmans pour moi, ça n’existe pas. Donc antisémite n’existe pas parce que juif n’existe pas. Ce sont deux notions aussi stu- pides l’une que l’autre. Personne n’est juif ou alors tout le monde. Je ne comprends rien à cette histoire. Pour moi, les juifs, c’est une secte, une escroquerie (5) ».

Dès lors, Dieudonné va reprendre, en les exacerbant, quelques-uns des fantasmes si prisés par une gauche tiers-mondiste et les indigé- nistes : l’idée d’une « injustice » dans le traitement des racismes ou d’une exagération de l’antisémitisme, d’une exploitation de la Shoah

Marc Knobel est historien et directeur des études au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

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par Israël. En réalité, Dieudonné poursuit une stratégie que décrit Éric Marty, professeur à l’université Paris-VII (6). En premier lieu, dénier la qualité de victimes aux juifs en leur attribuant les signes de leurs propres bourreaux ; faire des juifs les artisans du martyre noir et de l’esclavage ; se donner soi-même comme victime, en dénonçant le

« lynchage » dont il se dit victime. Cet antisémitisme traverse égale- ment des mouvements radicaux noirs américains, les Black Panthers ou Nation of Islam, dont le chef est Louis Farrakhan. Dieudonné tente de fédérer une communauté noire très dispersée, mais dont le ressentiment monte face à une République qui ne tiendrait pas ses promesses. Pour lui, les premières victimes du racisme sont les Noirs et les Maghrébins. Succès garanti car sa cible est toute trouvée, les banlieues difficiles et les minorités (7).

La thématique du « tous pourris » imprègne ses spectacles. À Bobino, en 2002, il s’en prend avec violence au président Jacques Chirac. Il fustige « députés, sénateurs et autres intrigants ». Son dis- cours est proche de celui de Jean-Marie Le Pen désignant à la vin- dicte populaire « les copains et les coquins » (8). Dieudonné veut être un politique, pas simplement un comique. Quand ses lacunes sont énormes sur de nombreux sujets, dont l’économie, il s’en tire par une pirouette, explique Anne-Sophie Mercier. Il n’est qu’un comique, le

« bouffon du roi ».

Mais, c’est en décembre 2003, sur le plateau d’« On ne peut pas plaire à tout le monde », le talk-show de Marc-Olivier Fogiel sur France 3, que son image médiatique commence sérieusement à se brouiller. Il interprète, en direct, un sketch polémique. Le visage masqué, il campe un colon israélien s’en prenant à Jamel Debbouze, présent autour de la table, qu’il qualifie d’« humoriste musulman », de « moudjahidine du rire ». Son personnage fait un salut fasciste, invitant les jeunes des cités à rejoindre « l’axe du bien américano- sioniste ». La provocation de trop. Dès lors, il n’est plus le bienvenu dans les studios. On ne veut plus l’inviter, on craint le scandale. La presse écrite hésite aussi. Dieudonné se lâche de plus en plus, ses outrances provoquent des remous et des polémiques. Des plaintes sont déposées.

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Dans Le Journal du dimanche du 8 février 2004, il déclare :

« Ce sont tous ces négriers reconvertis dans la banque, le spec- tacle et aujourd’hui l’action terroriste qui manifestent leur sou- tien à la politique d’Ariel Sharon. Ceux qui m’attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des Noirs et l’esclavage. » En décembre 2004, une scène d’anthologie se déroule sur le pla- teau de l’émission « Tout le monde en parle » de Thierry Ardisson.

Dieudonné proclame que « le sida est une invention pour anéan- tir le peuple noir d’Afrique. Ce serait pas mal de faire une étude sur les origines de cette maladie. Non, je ne le pense pas, mais je m’interroge. Il faudrait une commission d’enquête ». En 2005, à Alger, devant un public conquis, il se compare à Dreyfus et à Jésus, dessine le portrait d’une France où la parole serait interdite et où violer un bébé serait moins grave que de critiquer Israël (9). Puis, il ajoute que « la Shoah est une pornographie mémorielle ». Le fiel du complotisme ne va plus le quitter.

Dieudonné et ses amis étrangers

Parallèlement, Dieudonné voyage, notamment en Iran, au Liban, en Syrie, en Libye. Il s’entretient avec le Hezbollah libanais. En février 2007, il est à Téhéran pour « apporter son soutien à la résis- tance iranienne contre la politique de l’axe américano-sioniste ». Il rencontre Mohammed Honardoust, le vice-président. Il fait part de sa bienveillance à l’égard d’une bombe atomique iranienne, qui serait un juste élément stabilisateur « face à l’armada nucléaire israé- lienne ». En 2008, il rentre d’une tournée « triomphale » en Syrie et au Liban et défend le régime baasiste. En mars 2011, il se rend pour quarante-huit heures à Tripoli « pour dénoncer les frappes de l’impérialisme colonisateur [...], pas pour soutenir Kadhafi », dit-il. Dieudonné publie pourtant une photo le montrant au pied d’un immense portrait de Mouammar Kadhafi, le poing levé. Deux militantes de la cause palestinienne proches de Dieudonné, Maria Poumier et Ginette Hess-Skandrani, sont également présentes.

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Ginette Hess-Skandrani porte le foulard vert des kadhafistes (10). Dieudonné retourne en Iran et y rencontre le président Mahmoud Ahmadinejad.

Dieudonné et les listes anti-sionistes aux élections européennes En 2004, surprise en Île-de-France avec l’entrée en lice d’une singu- lière liste pour les élections européennes baptisée « EuroPalestine », où Dieudonné figure en deuxième position, derrière Christophe Oberlin, chirurgien à l’hôpital Bichat, ex-militant socialiste. Oberlin affirme que cette candidature est indispensable pour faire parler du conflit israélo- palestinien, victime du silence des grands médias. Les Américains et les Israéliens sont systématiquement dénoncés. Aucun des sujets liés à l’Europe n’est abordé. Ne s’agit-il pas d’une liste communautaire ? Le Parti communiste français parle d’un « jeu dangereux » et estime que cette liste divise et empêche la réélection de candidats qui, comme Fran- cis Wurtz, ont fortement défendu la cause palestinienne. Leïla Shahid, la représentante de l’Autorité palestinienne en France, gênée, demande à la liste de se retirer (11). Par ailleurs, des tensions existent au sein même de cette liste, très représentée par l’extrême gauche. En mai 2009, l’asso- ciation Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient EuroPalestine (CAPJPO EuroPalestine), dont les méthodes sont par ailleurs très contestées, se fâche avec Dieudonné. En septembre, elle rompt avec lui, l’accusant de faire alliance avec le Front national (12). Finalement, en octobre 2004, Dieudonné annonce qu’il « se retire de la dynamique » engagée par la liste Euro Palestine aux élections euro- péennes. Pour justifier sa position, il exprime son désaccord avec ceux qui « envisagent de transformer cette liste en un mouvement politique » (13). Finalement, la liste obtient 1,83 % des voix, mais beaucoup plus dans certaines villes, notamment en Seine-Saint-Denis, 8,6 % à Trappes et 7,2 % à La Courneuve, par exemple.

Cinq ans plus tard, en avril 2009 au Bourget, Alain Soral et Dieu- donné lancent leur campagne anti-sioniste pour les élections euro- péennes lors du congrès de l’Union des organisations islamiques de

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France (UOIF) (14). Accueillis chaleureusement, ils sont filmés et photographiés avec un Tariq Ramadan amical. Les réunions s’en- chaînent. Dieudonné est sur le terrain, notamment en banlieue. En juin, lors d’un meeting justement, Yahia Gouasmi, dirigeant du centre chiite Zahra et colistier de Dieudonné, déclare avoir eu un contact téléphonique avec le mouvement islamiste palestinien Hamas et le mouvement chiite libanais Hezbollah, qui ont, selon lui, apporté leur soutien à la liste controversée. À son tour, le terroriste Carlos apporte par téléphone son soutien à la liste anti-sioniste, depuis la prison.

Dans un mélange souvent confus, les orateurs font l’éloge du président vénézuélien Hugo Chávez ou encore du « courageux président ira- nien » Mahmoud Ahmadinejad, pour ses positions contre l’existence de l’État d’Israël (15). Finalement, la liste anti-sioniste réalise un score ridicule : 1,30 % en Île-de-France, soit 36 601 voix – cette liste était présente uniquement dans cette circonscription. C’est en Seine-Saint- Denis qu’elle réalise son meilleur score avec 2,83 %. Dans les autres départements – Val-d’Oise (1,60 %), Val-de-Marne (1,47 %), Hauts- de-Seine (1,37 %), Paris intra-muros (1,02 %), Essonne (1,03 %), Seine-et-Marne (0,97 %), Yvelines (0,88 %) –, le pli ne prend pas.

Peu importe, Dieudonné pense exister en politique.

Dieudonné et ses fréquentations

Dieudonné est de plus en plus proche de Jean-Marie Le Pen, qu’il dénonçait quelques années plus tôt ; à ses côtés on trouve aussi l’ac- tiviste anticolonialiste Kemi Seba, figure du radicalisme noir et du panafricanisme ; le polémiste d’extrême droite Alain Soral ; Thierry Meyssan et son sulfureux « Réseau Voltaire ».

Mais Dieudonné a un grand ami, le négationniste Robert Fauris- son. Le 28 décembre 2008, au Zénith de Paris, Dieudonné remet à Faurisson un «  prix de l’infréquentabilité et de l’insolence » devant 5 000 spectateurs et le gratin de l’extrême droite. Jean-Marie Le Pen est accompagné de son épouse Jany et de sa fille Marie-Caroline. Dans la salle se trouvent également l’essayiste Alain de Benoist, Dominique

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Joly, un conseiller régional FN élu sur la liste de Marine Le Pen, Frédé- ric Chatillon, un ancien dirigeant du Groupe union défense (GUD).

« Il est sur scène, il s’amuse comme un petit fou. Juste avant d’accueil- lir Faurisson, il fait monter Jacky, son acolyte. Jacky est en chemise de nuit avec une énorme étoile jaune sur la poitrine. La salle adore. Jacky ne comprend pas pourquoi il doit se déguiser en juif. « C’est pour que les gens n’oublient pas ! », hurle Dieudonné. Et Jacky, ovationné par le public, quitte la salle en bêlant : « N’oubliez pas ! » Sur scène, Fauris- son se voit remettre un trophée en forme de chandelier sur lequel sont plantées des pommes par un technicien (Jacky) habillé en pyjama à carreaux, avec une étoile jaune sur la poitrine et le mot « juif » inscrit dessus, évoquant un déporté juif. En mars 2009, Dieudonné, hilare, filme un sketch avec le même Faurisson qui à cette occasion est coiffé d’une kippa. Puis il réalise un long-métrage, L’Antisémite, coproduit avec une société iranienne. Le film n’est pas diffusé en salles mais com- mercialisé sur Internet pour ses seuls « abonnés ». Il est présenté le 15 janvier 2012 en avant-première au théâtre de la Main-d’Or. Dieu- donné y interprète le rôle principal : un homme alcoolique et violent, déguisé en officier nazi pour un bal costumé. Robert Faurisson y joue également pendant quelques minutes son propre rôle, tandis que la Shoah y est personnifiée en sainte. Enfin, en octobre 2018, Dieu- donné pleure la mort du négationniste : « Robert Faurisson nous a quittés, je perds un ami, un homme exceptionnel qui m’a beaucoup inspiré. Je sais que la soif de vérité à laquelle il était enchaîné est à pré- sent apaisée, elle aura fait de sa vie une œuvre incomparable… Dans un monde normal, ta place sera au Panthéon [...] Tu es le seul homme pour qui je vais m’imposer un devoir de mémoire. »

Dieudonné et la justice

Finalement, de nombreux procès sont intentés contre Dieudonné, dont plusieurs se soldent par des condamnations pour incitation à la haine raciale. Les procédures en cours sont d’ailleurs très nombreuses.

Dans un autre domaine, en avril 2019, le parquet de Paris requiert à

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son encontre trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, pour abus de biens sociaux, fraude fiscale et blanchiment. Il est soupçonné notamment d’avoir détourné à son profit des recettes de ses spectacles.

Dieudonné crie au complot politique. En novembre 2017, la cour d’appel confirme l’expulsion de Dieudonné du théâtre de la Main- d’Or. Un an plus tard, la mairie de Montreuil ferme par arrêté un local privé dans lequel Dieudonné se produit clandestinement. Depuis, Dieudonné joue au jeu du chat et de la souris avec les autorités. Il réussit à organiser ses spectacles quasi clandestinement. Sur Internet, son hystérisation et ses vulgarités plaisent. Calfeutré sur son siège, face à une caméra, il fait le pitre et insulte à tout-va. Il n’est plus qu’un pitoyable « bouffon », mais certainement plus un comique.

1. Il obtient 7,74 % des suffrages (3 145 voix).

2. https://m.ina.fr/video/I07298772/dieudonne-a-propos-de-son-engagement-politique-video.html.

3. Anne-Sophie Mercier, Dieudonné démasqué, Seuil, 2009, p. 63.

4. Dieudonné annonce son intention d’être le candidat du Parti des utopistes. Il retirera sa candidature, faute d’obtenir le nombre suffisant de parrainages.

5. Philippe Chaslot, « Dieudonné existe-t-il ? », Lyon Capitale, 23 janvier 2002.

6. Éric Marty, « Que Dieudonné se rassure ! », Le Monde, 7 mars 2004 7. Voir à ce sujet Anne-Sophie Mercier, Dieudonné démasqué, op. cit.

8. Idem. Voir également Marc Knobel, Haine et violences antisémites. Une rétrospective 2000-2013, Berg International Éditeurs, 2013, p. 55-67.

9. Jean-Marcel Bouguereau, « Terrifiante comptabilité », Le Nouvel Obs, 21 février 2005.

10. AFP, 1er avril 2011.

11. Olivier Ritz, « Le jeu dangereux d’EuroPalestine », L’Humanité, 22 juin 2004.

12. Alain Gresh, « Dieudonné rejeté par le mouvement de solidarité avec la Palestine », Le Monde diplo- matique, 16 mai 2009.

13. « Dieudonné rompt avec EuroPalestine », Libération, 30 octobre 2004.

14. Dieudonné mène cette liste créée par le Parti anti-sioniste en Île-de-France, en compagnie notamment d’Alain Soral, du mouvement Égalité et Réconciliation, et d’anciens militants négationnistes, du Front national, royalistes ou nationalistes. On y trouve notamment l’historienne María Poumier, l’écologiste Ginette Hess-Skandrani et Marc George (d’Égalité et Réconciliation).

15. « Nouvelle levée de boucliers contre l’“antisémitisme” de Dieudonné », L’Obs, 3 juin 2009.

Références

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