HAL Id: tel-00011906
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gravitationnelle pour atomes de césium
Pierre Desbiolles
To cite this version:
Pierre Desbiolles. Mouvement et dissipation dans une cavité gravitationnelle pour atomes de césium. Physique Atomique [physics.atom-ph]. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 1996. Français. �tel-00011906�
DÉPARTEMENT
DE
PHYSIQUE
DE
L’ÉCOLE
NORMALE
SUPÉRIEURE
LABORATOIRE KASTLER BROSSEL
THÈSE
DE DOCTORAT DEL’UNIVERSITÉ
PARIS VIspécialité : Physique Quantique
présentée
par Pierre DESBIOLLESpour obtenir le titre de Docteur de l’Université Paris VI
Sujet
de la thèse :MOUVEMENT ET DISSIPATION DANS UNE
CAVITÉ
GRAVITATIONNELLE POUR ATOMESSoutenue le 21 novembre 1996 devant le
jury composé
de :M. C. COHEN-TANNOUDJI Président
M. R. GRIMM
Rapporteur
M. P. PILLET
Rapporteur
Mme N. VANSTEENKISTE Examinateur
M. A.
MAQUET
ExaminateurM. B. GIRARD Examinateur
DE
L’ÉCOLE
NORMALE
SUPÉRIEURE
LABORATOIRE KASTLER BROSSEL
THÈSE
DE DOCTORAT DEL’UNIVERSITÉ
PARIS VIspécialité : Physique
Quantique
présentée
par Pierre DESBIOLLESpour obtenir le titre de
Docteur de l’Université Paris VI
Sujet
de la thèse :MOUVEMENT ET DISSIPATION DANS UNE
CAVITÉ
GRAVITATIONNELLE POUR ATOMESSoutenue le 21 novembre 1996 devant le
jury composé
de :M. C. COHEN-TANNOUDJI Président
M. R. GRIMM
Rapporteur
M. P. PILLET
Rapporteur
Mme N.
VANSTEENKISTE
ExaminateurM.
A. MAQUET
ExaminateurM. B. GIRARD Examinateur
Remerciements
En premier
lieu,
je tiens à remercier Michèle Leduc etJacques
Dupont-Roc de m’avoir accueilli au laboratoire KastlerBrossel,
et de m’avoir permisd’effectuer
ce travail de thèse dans d’excellentes conditions. J’ai eu la chancede travailler dans
l’équipe
duprofesseur
ClaudeCohen-Tannoudji,
je tiens ici àl’assurer de ma
gratitude
et de maprofonde
admiration. Jean Dalibard a encadré cetravail,
aussi bien dans sapartie
théorique
que dans sapartie
expérimentale
Je tiens à le remercier de sa
grande
disponibilité
et de l’aideappréciable qu’il
m’a
apportée
tout aulong
de ces années. Le travailexpérimental présenté
dans ce mémoire n’aurait pu être mené sans l’aideprécieuse
de CarlAminoff
et dePhilippe Bouyer
pourl’expérience
de rebonds dite depremière génération,
et sansle travail
remarquable
de PascalSzrzftgzser,
de Markus Arndt et d’Andrew Steanepour
l’expérience
de secondegénération. Qu’ils
soient ici remerciés de leurpa-tience à mon
égard,
et de leur acharnement à contrôler uneexpérience
parfois
capricieuse.
J’ai eu le
privilège
durant mon travail de thèse de rencontrer et de discuter avec de nombreuses personnes. Je remercieChristophe
Salomon et Yvan Castinpour les
précieux
conseilsqu’ils
m’ont souventdonnés,
ainsi que les nombreuxpostdocs
etthésitifs
quej’ai
pucotoyer :
SimoneKulin,
HélènePerrin, Pippa
Storey,
BrahimLounis,
OlivierEmile, François Bardou,
OlivierMorzce,
DavidGuéry-Odelin,
Maxime BenDahan,
BrunoSaubaméa,
AxelKuhn,
PierreLemon-de,
DenisBozron,
JacobReichel, Ralf Dum,
JohnLawall,
EkkehardPezk,
AlainMichaud,
Maxim Ol’shanii.Je remercie
Rudy
Grimm et Pierre Pillet pour leur lecture attentive etcritique
dumanuscrit,
et je leur suisreconnaissant,
ainsiqu’à
NathalzeVansteenkiste,
Alfred Maquet
et BertrandGirard,
de l’intérêtqu’ils
ontporté
à ces recherches enacceptant
defaire
partie
du jury de soutenance.Durant ces dernières
années, j’ai
eu la chance d’exercer à lapréparation
àl’agrégation
dePhysique
del’ENS,
et je tiens à remercier Yves Guldner et Lau-rence Rezeau de m’avoir accueilli dans leuréquipe d’enseignants.
J’ai eubeau-coup de
plaisir
à travailler avec mescollègues
deMontrouge,
et jeprofite
de cesremerciements pour leur exprimer ma
sympathie
et monestime,
enparticulier
àLe soutien
efficace
deséquipes d’électronique
et demécanique
a étéessen-tiel,
qu’elles
trouvent icitémoignage
de ma reconnaissance.Qu’il
en soit demême pour les secrétaires du
laboratoire,
ainsi que pour les bibliothécaires dudé-partement
dephysique
et lepersonnel administratif
del’Ecole,
toujours
de bonne volontéEnfin,
je tiens à remercier mesparents
pour leursoutien,
Heather etMarje
pour leur bonne humeur et leur
enthousiasme,
Jehanne et Laurent pour leurs3
Table des
matières
Introduction Générale
7
I
Etude d’une cavité
gravitationnelle
13
1 Formalisme
général
17I Hamiltonien du
système
atome +champ
. 17II Evolution de
l’opérateur
densité atomique 03C3 18A
Equation
d’évolution . 18B
Approximation
duchamp
tournant 18C
Equations
de Bloch optiques . 19D Autre forme des
équations
de Bloch optiques ... 21E Etat stationnaire .... 21
F Nombre moyen de
photons
absorbés par unité detemps
22 III Forces radiatives moyenness’exerçant
sur l’atome .. 23A
Equation
du mouvement du centre dupaquet
d’ondesato-mique ... 23
B Les deux
types
de force pour un atome initialement immobile 25C Pression de radiation .... 25 D Force
dipolaire ...
26 2 Le miroir à atomes 31 I L’onde évanescente ... 31 A Généralités ... 31 B Calcul de 03B5 et ~ ... 33C Structure transverse du
champ
évanescent ... 35 II Un atome dans lechamp
évanescent ... 37A L’atome à deux niveaux dans un
champ
évanescent . 37B Condition de rebond de l’atome sur le miroir . 39
C Taille du miroir ... 41
D L’émission
spontanée
lors du rebond ... 42III Influence de la surface
diélectrique
... 56A Condition de
rebond,
rayon du miroir etpoint
derebrousse-ment ... 57
B Emission
spontanée ...
60IV Ordres de
grandeur
... 673 La cavité
gravitationnelle
69I Mouvement d’un atome dans une cavité
parabolique
.. 69A Points de chute successifs sur le miroir . 70
B Stabilité du mouvement
paraxial
. 71C Miroir
parabolique
et miroirsphérique
.. 72D Influence de la structure transverse du
champ
évanescentsur la courbure du miroir 73
II
Expériences
. 76A
L’expérience
depremière génération
.. 76B
L’expérience
de secondegénération
84Annexe A : Cesium Atoms
Bouncing
in a Stable GravitationalCavity
99II
Etude d’un
processus
Sisyphe
élémentaire
auvoisi-nage
d’une
surface
diélectrique
105
1 Processus
Sisyphe
élémentaire 109I
Principe
.... 109A Modèle considéré ... 109
B
Description
du processus ... 111C Probabilité du processus
Sisyphe
... 112D Distribution en
énergie
des atomesaprès
le rebond . 113II Influence de la surface
diélectrique
. 116A Potentiel de van der Waals .. 116
B
Augmentation
du taux de transition .. 1182
Expérience
etanalyse
121I
Expérience
... 121A
Configuration
expérimentale
.... 121B Résultats
expérimentaux
... 125II
Programme
de simulation Monte-Carlo ... 128 APrincipe
de la simulation ... 1295
B Résultats ... 130
III Conclusions ... 134
IV
Application
:observation delongs
temps
de vie dans la cavitégra-vitationnelle ... 136
A
Principe
del’expérience
... 136B Confinement
magnétique
transverse .... 139C Résultats ... 145
D Conclusions ... 147
Annexe B :
Elementary
Sisyphus
Process Close to a DielectricSur-face 151
III
Vers
ungaz
à deux
dimensions d’atomes de césium 169
1
Piégeage
des atomes 173I Présentation du
piège
Notations . 173II Etude du
piège dipolaire ....
175A Potentiel de Morse .... 175
B
Configuration
étudiée .. 179III Influence du
potentiel
de van der Waals et de lagravité
sur la formedu
potentiel ....
183A Influence du
potentiel
de van der Waals 183B Influence de la
gravité
. 186IV Confinement des atomes par la structure
transverse du
champ
évanescent .. 1882
Chargement
dupiège
189I Probabilité de transition
dans
l’appproximation
de Born .. 190A Etats mis en jeu... 191
B Calcul du taux de transition ... 192
C
Interprétation
et résultats .. 194II Probabilité de transition:
Approche
Monte-CarloQuantique
... 198A Présentation ... 198
B Résolution
numérique
del’équation
deSchrodinger
.. 199C Méthode Monte-Carlo
Quantique
... 2003 Autour des atomes
piégés
205I
Temps
de vie des atomes sur le niveau fondamental . 205A Nombre de
photons
diffusés par seconde ... 206 B Effet sur les atomes ... 207II Détection des atomes
piégés ...
208 IIIStatistique
quantique
dans le gaz bidimensionnel ... 210Annexe C :
Loading
Atoms in a Bi-dimentionalLight Trap
2197
Introduction
générale
Durant les dix dernières
années,
desprogrès
considérables ont été réalisés dans le domaine dupiégeage
et du refroidissement d’atomes neutres par la lumièrecohérente,
tant dans lacompréhension
desphénomènes physiques
mis en jeu quedans la maîtrise des processus
expérimentaux
Il estaujourd’hui possible
depréparer
des nuagesatomiques
contenantquelques
dizaines de millions d’atomes à destempératures
de l’ordre dumicro-Kelvin,
et de conserver ces atomes dans despièges lumineux,
comme parexemple
lepiège
magnéto-optique,
sur des duréesde
plusieurs
secondes[1,
2, 3,
4]
Ces nouvelles
techniques
ont ouvert de nombreuses voies de recherche Onleur doit ainsi l’essor récent de
l’optique
atomique quireproduit
lesexpériences
d’optique
traditionnelle,
lesphotons
étantremplacés
par des atomes On peut eneffet associer aux atomes ralentis et
piégés
par la lumière deslongueurs
d’onde dede
Broglie
A
dB
=h/mv
comparables
auxlongueurs
d’ondeoptiques,
leur vitesseétant très faible
(typiquement
de l’ordre ducm/s)
Il devient alorspossible
deréaliser avec ces atomes des
expériences
d’interférométrie ou de diffraction[5,
6,
7],
expériences jusqu’alors
délicates à mettre en oeuvre avec desjets
thermiques
d’atomes La
sophistication
destechniques
de refroidissement a permis d’obtenirdes
longueurs
d’onde de deBroglie
deplus
enplus
élevées,
et de parvenir à desfacteurs de
dégénerescence
quantique
deplus
enplus
importants
dans lespièges
à atomes Voilà maitenant
plus
d’uneannée,
la condensation de Bose-Einstein aété observée pour la
première
fois dans un gaz d’atomes refroidis etpiégés
par lalumière,
puis transférés dans unpiège magnétique
et refroidisévaporativement
[8.
9,
10]
Cesquelques exemples
montrentl’importance qu’a
prise dans laphysique
atomique
actuelle lamanipulation
des atomes par lalumière,
et lesimplications
en
physique
fondamentale qui découlent de la dextérité acquise dans ce domaineLorsque
le travailprésenté
dans ce mémoire adébuté, l’optique
atomique
connaissait ses
premiers développements
L’idée de réaliser un miroir à atomes àl’aide d’une onde évanescente a été
proposée
en 1982 par Cook et Hill[11].
et lapremière
observationexpérimentale
de la déflexion d’unjet
d’atomes de sodiumen incidence rasante par un tel miroir
rapportée
en 1987[12].
L’intensité desondes évanescentes
disponibles
nepermettant
la réflexionspéculaire
que d’atomesde faibles vitesses, il était tentant
d’essayer
de faire rebondir des atomes issusd’un
piège magnéto-optique placé quelques
millimètres au dessus d’un de cesmiroirs lumineux.
L’expérience
a été menée en 1990 à Stanford[13],
où deuxrebonds consécutifs d’atomes de sodium sur un miroir
plan
ont été observés L’absence de confinement du mouvementatomique
transverse et la vitesse de reculk
opt
/m
importante
des atomes de sodiumpouvant
expliquer
ce faible nombre derebonds,
nous avons décidé à Pans dereprendre
la mêmeexpérience
en utilisant un miroircourbé,
et des atomes decésium,
de massebeaucoup plus
élevée quecelle des atomes de
sodium,
donc de vitesse de reculplus
faible L’étudethéorique
des modes de la cavité
atomique
formée par l’association d’un miroir à ondeévanescente de forme
parabolique
et de lagravité
avait deplus
été menée dansnotre groupe
[14],
ce qui constituait une motivationsupplémentaire
à ce travailNotons
qu’une
autre voie de recherche a été récemmentexplorée
dans le butde créer des miroir à atomes qui n’utilisent pas la lumière Ils sont constitués de
supports
magnétiques,
etpermettent
la réflexionspéculaire
d’atomes en incidencenormale avec une réflexivité
importante,
supérieure
à 90%
[15, 16]
La
première
partie
de ce mémoire est consacrée à l’étude de la cavitéas-sociant lumière évanescente et
gravité,
nommée cavitégravitationnelle
Nouscommençons par
rappeler quelques
notionsd’optique
quantique qui rendront la suite del’exposé plus
aisé Nousprésentons
ensuite une étudethéorique
dufonctionnement du miroir à atomes, en
soulignant l’importance
de l’influence dudiélectrique
sur sescaractéristiques
Nous décrivons alors lesexpériences
menéesdans notre groupe de recherche L’observation de quatre
[17],
puis d’une dizainede rebonds consécutifs sur le miroir
[18]
a constitué une avancée sensible parrap-port
aux résultats obtenus par d’autres groupesMalheureusement,
le nombrede rebonds dans la
configuration expérimentale présentée
reste insuffisant pour que l’on puisse véritablement mettre en évidence dans notre cavitégravitation-nelle des effets
identiques
à ceux observés dans les cavitésoptiques,
comme lesinterférences à ondes
multiples
parexemple.
Lors de l’étude du rebond des atomes sur l’onde
évanescente,
nous avionsre-marqué
que les atomes de césiumpouvaient
subir une transition Raman qui lestransférait d’un niveau
hyperfin
vers un autre niveauhyperfin
Ce processusin-duisait des
pertes dans
lacavité,
ladynamique
des atomes sur le niveau d’arrivéeétant très différente de celle sur le niveau de
départ.
L’utilisation d’une telletransition pour abaisser
l’énergie mécanique
de l’atome avait étéproposée
en 1992[19, 20],
ce processus étant trèsproche
d’un mécanisme de refroidissement nommé9
optiques
Il nous a alors semblé intéressant d’étudier en détail ce processus, et de mettre enplace
uneexpérience
quipermettrait
d’obtenir des résultatsquan-titatifs sur l’efficacité du refroidissement. C’est
l’objet
de la deuxièmepartie
de ce mémoire. A la fin de cettepartie,
nousprésentons
uneexpérience préliminaire
qui nous a permis d’observer des très
longs
temps
de vie dans la cavitégravita-tionnelle Elle repose sur l’utilisation du processus
Sisyphe
et d’un confinementdu mouvement transverse des atomes par un
champ
magnétique quadrupolaire
Nous avons ainsi pu mettre en évidence
plus
d’une centaine de rebonds d’atomesLa troisième partie de ce mémoire est consacrée à l’étude
théorique
ducharge-ment d’un gaz bidimensionnel d’atomes de césium Ce dernier est réalisé à
l’aide de deux ondes évanescentes qui permettent de confiner de manière
particu-lièrement efficace les atomes dans la direction
perpendiculaire
audiélectrique
[21]
Le
chargement
est obtenu par l’intermédiaire d’un processusSisyphe
semblableà celui décrit et étudié
expérimentalement
dans la secondepartie
du mémoireNous calculons la
probabilité
pourqu’un
atome issu d’unpiège magnéto-optique
soit
piégé
dans le gaz à la suite d’une transition Raman entre les deux niveauxhy-perfins
de son état fondamental Nous évaluons ensuite la durée de vie des atomespiégés,
proposons une méthode de détection de ces atomes et discutons des effetsde statistique quantique que l’on
peut
espérer
observer dans cetteconfiguration
11
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Grimm and Y BOvchinnikov, Opt
Commun.119,
652(1995)
13
Partie
I
Etude d’une
cavité
15
Les nouvelles
techniques
depiégeage
et de refroidissement des atomes à l’aidede lumière laser ont ouvert la voie à un domaine en
pleine
expansionl’optique
atomique
Certes, quelques expériences d’optique
atomique, enparticulier
desexpériences d’interférométrie,
sontpossibles
avec desjets
thermiques d’atomes,
c’est-à-dire des
jets
danslesquels
les atomes ont des vitesses dequelques
cen-taines de mètres par seconde
[1, 2]
Cependant,
les atomes ralentis etpiégés
ont permisd’importants développements
on sait àprésent
réaliser des miroirsà atomes
[3],
des lamesséparatrices
[4, 5],
des lentilles et des interféromètres à ondes de matière[6, 7]
Ces derniersprésentent
un intérêt toutparticulier.
ilspourraient
constituer descapteurs
trèsperformants
dechamps
de rotation oud’accélération,
inaccessibles aux interféromètresoptiques
[1,
2, 8, 9,
10]
Lasen-sibilité des interféromètres atomiques à deux ondes, qui sont les seuls à avoir été
réalisés actuellement.
pourrait
êtreaugmentée
si l’on savait mettre en oeuvre desinterféromètres atomiques à ondes
multiples.
c est-à-dire des cavités atomiquessemblables dans leur principe aux cavités que l’on sait concevoir pour des ondes
lumineuses Ces cavités devraient de
plus
permettre de stocker des atomes surde
longues
durées Dans ces nouveauxpièges,
les atomes passent laplus grande
partie
de leurtemps
dans une zone où ilsn’interagissent
pas avec lalumière,
contrairement à ce qui se passe dans les
pièges
lumineuxclassiques,
comme lepiège
magnéto-optique.
Dans cespièges,
l’interaction continue des atomes avecla lumière conduit à des
déphasages
incontrôlables des niveaux atomiques Ils sontde
plus
lesiège
d’une intensedissipation
liée aux processus d’émissionspontanée
Ces deux
phénomènes
sont souventdommageables
lesdéphasages
sonttragiques
si l’on désire
faire,
parexemple,
de lamétrologie,
et l’émissionspontanée
induitune perte de cohérence
atomique
nuisible à la réalisation des interféromètresDans une cavité au contraire,
déphasages
et émissionsspontanées
n’interviennentqu’au voisinage
des miroirs, et sont donc a prioriplus
faciles à contrôlerCette
première
partie
du mémoire est consacrée à l’étudethéorique
etexpé-rimentale d’une des cavités
atomiques
lesplus simples
que l’on puisse imaginer, que nous avons nommée cavitégravitationnelle
Elleprésente
laparticularité
de neposséder qu’un
seul miroir : lagravité
joue le rôle du second miroir enrepliant
16
les
trajectoires
des atomes(figure 0 1).
Figure
0 1 La cavitégravitationnelle
L’élément
principal
de cette cavité est le miroir à atomes, formé d’une onde lu-mineuse évanescente sepropageant
à la surface d’undiélectrique Après
avoirdonné dans un premier
chapitre quelques
notionsd’optique
quantique qui fa-ciliterontl’exposé.
nous consacrons un deuxièmechapitre
au fonctionnement du miroir Nous discutons des conditions de rebond et duproblème
duchauffage
transverse introduit par les processus d’émission
spontanée
lors du rebond Noussoulignons également
le rôleimportant
que joue laprésence
dudiélectrique
dans le fonctionnement du miroir Dans un troisièmechapitre,
nous abordons laréalisation
expérimentale
de la cavitégravitationnelle
Nous montronsqu’il
estnécessaire de courber la surface du miroir afin d’assurer la stabilité transverse
du mouvement des atomes Nous
présentons
les résultatsexpérimentaux
obtenusau cours de deux
périodes
de recherche successives, avec deuxconfigurations
expérimentales
différentes A la lumière de cesrésultats,
nous discutons alors la17
Formalisme
général
Cette
première
sectionprésente
succinctementquelques
notionsd’optique
quantique
qui rendront la suite del’exposé plus
aisée Ils’inspire
enlarge
partie
du
chapitre
5 de la référence[11],
où l’on pourra trouver desprécisions
et desdéveloppements
le cas échéantI
Hamiltonien
du
système
atome +
champ
Considérons un atome immobile à
l’origine
des coordonnées et nepossédant
que deux niveaux discrets . l’état
fondamental g
et l’état excité e, delargeur
naturelle0393,
situé à uneénergie 03C9
0
au dessusde g
(figure
11)
Figure
1.1. Atome à deux niveauxCet atome
interagit
avec unchamp
lasermonochromatique, supposé
être dans un état cohérent. Onpeut
alors le décrire par unchamp classique
[11,
page571],
de
pulsation
03C9L,d’amplitude
03B5
L
(r)
et depolarisation
~où
03A6(r)
est laphase
duchamp
laser en r. L’atomeinteragit
aussi avec lechamp
de18
l’état vide
|0>
à l’instant initial. Le Hamiltonien dusystème atome+champ
dans lepoint
de vuedipolaire électrique
et àl’approximation
desgrandes longueurs
d’onde s’écrit
où
H
A
est le Hamiltonien del’atome,
H
R
celui duchamp,
et d le momentdipolaire
de l’atome. Dans toute la suite, nous choisissonsl’origine
destemps
telle queII
Evolution de
l’opérateur
densité
atomique
03C3A
Equation
d’évolution
S’il était
possible
de ne tenir compte que ducouplage
de l’atome avec lechamp
laser,
l’évolution alors cohérente dusystème
pourrait être décrite par celle du vecteur d’étatatomique,
vial’équation
deSchrodinger
Il estcependant
indis-pensable
de tenircompte
de l’évolution incohérente dusystème,
due aucouplage
avec les modes vides duchamp
quiapportent
fluctuations etdissipation
C’est eneffet l’action
conjuguée
de ces deux évolutions quipermet
à l’atome d’atteindre unrégime
stationnaireL’opérateur
densitéatomique
03C3, obtenu par tracepar-tielle de
l’opérateur
densitéglobal
sur les variables du rayonnement. permet dedécrire correctement ces deux
types
decouplage
Son évolution est donnée parLe premier terme du membre de droite décrit l’évolution cohérente de 03C3 sous
l’effet du
laser,
le second est associé à l’émissionspontanée
B
Approximation
du
champ
tournantSi on suppose que les niveaux g et e ont des
parités
bien défimes etopposées,
l’opérateur dipôle électrique,
impair, estpurement
nondiagonal
dans la base(|g>, |e>)
etpeut
être écrit sous la forme :Le terme du Hamiltonien
dipolaire électrique
décrivant l’interaction entre l’atome et lechamp
laser s’écrit alorsEn l’absence de
champ
laser et d’émissionspontanée,
|e><g|
précesse
en ei03C90t et|g><e|
ene
-i03C9
0
t
Si noussupposons le champ
laserquasi-résonant
avec la transitionatomique,
c’est-à-dire|03C9
L
-
03C9
0
|
« 03C90, les deux premiers termes de laparenthèse
sont lentementvariables,
alors que les deux derniers oscillent àgrande
vitessenous les
négligerons ;
c’estl’approximation
dite "duchamp
tournant"On
peut
donner uneinterprétation physique simple
aux différents termes de cetteparenthèse
Le premier termereprésente
un processus au coursduquel
l’atome passe de
l’état g
à l’état e en absorbant unphoton,
le second un processus au coursduquel
il passe de eà g
en émettant unphoton
cesphénomèmes
aurontune part
plus
importante
dans l’évolution dusystème
que ceuxreprésentés
parles deux derniers termes,
respectivement
passagede g
à e avec émission d’unphoton
et passage de eà g
avecabsorption
d’unphoton
(processus
hautement nonrésonants)
Dans toute la suite, nous écrirons donc le Hamiltonien d interaction entre l’atome et lechamp
sous la formeoù
03A9
1
(r)
est lafréquence
de Rabi associée aucouplage
entre l’atome et lechamp
laseren r Notons que pour que le modèle de l’atome à deux niveaux reste
réaliste,
c’est-à-dire
qu’on puisse négliger
lescouplages
avec d’autres niveauxatomiques,
il faut que
Cette condition doit aussi être vérifiée si l’on veut
négliger
les modifications de l’émissionspontanée
liées à laprésence
du rayonnement incidentC
Equations
de Bloch
optiques
Revenons au terme d’amortissement
(d03C3/dt)
sp
quiapparaît
dansl’équation
20
Les termes 03C3ee et 03C3gg
représentent
respectivement
lapopulation
de l’étatfonda-mental g
et de l’état excité e. Les termes nondiagonaux
03C3eg et 03C3ge sontappelés
cohérences optiques. Ces
équations
traduisent le transfert depopulation
de l’étatexcité e vers l’état
fondamental g
par émissionspontanée
(équations (1 11)
et(1 12)),
et l’amortissement des cohérencesoptiques
(équations
(1 13)
et(1 14))
Notons que cette évolution laisse la somme des
populations
de l’état excité et del’état fondamental constante au cours du
temps.
L’évolution cohérenteprésente
la même
propriété,
si bienqu’à chaque
instant on vérifieEn notant
qu’avec
nos conventions(g
étatfondamental),
le Hamiltonien del’ato-me au repos s’écrit
on
peut
développer l’équation
d’évolution de la densitéatomique 03C3
(1 4)
sur labase
(|g>, |e>)
en utilisant la relation(1 8)
et leséquations
(1
11)
à(1
16)
Afind’éliminer la
dépendance temporelle explicite
dans leséquations
recherchées,
oneffectue le
changement
de variablesOn obtient les
équations suivantes, appelées équations
de Blochoptiques.
où 03B4
L
= 03C9L - 03C90 est le désaccord entre lafréquence
03C9L du laser et lafréquence
D Autre
forme
des
équations
de Bloch
optiques
Il est souvent
pratique
d’utiliser les variables suivantes,appelées
composantes
du vecteur de Bloch
Réexprimées
en fonction de u, v et w, leséquations
de Blochoptiques
s’écrivent,
en utilisant enparticulier
la conservation de la somme despopulations
de l’étatfondamental et de l’état excité
L’interprétation
descomposantes
u et v estsuggérée
par le calcul de la valeur moyenne del’opérateur dipôle
atomique
dLes composantes u et v sont donc
respectivement
proportionnelles
auxcom-posantes
de( d )
enphase
et enquadrature
avance avec lechamp
incidentL’interprétation
de w estplus simple
ce qui montre que w +
1/2
donne lapopulation
de l’état excité e de l’atome àchaque
instantE Etat
stationnaire
Après
unrégime
transitoire de constante detemps
caractéristique
de l’ordre22
de Bloch
optiques :
que l’on exprime souvent en fonction du
paramètre
de saturation sPour une saturation s »
1,
remarquons que lespopulations
de l’état fondamentalet de l’état excité sont
égales.
03C3
st
ee
=03C3
st
gg
=1/2
La transition est alors dite saturéeF Nombre
moyen
de
photons
absorbés
par
unité de
temps
Entre t et
t + dt,
l’électronatomique
sedéplace
d’unequantité
dr et lechamp
incidentE
L
(r,
t)
effectue sur lui un travail dWCompte
tenu du fait quee(r) = (d),
la puissance moyenne absorbée par l’atomevaut donc
Lorsqu’on
reporte
dans(1 41)
l’expression
de(d)
donnée en(1.33),
et que l’onmoyenne sur une
période
optique,
il vient, en utilisant la définition(1 9)
de lafréquence
de RabiRemarquons
que lapuissance
moyenne absorbée n’est liéequ’à
la composanteen
quadrature
v dudipôle
moyen de l’atome En divisant cette puissance parl’énergie 03C9
L
d’unphoton incident,
on obtient le nombre moyen dephotons
En
régime
stationnaire,
le nombre dephotons
absorbés par unité detemps
estégal
au nombre dephotons
émisspontanément
par unité detemps,
ce quipermet
d’écrire,
en utilisant lesexpressions
données en(1 39)
de vst et03C3
st
ee
.
expression
que nous utiliserons souvent par la suiteIII
Forces
radiatives
moyennes
s’exerçant
surl’atome
Nous avons considéré
jusqu’alors
un atome infinimentlourd,
immobile àl’ori-gine des coordonnées Si l’on veut tenir
compte
desdegrés
de liberté externes, ilfaut
remplacer
le Hamiltonien(1 2)
paroù P et R sont
l’impulsion
et le centre de masse de l’atome. et m sa masse Lechamp classique
et lechamp
derayonnement
quantique sont maintenant évaluésau centre de masse de l’atome
A
Equation
du
mouvementdu
centredu
paquet
d’ondes
atomique
Les
équations
deHeisenberg
pour R et P s’écriventL’équation
(1 47)
prise en valeur moyenne sur la fonction d’onde atomique donnel’équation
d’EhrenfestSoit rG =
(R)
le centre dupaquet
d’ondesatomique.
Le membre degauche
de(1 48)
n’est autre que mrG. Pour évaluer le membre dedroite,
nous allons24
(i)
Limite despetits
paquets
d’ondesatomiques
Compte
tenu de la valeur élevée de m, lalongueur
d’onde de deBroglie
del’atome, 03BB
dB
=h/mv,
est engénéral
beaucoup plus
petite
que lalongueur
d’onde
optique,
qui caractérise l’échelle des variationsspatiales
du rayon-nement incident. Il est doncpossible
de construire despaquets
d’ondes dont les dimensions sont trèspetites
devant lalongueur
d’onde lumineuse Pour de telspaquets
d’ondes,
il est tout à faitlégitime
deremplacer
au secondmembre de
(1 48)
l’opérateur
R par sa valeur moyenne( R )
= rGOn
peut
montrer par ailleurs que le dernier terme de(1 48),
quireprésente
la contribution du
gradient
duchamp
quantique
en rG, est nul[11.
page382]
L’équation
(1 48)
s’écrit alorsLe second membre peut alors être
interprété
comme la force quirégit
lemouvement du centre du paquet d’ondes
atomique,
force qui s exprime enfonction du rayonnement incident évalué en rG
(ii)
Existence de deux échelles detemps
distinctes pour l’évolution desdegrés
de liberté interne et externeComme nous l’avons vu
plus
haut,
lesdegrés
de liberté internes de l’atome évoluent sur des échelles de temps de l’ordre deT
int
= 0393-1(ou
03A9
-1
1
si
03A9
1
0393)
Nous ne considérons ici que des atomes de vitesse v trèsfaible,
dont le
déplacement
vT
int
estsupposé
très petit devant lalongueur
d’ondelumineuse On
peut
montrer que sous l’effet des forcesradiatives,
la vitesseévolue sur des échelles de
temps
de l’ordre deT
ext
=/E
rec
[11,
page359],
où
E
rec
=
2
k
2
/2m
estl’énergie
de recul de l’atome lors del’absorption
d’unphoton d’impulsion
k Pour laplupart
des transitions permises, 0393 »E
rec
,
ce qui entraine
T
int
«T
ext
1
Lagrande
différence entre ces deux tempsimplique
que, si l’atome est initialement immobile en rG =0,
ledipôle
moyen
( d )
a le temps d’atteindre lerégime
stationnaire avant que rG n’aitchangé appréciablement
sous l’effet de la force radiative moyenne écrite au second membre de(1.49)
Dans la suite, nous nous intéresserons àla force radiative moyenne
s’exerçant
sur un atome initialement immobileen 0 Nous pourrons
donc,
pour calculer une telleforce, remplacer
dansl’expression
de la force(1.49)
la moyenne<d
j
>
par sa valeur stationnaire.1
Si l’on considère un atome avec plus de deux niveaux il peut apparaître des temps internes
B Les deux
types
de
force
pour
un atomeinitialement
immobile
En utilisant
l’expression
(1 1)
duchamp
incident et la convention(1 3)
sur saphase,
on calculel’expression
dugradient
quiapparaît
dansl’équation
dumouvement
(1 49)
Par
ailleurs,
en utilisantl’expression
de la valeur moyenne du momentdipolaire
( d )
donnée par(1.33),
nous pouvons écrireReportons
ces expressions dans celle de la forcerégissant
le mouvement dupaquet
d’ondes
atomique,
donnée en(1 49)
La force radiative moyenne F qui s’exerce sur l’atome est obtenue en prenant la moyenne sur unepériode
optique
de larelation obtenue On peut
l’exprimer
en fonction de lafréquence
de Rabi03A9
1
définie en
(1 9)
On voit
apparaître
deuxtypes
de force une forceproportionnelle
augradient
d’amplitude
duchamp,
nomméeforce dipolaire,
et une forceproportionnelle
augradient
dephase,
nomméeforce
de pression de radiationEn
remplaçant
ust et vst par leursvaleurs,
données en(1 39),
on obtient uneexpression de
F
dip
et deF
pr
en fonction duparamètre
de saturation s.C Pression de
radiation
L’exemple
leplus simple
d’onde lumineusepossédant
ungradient
dephase
26
dont la
phase
en r est donnée par.Son
amplitude
étantconstante,
aucune forcedipolaire
ne s’exerce sur un atomeplongé
dans une telle onde Il subit en revanche une force de pression de radiationF
pr
,
qu’on
calcule àpartir
del’expression générale
(1 55)
soit, si on
reprend l’expression
de03C3
st
ee
donnée en(1 39)
On
peut
donner uneinterprétation simple
de cerésultat,
en considérantl’aspect
corpusculaire
de la lumière Cetteinterprétation
est,
en toute rigueur,discutable,
car nous n’avons pas
quantifié
lechamp
pour obtenirl’expression
de la forceF
pr
Nous la donnons
malgré
tout,pensant
qu’elle présente
un caractère illustratifindéniable
Un
photon
incidenttransporte
uneimpulsion
hk
L
,
qu’il
transmet à l’atomelorsque
ce dernier l’absorbe Si l’atome retourne à l’état fondamental par émissionspontanée,
saperte
d’impulsion
est nulle en moyenne car cette émission peut avoirlieu avec des
probabilités égales
dans deux directionsopposées
(émission isotrope)
Ainsi, l’impulsion
moyennegagnée
par l’atome par unité detemps,
c’est-à-dire la force moyennequ’il
subit estk
L
multiplié
par le nombre dephotons spontanés
émis par unité detemps,
c’est-à-dire039303C3
st
ee
,
ce quipermet
de retrouverl’expression
de la force
(1 59)
D Force
dipolaire
Il est
possible
de donner uneinterprétation physique
de la forcedipolaire,
en considérant un atomeplongé
dans une onde lumineuseprésentant
ungra-dient d’intensité On montre alors que cette force est associée à des processus
d’absorption-émission
stimulée dephotons
qui, associés à l’émissionspontanée,
conduisent à uneredistribution
d’énergie
dans l’onde Le calcul de la variationde
l’impulsion
atomique
lors de ces processuspermet
de retrouverl’expression
dela force
dipolaire
[12].
Cette force est l’outil essentieldu
travailprésenté
dans cemémoire. Nous allons donc maintenant
développer quelques-unes
de ses1 Potentiel
dipolaire
La force
dipolaire
est conservative, et dérive donc d’unpotentiel
U(r)
donné parDans toute la suite de
l’exposé,
nous nousplacerons
dans des situations pourlesquelles
leparamètre
de saturation s est faible(s(r)
«1),
et le désaccord 03B4toujours
trèssupérieur
à lalargeur
0393 de l’état excité e ainsiqu’à
lafréquence
deRabi
03A9
1
.
Sous cesconditions,
lepotentiel dipolaire
s’écritplus simplement
La
population
de l’état excité03C3
st
ee
~
s/2
est deplus
très petite devant celle de 1 étatfondamental g Ce
potentiel
peut
donc êtreinterprété
comme undéplacement
0394E
g
del’énergie
de l’étatfondamental g
sous l’effet ducouplage
avec lechamp
laser,
d’où le nom dedéplacement
lumineuxqu’on
lui donne souvent.L’expression
dudéplacement
0394E
g
peut
être directement déterminée par la théorie desperturbations,
leparamètre
de saturation s étant faible Il faut pourcela
quantifier
lechamp,
et considérer des états dutype |g
(ou e), N),
où N est lenombre de
photons présents
dans le mode associé auchamp
laser Ces états sonten effet les états propres du Hamiltonien du
système lorsqu’on
neprend
pas encompte l’interaction entre l’atome et le
champ
On traite cette interaction comme uneperturbation
et l’on obtient, au secondordre,
ledéplacement
recherchéoù V est le Hamiltonien d’interaction
dipolaire électrique
entre l’atome et lechamp,
semblable au Hamiltonien donné par la relation(1 8),
mais pourlequel
le
champ
laser estquantifié
[11,
page395]
On retrouve dans cette expressionle processus
d’absoption
d’unphoton
duchamp
laseraccompagné
du passage del’état g
à l’état e, suivi de l’émission stimulée d’unphoton
dans le même modedu
champ, accompagné
du retour de l’atome dansl’état g Remarquons
quele calcul du
déplacement 0394E
e
del’énergie
du niveau excité epeut
être effectuésuivant la même méthode. On obtient le même
résultat,
au signeprès,
puisque ledénominateur
d’énergie
de la relation(1 62)
est cette foiségal
à -03B4. Lafigure
1 2 illustre lesdéplacements
lumineux de l’étatfondamental g
et de l’état excitée
lorsqu’un
atome "traverse" une zone del’espace
danslaquelle
se trouve localiséun
champ
laserNotons que dans le cas d’un désaccord 03B4
positif,
lepotentiel
U est lui aussi28
Figure
1 2Déplacements
lumineux des états internes e et g d’un atome à deuxniveaux induits par un
champ
laser localisé. Le désaccord 03B4 =03C9 L
- 03C90 est ici
négatif
le désaccord 03B4 est
négatif,
l’atome est attiré par ces mêmes zones Ces effetssont d’autant
plus marqués
que legradient
dechamp
estimportant
On pressentdonc l’intérêt de recourir à une onde évanescente pour réaliser un miroir à atomes
le
champ
associé à l’ondeprésente
ungradient particulièrement
élevé,
puisqu ilpasse d’une valeur
comparable
à celle duchamp
incident à une valeur très faible sur unelongueur
de l’ordre d’unelongueur
d’onde optique En choisissant undésaccord 03B4
positif,
onparvient
ainsi à créer unpotentiel répulsif
élevé et trèslocalisé
2 Emission
spontanée
Nous discutons ici des
phénomènes
d’émissionspontanée
entre niveauxdé-placés
par lechamp laser,
toujours
sous leshypothèses
d’unparamètre
desa-turation s faible et d’un désaccord 03B4
grand
devant lalargeur
0393 de l’état excitéNous nous
plaçons
dans une situationidentique
à celle décriteci-dessus,
où unatome "traverse" une zone de
l’espace
danslaquelle
se trouve localisé unchamp
laser Comme nous l’avons
déjà souligné,
hors de la zone d’interaction entrel’atome et le
champ,
les états propres dusystème
sont les états du type|g, N)
et
|e,
N)
Lorsque
l’atomepénètre
dans la zoned’interaction,
les étatsd’énergies
voisines vont êtrecouplés,
et chacun des états initiaux est contaminé par un étatd’énergie
voisine.Ainsi,
l’état|g, N>
d’énergie
E =N03C9
L
est contaminé parl’état
|e,
N -1),
d’énergie
E= 03C9
0
+(N - 1)03C9
L
,
et l’état|e, N)
est contaminépar l’état
|g, N+1).
Onappelle multiplicité
chacun de ces groupes de deux étatsLe
couplage
entre états restantfaible,
on passeadiabatiquement
des états nonen
interaction,
et nous les noterons|1, N>
et|2, N>
Onpeut
les écrire sous laforme
où la
paramètre
~ traduit lecouplage
entre lechamp
laser etl’atome,
et vérifiedonc |~|
« 1 dans notre cas. Le passage des états noncouplés
aux étatscouplés
lors de la traversée de la zone d’interaction est
représenté
sur lafigure
(1 3),
quiillustre aussi les
déplacements
desénergies
des niveauxcorrespondants
Figure
1 3 Evolution des états propres dusystème atome+champ
etdéplacements
desénergies
des niveauxcorrespondants
lors de la traversée de la zoned’interac-tion Le désaccord 03B4 = 03C9L - 03C90 est ici
positif.
A l’aide de cette
représentation,
dite de "l’atome habillé"[11,
page 389 etsuivantes],
on peut mettre en évidence deuxtypes
de processus d’émissionspon-tanée,
illustrés sur lesfigures
1 3 et1 4,
et que nous allons détailler L’atomeétant
initialement dans
l’état|g, N>,
on va le trouver dans l’état|1, N)
lors de satraversée de la zone laser. La
présence
de l’état e dans cet état propre autorise une émissionspontanée
vers un autre état propre dusystème,
pourvu quecelui-ci contienne
l’état g
etqu’il
se situe dans unemultiplicité d’énergie
inférieure à30
2022 Soit l’atome passe de l’état
|1, N)
à l’état|1, N - 1)
L’interprétation
per-turbative de ce processus, donnée sur la
figure
1 4(a),
correspond
à unprocessus de diffusion
Rayleigh,
i.e.absoption
d’unphoton
duchamp
laseret émission d’un
photon spontané
Laprobabilité
d’observer un tel proces-sus estproportionnelle
à|~|
2
,
produit
du carré dupoids
de l’état internee dans l’état de
départ
|1, N>
par celui dupoids
de l’état g dans l’étatd’arrivée |1, N - 1)
2022 Soit l’atome passe de l’état
|1, N>
à l’état|2, N - 1)
L’interprétation
per-turbative de ce second processus est donnée sur la
figure
1 4(b).
l’atomepasse de g à e en absorbant deux
photons
duchamp
laser et en émetttantd’un
photon spontané
Laprobabilité
d’observer un tel processus estpro-portionnelle
à|~|
4
,
produit
du carré dupoids
de e dans l’état dedépart
|1, N>
par celui dupoids
del’état g
dans l’état d’arrivée|2, N 20141)
Comme laprobabilité
d’observer un processusRayleigh
estproportionnelle
à|~|
2
et
que |~|
«1,
ce second processus d’émissionspontanée
estnégligeable
devant le processus de
diffusion Rayleigh
Dans toute la suite del’exposé,
nous n’en tiendrons pas compte
Figure
1 4 Processus d’émissionspontanée possibles.
(a)
ProcessusRayleigh
(b)
Processus d’ordre
supérieur.
Nous en avons maintenant terminé avec
l’exposé
du formalismegénéral
del’in-teraction entre un atome et un