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Économie & Marchés financiers

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Marchés financiers

Mai 2022

POINT

MACROÉCONOMIQUE

ZOOM

SUR LES MARCHÉS FINANCIERS

PERSPECTIVES

SUR NOS GAMMES

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C2 - Internal Natixis

Mai 2022

L’économie

globale est soumise à trois types de phénomènes.

Le premier est une série de chocs qui pénalisent

l’activité

alors que la dynamique de celle-ci était plutôt satisfaisante en sortie de pandémie.

Le deuxième phénomène est un changement dans le mode de fonctionnement de

l’économie

globale. Elle fonctionne désormais de façon moins coordonnée.

Le troisième point est la préparation à la transition énergétique qui doit être mise en

œuvre

rapidement pour éviter une hausse excessive de la température.

Point macro-économique

par Philippe Waechter, chef économiste, Ostrum Asset Management Cinq chocs sur l’économie

Le premier est un choc d’incertitude reflétant le conflit en Ukraine. Ce phénomène est surtout perceptible en Europe.

L’incertitude brouille l’horizon économique, favorisant un comportement plus attentiste.

Le deuxième choc porte sur les prix del’énergie.La hausse constatée en 2021 après la reprise del’activité a été accentuée lors del’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les prix du pétrole, du gaz et de l’électricité sont fortement à la hausse par rapport à 2021.

En Europe, la hausse des prix del’énergie est la principale explication de la hausse de l’inflation.

Cela oblige les ménages à réallouer leurs ressources en faveur de l’énergie et au détriment d’autres types de dépenses. Cela provoque des réductions de marge pour les entreprises et moins de degrés de liberté dans le choix des investissements.

Le troisième porte sur les prix alimentaires.Le prix des céréales et des huiles alimentaires étaient élevés en début 2022 en raison de mauvaises récoltes, notamment en Chine pour les céréales. Ils sont partis à la hausse en raison du poids de la Russie et del’Ukraine dans les échanges internationaux de céréales et d’huiles alimentaires. La contribution des prix de l’alimentaire dans l’inflation s’est franchement accélérée en mars et surtout en avril en zone Euro.

Ces trois points se traduisent par un repli rapide des indices de confiance des ménages, notamment en Europe.L’incertitude et la baisse de pouvoird’achat sont les principales explications de ce mouvement de reflux. Mais notre préoccupation vient de ce que la consommation nes’est pas encore ajustée. Si le conflit dure, ce sera le cas.

Le quatrième point reflète la nécessaire réaction des banques centrales face àl’accélération des taux d’inflation.Les prix à la consommation augmentent plus vite depuis le printemps 2021 et la reprise post covid. Ce phénomènes’est accentué avec la crise en Ukraine. Le prix del’énergie est élevé et va le rester encore un moment. La contribution des prix alimentaires va aussi s’inscrire dans la durée.

Face à cela, les banques centrales ont la volonté de ne pas laisserl’inflation s’inscrire dans la durée. C’est pour cela qu’elles commencent à adopter des stratégies monétaires plus restrictives. Les façons de faire ne sont pas similairesd’un pays à l’autre parce que la forme del’inflation n’est pas la même, davantage de contribution de l’énergie en Europe qu’aux Etats-Unis, et parce que les salairesn’ont pas non plus la même trajectoire. La rémunération des salariés a augmenté beaucoup plus vite aux Etats- Unisqu’en Europe et de ce fait, le risque de persistance de l’inflation est plus marqué. C’est pour cela que la Fed américaine sera plus agressive que la BCE.

Le cinquième point porte sur la Chine.Le confinement provoque un net ralentissement del’économie chinoise. Cela a deux conséquences : la première est la moindre impulsion de croissance de la Chine sur le reste du monde, cela sera très marqué dans les pays émergents. La deuxième conséquence est la discontinuitéqu’une telle situation provoque sur les chaînes de production des pays développés.C’est une source de fragilité de la conjoncture des pays développés.

Ces 5 points suggèrent un fort risque de ralentissement del’économie mondiale tout au long de l’année 2022.

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La mondialisation change

L’autre aspect est le changement du mode de fonctionnement de l’économie globale.

D’une dynamique coopérative et plutôt coordonnée, l’économie mondiale se morcelle. Chaque grande région a la tentation de privilégier son propre territoire. Cela traduit une volonté de maîtriser son propre développement notamment sur le plan politique maisc’est aussi la volonté politique d’être plus autonome.

Ce monde morcelé va se traduire par des frictions plus importantes et donc une moindre fluidité des échanges internationaux.

L’autre point est que depuis 20 ans, la globalisation s’était traduite par une désinflation structurelle au sein des pays développés. Les biens fabriqués dans les pays émergents étaient moins chers, profitant aux consommateurs européens et américains. Ce mécanisme est probablement en train de se tarir.L’inflation structurelle sera certainement plus élevée dans le futur.

Ce changement des règles provoque des ajustements parfois de grande ampleur. Ils modifient les allocations de ressources et sont une source de perturbation del’expansion.

La dernière remarque est qu’il faut malgré tout préparer la transition énergétique et changer en profondeur le fonctionnement du modèle économiquequi doit devenir plus sobre dans son utilisationd’énergies fossiles. Cette rupture doits’opérer rapidement si l’on veut rester dans un environnement global soutenable.

L’ensemble des économies doit devenir plus agile en raison des défis qui sont posés. L’Europe ne pourra réussir que si elle est capable des’adapter à ces bouleversements. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

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C2 - Internal Natixis

Comment réagissent les marchés financiers et nos fonds ?

par Pierre Barral, responsable de la gestion multi-assets, Natixis Investment Managers Solutions

Guerre en Ukraine, ralentissement de la croissance chinoise et actions des banques centrales

Le contexte de crise que nous subissons actuellement repose à la fois sur laguerre en Ukraineainsi que sur lenet ralentissement de la croissance chinoise, auquel vient s’ajouter leresserrement monétaire des grandes banques centrales.

Ainsi, même si la probabilité d'un pic inflationniste le mois prochain est toujours présente, la Fed a accéléré son rythme de resserrement monétaire avec des pas de 50bps depuis son dernier comité de politique monétaire du 4 mai dernier. Ce réajustement de la politique devrait durer jusqu'à mi-2023 et on peut s'attendre à ce que la Fed commence à desserrer l'étau à partir de 2024. Dans l'intervalle, elle commencera également à récupérer des liquidités en réduisant son bilan. À l'heure actuelle, nous nous attendons à ce que la Fed relève le taux des Fed Funds à 2,5 %.

Malgré cela, notre scénario central ne prévoit pas de ralentissement qui ferait entrer l'économie américaine en récession. Notons cependant que les taux d'intérêt réels, soutien à la croissance et aux actifs risqués tant qu'ils sont négatifs, repassent en territoire positif.

En Europe, en revanche, la BCE laissera la banque centrale américaine faire le travail et restera beaucoup plus mesurée dans son approche de resserrement. Nous nous attendons à ce que la BCE augmente son taux de dépôt avant de toucher au taux Refi. La croissance devrait ralentir plus fortementet nous prévoyons un ralentissement au deuxième trimestre, tandis que le troisième trimestre pourrait être un peu meilleur.

« Le contexte de crise actuel repose à la fois sur la guerre en Ukraine ainsi que sur le net ralentissement de la croissance chinoise, auquel vient s’ajouter le resserrement monétaire des grandes banques centrales. »

Mai 2022

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Les grands risques pour nos économies et les marchés restent la Chine et l'Ukraine

Sur les marchés financiers, alors que les marchés d'actions se sont normalisés, le stress a continué de s'accumuler sur les marchés obligataires, qui s'approchent de leur récent pic. Sur le Forex, nous constatons également un renversement de la structure des taux d'intérêt, ce qui démontre un niveau de stress important. L'une des causes de la flambée des prix, la chaîne d'approvisionnement en Asie, continue de se détériorer, notamment en Chine où la politique de tolérance zéro Covid a entraîné la fermeture de nombreuses mégapoles, les dernières en date étant Shanghai et Pékin qui menacent ces derniers jours d'être également fermées.Les grands risques pour nos économies et donc pour les marchés restent la Chine et l'Ukraine.

Aux Etats-Unis, la hausse des taux d'intérêt fait craindre un ralentissement du marché immobilier, mais nous pensons qu'il existe de nombreuses raisons pour que les prix restent stables. En effet, l'offre de maisons à vendre se réduit, les propriétaires veulent conserver leur crédit à des taux bas et sont réticents à vendre leur bien. Au vu de tous ces éléments,nous souhaitons rester prudents sur ces marchés qui, sont encore confrontés à de forts vents contraires et à une lisibilité encore assez faible.

Les discussions de notre comité d’investissement ce mois-ci ont été consensuelles sur notre neutralité sur les actions dansl’attente d’une meilleure visibilité pour y revenir.

Du côté obligataire, il est apparu quela forte hausse des taux d'intérêt sur le compartiment souverain ce mois- ci sur les niveaux historiques était une bonne occasion de commencer à prendre des bénéfices sur notre exposition sous-exposée. En revanche, nous restons à l'écart du crédit qui pourrait continuer à s'élargir dans le mois à venir.

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C2 - Internal Natixis

Mai 2022

Perspectives sur nos gammes

Gamme Avenir

Olivier Bussière – Gérant leader

Nous avons poursuivi la réduction des actions compte tenu des incertitudes provoquées par les évènements àl’Est de l’Europe et la certitudequ’ils ne se seront pas résolus rapidement. Nous avons opéré une répartition géographique relativement homogène àl’exception de ventes plus marquées sur l’Asie, le ralentissement économiqued‘une Chine confinée étant sensible.

La rotation sectorielle en faveur des secteurs délaissés (cycliques et financiers) avait marqué un tempsd’arrêt avant de reprendre de manière extrêmement forte. Compte tenu des écarts de valorisations encore très prononcés et des taux de croissance de résultats supérieurs, nous maintenons notre préférence à ces secteurs. Sur le compartiment technologique, nous avons peu de positions, en revanche, nous conservons nos positions sur les semi-conducteurs mondiaux au centre de la révolution numérique et la pénurie n’est pas prête de s’estomper.

Sur les produits de taux, les discours des Banques Centrales se sont durcis face à la poussée générale de l’inflation. Nous maintenons donc une forte sous pondération en obligations. Nos investissements en produits ont pour objectif la protection du porteur de parts. Nous détenons des pourcentages croissants en actifs sans risque ou en titres à très faible durée de vie (référence 3 mois). Sur les obligations, nous ne détenons que des obligations d’Etats de la zone Euro et tout autre type de titres (crédit, haut rendement ..) est exclu car cela signifierait une augmentation des risques en tous points contraires aux ajustements récents.

Impact ISR et Cap ISR

Nicolas Bozetto – Gérant senior

En 2022, la sous-performance de notre gestion actions ISR est expliquée en grande partie par nos biais sectoriels : en début d'année, les marchés financiers ont en effet connu une rotation importante en faveur des secteurs énergies, mines et métaux, sur fond de hausse des taux d’intérêt et d’inflation dans la zone euro. Ce mouvement a impacté négativement la performance de notre gestion, positionnée sur les acteurs de la transition environnementale et sociale. Avec la guerre en Ukraine, les mouvements de taux se sont amplifiés et la volatilité a augmenté. Pour autant notre portefeuille actions européennes ISR a évolué proche de l'équilibre depuis le début de l'invasion russe, en ligne avec l'indice MSCI Europe.

Nos poches taux ISR ont également été impactées par ce contexte. Depuis mi-janvier, les gérants obligataires ont toutefois nettement réduit les risques – dans un premier temps via la vente de titres de crédit long, au profit de papiers plus court terme ; et depuis mars, via la vente de titres souverains périphériques. Globalement le portefeuille taux a une position sous-sensible par rapport à son indice.

Sur les compartiments diversifiés, nous avons maintenu nos investissements de long terme - positifs sur les actions, très prudents sur les obligations. De façon plus tactique, nous avons largement protégé les poches actions et taux, via des instruments dérivés utilisés en couverture. Ainsi nous avons ramené notre exposition aux actions proche de la neutralité par rapport aux indices de référence.

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Ce document à caractère promotionnel, achevé de rédiger le 11 mai 2022, est destiné aux clients non professionnels et produit à titre purement indicatif.

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