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UN MERLAN EN BONNE FORTUNE

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Academic year: 2022

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(1)

UN

CHAQUEl'IECU,20CCMIMbS-

«9*rr 70’ livraisons. THÉÂTRECOSTElirORAIT1LLISTRE

MERLAN EN BONNE FORTUNE

VAUDEVILLE EN UN ACTE far

MM* VARIN, LABIE

et

GÉRARD

BermÉserrÊ four la premièrefois,apabis,sun le tîiXatre du palais-royal, le 29 janvier 1833.

DISTRIBUTION DE LA PIÈCE.

JULESDEFONTAINE- AU-ROI MM.Drawcr. i I10RTRNSK, femmedePoarsdoox M—Donna.

POUZADOUX,provincial Amant. PAUUNE,ouvrière Aune D«*al.

UN GARDE DU COMMERCE. Kumiu. I Amiirauque*.

Lateint t* paittchuJuter.

t’nomansarde.

AufondIgauchit unlitentouréde grandsri- deaux.

Adroilc,unefeuclre;au dehorssur leborddutoit,une caissedefleurs.

Aumilieu,uneporte d'entréeà droite.

A pauebe,portes latérales.

Clwisc»,commodes, bougeoir; unetoi- lette àgauche.

SCÈNEV.

POUZADOUX, PAULINE.

(Auleverdu rideaularorte dufond s'ouvre,Pauline, tenant un ratallumé,éclairePouzadoux qui porte unpaletotblanc"sur sonIras.

rouzADOCX, àlaporte,déguisé en espagnol.

Entrez, mademoiselle.

PACL1NB.

Non, monsieur,]ovousaiconduitjusqu’àlaporte,jene vaispas plusloinI

pouzadoux,entrant Maisjevous on prioIvotre interventionestnécessaireI

PAULINE.

Alorsc’estpour vous obliger.

POUZADOUX.

Nous sommeschez monsieur do Fonlaine-au-Uoi.

PAU UNE.

Vousyêtes!...c’est icique Jules respire (Indiquantlelit.) f.iiles-luivotreréclamation pendant quojovaisallumerlegazI (Elleallumelabougie.

pouzadoux, s'approchant dulit.

Monsieur,soyez assez bon pourmepardonner P inconvenance d'unevisiteaussi matinale.

PAULINE, à part.

Enfait-ildes phrases!(ifciuf.)Allez droitàlachoseetpar- lezplushaut,ildort sans doute!

rocZADOUX, plus haut.

Monsieur, noos étions tous deuxcettenuitaubaldo l'Opéra! lobureau du vestiairo nousavaitdécerné, àvouslocachet soixante-six,àmoilequatre-vingt-dix-neufIlacoïncidence do ceschiffresboutci,boutlà,a produitl'erreurqui peutseulo excusormaprésence intempestive.

PAULINE, à part.

11mefaitgrincerlesnerfs!{Haut nrès duUt.)Monsieur Jules ,

vous avezlepaletot domonsieur,ilvousrapportelovotre, rendez»luilesienetque çafinisse.

(2)

2 DNAiEK LANEN BONNEFORTINE.

POUZADOUX.

Millegrâces pour votre crtrômo obligeance) PAULINE.

MonsieurJules?monsieur Jules?noserait-ilpas rentré1 (Elletirelesrideauxdulit.)Absent!oùpeul-ilêtre?mais répondez donc,monsieurI

POUZADOUX.

Mais,mademoiselle,vousoubliezqueje n’aipasl'honneur de connaître monsieur de Fontaino-au-Roi.

PAULINE.

C'estjuste!etvous n’y perdez pas grand' chose...

POUZADOUX.

Comment!n’est-ilpas d’uno raco nobleT PAULINE.

11estdolaraced'AdametEve,mal»ilnoconnaîtpaslo restedesa famille...de Fonlaine-uu-Rolest lemuudulapre- mière rueouila perché en arrivant à Parisf

POUZADOUX.

C’est originalI PAULINE.

Quantàson éducation,ila faittoutessesclassesdansl'étude d'unde nos merlanslesplus distingués...

POUZADOUX.

Comment,un merlanI PAULINE.

OuiIun merlan, un perruquier, quoiI POUZADOUX.

AhIbienI PAULINE.

Mais,ù l’instardo son compatriote Jasmin,ilatrempéson peignedansuneécritoirc,et s'intitulegeus delettres

POUZADOUX.

AhIc’estun écrivain?

PAULINE.

ünécrivaintrèspeu public, car ses écrituresluirapportent toutau plus dequoino paspayersontermeIdurestaun physique pas trop déchiré!anbabil noircommeson physiqueI des gantspailleauxmainsetdu cuir verni auxpattes.'.,oule reçoitdanslahaute,ilentre à l'Opéra,aux concerts, auxbab publics,iljouelacomédie en sociétéIetquoique ses finances nemontent pastoujoursà cinqceutimcs,iln’enmènepas moinsune existence de grandMogolI

POUZADOUX.

J'airnoà croireque malgré ça,ilestgalanthommo?

PAULINE.

Galant! oh1ouiIc'est làsoninfirmité!(Apart.)Je pariequ’il estàlamaisond’orl...(Haut.)C'estun gueux, monsieurI...

(Ai>arl.)avec FrisetteI(Haut.)ungalopin,monsieurI...(A pari.)PolkeUe ou TurluretleI...(Haut.) un misérable quimé- riterait lestravauxlesplus forcésI

POUZADOUX.

AhtmonDieuIvousmedonnezlavencitoI PAULINE.

Pourquoi ça? POUZADOUX.

Monpaletot renferme des valeurs, desbilletsdebanqueI PAULINE.

Jenecroispas quo vous en ayez trouvé danslesienI

POUZADOUX.

Raisonde plus pourmefairecraiudro...

PAULINE.

Halle-làIJulesostunscélérat,maisc’estun honnétohommo, aussivraiquejesuishonnêteliild?

pouzadoux,àpart.

HumI...

PAULINE.

Ausurplusilrentreratélou tardIvoiciutiechaise,atten- dcz-le.

POUZADOUX.

Impossible!...telque vousmevoyez je suis sur des char- bons, car)ene cours pas seulement aprèsmonpaielotI

PAULINE.

Auriez-vousperduun quadrupède... Espagnol ? POUZADOUX.

Mieuxqueça...ma femmeI

PAULINE.

Votreépouseestégarée?

POULADOUX.

Disparue,on pleinbaldo l’Opéra auseind’une volée de pier- rotsf

PAULINE.

Elleestjeunef POÜZADOUZ.

Et superbeI Pauline, à part.

ToiséI(Haut.) Je gageraisquo monsieurn’estpasde Paris POUZADOUY.

Jen’aipas cet avantageIjemenommePoutadouxetj’ha- bite ledépartement deluGironde?

PAULINE.

AhIvous êtes Girondin! POUZADOUX.

Apeineen puiasanco de mari, Horlenae...

PAULINE.

Hortonsc? roui*doux

<

Majeuneépouse manifestelodésirdo voirlagrandecité...

sibien qu’hierausoir,quinzième jour de notre funo do miel, nous débarquions danslacapitale...Ennouspromenant surles boulevarts,Hortensetombe en admiration devant un guerrier àcheval qui stationnait au coin d'une rueI

Pauline.

J’ysuisl...ruo LopellctierIcelaitjourde bal!

POUZADOUX.

Louer un domino, m’affubler de cet Almaviva, m'entraîner au balde l’Opéralutl’effetdo ce nouveaucaprice...Vous eo connaissezlorésultat.

PAULINE.

OuiIl'enlèvementI POUZADOUX.

Envainje lacherchai dans ce tohu-bohu carnatalesqoé!...

j 'accostaistoutlesdominoset jeleurdisais: air:Taudctil’t de V.Actrice.

Hurlcnw! B'M-lu pta tlortca*c!

ElUmsmerlponiaienldu flanct Duflanc!jlÿiiucern conacteftC*

Ceque par cemolIon enlcnd! VALENTINK.

Mouleurc'etl du«Ijlepour rire, El pourtant c'rti du Son frairçu*.

POUZADOUX.

Enfin, ce mot qui ««nt-il dira ? PAULINE.

Dam1(a «rut direde*uawMt Duflanc«eut dire deamviuI POUZADOUX.

Bion!jpcomprends...(Apart.)Jodisçapar complaisance.

PAULINE.

PoursuivezI POUZADOUX.

Je descendis »uvestiairepourrentrerdu moins dansmon paletot... et c’estalorsque jo m’aperçus...

PAULINE.

Qu’on vousl'avaitpermuté! POUZADOUX.

Heureusement une carte devisite,puisée danslapoche do celui-cimeconduisitrue Saint-Anne,15. a Lademeure de mon-

1sieurFonlawestu-Roi, détenteurputatifdemonvêtement...et

|j'allaiscarillonner àlaporte...

PAULINE.

Quandjesuis arrivéeIJustementj’avais la cléde sacham- bre!uneclé qu'ilm'avaitdonnée pour m’inspirer dolacon-

,

fiance,ilcroyait bienquojo rtem'en servirais jamaisI POUZADOUX.

Agréez de nouveau l'expression domagratitude! PAULINE.

Lefaitestque sans moi vous auriez trouvé visago dobois.

POUZADOUX.

Je préfèrelevôtreI...Seriez-vousassezbonne pour vous chargerdocetwine?

**/

(3)

ÜN MERLAN EN BONNEFORTUNE.

HORTENSE.

3 PAUUNl.

Volontiers1...etvôtre paletot?(Ellemetlepaletotdansun placard.)

FOCZAOOGX.

Je repasserai plus tard!vouscomprenezIma femmeavant tout...Jeretourneau balf...s'ille faut, j'irai fairemadéclara- tionI

PAULINE.

Ça vous coûtera peut-être un peu cher!...pourun chien c'estvingt-cinqfrancs...mais pour unefemmeégarée, jene saispas Tetarif!

POl'ZADOCX.

Ostembarrassant!...d'autantplusquejenesaispasla musiquo.

AU!

Orpbéa tanfloelaaruafcra ,

Liantlalaasp*pwtf.Mot dU-oo, l’oarrattraparhm«oig*r«

,

Daacroditta joui et n

Ftuloa.

PoutaA ptr ou uodre délire , IlUftiBfnt de* eofer*, Unie eti«a joetol dtUl»re, Mol,jt n’jod-que eurle*ckniuSa far l

PAULINE.

Bonne chance, jeune Andaloux!

* FOUZADOUX.

Je vou» présente mes salutations respectueuses)...

sciantxx.

PAULINE.

Envoilàun qui estfadasseavecscssalameckl...mais Jules n'arrivepas!...lesardanapaleIilprofileque noussommes brouillés!...brouillés àmort!...etpourquoiT...Jen’osepas l’avouai,tantc'estmédiocreI...monsieur a sur sa fenêtre un jardind'agrément.(Elleindiquelafenêtre).L’idéeluipousse d'enfaireon potager en y semant des capucines1...moi qui n’aimo cet arbusteque dauslasalade,jetémoignemapréfé- rencepourlesgobéasî...il6‘entéte aux capucines,jem’acharne aux gobéas;on se pique, ons'asticote,on s'envenime...etje finisparleplanterlaenluisouhaitantun bonsoir éternel1Ah( bien oui,unefoisdansmonréduit, jet’attendsetilne vient pas!... j'essaiede dormir!etmoi qui ne suis pas somnambule, jemesurprend tout-à-coup àraopromener danslaroe!...Je nesaispas oùj'allais...mais jesaisque pourlapremièrefois, mevoilàehezluiàune heureillicite!....Jevousdonnomapa- rolequec'est lapremièrefoisl...etluiilestaubal,oùilmois- sonnesansdoutedes consolations!...c’estbienfaitl...un hommequiallaitm'épouser eulégitime!...c’étaitdemain qu’on allaitproclamerlacnosel...son ami Fouillasse, un gascontrès gai,(levaitvenir déjeûnericiavecunebande joyeuse!...11de- vaitapporterlesbutlres,lescôtelettes,etune salade de lan- gouste)...Dieu! aurions-nousrit...aurions-nousbatLifolé !...

et je m’avisedeletaquiner à propos de capucines!... ab! Je faithonte àmonsexel...

Air da Petit Courrier.

Eavérité,fi j’nécenuda ,

Coalr*1‘narj* piqo'sata sa' «Mal Pour an végétal ibmi bêla, Arec1*1rooipra à tuai jaaaial L*i'«poeiM1UféalMitbrut*t Jecoucou <joe p*r-ei

,ptr- ,

Pour aa« fleur un te dijpuie, Mai* oa peutlachomralcos qo* çaJ (On entend du 6rvit au dehors.)Onmonte)...ça doit être lui 1...jevaslesaboulerl

iules,en dehors.

Courage,madame,nous arrivons!

PAULINE.

Madame!...i)aditmadameI...ah!c'estcurieux.(Ellepasse derrièrelesrideauxdulit.)

actesxxx.

PAULINE,cachée,JULES, IIORTENSB.

Laclétournedanslaserrure.JulesetBortense entrent en scène. Julesestcostumé enoierrot,safigureestcachéeparun faux nez,ilportesonpaletotsurson dos,lesmanches nouées autour du cou.Hortente estendomino,etporteun loup surU visage.)

Ouf!

JULES.

Je vous avais prévenu!je logeau quatrième étage,c’est là quefinitl’escalier!

HORTENSE.

Lecœurmebatd'une force! (EU* tombe sur unechaise).

JULES.

Serais-je pour quelque chose dans cettepalpitation,ôlier- tense!

PAULINE,à pari.

Hortensel HORTENSE.

Monsieur, jemesuisfiéeà vous, n’en abusez pas!Descir- constancesfortuitesnous ont réunis à l’Opéra...

Pauline, à part.

Al’OpéraI HORTENSE.

Mapositionétaitanormale!...j’étaisseuleetje mourais de faim!

JULES.

Moi, je mourais de faimet j’étais seul.

HORTENSE.

Vous prononçâteslemot de souper!...

JULES.

Les huîtres,les côtelettes,monamitié etune salade de lan- gouste.

Pauline, à part.

Le déieûner aue nous devionsfairedemain!

HORTENSE.

Je n’accepta» qu’onbiscuit,etencore àlacondition,sine qua ruml...jevoua demande pardon,sije vous parlelatin...

JULES- Obi en carnaval...

HORTENSE.

Alaconditionque je garderaismonmasquoî JULES.

Et moi.cetobélisqueen carton quimedonneun fauxair égyptien!

IIORTENSB.

Je tiens expressémentàce que nous ne paissions nous re- connaîtresinous venions a nous rencontrer dans Pariai

JULES.

Vousn’ôtes guère curieuse pour unefilled’Eve.

iiortensb,se levant.

Monsiear,unmotsuffira!...Je suis mariée depuis 15 jours.

JULES.

Vousavozunman?ô douleurI

HORTEKf Jel’aiperdu1

JULES.

Vous êtes veuve t HORTENSE.

Jel'aiperdu danslebalIetjenemesouviens plusdans quel hôtelnoussommesdescendus.

Pauline,à part.

C’estlafemmedupaletot!...

HORTENSE.

Voilàpourquoij’aiconsentià recevoir ebex vous unasile provisoire,asilequej’auraisrefusé sanslapromesse formelle que vous m'avezfaite.

JULES.

Qu’est-cequej’aidonc promis?

HORTENSE.

Quevousiriezchercherun autre gîte!

JULES.

Personnene voudra m’ouvrir!

HORTENSE.

Vous m’avez parié d’un ami intime! JULES.

C'estvrai1jen'y pensais plusI Air:Juclairdela lune.

Jempui*I*Uira, OU,j'aipar«a H, Cd.a. léoeèra, C*aaé,*«Mit

(4)

ÜNMERf.AN ENBONNEFOHTUNB.

&

C'ntUMai qai (n'a la*

Etia««U (omptf.

M'offrir am.»-aAa>«

L'butpUaUlé! HORTENSB.

Non, nonfmonsieur! partez,c’estindispensable.

loua.

Allons!ioserai magnanime,jetrouveraipeut-êtreunarle- quin dontfachandellene serapas morteI

OORTEN9B.

Suis-jebien seuleici? JCLES.

Seulecommeun escargot dans «a coquille, voyer parici 1...

(72ouvreleoabineta gauche). Localborgne et sans issueI...

HORTENSR.

Et parlà(ElleouvreUcabinetàdroite.) JULES.

Moncabinetdetravail? flORTfclCSS.

Voustravaillezdonc f JULES.

Quelquefois,quandje n’airienh faire î non trime.

,Vous n’avez plus qu’àmedonnerlacléde votre apparte- ment!

ici.es. laluidonnant.

Lavoici I...vous avez déjàcolledomoncamrI...ilneme restequelacléduschamps!

PAULINE, à part.

Oucellede ClicbyI JULES.

Vous permettez du moins quejemettemes gensàvotredis- position?

ORTEN9E.

Vous avez des gens?

JULES.

Ma femmede ménage,mondomestiqueotmonportierI Pauline, àpart.

Faiseurd'embarrasI HORTENSR.

SoitIotmaintenant, monsieur.(Elleindiqueta porte.) JOUES.

J’aibienenviederostort ItORTÊNSE,

A votreaise!maisjenerentreraidansc#*ttachambre quo quandvousonaérezsorti...(Elitentredam Ucabinetà droite.)

sciiezrr.

JULES,PAULINE, IULES.

Ptsparoe(alors,changementàvueI pavlink, à part.

EhbienIilne s'en va pasI JULES.

Métamorphose du pierrotI(En parlant,if retint lebas de son pantalon,ôte >orjfourçcs.sarestedepierrot, et faittomber des jujmoui étaientretenuesautour de soncorps, il tetrouveainsi change en paysanne.) Lepierrotquiaunolettredechange pro- teste,doitvariersonplumage!hier 6oiren entrant chezmon voisinlecostumier,jevois grouiller àsaportoune bandod’oi- seaux do proie!dos pourvoyeurs dolamaison de Clicby1...Je medis:Bien!...je suissans doutelepigeonqu’ilsveulent pin- cerI...maison instant, mospetitsémouchets,vousnemo tenez pas encore!...etjemesuisménagélatransformationci- incluseI

Pauline, à part.

Tiens!qu’est-coqu’iimanigance? JULES.

Ftmonbonnet!ah!...(71lireun bonnet de sa pocheette coiffe.)A préseut l'inconnue peut reparaîtreIPierrotn'existe plusI...josuis lajeune Babel!...«Allons, Babel,unpou de complaisance...»Jeressembleà labonne du second?...Pliez et serrezlepaletotde votre bourgeois1(Umetlepaletotdansle placardatariquesonfaux «ciettavestedepierrot.)

taut.inn,èpart.

AhItuveux jouerlacomédie,toi I...bienIj’yauraimon r*JleI

JUEXS.

Faisonsle litdo Monsieur, ça donnera delavéritéau per- sonnageI...(71 tire le Ut,ouvrelesrideauxettapotelesmatelas.)

PAULINE.

Anous deuxI(Elle entre,danslecabinet à gauche.) JULES, chantant.

At«cio4'ntM douapélNa locan.

Je n' eau*»i* qo'a**c Sec chevaux.

Dmchia**,des luzul*,daaaataau.

Tra, la, la,la1 1coup» da pi-1,kcnnf« 4a poing

,

Tra,deri,dera, La

(W

«1(aileI (Parle1)Filene montre pas sonpetitbec1déployo».- toumes moyens.

Aaaein 4'aiM chaatj*>trM lotaut ,

Je a' causai, qu'avec de* cheveua, Dea c hivia,daa (Haute,da* auusaui'

(Parlé.)La porto s'ouvre! sczzn v.

IULES, en femn*deménage,HORTENSR IIORTBNSR.

Qu*e*t-ce qui m’écorcholes oreillescommeça?

JULES.

Pardon,madame!...c’estmoiI(à part).£ncoro son mas- que!...serait-ellegrêlée?...

UOATENSE.

Qui êtes-vous ? JULES.

Dabotfvotre servante,pour vous servir!

HORTENSB.

Babett...

JULEB.

Vous savezlafemmedo ménage, HORTEN8B.

Vousêtesau service do M. Fontaino-au-Roi ? JULES.

Jesuisau vôt\ pourlequart d’heure!mêmementquejoviens d’apprêter toutelamatelasserie...Simanuelleveut se dodinor uubrio,jevasfaire lacouverture.

ORTRNSB.

Non, non;votremaîtreest parti ? JULES.

Ildescendaitl’escaliercommejolo grimpai*...e*ilm’adit:

Babet,ily ala-hauiunodamequiabesoin do taper dol'œilI RORTRN8B.

C'est inutile,vousdis-je ? JULES.

En quoi doncmadamequejopourraisvous utiTiceç? ah* commet vousv’iabouriûôeI.*.siun coup do pctgno pouvait vous accommoderI

nORTENSE.

Vous,unefemmedeménage?est-ceque vous sauriez?...

JULES.

OhIque oui1...moiqu’aiappristecheveu,chezpapa!...Io Î

iremier perruquier do Nanterreen venant do Paris!Allez, al- ez!jevousferaisdesfrisuresquelesenfantsvous suivraient danslaruof...Je vas cherchermesoutilsI

HORTBNsB.

AllonsIsoit,pour passerletempst jclp.s,àpart.

Jeteforceraibienà quitter tonloup,monpetitagneau! (C/tantant .)Y atroislieuesdNanterroaParis,ettrou lieues de ParisaNanterreI(71prend dans tacommode un peignoir blancetune trousse de perruquier.

noftTENSE,àpart.

Est-elle drôlecettepaysannoI JULES,seretournantetlavoyant, àpart.

ObIellen'ostpas grêlée1(71Lussetomberce qu'il(uni.)

(5)

UNmerlan en bonnefortune.

’.ENSE.

Qu’avez-vousdonc ? JULES.

Rien1c'estunofraîche urquej'aidanslo bras depuislaSaint- Clanle...

HORTENSB.

Relevez co peignoiretdépêchonsI JULES.

M’yv’ là!(Ilorienie s'assiedà yaache près dela toilette.Jules fuimetlepeignoirsttr les épaules.

HORTENSB, N'allo*pas tropfort!j’ailatêtesensible?

JULES.

Latêto !...etlocœur mam’zello? l'avcz-voast'ysensible itou?

HORTENSB.

Allons,itou,ne bavardons pasI jules, àpart.

C'estégal!jenesuispas tombé sur delacainelotte(Il re- passesonrasoir).

hou tekse,laregardant.

Quefaites-vousdonclà?

JULES.

Jemepréparef HORTENSB.

A merasert JULES.

Ah!pardon, excuse, mademoiselleî...c’estl’habitude!dans notre endroitc'eal lesfemmes qui fontlabarbuaux hommes!...

onn'apastoujourslachance do bicbouuu' du* femmes aussi gentillesque vous.

HORTEMSS.

Ah!tumetrouves donc gentille?

JULES.

Oh!marmello...c’est-à-direque dans tout Nanterreiln*y a pas une. mais pus unoI...etcopendaulellesaoûttoutesro- sièresde profession.

HORTF.NSE.

Tout;# rosières?...et loi ? JULES.

Moiaussi '... j’aiétudié pour çaI...maison ho nfa paspris assezjeuneI

ItORTBNSK Ah!...ah!...ahf...quotu qsbélef

# JULES,riant.

Eht ebl obijesuisunpeugodicheI...avoi-vousune fausse?

BORTBNSE.

Une fausso ?

BORTBNSE.

Outoutl JULES.

C'est

y Dieu possible!...c'estvotrenue propriété tout ça?

BORTEK5E.

Jem’en üattoI JULES.

Unoforêt !...une vraieforêt f... etdirequelosortne m’a gratifiéque d’unetignasse...que je n’ose pas mettre eu mon- tre.OhImanuelleIsi c’étaituneffetdo votre boule1

HORTENSB Achève!...

JULES.

Vous ne voudrez pas? BOITER».

Dis toujours.

JULES.

Donticz-moi z’en 7 BORTBNSE»

Dequoi? JULES.

Devos cheveux f UORT&NSS.

Par oiemplû voilà une idée! JULES.

l.jUsez-moi coupée uno branche1...çane vow*ferapas de tortJ

nORTBNSB.

Jamaistje vousledéfends.

JULES-

Cestquej’aiun amoureux qui m’endemandetoujoursdes miens...maisilssont tropvilains I...

Air:laBeulançtre.

tr*a«mitili'rmitbWnkcorau*, 1» lu di» qa’il n'y apuBêcha, Mali lait»>>s-But preadre detmcS’reat, JeMdmA'rai»et‘loAcbe;•

Deeia« eon curorilTa meiira, farleIxaitben «Arilcroira QncV«àboî la aiicto.

Tant pisIjonepartiraipassanslamèche!...(77pr*ndfoi oî- seauvetveutcouper une mâche. llortenseseleoevivementetmet lachaiseentr’eux.)

ORTEN9S.

InsolenteI...quiêtes-vousdonc?vous n'avez paslesyeux d’unefemmedeménageI

JULES.

Rienqu'uneI HORTENSB.

Nem'approchez pas!...sortezI(On frappe.) Quelqu’un!...

Entrez!

IULES.

N’entrez pas.

UNGARDE DU COMMERCE.

Pardonsijevous dérangeI julrs, àpart.

Undemes vautours de ClichyI...

BORTBNSE.

Seriez-vous M. do Fontaine-au-R.»i? LE carde, enpaillasse

.

Aucontraire!...je venaispourluiparler!...

BORTBNSE.

N’importe! monsieur, prêtcz-molsecours...Cettefillem’in- sulte,aidez-moiàlamettreà laporta?

LE GARDE.

Volontiers, belledame!...(AJules.)Allons,sortez,drôlessel JULES.

Drêiesse!...vousmeprenez pour votre épouse! LECARDE.

Paut-ilque j’emploilaviolence!...

JULES.

Nemetouchez pasou je vous crèvelavue.

LE CARDE.

ÀbltuterévoltesI...(Ilveutlepousserdehors,Jules lui donne u* renfoncementetsesauve.)

sciuuzvz IlORTENSB,LEGARDEDU COMMERCE.*

BORTBNSE.

Ohtqu’elleindigne créatureI...

LECARDE.

Celte villageoise a des façonstoul-à-laitbanlieueF HORTBKSB.

Jevous dois des excuses, monsieurI LE CARDE.

Vous nemedevezrien,belledamet...jevienschez M. de Poniaine au-Roi k propos d’une broche en souffrance,clpour l’engager à venirfaireun tour de promenade avec moiI

HORTEMSS.

Auboisde Boulogne?

LE CARDE.

NonIà ClichyI HORTEMSS.

Tiens!vous êtes?...

LMCARDE.

Garde du commerça... etj'osa direquelecommerce ne s’en trouve pas malI

HORTENSB.

Vous exercez en paillasse?

LM CARDE.

J’aisuivimonsieur Jules aubaililétaiten pierrot!j’ai«Ame rigoléen faco deluiImais,jo l’aiperdu de vue uu matant et je losupposais rentré!

(6)

0 ÜHverlan en bonnbfortune.

HORTENSN.

Vous supposiez maï,ilestabsent1 LE GARDE.

J’attendrai son retour!

DORTENSE.

Ilne rentrera pasI LB GARDE.

Quandvous êtesIci1abI.vous êtes trop modeste,mapetite mère!

HORTENSB.

Mais,moi, je vaissortiret jene puisvouslaisserchez moi!

LEGARDE.

Chez vous! allons doncIjeresto.

BORISMES.

Malgré moi Ÿ le garde,riant.

Le devoir avantlagalanterie,ebIehIehI hortensb, à part.

Cerecors estinsupportable! (Haut) Combien vous doit-on?

LE GARDE.

Une babioleIdeux cents francsetles frais.

flORTENSB.

CestbienItamaisonPouzadouxetcompagnie vous répond de cette somme.

Pauline, quit'estmontrée surlesderniers mots.

PouzadouxIplusde doute!(Elle disparait.) LE GARDE.

Bnll©dame,lesparoles sontdos femelles etlesécusseuls Boutdes mâlesI

C'est galantI DORTENSE.

LECARDE.

Lo devoir avantlagalanterieIeb!eh!ehI R0RTEN3E.

Air:Vaudeville de Jadis.

Qm«'al-ja l'arftnt nécessita

IWsuriir d. «etisbinu: LEGARDE.

DtuMDUfrine»,e'ettdm HORTENSB.

C

m

os’dImi'i|B9 jod'«ipatI LE CARDE.

Allant.payca-Moi otfia brr>ch«, Vaa fwD'mm'toi,»Parlt, OadauMita da

n

I

HORTENSB.

Mais, monsieur,quand je vousrépète...

BCDTB

VU

LesMêmes,JULES, en portur.

JULES.

Tiens! d’où sort dono monsieur? jon’aipasvu passermon- sieurdevantmaloge,nimonépousenon plusI

UtCARDE.

Vous êtesleconcierge ? JULES.

Appelez-moi portierIjene suis pas susceptible, appelez-moi portierI

LE GARDE, à part.

Je suis fichéqu’ilm’aitvu1 JULES.

Madamej’auraisàvous toucher quelque chose dansl'oreille.

, HORTENSB.

Parlez1 joles.

MonsieurFontaineau-Roimel'avaitbiendéfendu,mais, jai monté vuü etvite,pendantqu'iljacasseenbas avecnia femme.

LEGARDE.

Vous ditesqu’iljacasse en bas?

JULES, Avec Irma,monépouse.

LE GARDE.

DonIno vous dérangez pasI( Ilsortvivement.) HORTENSB.

AhImonDieu!

iules, à part.

Bravo!j’étaissûrdelefairepartir1 HORTENSB.

Vous ne savez donc pas quec’estun recors,ilpoursuitmon- sieurFonlaine-au-Roietilval'arrêter!

JULES.

Paspossible)...je m’en réjouisI...commeça,ledueltom- beradansl'eauI

HORTENSB.

Quel duel?

JULES.

Madame,sivoua nelesempêchezpas,ilsvont se massa- crer!

HORTENSB.

Qui ça ? JULES.

MonsieurJules,et votre mari! HORTENSB.

Monmari?

JULES.

Ilssesont rencontrés dansmalogo... et,defilenaiguille...

Monsieur, a dit votrehomme:Jesaisquema femmeestchez vous, jeveuxlavoir!...

Monsieur, vous nelaverrez pas!...

Monsieur,vous ôtes un polisson!...

Monsieur, vous êtesun vieuxcoc...cigruel...

Monsieur, jelaverai cecidans vot*

sang1...—BhbienImonsieur, lavons... jenedemandepas mieux!

Monsieur, je vais chercher desferset je repasseraiI Voilai

hortf.nse,àpart.

Commentmonmaria-t-ilpu savoir?...ilfautqu’ilm'ait suivie.

JULES.

11vous aura soivie!...maisilD’yaquevous qui pouviez empêcherlemassacreI

HORTBKSI.

Etpar quelmoyen? IULES.

Monsieur Jules entientpourvous!Ilestpincé!...etsivous luidéfendiezde sebattre...ilaimeraitmieux mourir que de se fairetuerI

HORTENSB. «

Vous croyez?... Mais, où pourrais-jelevoir?

JULES.

Ici !...JevasvouslechercherI HORTENSB.

Nonpasfnonpas!...jedescends!... joluiparleraidevant vous!Jaimemieux ça qu’un tête-à-tête!...(ElleremonteUva ouvrirlaportedu fond.)

joles, à part.

Ahdiablof...çanefaitplusmoncompte!

HORTENSB.

CielImonmari? IOLE8,étonné.

Son mariI...

HORTENSB.

S’ilmevoyaitici !...Empêchez-lod’entrer!...(J?U«tuadé- crocherson inasque.)

JULES, à part.

Par exemple!sijem'attendais!... (Ilfermelaporteetlare- tientavecsonpied.)

HORTENSB.

Mais,oùmecacher!...

PAULINE,ouvrant la porteduoabinet.

Prrr!...paricit HORTENSB.

Une femme!...(Elleentretrivement danslecabinetà gauche.) SCÈlTEVIII.

JULES, enportier.POUZADOUX. (On frappe.)

IULES.

Qui estlà?

(7)

>0ü2AD0VX,«i dehors.

Monsieur do Fontaino-au-Roi,s’ilvousplaît

* JÜLE3.

Ellen’estpluslà...jepeux ouvrir!

_, pouzadoux, entrant.

Un hommeI JULES.

Qu’est-cequivous a permis de monter danslamaison? POUZADOUX.

Jen’aipasvu de conciergeI JULES.

Appelez-moi portierIjone suis pas susceptibleI POUZADOUX.

Ah1c’estvouai...MonsieurdoFontaine-au-Roiest-il rentré?

JULES.

Ilne rentre jamais pendantlecarnaval.

POUZADOUX, à part.

Diable!etmonpaletotI JULES.

nepassezlemercredi des CendresI POUZADOUX.

Etlajeunedameà quij’aiparléily a ane heure? JULES.

Lnodame?...(àpart.)Ila donc vu safemme?

. POUZADOUX.

Elle doit êtreicit JULES.

Monsieur Jules nereçoitpas de femmes!... D’abord,jem’op- poserais àcel'.eintempéranceI

* v

POUZADOUX.

Quandj'ail’honneur de vous dire quejo lui aiparlé! JULES.

C’estun prétexte pour vous introduireI...allons, filezI POUZADOUX.

Concierge!... vous êtes unmananti JULES.

Filez! oujevousjettepar-dessuslarampe!

sciantzx.

Les Mêmes,PAULINE.

r ACUITE, avecledominoet lemasqueetdéguisant sa uoix.

Ilein? Qu’est-co quec’est? POUZADOUX.

Une femmeIvousvoyez bien! Elles’estfaufiléeàmoninsu!

. PAULINE, àJules.

SortezI

jui.es,bas à Pauline.

Ilest capable de vous battreI

... , Pauline, de même.

JaimonplanI

. POUZADOUX.

Allons, sortez!conciergeJ * JULES.

Appelez-moi portier!...jeno suis pas susceptible! ensemble.

Airdo StTfiunL Aport.AS;jeperd* puirnoe ,

ÎUI»ilfeatfiler4ewx;

<l-*l,fc)rton*ptr prudence ,

El eiebun*noncourruui| PAUZADOUX.

AkIJ* pent* ptliencç, Scr-le-cb*aipfliiMri-noa*| .Sarloul,paiai SISMtaiea, Oacratfo**mis coarwa*I PAULINE.

Oal,«orui p*r praileoc*

,

Sur-le-ek««p,Uii*ej-noui!

Snrlont,point iTHiaoleene, OucratfM*k»ccturueiI (Jules sort.)

CNMERLAN EN BONNEFORTUNE.

sciarrx.

PAULINE,POUZADOUX.

• POUZADOUX, A part.

Co domino, ce masque...jono m'explique pas bienI Pauline,sedémasquant. C’estmoiI

_. .,^ POUZADOUX.

Déguiseo?

PAULINE.

du A

bai

T

6d “ p0rl,w qui mapas vuo en,rer' Vous»«>«

POUZADOUX.

J’on sorsIpointdo nouvelles d’Hortcnse.

PAULIN3*

Jocroisbien!elle était iciI

Ma femmeI PAULINE.

alroral'

008 “,i“ivi•'î,danssa fureur.«Ne m'afaitnne scène

. . POUZADOUX.

Avous? PAULINE.

nanti

SA®

,mavPr *** 1001^onlé,jeono Castillan!...U paraitqu aubal,vous avez gamine autour d’une bergère!

POUZADOUX.

BahIelles'estaperçue...cen’étaitpas une bereère mais

paule'|

SiC'enn0 a5S“doduo Je n'ai'al1 finsluipincerl'é- PAULINE.

i» pa?’ raa'3

,madamePoncadouz m'avaitdit...Enfin

quoi *

Ue‘“rpi,Ud°-apf

POUZADOUX.

i Mais alors noos no pourrons jamais nousrejoindre.

paouhu.

!eoîvenuT

1'e“° V0 °3altend 5009I ' b0rl<>80du foyer!c'est

I

POUZADOUX.

Chéro HortensoIelle estjalouseetjelasoupçonnais!...

PAULINE.

^MaisaHezdonc!... vousêtes capable dovouscroisereu PAZADOUX.

J'yvoleI(Hsortvivement).

SOKKZXI.

PAULINE, HORTENSE.

PAULINE.

jaucV.j'venezf

11*

''ie°I iobard1(AUalU°'

m

"'««***à

Ilestpartir «montrant.

PAULINE.

Ilvous attend sous l’horlogo de l’OpéraI HORTENSB.

J’aitoutentendu !...mais qui êtes-vousdonc?

PAULINE.

!%nn sansluitendre une planche de salutfe®"16*®*no peut voir sa semblable dansI lené.

HORTENSB.

Celte planche est venue bien a proposI PAULINE.

«ifiôÆü*VOa! n° Cr° ira'

rvoas 4leaicid™»on« fesse HORTENSB.

Jen’aipasvulemoindrelion1 PAULINE.

fiée^D’abord,

fllTÆ^

9009 “” e p*'“"«•’

, HORTENsE.

La paysanne?

(8)

8 ON MERLANENBONNEFORTCNB.

PAULINE.

Premièrepelure!... le portier...autre pelure...un gueux qui manque de fondsetquiprend toutestesformes1

Air d«l'AriitU.

Qaareut-ildonc,nutj fcraf PAULINE*

Ilmt»ou*tta ter!

|lfeui d'abord»oiH plnire, I: .pu«.rt'aniuTü-r, Voua fana tournailaUte...

IUMITEN3B.

laa« TM*|uif (i')Ufijunl.

N*faUe*p a»laWt*J Vuesletare* mini* i|o*uini1 Traioarnl,je aui»lmptAie, Vt»«#leukimieux qo' a»».!

UORTENSE.

Jenom’en doutais pasI

PAULINE.

Mais moi,jefaisaissentinelle!moiquisoissa...future1 carilallaitm'épouser,madame!pas plus tard qu'aujourd’huiI...

en prése ncede son ami Fouillasseetdo plusieursautres.

IIORTENSE.

Jevous plainsIQuantàmoi,jenolocrainsplus!...Je saisoùestmonmari... et, puisqu'il lefaut...(Soupirant.)je vaislorejoindre.

PAULINE.

C’estassezembêtant!...mais l'honneurlecommandeIhon- neuret patrie, jone connaisque ça!

IIORTEfiSe.

Rendez-moimondominoetjepars (On entendau fondlavoix dujmnlier,delafemme de ménageetdeCaramboul.)

PAULINE.

C’est Jules!troisièmepelure! HORTBNSE.

Alors,jovaislo traiter...

PAULINE.

Non, non,jemocharge do sa réceptionI...

IIORTENSE.

Etmonmari qui m’attend! PAULINE.

Qu'ilattendeIilreviendratoujours..* J’aison paletotetson portefeuille...

nORTEKSB.

Ah!jepasseune drôle de nuit!

ENSEMBLE Air:FiMlle» fille (Ui.

noilTBNSE.

I!(itlqse Aiu*ni et mari!

Quandj'ea **rti qaille, Ja dirai:«nti!

PAULINE.

Inlr.i IA,bienfil*, S* n* plu* denltC-i, V<i u*en sertiquiU*

l'our relierici 1 (Uortenséentreàdroite,Paulinea remis soutn/sque.)

SCÈNEXIX.

PAULINE.

Ilt’achassé?tu luiaurasfaitquelque noirceur1 IULES.

Ohnon!moi,bon domestique depuis vingt ans!...Liavoir pris moi toutpetitàlaMartinique...U m’avoir achetésix blancs!

PAULINE.

Tuvaux bien çal JULES.

Aussi,moi, bienattachéàli...mais, tont-i-l’heure,lim’a dtidémonter pour servirvous...moilisais lacasinodel'oncle Tom...jem’aipu»dérange assezvile,etlim’avoir flanqué do- lionsavecune rouléef

PAULINE Ce pauvre VendrediI

JULES.

CaramboulI...Simadamevoulaitprondromoi pourdomes- tique...moi bienaisede quittervilaininattropourjoliemat- tresseI

PAULINE.

C’estbon, double-sixI...Nousverrons çaIvendrediI JULES.

OhIpourquoi vendredi? Pauline, à pari.

Anous deux moricaud de contrebandeI JULES, àpart.

J'aivusortir lemari,et lafemmereste,ça m’intrigueI...

TiensI...elledécrochelahoussineI...Aurait-ollolafantaisie dem'offrirunedanse?...Prévenons-là!..yoIyolyol...(H

!.dans?).

PAULINE.

Ecouteici,mal blanchiI

JULES.

I VoilàI

PAULINE.

Sais-tuquetonmatlroestun faquin1un gaminInnai- grefint...

JULES.

Nègrefini...maltroàmoi pas nègre du tout!ni fin. nigrosI PAULINE.

Ohftu faisdescalembours de couleur... AUrapoI (Elle lui donneun coup de houssine.)

JULES.

AieI...

PAULINE.

Jelerépètequec’estun intrigant quiamis sa Pauline dans laboiteaux oublisI

JULES.

Pauline!...(Apart.)Qu'est-ce quia puluicancanncr ça ? PAULINE.

Etilaletoupetdemecajoler I...Jel’aien horreur cepo- lisson I...Jevoudraislotenirpourleballiocommeplâtre 1...

'h' lielebat.) JULES.

ATe!...aTol...moi, pasplâtre I...plâtreestblancI...moi, pasplâtret

PAULINE.

C’estégalI...tousleshommesmériteraientde périr sousle ibâtont

^

PAULINE,JULES,ennegre.

jules, entrant en pleurant.

ObitobiIobithiIbiIhi I Pauline,à part.

11s’estraachuré1...quollo couleurI jules, à part.

Encoremasquée!(Pleurant.)hi1hiIlui

PAULINE. *

Tueslodomestiquede M. Jules ? JULES.

Oui,domestique noirI PAULINE.

Ça se voitl pourquoi pteures-lu?

JULES.

Moi chagrin, parceque maître à moi avoir mispolitnègre à laporte!

JULES.

Oh!pas tousméchantsI...y a des bonshommesI PAULINE.

C'esttousdelaripopéeI...lesamants,lesmarisI...Je viens dejeter lemien àlaporteI

JULES.

OhIbienfaitI..alors plus do chagrinI...Caramboul voulé distraire petitemaUresseI

PAULINE.

Pour çatu n’espasdo forceI JULES.

Moi savé contespourrire,gaisrefrainsdo pays, moi racon- tertoujours,toujours, toutelajouruéelaeassinedel’onclo Tom.

PAULINE.

Dionobligée!...Josors d’on prendreIjeconnais tousles tomes de cet ouvrage-làI

JULES.

Moi,danserUchikaI

(9)

CN MERLANENBONNEFORTCNB. 9 PAULINR.

Jotepermets d'essayerI...mais,sitane m’amusespas,gare àtoi-

1

mis,àpart.

Je connais cetto voix-làI...(Haut.)Jovais lâcherI Air »o'i*i*aa.

Aogokeslbran pays, BitUt Debambou. 4e baba,

nettu! Gai joclw, bon coco,

llo!bu! Bien daasorlaebika,

lia!Ha! Petitc^sr» font juyeni, Devant blancke aui jolis yeui,

l.hantera,dansera, Tant qn'iBiltrmepialrt.

Pauline,parlé.

Danse,maintenant1 JULES, dansa en chantant

At>gu!e«etbest paya.

Ht:U!

Deba«l>o<i,dobaba, Ah!ahI Gai jorko,boa coco,

Ubtoh!

Bien danacr la ebika.

Ahtah!

(Ilsdansant ensemble,JulesàlaminièredesnègresetPauline àla française.)

PAULINE.

Caremboul, celte chika nemanquepasdo chicI...tuvasme l'apprendre.

JULES.

Petitnègre pas pouvoirI PAULINE.

TurefusesI JULES.

L’amour casser brasetjambesàCaremboul, beau noiramou- reuxdejolieblancheI

PAULINE.

Toi,amoureux?

JULES.

Vouloiron baiser très-gros! très-gros I

PAULINE.

Baisemamainet soisheureux? JULES.

Mi'rnc air La«tio, c'est trop peu,mafolt Soua Ion «*«|u? montre-mol Tonvisage etton p'tit nci, Poar voir «Nie sont vaccinée1 (Illuiôtesonmasque.)

Taie-toinègTeunipudeur!

JULES.

Accordn-moi ceU' faveurI PAULINE.

J’Ufaitdéjà trop «Tbonneti^

Enteprenant poardansentI ENSEMBLE. • Angola eet brou paye, etc.

iules,lareconnaissantenlu»ôtantson masque.

Ah!...

Effronté!...

PAULINE.

JULES.

Pauline!...(Ilseretourneetvoitffortmse qui parait adroite.) Hortcnse!...(Ilva poursesauverparlefond,Pouzadous pa*

rail.)[/Espagnol!...sauve quipeutI...(Ilcourtàlafenêtre, l'enjambeetdisparaît.)

SCÈNE XIII PAULINE,HOHTENSE,puisPOUZADOUX.

BORTENSE.

Mais,ilvasetuerI POUZADOUX.

Qui ça?...quel estce négriou?

I10RTLNSE.

AhIvousvoilàdoncenfin,monsieurPouza !ouxf POUZADOUX.

Comment?...c’està vous, madame, quejepeux dire:vous voilàdoncenfin!

IIΠTENUE.

Qu'avez-vousfaitdepuis quatre heuresquejecours aprè3 vouscommounefolio ?

POUZADOUX.

Parbleu'jovousaiattendu sousIhorlogo,Oùjemesuis promené à rbeure,commeun GacroI

iiqutense.

Vous n'yétiozpas!j’enarrivoàl’instant I PAULINE.

C’estvrai!... j’enlèvelamain! POUZADOUX.

Voilà quiest fort!jenoni'ensuispas écarté d'une ligne!...

j’avais l’airdu balancierI IIOHTBNSB.

M'abandonner au milieu d’une affreuse cohue!

POUZADOUX.

IlfallaitmesuivroI BORTENSE.

Ilnefallaitpasmequitter! POUZADOUX.

La foule nous a séparésI BORTENSE.

La fouloIditesplutôtune AlsacienneI POUZADOUX.

Jov ousconsoilldo parlerde i’Alnacumne,quandjovou*

retrouvedanslodomiciled’unjeunehomme BORTENSE.

|

Moi,jevous rolrouvo bien chez mademoisellel PAULINE.

MadameI BORTENSE*

Ahlui j’étaisunhomme!...allez,monsieur,vous êtes bien heureuxquejonesoispasunhomme!

POUZADOUX.

MafoiInon!...du moins, vous ne seriez pasma femme! BORTENSE.

Vousêtosun indigne!jodemandelaséparation POUZADOUX.

ilortenso,tudisdes bêtises! BORTENSE.

Adieu, IlippolyloIvous nomeverrez plusque devantles tribunaux!

POUZADOUX.

IlortensoI ENSEMBLE.

Air:Ce teéldrat.(RuadelaLum.]

POUZADOUX. IIORTRSNR.

Ceprocédé «'irrita et n'eiasptre, Non, ja s'écoute kü mirolét*»

,

Vira* In voulrt, quittons-noiis à l'instanttEl, cVr» ritfait,jevmiqu.lt* ainftvnt ,

Mal»,r'r.tindigne!etbioeiM.je Ueapère,l'ointde pardon!etbientôt,jeI'«spore, Votre conduit* tortrot»châtimentI Votre conduite «ara son châiimanlI

PAULINE Aile», «onsienr, j’approuve «a coJérn, Ondoit quitter un Cp>ut Inomitael; Oui, c'est indigne!e* bientôt, je l'e»pdc«, Votre conduite sure son<liéementJ

POUZADOUX.

Bai*, «on pal'lot qui conrt la pretcatainet PAULINE.

le B*eo vais vouslersndre, ailes, ne craignisrien.

(Elleva aubuffet.) POUZADOUX.

Monportefeuille!...ah! je t'ripfTC h peine!

PAULINE,futdonnantlepaletot.

%$billets de bauque y sont!ténor, camplnt-lcs bien] LE GARDE, entrant.

DesUilUiflde banquo1

a

(10)

10 UNMERLANENBONNEFORTUNE.

ÇNSF.MDI.K.- REPRISE Non, je s'écoutaici,«le.

Ce procédé m’irrite.etc.

Auri, monsieur, etc.

lecarde,à part.

Hais quel aojat«useicileur colère T liaruât an braitqae d'on batoa entendf Tant ce traio-lé ne m'époaraau guère, Quandils'agitde toucher de l'argentI

LesMêmes,LEGARDE DU COMMERCE.

LE CARDE.

Halte-là!...jevous arrêto tous.

POUZADOUX.

Allezau diableIcen'estpasmoiI LE CARDE.

N’importe?...oùest-ilpasse? PAULINE.

Parlafenêtre?...courezaprèsluisurlestoits...sivous pouvez.

LECARDE.

Surles toits?... c'estdonc vrai ce qu'on m'aditen bas? PAULINE.

Quoi? qu'est-co qu’on vousadit?

LE CAnDE.

Ily avaità laporteun groupe de masques,etau milieu d'eux une espèce de Gascon qui baragouinait plus haut quelesautres.

PAULINE.

Son ami Fouillasse, peut-être? I.ECARDE.

Ouif... jecroisqu’onl’anomméFouillasse...je Taiques- tionnéetilm'a répondu:AhIcapédébiousIcopauvre JulesI..

(On entend un grandbruitA LE GARDE.

Tenez,le9voilàI

sciantxv.

Les Memf.s, JULES, déguisé.

Troupe de puisque*, parmiles- quels ily en aun qui porte unemannerempliede comes- tibles.

CHŒUR.

Air: Ab]o’Ml effroyable1 Unnigrand malheur Ci nia 4 notreeœar Rriucoip da doo'eurI Ab!tortdèplorabaI Amin,plma d'etpolr, Ilnoat fiat, or toir, Trampar nn moachoir!

PAULINE.

Mais, qo'est-coqu'ily a donc, monsieur Fouillasse? JULES.

Vous ne savez donc pas? PAULINE.

Jenesais rien! JULES.

AhIPauline, cequec'estque do nousImoi qui jeûneravecluiet faire lanoceI

PAULINE.

Ehbien?

venait dé-

JULES.

Noua arrivions tout joyeux, aveclescomestibles...lesvoilà! leshuîtres,lescôtelettes...

PAULINE.

PassezIpassez!

JULES.

Qandjovoistout à coup!...ah! çamefendlecœur!...un jeunehommequi donnait tant d'espérance... à ses créanciers!

PAULINE.

Mais,achovezdoncI JULES.

le voistoutàcoup tomber quelquechosedu quatrième...

PAULINE.

AbIjemotrouveextrêmementmal!...{ElletombedansUs brasdurecors.)

LE GARDE.

AbIbon! JULES.

Je vaislui fairerespirerde*odeurs!

LF.CARDE.

UnechaiseIviteune chaiseI(Onavanceune chaiseetU gardefait asseoirPaulinequ'on entoure.) jules,yuiaétéprendreun homard, porté par un des masques.

CecilaferarevenirI...(Illui faitrespirertehomard.) le garde.

Mais, avec tout ça, moi, qui est-coquimo paiera?

JULES.

Malheureux1tuasdoncuncaillouàlaplacedu cœur, que turéclamesde l'argentau sein d’unefamilleen deuil!

LE GARDE.

Lo devoir avantlasensibilitéf(A Hortense.)Madame,vous m'avezditquelamaison Pouzadonxmerépondait delasomme.. .

POUZADOUX.

Vous, Ilorlenso ? HORTENSE.

Etje le disoncore!allons,payez,monsieurI POUZADOCX.

Comment,payerl HORTENSE.

PayezIvous no seroz considéré qu'à co prixI POUZADOUX.

AllonsI{Ilpaie,legardesort.) julbs,présde Pauline.

EllerovientIellerevientI PAULINE.

JulesIcepauvro JulesIc'estmoi qui suiscause...jevais monoyer!

JULES.

Attendez!...notreamin'estpeut-êtrepas aussidéfuntqu'il en al'airIilmedisaittout-à-l’neure,siPaulinemepardonnait, çamoferaitplusdebion que delatisane!

PAULINE, 0 Qu’ilest bétel...est-co quejopeuxluien vouloir!

JULES.

Paroled'honneur?

PAULINE.

La plus sacréeI JULES.

VivatItousestpayé1jemoressuciteI PAULINE.

Jules!ahIlebrigandI (ElUluisauteaucou.)

JULES.

Ma femmeI PAULINE.

Ta femmeI JULES.

JelejureIen avantlabombanco! PAULINE.

Ellacontredanse! TOUS.

Etlacontredanse.

CHŒUR.

Air:Paull’amuitr,damieret rire. (CorJese.i*ibia.;

Chaulons, DaaMns, Pis* dairi»ie»te!

Soyons joye-n et folicboU, »

l'tlswtt* f.«llff, dans moire UraiîO,

*El la* bouchon»

El1mSons, lionst PAULINE.

Je J'Tftis punirperflJto Dacal amantaidéloyal,

Ancotar banal El peu moral! MaliJ'mai jamai» pu, pandtntmaTic,

v«7t-

lira oérère ca carnavalI CHOEUR.

Chaaiona, aie.

l‘

r;

JULES, aupublic.

DansIm maria, qaaad ja m'engage, V|. Ilm' faut poar ca lien charmant j;

!1 Vol’ coasenl'oieat,

El j«Itltemlj! Depearqua jamedégage, Daignes signermonongig mset.

CHŒUR.

Chantons, aie.

Pmi.—Tjp.«leM“«Y* Doudi-j-Dupré, rue Séint-Lwu«, «6.

Ni

d’Invent:

1 3 4-Q —

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