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Rénovation écologique d un corps de ferme

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Ecole Nationale Supérieure de Lyon - Formation RENEC 2013 Mémoire - Soutenance du 10 janvier 2014

Rénovation écologique d’un corps de ferme

à Chassemy (Aisne)

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Table des matières

INTRODUCTION 3

CHAPITRE 1 :ETUDE DU CONTEXTE 4

1.1. Les propriétaires occupants 4

1.2. Description de la propriété 4

1.2.1. Différents bâtiments 4

1.2.2. Analyse patrimoniale 6

1.3. Situation géographique et climatique 7

CHAPITRE 2 :ETUDE THERMIQUE DE LA MAISON HABITEE 8

2.1. Surfaces (SDO et SHON) 8

2.2. Matériau de construction 8

2.2.1. Murs extérieurs 8

2.2.2. Fenêtres 8

2.2.3. Toiture 9

2.2.4. Plafonds 9

2.2.5. Sols 9

2.2.6. Murs intérieurs 10

2.3. Système de chauffage 11

2.4. Eau chaude sanitaire 11

2.5. Ventilation 11

2.6. Bilan énergétique de la maison habitée 11

2.7. Analyse de la ’partie centrale’ 12

CHAPITRE 3.PROPOSITION DE RENOVATION ECOLOGIQUE 14

3.1. Projet architectural 14

3.2. Isolation 14

3.2.1. Murs 14

3.2.2. Fenêtres 15

3.2.3. Plafond de la partie existante 16

3.2.4. Toiture de la partie centrale 16

3.2.5. Sols 17

3.3. Ventilation 17

3.3. Chauffage 18

3.4. Eau chaude sanitaire 18

3.6. Gestion de l’eau 19

3.6.1. Collecte et stockage des eaux de pluies 19

3.6.2. Toilettes sèches 19

3.6.3. Traitement des eaux usées 20

3.7. Bilan énergétique 20

3.7.1. Maison habitée 20

3.7.2. Partie centrale 20

3.7.3. Performance de l’ensemble 20

CONCLUSION 21

Bibliographie 22

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Introduction

Cécile et Gregory sont propriétaires du corps de ferme depuis bientôt deux ans. Ils habitent les anciennes écuries, reconverties en habitation il y a 40 ans. La maison, outre quelques points de moisissures localisés, est en bon état général mais est très énergivore.

Ils souhaitent agrandir leur espace de vie en prévision de l’agrandissement de leur famille et en profiter pour améliorer le confort de leur maison, en faire baisser la consommation énergétique et retrouver la qualité visuelle de la pierre de taille constitutive des différents corps de bâtiments.

Le projet comporte donc deux enjeux :

- Rénover de manière performante un logement en bon état

- Rénover un second bâtiment qui, lui, ne comporte que 4 murs et un toit

S’il semble aisé de rénover le second bâtiment en visant une performance énergétique d’un niveau BBC rénovation, il semble plus incertain d’atteindre ce même niveau de performance dans le logement existant en restant dans un contexte de travaux pièces par pièces.

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Chapitre 1 : Etude du contexte

1.1. Les propriétaires occupants

Les propriétaires, tous les deux enseignants, habitent la maison depuis deux ans. Dès le début, ils avaient en tête d’agrandir la maison et ont déjà travaillé à vider de tout matériau superflu le bâtiment destiné à être annexé à la maison habité.

Ils sont très sensibilisés aux notions de performances énergétiques, aux techniques d’écorénovation, à la qualité sanitaire de leur logement.

Ils disposent de temps et s’orientent vers l’autoconstruction. Ils ont peu de moyens financiers et seront amenés à rechercher des subventions.

1.2. Description de la propriété 1.2.1. Différents bâtiments

La propriété comprend plusieurs bâtiments, constitutifs de l'ancienne ferme:

Anciennes écuries

Partie centrale

Accès principal Petite

maison

Bâtiments Agricoles

Plan masse de la propriété

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Une maison d’habitation, dans les murs des anciennes écuries, transformées dans les années 1970. La maison est aujourd’hui habitée.

(en rouge sur le plan masse)

La ‘partie centrale’ : bâtiment, constitué de 3 pièces en enfilades en rez-de-chaussée. Les murs de pierres calcaires sont à nu, à l’intérieur comme à l’extérieur. Présence de combles.

(en rose sur le plan masse)

- La ‘petite maison’ : maison constituée d'une cave voutée non enterrée au RdC, une pièce d'habitation au premier étage accessible par un escalier extérieur et des combles accessibles par un escalier intérieur. Les murs de pierres calcaires sont à nu, à l’intérieur comme à l’extérieur.

(en vert sur le plan masse)

- des bâtiments agricoles non utilisés (grange…) (en bleu sur le plan masse)

Les bâtiments d’habitations sont en limite de propriété côté nord-est et ouvert sur la cour intérieure côté sud-ouest.

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1.2.2. Analyse patrimoniale Organisation des bâtiments

Cet ensemble de bâtiment est typique de celui d’une ferme traditionnelle soissonaise : les bâtiments sont enfermés dans un vaste clos, constitué de hautes murs de pierre ou des bâtiments eux mêmes.

Ces murs avaient autrefois un rôle défensif mais assuraient aussi la fonction de protéger des vents et du froid.

L'entrée de la ferme est monumentale avec un arc surbaissée typique du XVIIIe s. Les bâtiments d'exploitations (granges, étables, bergeries et écuries) s'ordonnent autour de la cour. Ils ont un aspect uniforme. Les écuries sont placées à côté de l'habitation et la grange est à l'opposé, par crainte des incendies.

Constructions de pierre

On remarque la présence de pignons à redents en pierre de taille, non recouverts de pierre plate ou de tuile. La saillie du pignon aurait comme principaux avantages de permettre l'accès à la toiture, souvent en chaume à l'origine, et de servir de coupe-feu.

On remarque également l’abondance de pierre de taille. En effet, la région est riche en pierre calcaire.

L’extraction de la pierre de taille en galerie remonte au 12e s. et a très peu évolué jusqu'au 19e s.

Les murs sont sonstitués soit uniquement de pierres de tailles, soit de moellons (épaisseur 55cm) sauf dans les points particuliers (angles, ouvertures).

Aménagement intérieur des maisons

Le bâtiment que nous appelons dans ce projet la ‘partie centrale’ semble dater du XVIIIe siècle. Elle se compose de trois pièces : l’une d’une vingtaine de mètres carrés était la pièce principale. Il ne reste aujourd’hui pas de trace de l’emplacement du foyer. La seconde, plus petite, à côté de la pièce principale, servait de rangement ou de chambre pour les enfants. La troisième pièce, d’un mètre quarante de large, ne se trouve pas habituellement dans ces corps d’habitation.

Les portes sont basses et les fenêtres petites.

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La maison appelée dans ce projet ‘petite maison’ est une maison surélevée. Le premier niveau vouté abritait des fonctions annexes à l'habitation ou de la profession (cellier, atelier, vendangeoirs). On accède à l'étage supérieur grâce à un escalier sous lequel était aménagée la niche du chien. L’accès au comble se fait par l'intérieur.

1.3. Situation géographique et climatique

La propriété étudiée se trouve dans le centre du village de Chassemy, village rural de 800 habitants situé en Picardie dans le département de l’Aisne (02) à 15km de Soissons (28000 hab) et 50km de Reims (200 000 hab). Il se trouve à une altitude de 70m, en plaine.

Températures :

Les hivers et les étés ne sont ni trop chauds ni trop froids (moyenne de 0° en février et 24° en août).

On mettra dons l’accent sur la protection contre le froid, plus que contre la chaleur.

Précipitations:

La pluviométrie, légèrement inférieure à la moyenne nationale, est d’environ 600mm/m² en moyenne.

Les vents sont faibles et viennent principalement de l’ouest (vent moyen 2,6km/h, rafales à 37km/h).

Ensoleillement :

L’ensoleillement est inférieur à la moyenne nationale (Heures d'ensoleillement en 2011 : 1 909 heures soit l'équivalent de 80 jours de soleil). L’énergie apportée par le soleil ne sera donc qu’un appoint.

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Chapitre 2 : Etude thermique de la maison habitée

2.1. Surfaces (SDO et SHON)

Surface Ouvertures

Surface Orientation

Salon 29,12 m² 4,84 m² S-O

Chambre 12,64 m² 1,82 m² N-O

Bureau 13,76 m² 2,34 m² S-O

Cuisine 9,83 m² 2,34 m² S-O

Salle de Bain 5,13 m² 0,4 m² N-E

WC 1,28 m² 0,4 m² S-O

Cellier 4,62 m² 0,4 m² N-E

Couloir 10,56 m² 1,89 m² (porte) S-O

Surface dans l’œuvre (SDO) : 86,94 m²

Surface Hors Œuvre Nette (SHON) : 126,46m²

2.2. Matériau de construction 2.2.1. Murs extérieurs

Les façades sont composées pierre de taille calcaire pour les soubassements et le contour des ouvertures et en pierres de champs (pierre de grès) pour les murs.

Mur1 : mur nord-est (sur rue), épaisseur ±55cm :

Composition : 50cm de pierre, lame d’air, briquette, plâtre Um1 : 1,42 W/m2.°C

Mur2 : mu sud-ouest (sur cour) et nord-ouest (sur chemin rural), épaisseur ±60cm:

Composition du ‘Mur1’ + 5cm d’enduit ciment Um2: 1,35 W/m2.°C

2.2.2. Fenêtres

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Fenêtres : simple vitrage, menuiserie bois Ufen=6 W/m2.K

2.2.3. Toiture

Toiture : tuiles mécaniques, charpente bois, non isolée

2.2.4. Plafonds

Plafond au dessus du salon :

poutres structurelles apparentes en bois, sous plancher et 3cm de polystyrène, bois aggloméré Upf1=0,86 W/m2.°C

Plafond au dessus des chambres :

plâtre, poutres structurelles bois, sous plancher, 10cm de laine de verre, bois aggloméré Upf2=0,30 W/m2.°C

2.2.5. Sols

Il n’y a pas de cave, ni vide sanitaire. Les fondations sont peu profondes. Les revêtements de sol sont en carrelage (salon, cuisine, couloir, salle de bain, cellier) et lino (chambre et bureau).

Usol : 1,9 W/m2.°C

Devant la maison, côté cour se trouve une dalle de ciment. Il n’y pas de trace d’humidité, d’infiltrations ou de remontées capillaires excepté près de la porte près du mur de refend.

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2.2.6. Murs intérieurs

Le mur de refend qui sépare le salon du reste de la maison, monte jusqu’en toiture et a une épaisseur de 80cm environ. Il est constitué de pierres.

Les cloisons intérieures sont en carreaux de ciment recouverts de plâtre.

Coupe avec compositions des différentes surfaces

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2.3. Système de chauffage

Chaudière au fuel dans local non chauffé, matériel ancien.

Consommation 2013=1400L

1L de fuel équivaut à environ 10,4kWh. Donc consommation 2013 : 14560kWh

Insert dans le salon, matériel ancien.

Consommation 2013= 3 stères de bois

1 stère de bois (hêtre) équivaut à 2200kWh. Donc consommation 2013 : 6600kWh

D’après le calcul avec la boîte à outils, les besoins en chauffage sont de 367 kWhEF/m².an SDO

D’après les occupants, leur consommation pour couvrir les besoins de chauffage sont de 243 kWhEF/m².an SDO. Cette différence de 30% peut s’expliquer par le fait que la maison est chauffée à 18°C et que le chauffage est au ralenti la nuit et en cas d’absence.

2.4. Eau chaude sanitaire

Ballon d’eau chaude électrique non isolé, dans les combles.

2.5. Ventilation

Pas de VMC mais une extraction d’air dans la salle de bain, relié à un interrupteur électrique.

2.6. Bilan énergétique de la maison habitée

Consommation en énergie primaire Ch+ECS+Elec et Aux : 408kWh/m²SHON.an Ce bâtiment se positionne en classe F. C’est un bâtiment très énergivore.

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2.7. Analyse de la ’partie centrale’

Les murs extérieurs sont en pierre de tailles sur les deux premières rangées de pierre au dessus du sol et autour des ouvertures. Le remplissage est en pierre des champs (pierre de grès). Les deux murs intérieurs de refend sont entièrement en pierre de taille. Ces murs sont présents uniquement au rez- de-chaussée et ne monte pas dans les combles.

Les fondations des bâtiments courants se limitaient autrefois à un empilage de pierres grossièrement équarries sans liant, enterrées à deux ou trois pieds. Cela semble être le cas de cette maison.

Coupe de la petite maison avec compositions des différentes surfaces

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Chapitre 3. Proposition de rénovation écologique 3.1. Projet architectural

Les propriétaires souhaitent ajouter une ou deux pièces à leur maison. La possibilité d’aménagement des combles est écartée car les combles ne possèdent pas de fenêtres et on ne peut pas en percer dans les pignons. D’autre part, le désir des propriétaires est de réinvestir les anciens bâtiments aujourd’hui inhabités, de profiter de la qualité de la pierre de taille.

La rénovation du bâtiment de la ‘partie centrale’ suffit à couvrir les besoins en surface supplémentaire.

La ‘petite maison’ fera donc l’objet d’une éventuelle rénovation ultérieure mais ne sera pas inclus dans le projet actuel.

La maison n’a pas de vide sanitaire et possède un petit local technique dans la ‘partie centrale’. Il est petit et mal placé. Le choix est fait de créer un nouvel espace technique dans le salon de l’actuelle maison, adossé au mur nord. Le salon, deviendra une cuisine, et l’ancienne cuisine une chambre.

La maison de la ‘partie centrale’ accueillera le nouveau salon. Un passage sera ouvert dans le mur mitoyen. Le rez-de-chaussée ayant une faible hauteur sous plafond (2,10m sous les poutres), mais une belle hauteur sous faitage (presque 6m avant isolation), on choisit de garder une partie couverte d’une mezzanine et une partie cathédrale.

Cette maison possède deux murs de refend dont un en pierre de taille qui sera conservé non habillé.

L’autre sera détruit pour agrandir la surface du salon.

Deux espaces de bureaux seront prévus pour le couple d’enseignant dans la ‘petite maison’: un au rdc derrière le mur de pierre et l’autre sur la mezzanine.

Une ancienne ouverture sera réouverte dans le mur sud-est de la nouvelle cuisine.

3.2. Isolation 3.2.1. Murs

a. isolation par l’intérieur

La maison possède deux façades sur rue, aujourd’hui en pierres apparentes. Ces murs étant en limite de propriété, il est difficile de venir les isoler par l’extérieur. La troisième façade est un mur mitoyen avec un autre bâtiment de la propriété. La quatrième façade, sur jardin, est aujourd’hui enduite d’un enduit ciment.

Au vue de ce contexte, il semble cohérent d’isoler les quatre façades par l’intérieur.

La pierre utilisée dans les constructions traditionnelles de la région est non enduite.

Les murs extérieurs en pierre calcaire sont sujets à absorber des remontées capillaires venues du sol.

Nous allons donc choisir un matériau isolant perspirant.

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On trouve dans la région une production locale de lin (www.naturlin.fr). On s’orientera donc vers un isolation à base de panneaux semi-rigides de laine de lin (λ= 0,037W/m.°C, coeff μ : 1 à 2).

Les murs existants étant déjà très épais, il semble judicieux d’enlever l’isolation existante (briquette) avant d’installer les panneaux de laine de lin. On verra sur chantier s’il est possible de venir réisoler la face intérieure des murs extérieurs au niveau des cloisons existantes sans engendrer trop de travaux de finitions.

Tous les murs seront traités de la même manière. Les ponts thermiques entre les murs de refend ne sont pas traités.

Nouvelle composition du mur : - pierre 50cm

- panneaux de laine de lin 14cm

- pare vapeur à coefficient Sd hygrovariable (ex : Pro Climat Intello ) - litelage

- Fermacell.

R mur= 5,15 m².°C/W soit Umur=0,19 W/m².°C

b. enduit extérieur

La façade sur jardin est enduite d’un enduit ciment qu’il sera judicieux d’enlever afin de permettre au mur de mieux respirer et d’évacuer l’humidité. On pourra le remplacer par un enduit à base de chaux.

3.2.2. Fenêtres

Toutes les fenêtres seront changées et placées dans l’isolant.

Côté sud ouest, les fenêtres seront en bois/aluminium, double vitrage lame argon.

Uw :1,2 W/m2.°C

Côté nord (sur rue), les fenêtres seront en bois/aluminium, triple vitrage lame d’air. Elles auront une ouverture oscillante permettant la surventilation nocturne mais d’ouverture à la française pour des questions de sécurité et d’intimité.

Uw :0,9 W/m2.°C

Les fenêtres orientées sud-ouest qui possèdent des volets les conserveront.

Les fenêtres de la ‘partie centrale’ seront protégées par des brises soleils orientables.

On vient réouvrir une ancienne porte dans le mur sud est de la nouvelle cuisine.

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3.2.3. Plafond de la partie existante

Les combles sont inhabités et il n’est pas prévu de les aménager dans un futur proche.

On prévoit d’isoler le plancher des combles avec des bottes de pailles posées à plat, entre solives- caissons à rupture de ponts thermique (λ=0,07 pour ce sens de fibre). On prendra soin de placer un frein vapeur sous les bottes, au-dessus du sous-plancher. On posera ensuite des planches de bois au dessus des bottes pour permettre la circulation des personnes et le stockage d’objets.

Résistance du plancher à la surcharge des bottes de paille :

Le poids de la paille est d’environ 100kg par m3, soit dans notre cas, pour des bottes d’une hauteur de 35cm, 35kg/m². D’après ce que l’on voit de la structure du plancher dans l’ancienne cuisine, nous avons des solives de 55x125mm sur une portée de 2,20m, tous les 50cm. Chaque solive supporte donc une surface de 1,1m² et peut porter, selon les données d’un tableau de solivage, plus de 400kg/m². Ceci est bien suffisant pour porter l’isolation en bottes de pailles et les charges d’exploitation.

Nouvelle composition du plafond : - panneaux bois

- bottes de paille ht :35cm

- pare vapeur à coefficient Sd hygrovariable - sous plancher

- poutres et solives - plaques de plâtre Rplafond= 5,35 m².°C/W soit Uplafond=0,19 W/m².°C

Traitement du pont thermique jonction mur et plafond :

Avant de poser les bottes, il serait souhaitable de retirer quelques lattes du sous plancher existant afin de venir isoler les murs périphériques au dessus du faux plafond et assurer une continuité du frein vapeur.

3.2.4. Toiture de la partie centrale

La toiture de la partie centrale vient d’être refaite à neuf. La couverture est en ardoise et un pare-pluie a été posé sous le contre litelage. La toiture est ventilée.

Isolation avec laine de lin, 2 couches pour une épaisseur de 220mm et frein vapeur côté intérieur.

Rtoit= 6,24 m².°C/W soit Utoit= 0,16 W/m².°C

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3.2.5. Sols

Sol de la maison habitée

Le bâtiment est posé sur terre-plein. Il n’est donc pas possible de venir isoler la dalle par-dessous.

D’autre part, il n’est pas prévu de casser les cloisons intérieures de la maison. On aura dons à assumer des ponts thermiques.

On envisage de poser dans chaque pièce 20mm de liège expansé supportant un parquet flottant. Il faudra retailler les portes.

R sol= 0,97 m².°C/W et U sol= 1,03 W/m2.°C

Pour une bonne isolation, il faudrait accepter de perdre 10cm de hauteur dans les pièces. Cette solution est difficilement envisageable.

Sol de la partie centrale

En terre-plein, le béton chaux-chanvre a deux avantages majeurs : isolation thermique par le sol et régulation d'hygrométrie. On s’orientera vers cette solution après avoir excavé environ 30cm de terre dans la maison.

Composition du nouveau sol : Hérisson de 20cm ventilé

Film géotextile anti remontées capillaires Béton de chanvre 20cm

Chape à la chaux et carrelage en terre cuite

Rsol= 2,6 m².°C/W soit Usol=0,39 W/m2.°C

3.3. Ventilation

L’installation d’une VMC double flux serait appropriée pour bien répartir l’air chaud venant d’un poêle à bois dans toute la longueur de la maison.

Cependant, la VMC double flux ne fonctionne correctement que si sla maison est étanche à l’air. Vu le contexte de rénovation (partie habitée dont on ne retirera pas toutes les cloisons ni le plafond), la réussite parfaite de cette étanchéité ne semble pas assurée.

Il semble donc plus réaliste de s’orienter vers une VMC simple flux. Hygro B microwatt. Elle sera très facile à installer car les pièces humides sont rassemblées autour du local technique.

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3.3. Chauffage

Choix du combustible :

Le village de Chassemy ne dispose pas d'un réseau de gaz de ville. Nous nous orienterons donc vers un chauffage au bois.

Renseignements pris auprès du Pôle Info Energie de Picardie :

- il n’existe pas aujourd’hui de fournisseur de bois sous forme de granulés dans la région. Cependant il existe des distributeurs. Si la consommation ets faible, on, pourrait placer un stockage sous forme de

‘big bag’ dans le local technique.

- on trouve plusieurs fournisseurs de plaquettes dans l'Aisne. Par contre, il n’y a pas possibilité d’un espace de stockage accessible par camion dans la maison. Cette solution est abandonnée.

- on trouve plusieurs fournisseurs de bois bûches dans l'Aisne. Les bûches peuvent être stockée en partie dans les bâtiments agricoles. On peut s’orienter vers une chaudière bois bûche ‘turbo’ à hydroaccumulation. Ce système demande un rechargement manuel une fois par jour en période de grand froid.

Poêle simple ou à hydoaccumulation?

La maison se développe en longueur. Avec une VMC simple flux, la chaleur ne pourra pas se répartir correctement dans les pièces. Si le poêle est dans le séjour/bureau (le plus grand volume et celui où on souhaite le meilleur confort) contre le mur de la cuisine, là où se trouve actuellement un conduit de cheminée, la chaleur absorbée par le mur se diffusera en partie dans le local technique plutôt que dans la cuisine.... Il faudrait en outre installer des convecteurs électriques dans les chambres.

Comme la maison est déjà équipée d'un réseau de radiateurs à eau chaude, il semble intéressant de rester sur un système de chauffage à eau. On peut soit s’orienter vers un système de poêle à

hydroaccumulation, (ou une chaudière à hydroaccumulation selon la puissance et le confort de chargement désirés).

3.4. Eau chaude sanitaire

La maison possède 90m² de toiture orientées sud-ouest, avec une inclinaison de 45°, sans masques solaires. Le rendement des panneaux solaires thermiques peut atteindre 90% dans ces conditions.

On prévoit 5m² de panneaux solaires thermiques et un ballon de 300L. On espère ainsi couvrir plus de 50% des besoins en ECS.

Le système aura besoin d’un appoint pour les journées d’hiver ou les jours sans soleil. Dans l’idéal, il sera branché sur la chaudière sinon sur un appoint électrique.

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3.6. Gestion de l’eau

3.6.1. Collecte et stockage des eaux de pluies

Précipitations moyennes : 600L/m².an

Pour l’alimentation des chasse d’eau de toilettes et lave-linge :

On souhaite récupérer l’eau tombant sur les toits côté rue, proches du local technique. Pour un toit de 120m² (maison + partie centrale), avec un coefficient de perte de 0,9 (tuiles), on récupère annuellement 64 800L.

Une famille de 4 personnes a besoin de 8800L/pers.an pour les WC et 3700L/pers.an pour le lave- linge, soit 50 000L d’eau par an pour ces deux usages.

Moyenne entre l'eau collectée et le besoin annuel (64 800 + 50 000) / 2 =57 400L

57 400 x (21/365) = 3 302 L

Une cuve de 3 500L est recommandée.

Pour l’alimentation du lave-linge uniquement, dans le cas de toilettes sèches.

Une cuve de 1000L devrait être suffisante.

Pour l’arrosage du jardin

On peut envisager de placer une seconde cuve du côté des bâtiments non exploités.

3.6.2. Toilettes sèches

On envisage l’installation de toilettes sèches. Le village ne possédant pas de réseau public de tout à l’égout, l’installation de toilettes sèches permettrait de supprimer les eaux vannes et donc de s’affranchir d’un système d’assainissement lourd. Deux solutions sont envisagées :

- Toilettes à séparations des urines. Ce système simple à installer, demande cependant un certain engagement de la part des habitants (connaissance du système, vidange des bacs tous les 2 à 3 semaines). Il est intéressant de le coupler avec un urinoir.

- Toilettes unitaires à séparation gravitaire. Il n’y a pas de vide sanitaire sous la maison ni possibilité d’avoir une zone de compostage avec aération, dans la zone du local technique (toilettes type ecodoméo). Il faudrait alors s’orienter vers des systèmes unitaires, lourd en implication de la part des propriétaires. Ces solutions sont abandonnées.

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3.6.3. Traitement des eaux usées

Le terrain est plat donc sans dénivelé et compte une surface de 700m² environ.

Si la solution des toilettes sèches est retenue, on prévoira un traitement des eaux usées soit à travers une fosse de dégradation anaérobie puis un système d’épandage soit un assainissement par filtres plantés avec une pompe de relevage.

Si la solution des toilettes à eau est retenue, on prévoira une micro station.

3.7. Bilan énergétique 3.7.1. Maison habitée

Consommation globale en EP : 175 kWh/m²SDO.an

Consommation en énergie primaire RT2005 : Ch+ECS+Elec et Aux : 138 kWh/m²SHON.an avant déduction de la production photovoltaïque.

Nous sommes loin de l’objectif visé par le label BBC Effinergie Rénovation (80 kWh/m²SHON.an). On a réduit par 3 les consommations énergétiques du bâtiment.

Le résultat est plombé par la production d’eau chaude sanitaire qui se fait en partie par énergie électrique et par une mauvaise isolation du sol. Les dépenses d’énergie sont à peu près équilibrées sur chacun des usages. L’orientation sud ouest de la maison n’est pas non plus optimale car elle ne permet pas beaucoup d’apport solaire. Mais ceci fait partie des contraintes du site.

3.7.2. Partie centrale

Ce calcul est approximatif car il est difficile de séparer la production d’eau chaude sanitaire.

Consommation globale en EP : 112 kWh/m²SDO.an

Consommation en énergie primaire Ch+ECS+Elec et Aux : 77 kWh/m²SHON.an avant déduction de la production photovoltaïque.

On entre dans les objectifs du label BBC Effinergie Rénovation

3.7.3. Performance de l’ensemble

Consommation globale en EP : 160 kWh/m²SDO.an

Consommation en énergie primaire RT2005 : Ch+ECS+Elec et Aux : 140 kWh/m²SHON.an avant déduction de la production photovoltaïque.

Ce résultat s’explique par le fait qu’en considérant l’ensemble des deux bâtiments, la différence entre la SHON et la SDO est plus faible qu’en étudiant chaque bâtiment séparément.

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Conclusion

Après étude des possibilités de rénovation de ces maisons, on s’aperçoit que, malgré l’amélioration notable de leurs performances énergétiques, il est difficile d’atteindre les objectifs règlementaires.

Les caractéristiques originelles de la maison (orientation, compacité, la présence ou non de vide sanitaire et de local technique) ainsi que l’ampleur des travaux envisageables (possibilité d’intervenir sur les façades, de déplacer des réseaux, etc) sont des éléments primordiaux de la performance d’une réhabilitation énergétique.

Le choix d’une isolation par l’intérieur ne peut se faire sans des travaux relativement conséquents puisqu’ils impliquent de toucher aux surfaces existantes : déplacement des radiateurs, déplacement de lavabos/douche dans les salles de bain, de meubles dans la cuisine….

Pour justifier de telles rénovations il faudra certainement avancer des arguments autres que ceux uniquement énergétiques tels que le gain de confort dans la maison, la diminution des infiltrations d’air, l’utilisation de matériaux naturels et d’une ventilation qui apporteront une bonne qualité de l’air et préserveront des risques de dégradations dus aux moisissures…

La rénovation du patrimoine bâti est une nécessité pour répondre aux enjeux de notre époque.

Cependant il n’existe pas de recettes applicables à tous les bâtiments et la rénovation énergétique parfaite reste un cas rare. Si la rénovation est abordée avec bon sens, connaissances et ambition, à l’aide de matériaux sains, elle a toute les chances de permettre l’amélioration de la performance énergétique du bâtiment et le bien être de ses habitants.

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Bibliographie

Architectures rurales en Picardie: le Soissonnais, par Denis Rolland

‘La construction écologique’ par Jean-Claude Mengoni, éditions Terre vivante

‘La construction bioclimatique’ par Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva, éditions Terre vivante

‘Se chauffer autrement’, par Romain Claret et J-M Groult, éditions Ulmer

‘Guide de l’assainissement écologique’ Ŕ Association Pierre et Terre (www.pierreetterre.org)

‘Des toilettes sèches à la maison’ Ŕ Association Toilettes du monde (www.toilettesdumonde.org)

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