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en NORD - PAS DE CALAIS

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Academic year: 2022

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N ° 2 - SEPTEMBRE 05

en NORD - PAS DE CALAIS

La région Nord-Pas-de-Calais a été l’une des premières, au niveau national, à organiser à l’attention des associations cette nouvelle offre de services que constitue le « Dispositif Local d’Accom- pagnement ».

La vocation de ce nouvel outil est avant tout d’apporter un soutien aux structures associatives en terme de diagnostic, d’expertise et de mobili- sation d’outils financiers ; mais c’est aussi un instrument de pilotage pour les acteurs de l’économie sociale et du développement local ayant pour volonté de participer à la consolidation des activités créatrices d’emplois sur leurs territoires.

Depuis 2002, 578 structures d’utilité sociale représentant 4 597 salariés sont entrées dans le dispositif. 447 d’entre elles cumulant 4258 emplois ont été appuyées par une ingénierie.

Les Dispositifs Locaux d’Accompagne- ment ont ouvert des pistes, le réseau des DLA s’est structuré et professionnalisé, un Centre Régional de Ressources et d’Animation s’est organisé pour assurer l’ingénierie de pilotage ; des collectivités locales ont rejoint le premier cercle de partenaires (Etat, Conseil Régional, Caisse des Dépôts).

Ces dispositifs sont à la disposition des employeurs de l’économie sociale pour les aider à conduire et à consolider leurs projets.

Marie-Laure BALMES Directrice Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.

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Un accompagnement qui fait tâche d’huile

Une association d’aide à domicile du Béthunois a béné- ficié d’un diagnostic minutieux : un consultant a balayé toute la maison de son regard incisif, furetant de la cave au grenier ! Les tarifs ont été ensuite réajustés... et d’autres associations ont mis leurs pas dans les siens.

On est en 2002. L’EFAM* Vieille-Chapelle reçoit un courrier de la DDTEFP**.

Elle salarie deux emplois-jeunes et peut donc bénéficier d’un accompagnement dans le cadre du programme de consolidation « Nouveaux services-nouveaux emplois », l’ancêtre du DLA.

Au sein de l’association, on se questionne. Cela vaut-il le coup d’investir un temps, qui est précieux, dans cette démarche ?

L’importance des enjeux l’emporte. Sous l’impulsion du Président, la dynamique est lancée. Inseraction 62 assure le suivi tandis que le cabinet Atout Conseil scrute l’EFAM sous toutes les coutures. Au final, le consultant inscrit noir sur blanc son diagnostic et des préconisations. Il conseille ainsi d’augmenter de façon progressive les tarifs. Mais pas seulement. L’association emploie en effet un grand nombre d’employées familiales à temps partiel. Du coup, les sala- riées passent beaucoup de temps à gérer des dossiers administratifs au détriment du suivi et du développement.

Pourquoi ne pas encourager des temps pleins chez ces personnes ? Il propose par ailleurs d’embaucher une troisième salariée pour gérer l’accueil et permettre aux deux autres de s’investir dans d’autres tâches. « Aujourd’hui, l’association s’est bien développée et tous les emplois-jeunes seront pérennisés sans problème », indique Catherine Gérard, la responsable.

Du fait de l’augmentation de ses activités, la fédération ADMR*** du Pas de Calais (à laquelle adhère l’EFAM) a ensuite enclenché une nouvelle étude plus globale sur 16 asso- ciations qui s’inscrivaient dans la même démarche : adaptation

des tarifs, professionnalisation, fidélisation et montée en qualification du personnel de service. Toujours porteuse de nouvelles initiatives, cette fédération est à présent mobilisée par un projet européen Equal visant à réduire la précarité du personnel d’aide à domicile.

* Emplois Familiaux - Association Mandataire

** Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle

*** Aide à Domicile en Milieu Rural

Du concret et de l’accessible

« Je suis venu à plusieurs reprises.

J’ai observé leur manière de travailler, j’ai épluché la comptabilité, demandé des informations comme le nombre d’heures effectuées par les aides à domicile. Le but était de donner des préconisations concrètes et accessibles en m’appuyant sur des leviers qui puissent transformer la situation. Quand je les ai appelés un an plus tard, la plupart des préco- nisations avaient été mises en œuvre et ils avaient embauché une troisième

personne ». Luc Arnold

– Atout Conseil

Comment diminuer la précarité des emplois familiaux ? En les fidélisant !

L’aide à domicile, cela implique aussi des tâches administratives.

Témoignage

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Activité d’utilité sociale

ou entreprise d’insertion ?

A Tourcoing, un DLA a permis de clarifier le position- nement d’une association d’insertion. Au passage, celle-ci a compris l’importance de communiquer avec ses partenaires.

« Je ne pensais pas qu’il était possible d’obtenir une aide sur ce problème-là », indique, étonné, Patrick Dallongeville, le dynamique directeur d’Arcane. En l’oc- currence, le consultant a bien dépassé la commande initiale ! Arcane intervient dans le domaine de la culture et du spectacle. Tournée vers des personnes particulièrement fragiles, elle est agréée « activité d’utilité sociale » et bénéficie, à ce titre, d’emplois aidés, CES et CEC.

Début 2004, Arcane apprend par le CBE RTVL qu’elle peut bénéficier d’un DLA pour pérenniser ses emplois-jeunes. Le consultant choisi, Bernard Bailly du cabinet L’Autre Idée, détecte vite que le problème apparent en cache un autre plus épineux. En effet, l’association ne respecte plus les critères de financement du secteur mixte : la part de ses prestations dépasse 30% de son budget global, elle risque de perdre ses contrats aidés. De plus, en discutant avec les partenaires, le consultant découvre un autre « hic » : ces personnes qui opèrent au quotidien sur le terrain ne valorisent pas leurs activités, l’image d’Arcane en souffre. Comme le note aujourd’hui son directeur, « Quand on n’émet rien, les gens pensent qu’on a quelque chose à cacher ».

Après ce tour d’horizon, le consultant déroule deux scéna- rios au cours d’une réunion de restitution : l’association doit-

elle devenir « entreprise d’insertion » ou se maintenir dans son profil actuel ? Son créneau d’activité étant fragile et Arcane souhaitant continuer à travailler avec des publics éloignés de l’emploi, Bernard Bailly penche pour la deuxième solution, qui est actée par l’ensemble des participants. Le consultant avance aussi ses préconisations pour le suivi et la communication : il propose par exemple, une utilisation plus formelle d’outils d’évaluation.

Grâce à cet accompagnement, Arcane s’est clairement positionnée.

En outre, Patrick Dallongeville a pris son bâton de pèlerin et s’est rapproché des partenaires et réseaux du secteur. L’association a gagné en crédibilité.

Les idées bouillonnent

toujours, mais dans un cadre plus structuré

« En tant que partenaire, je trouve que le DLA a eu un impact très positif. Arcane structure beaucoup plus la préparation de réunions stratégiques, elle construit dans le dialogue. Ses responsables situent mieux l’objet de leur structure dans le paysage de l’insertion, sans perdre leurs particularités : cette asso- ciation bouillonne d’idées et son climat social est très intéressant. »

M. Duthoit, directeur de l’ATES, association gestionnaire du PLIE Montage de scènes,

installation de chaises, régie, mais aussi affichage et distribution de tracts : les activités d’Arcane sont multiples et adaptées à des personnes éloignées de l’emploi.

Témoignage

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Les centres sociaux lillois jouent collectif

Grâce à un accompagnement collectif, des centres sociaux lillois ont échangé sur leur projet et travaillé ensemble sur leur image globale.

Image floue ou morcelée auprès des financeurs, guichet social pour certains habitants, les centres sociaux lillois se questionnaient. Comment véhiculer un portrait exact de leur projet complexe qui vise à associer pleinement les habitants ? « Nous ne sommes pas des spécialistes de la communication », note Madani Oulk- ebir du Centre Social du Faubourg de Béthune.

Conscients d’avoir des lacunes en la matière, les centres sociaux ont engagé une démarche collective avec l’appui du CBE et de la mission locale de Lille.

Durant six mois, le cabinet MD Conseil a ainsi animé la démarche collective, associant les financeurs et amenant les centres à réfléchir à leurs valeurs communes, tandis qu’une agence a formé chacun d’eux à la conception d’outils. « J’ai levé la tête du guidon », se réjouit Catherine Le Nigen du Centre Social des Bois-Blancs. « On a échangé sur la valeur ajoutée d’un centre social et appris à utiliser un langage commun ».

Les centres ont également pu améliorer leur savoir-faire dans la réalisation d’ une plaquette de présentation ou d’un livret d’accueil.

Au final, ils se sont mis d’accord sur un plan commun de commu- nication qui a été présenté aux financeurs. Citons entre autre les

« actions presse » communes ou une participation concertée au forum des associations… A l’orée de l’été, le DLA se terminait.

Avec la participation de la Fédération des Centres Sociaux, la réflexion semblait bien partie pour se poursuivre.

Confrontés à des problèmes de communication similaires, les centres sociaux du Valenciennois ont aussi bénéficié d’un DLA. « Ils ont misé sur l’auto-déri- sion », explique Francis Gautier, de la Fédération des Centres Sociaux. La mise en scène d’un procès devant plus de 150 personnes (dont les financeurs) avec juges, avocats et policiers leur a permis d’entendre les griefs qu’on pouvait leur faire (inciter à la consommation d’activités, manquer de compétences…) et de construire une réponse présentant une image fidèle d’un projet collectif élaboré par les bénévoles et les salariés. Une initiative fédératrice et très originale… qui a fait parler d’elle !

Procès d’Assises original dans le Valenciennois

Les participants à l’accompagnement ont été assidus

De fil en aiguille…

« A l’origine de la demande d’accompagne- ment se trouvent trois centres sociaux qui connaissaient l’existence du dispositif. Ils faisaient le même constat sur leurs diffi- cultés et souhaitaient bénéficier de l’appui d’un professionnel. Avec Thomas Noirot, de la Mission Locale de Lille, nous nous sommes dits que ce travail pouvait intéresser d’autres centres. Nous avons donc contacté les autres équipements lillois par le biais de leur Fédéra- tion. Au total, 10 centres sociaux ou maisons de quartier sur les 13 situés à Lille ont parti- cipé à l’accompagnement collectif. »

Marion Veyrières, CBE de Lille Comment communiquer sur notre contribution active au maintien du lien social dans nos quartiers… ?

A Valenciennes, un faux tribunal pour mettre en scène un vrai projet.

Témoignage

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Une augmentation des accompagnements collectifs amorcée en 2004.

146 structures d’utilité sociale cumulant 1674 emplois ont obtenu un appui en ingénierie durant ce premier semestre 2005

• 59 d’entres elles ont obtenu 60 ingénieries individuelles (1 association a obtenu deux ingénieries individuelles successives)

• 93 d’entres elles sont partie prenante d’une des huit démarches collectives d’accompa- gnement (6 associations ont également obtenu un appui supplémentaire via une ingénierie individuelle).

Parallèlement à ces nouveaux accompagnements engagés lors du premier semestre 2005, 150 structures d’utilité sociale restent en lien avec les opérateurs DLA pour un suivi post- accompagnement. Elles sont accompagnées pour mettre en œuvre les préconisations issues des ingénieries terminées. (140 structures accompagnées en 2002/2003 et 161 structures accompagnées en 2004).

en chiffres

1er SEMESTRE 2005 : les associations sont encore plus nombreuses qu’en 2004 à solliciter le DLA

Des secteurs d’activité qui dominent

5 secteurs d’activité attirent la majorité des structures d’utilité sociale.

Les emplois se concentrent au sein de 6 secteurs d’activité avec une prédominance dans les secteurs des services aux personnes et de l’insertion.

Regard sur les structures accompagnées individuellement

ou collectivement durant ce premier semestre 2005.

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Le C2RA, Centre Régional de Ressources et d’Animation, a 6 objetifs :

• Appuyer la qualifi cation des DLA et des divers opérateurs de l’accompagnement des structures d’utilité sociale

• Porter un soutien à la mise en place des accompagnements collectifs

• Participer à l’animation d’une politique régionale d’accompagnement des activités d’utilité sociale

• Garantir le lien entre les opérateurs nationaux du dispositif de consolidation et les DLA de notre région

• Suivre l’impact du DLA et appuyer l’évaluation du dispositif d’accompagnement des emplois et activités d’utilité sociale

• Assurer le secrétariat du comité de pilotage régional de l’accord cadre relatif à la consolidation des structures d’utilité sociale.

Financé par la DRTEFP, le Conseil Régional et la Caisse des Dépôts, le C2RA est porté par la Chambre Régionale de l’Economie Sociale (CRES) du Nord Pas de Calais qui a pour mission de mettre en œuvre des actions en faveur du développe- ment économique et de la cohésion sociale.

Pour tout contact : Véronique Mangeot - 03 20 06 34 09 - cresnpdc@nordnet.fr

Comité de Bassin d’Emploi de Lille 03 28 38 04 10 Mission Locale de Lille

03 20 14 85 50 Mission Locale de Villeneuve d’Ascq 03 20 61 05 61

Comité de Bassin d’Emploi de Roubaix -

Tourcoing - Vallée de la Lys 03 20 24 11 00 Entreprendre Ensemble

(Dunkerque)

03 28 22 64 26 Nord Actif

(Denain)

03 27 44 32 58 Nord Actif

(Lille)

03 20 74 57 40 Inséraction 62

(Lens)

03 21 42 68 44 Inséraction 62

(Calais)

03 21 00 83 08

Infos aux

associations Contactez la structure d’accueil de votre territoire.

en NORD - PAS DE CALAIS

Un service gratuit de renseignements téléphoniques à l’AVISE : Agence de Valorisation des Initiatives Socio -Economiques.

Ce service, destiné aux associations, aux structures de l’économie sociale, aux réseaux qui les accompagnent et aux porteurs de projets, concerne 3 sujets :

> l’accès au Fonds Social Européen (FSE)

> les Sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC)

> Le Dispositif Local d’Accompagnement (DLA).

Tél : 02 28 79 97 27 ou mail : info@avise.org.

Les partenaires fi nanceurs :

Le compte - rendu de la journée sur le fi nancement des associations.

La CRES mettra le 1

er

octobre sur son site www.cresnpdc.org le contenu du colloque organisé le 29 juin à Arras.

Celui-ci a réuni plus de 250 personnes.

L’accompagnement des associations et le DLA ont été particulièrement mis en avant.

Edition : CRES, 6 rue Jean Roisin 59000 Lille - Tél : 03 20 06 34 09 Responsable de publication : Dominique Crepel

Directeur de publication : Claude Valasek

Rédaction et photos : Patricia Hanssens

Maquette et mises en page : Résonance

Impression : Impression directe ISSN et dépôt légal en cours

L’accès des

associations au Fonds Social Européen

L’Avise propose des sessions de formations et a réalisé un « kit FSE » apportant une multitude de conseils pour gérer et fi nancer un projet associatif avec l’appui du Fonds Social Européen.

Pour en savoir plus : www.avise.org ou tél : 01 53 25 02 25

Formation pour

«Médiateurs culturels»

Suite à l’animation par la plate-forme d’un groupe de travail «médiateurs culturels», une formation modulaire s’est engagée avec l’appui du Conseil Régional. Animée par le CUEEP, elle reste ouverte aux salariés du champ de la culture.

Pour tous renseignements : François Leveau 03 20 58 11 24

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