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Politique du médicament : l’appel de Prescrire aux députés – Toute La Veille Acteurs de Santé, le hub de l'info du secteur santé

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

PROJET DE LOI SUR LES MÉDICAMENTS : LES DÉPUTÉS DOIVENT MIEUX DÉFENDRE L’INTÉRÊT DES PATIENTS !

Le projet de loi sur les médicaments amendé le 20 septembre 2011 en Commission des affaires sociales est largement en retrait sur de nombreux points par rapport aux

recommandations des parlementaires et des Assises du médicament. Il doit impérativement être amélioré pour ne pas décevoir les attentes des patients et des soignants.

Avec le scandale Mediator°, beaucoup de patients et de citoyens ont découvert ou mieux compris les manques de la politique du médicament en France et en Europe, au détriment des patients. Un projet de loi sur les médicaments a été présenté en France durant l’été.

Le 14 septembre, Prescrire a publié sur son site prescrire.org de nombreuses propositions d’amélioration de ce projet de loi, pour mieux défendre les patients et la santé publique. Ces propositions ont rejoint les préoccupations de députés de plusieurs partis politiques qui les ont traduites en amendements. Mais le 20 septembre, le rejet en Commission des affaires sociales de la plus grande partie des amendements n’a pas permis d’améliorer le projet de loi à la hauteur des besoins. Pourtant, les députés et les sénateurs, tous partis confondus, ont prouvé, dans les recommandations de leurs récentes missions sur le médicament, qu’ils étaient prêts à aller beaucoup plus loin.

Certaines dispositions intéressantes du projet de loi perdent tout leur intérêt à cause de leurs limites pratiques : ainsi il est prévu de développer la transparence sur les avantages offerts par les firmes aux soignants, mais seulement au-delà d’une valeur de 150 euros ; et il est prévu que cette liste ne soit pas interrogeable soignant par soignant, mais seulement firme par firme.

Il est prévu une transparence des débats dans les commissions de l’agence du médicament, mais sans accès aux documents factuels sous-tendant les décisions, et « à l'exclusion de toute information présentant un caractère de confidentialité commerciale ».

Malgré les centaines voire les milliers de victimes du Mediator°, le projet de loi amendé fait encore passer l’intérêt commercial avant la santé publique !

Les patients ne comprennent pas comment il est possible que de nouveaux médicaments, dont on connaît encore forcément mal les effets indésirables, soient autorisés, et remboursés au prix fort, sans avoir été comparés aux traitements de référence. Ceci aboutit à la mise sur le marché de médicaments plus dangereux qu’utiles, à un prix supérieur aux traitements de référence. Or le projet de loi sur les médicaments est muet sur ce point. Les amendements déposés par des députés de divers partis ont été repoussés en Commission des affaires sociales, au motif, erroné, qu’ils contreviendraient « au droit européen, aux termes duquel la comparaison s’effectue par rapport à un placebo ». Plusieurs textes internationaux recommandent pourtant la comparaison contre traitement de référence.

Le projet de loi amendé ne dit rien sur le renforcement des centres régionaux de pharmacovigilance. Rien non plus sur le financement d'une recherche clinique indépendante des firmes pharmaceutiques, pourtant nécessaire à une meilleure évaluation des médicaments et à une diminution des conflits d'intérêts des experts (voir le site prescrire.org pour l’ensemble des propositions de Prescrire). Etc.

Le 26 septembre 2011, Prescrire appelle les députés, lors de leur examen du projet de loi à partir de mardi 27 septembre, à mieux faire face au désarroi de la société, à balayer les demi- mesures qui entretiennent la défiance, à entraîner l’Europe au lieu de se cacher derrière, et à voter les nombreux amendements qui permettraient d’aller plus loin dans la défense de l’intérêt des patients et de la santé publique.

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