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FAUT-IL ENCORE ACHETER DE L'OR OU DES VALEURS?

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Academic year: 2022

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CLAUDE BOURILLON

FAUT-IL

ENCORE ACHETER DE L'OR OU DES VALEURS ?

Il est toujours facile de dire après coup : si j'avais su ! E n 1980, i l y avait beaucoup d'argent à gagner en se por- tant sur l'or.

Il y avait aussi de très bonnes affaires à réaliser sur cer- taines valeurs mobilières ; mais, dans l'ensemble, moins que l'année précédente, puisque la progression de l'indice C . A . C . n'aura été que de 10 % , pourcentage, par conséquent, inférieur, faut-il le souligner, au taux d'inflation.

Et puis, qui, au début de l'année 1980, pouvait prévoir que les meilleurs secteurs, ceux où les cours monteraient le plus vite et le plus haut, seraient le sucre, l'alimentation, les immobi- lières, les travaux publics, la construction mécanique, les mines métalliques... ?

L'année précédente, c'est le pétrole qui avait eu la vedette...

C'est dire combien il est aventureux de se déterminer en Bourse.

Sauf peut-être pour l'or ; car, ici, ce n'est même plus un problème d'information : on constate qu'il n'a cessé de monter.

E n 1980, la hausse a été de 30 à 50 % et plus, selon qu'il s'agit des napoléons, des emprunts 4,5 et 7 % 1973, ou des mines d'or. C'est encore avec le lingot que la plus-value, pour- tant très confortable, a été la moins forte.

On imagine les gains que certains particuliers avec des sommes de l'ordre de 100 000 F par exemple ont pu se procu- rer, en investissant ce capital en or, au meilleur moment de l'année ! Ils ont pu, c'est évident, acquérir sans bourse délier

l'équivalent d'une petite voiture !

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L ' o r , nous ne cessons de le dire, fait figure de champion

« toutes catégories » des bons placements.

Et la question est beaucoup plus de savoir si l'on peut en- core en acheter, en dépit des niveaux très élevés qu'il a atteints.

Le napoléon, rappelons-le, avoisine les 950 F ; le lingot, les 91 500 F ; l'emprunt 7 % 73, les 10 000 F ; la rente 4 % 73, les 2 900 F , etc.

Certes, l'expérience de l'investissement en diamant n'est pas, à ce sujet, encourageante. Après une ascension fulgurante qui n'avait pas connu de trêve au cours des dernières années ( + 64 % en 1978 et + 60 % en 1979), on assiste à un re- tournement de la situation.

Cela a d'abord été, pendant les six premiers mois de 1980, la pause ( + 10 à 15 % ) ; e t même, au dernier semestre, le tas- sement ou la baisse.

Est-ce que, pour l'or, c'est à une évolution du même ordre que l'on va assister ? Quelques-uns le pensent.

Ils estiment que l'arrivée de Reagan, à la Maison-Blanche, contribuera à rétablir la confiance, et, par voie de conséquence, à faire baisser les cours.

A u demeurant, on ne peut plus, en 1981, raisonner comme par le passé. L'observation des indices montre que l'on va, dans les différents pays, vers une réduction de l'inflation.

Déjà, au cours des trois derniers mois, celle-ci est passée, en Italie, de 22 à 15 % . A u x U . S . A . , elle est descendue de 13 à 7 % . E n Grande-Bretagne, le succès de Mme Thatcher, dans ce domaine, a été encore plus éclatant : de 15 à 16 % le taux d'inflation s'est réduit à 6,6 % .

Ne parlons pas du Japon et de l'Allemagne de l'Ouest, qui ne connaissent plus que les taux insignifiants de 2 à 0,4 % , respectivement.

Ce mouvement en baisse ne va-t-il pas se répercuter en France ?

Pour le moment, on ne discerne pas de signes annoncia- teurs.

Mais les difficultés que connaissent certains secteurs, et dont nous allons maintenant parler, plaident en faveur d'une baisse des prix.

L'engouement pour l'or devrait s'en ressentir.

E n revanche, il ne faut pas négliger, tout au moins à court terme, un événement essentiel dans l'appréciation des investis- seurs : c'est l'approche des élections présidentielles.

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490 L A CHRONIQUE ECONOMIQUE ET FINANCIERE

Etant donné l'incertitude qui pèse sur le scrutin (multi- plicité des candidatures), les achats vont se développer sur l'or, et notamment sur les pièces : napoléon, demi-napoléon, pièces suisses, souverain, etc.

A plus long terme, on peut envisager un ralentissement de la progression, bien que les hausses continues du pétrole, comme les difficultés internationales, ne soient pas pour aller dans cette voie. Dès lors...

Seulement, un portefeuille ne saurait être constitué que de valeurs d'or : emprunts ou mines...

77 faut disséminer les risques et acheter d'autres titres Mais lesquels ?

Bien entendu, mieux vaut, pour l'instant, et sous réserve d'un nouvel examen, éviter ceux qui ont essuyé des déboires : les Nouvelles Galeries, dans les grands magasins, ou Gaumont, dans le cinéma, par exemple.

Moulinex, après de grands moments de prospérité, s'in- quiète maintenant d'une situation qui s'avère médiocre. Loga- bax, le spécialiste français de la péri et mini-informatique, n'est pas satisfait.

Les sociétés qui travaillent, même partiellement, avec l'in- dustrie automobile, comme Sommer-Allibert (tableaux de bord et pare-chocs en matière plastique) subissent le contrecoup de la crise.

Peugeot a affiché une perte de 1,5 million, pour 1980. Or, la pénétration des voitures japonaises, en France, n'en est q u ' à ses débuts (3 à 4 %) si on la compare à ce qu'admettent les pays voisins (Allemagne : 13 % ; Grande-Bretagne : 20 % ; Suisse : 27 % ) .

L'industrie chimique est actuellement au plus bas. Les por- teurs d'actions Rhône-Poulenc ont pu s'en rendre compte.

Le textile, quant à lui, est en plein marasme (64 % d'im- portations, dans le prêt-à-porter masculin).

Et l'on voit une firme, réputée pour être des plus solides, telle Philips, actuellement menacée dans son compartiment télé- viseurs par la concurrence japonaise.

Il n'est pas jusqu'aux affaires de vente par correspondance, autrefois assurées d'un courant continu de commandes, qui voient leurs meilleurs titres (ex. : la Redoute) actuellement dé- laissés.

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Heureusement qu'il y a tout de même en France un assez grand nombre de sociétés ou de secteurs en bonne et même très bonne situation.

C'est le cas des Signaux qui viennent de recevoir la com- mande par les P.T.T., de plus de 100 000 répondeurs-enregis- teurs automatiques.

Le premier groupe fromages français Bongrain est actuelle- ment coté à 25 % de plus que son cours d'introduction, qui était lui-même de 25 % supérieur au prix d'offre.

L a Compagnie du M i d i a vu sa valeur multipliée par près de 3 1/2, depuis 1977.

Et dans les banques, le Crédit du Nord se redresse (son bénéfice pour le premier semestre représente plus de trois fois la moitié du résultat de l'exercice précédent tout entier). L a Hénin a connu, sur ses deux derniers exercices, une progression de 27 % . L a Banque Hervet assure à ses actions un rendement de 7 à 8 % . Prêtabail se flatte d'une croissance régulière de

10 à 12 % l'an.

Quant aux valeurs de pétrole, si ce n'est plus pour elles la prodigieuse ascension qu'elles ont connue en 1979, c'est tout au moins pour quelques-unes d'entre elles (Elf-Gabon, Norsk Hydro) une période de découvertes très enrichissante.

Dans les travaux publics, c'est maintenant la grosse sur- prise... L a France a conquis la première place en Europe pour

les chantiers à l'étranger. Dès lors, la Bourse a porté dans ses derniers mois une valeur connue, Bouygues, à ses niveaux re- cords.

Et que dire des valeurs d'armement comme Dassault, Matra, Manurhin, Thomson/C.S.F. ou Thomson-Brandt, P . M . Labinal, Sagem, Crouzet, etc.

Les valeurs sucrières comme Béghin-Say ont profité de la hausse impressionnante en Bourse du commerce des cours du sucre, depuis que le Brésil, premier producteur mondial, a décidé d'utiliser ses récoltes à la fabrication de carburant pour les automobiles.

Christofle, Fichet-Bauche, Télémécanique, Martell, Révillon, sont toujours d'excellentes valeurs...

Et puis, si l'on n'est pas certain de son bon jugement, il y a toujours la ressource de se reporter sur les S I C A V .

A un moment où la Bourse amorce une course en baisse, il est peut-être prudent de s'orienter vers elles.

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492 LA CHRONIQUE ECONOMIQUE ET FINANCIERE

Certaines, comme Gestion Rendement (Indosuez), Laffitte Tokyo (Rothschild), Unijapon (Indosuez, C.I.C.), ont fait 150 % au minimum et jusqu'à 180 % , en six ans, avec des portefeuilles constitués d'emprunts indexés et de valeurs japonaises.

Unisic, de la Banque Vernhes, Sicav Monory axée sur les Sicomi et le 7 % 73 a réalisé également de très belles perfor- mances.

C'est de ce côté-là que nous serions tenté d'orienter nos lecteurs, à une époque où les contingences politiques peuvent conduire à des mouvements vraiment imprévisibles.

C L A U D E B O U R I L L O N

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