• Aucun résultat trouvé

TOUTE L ACTUALITÉ BRÛLANTE DU ROCK EN ROMANDIE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "TOUTE L ACTUALITÉ BRÛLANTE DU ROCK EN ROMANDIE"

Copied!
16
0
0

Texte intégral

(1)

TOUTE L’ACTUALITÉ BRÛLANTE DU ROCK EN ROMANDIE

66

Amorphis est un grand groupe de folk/death-metal finlandais connu et reconnu depuis les 90’s. Après avoir écumé le monde entier ces dernières années, ils reviennent avec un nouvel album qui sortira courant avril et qui s'intitule 'Circle'. Pour en savoir plus, Niclas Etelävuori (bassiste) a bien voulu répondre à nos questions.

C

omment expliques-tu tous ces changements de styles musicaux ?

Niclas : Dans notre histoire, nous avons vu aller et venir différents styles musicaux. Nous sommes influencés par beaucoup de styles mais nous essayons de garder le son du groupe reconnaissable.

Pour nous, c'est comme faire la cuisine avec différentes épices, tu dois savoir comment les utiliser pour obtenir certaines saveurs.

Quelles sont vos principales influences ?

Les influences peuvent venir de n'importe où. Nous écoutons beaucoup de vieilles choses et à mon avis elles viennent de là.

Votre nouvel album arrive en avril, est-il dans la même veine que le précédent ?

Il est différent. Tu peux écouter c'est Amorphis mais tout a une nouvelle tournure. Tout dans la création de cet album est différent des quatre précédents, Peter Tägtgren a fait du bon travail pour la production.

Nous avons décidé de faire quelque chose d'un peu différent et nous en sommes très fiers.

Vous êtes en train de faire un documentaire avec Denis Goria. Peux-tu nous en dire plus ?

Il était en Finlande quand nous avons enregistré cet album. Il y aura une édition avec un DVD. C'est un film documentaire d'une heure avec des interviews de nous tous, de Pekka Kainulainen le parolier et des questions de fans.... c'est fun.

Quel album vous a donné le plus de difficultés et le plus de fun ?

Il n'y a pas vraiment de difficultés quand c'est fun ! Nous avons fait plein d'expérimentations de sons. Je joue, pour cet album, d'une basse à cinq cordes, nous avons beaucoup d'amplis différents pour faire des tests.

Santeri joue d'un vrai orgue d'église et aussi d'autres vrais orgues. Je pense que c'est ça le vrai fun : toujours essayer toutes ces choses et avoir un son authentique.

Quelle est ta chanson d'Amorphis préférée ?

Pendant très longtemps, 'Hopeless Days' était ma chanson préférée et j'ai été surpris qu'elle devienne

la seule, pourtant ce n'est pas la plus facile. Il n'y a pas de mauvaises chansons pour moi, du coup ma chanson préférée change de temps en temps.

Je sais que dans les pays nordiques le métal est très présent. Comment le vois-tu dans le reste du monde ? Ce n'est plus aussi important que ça l'était il y a dix ans, mais en Finlande, c'est vraiment plus impressionnant qu'ailleurs d'autant que nous ne sommes pas nombreux. Ailleurs nous trouvons la même importance mais les pays sont dix à vingt fois plus peuplés que nous. Nous essayons de conserver cela aussi longtemps que possible.

Quel est le top dix des groupes préférés d'Amorphis ? Quelques groupes que nous aimons :

Rainbow, Iron Maiden, Black Sabbath, Entombed, Pink Floyd, Metallica, Slayer, Tool. ❚ [MVP]

Daily Rock

AMORPHIS

Les concerts 2 – 3

• Trail of Dead

Les interviews 4 – 7

• Black Widow’s Project

• Dallas Frasca

• Silver Dirt

• The Ascendant

• Cancer Bats

• Krokus

Le calendrier 8 – 9

Les dossiers 11 – 12

• Otep

Les chroniques 13 – 15

• Face the Front

• Elferya

• Amplifier

• Long Distance Calling

• Spiritual Beggars

Psychées, Psychés

Plus besoin d’aller jusqu’à Austin, Texas, ce printemps pour la grand- messe du rock psychédélique : le premier Swiss Psych Fest aura lieu en mai à l’Amalgame d’Yverdon !

La porte à côté quoi, dans notre pays tout étroit et trop petit pour tout le monde. Enfin, ça, ce sont les ‘on dit’, les rumeurs pestilentielles qui s’étalent toujours et encore dans les feuilles de choux soi-disant gratuites, trainant parterre, le sudoku à peine fini et les prévisions astrologiques à peine lues, mais souillant assurément nos pauvres ruelles.

Je m’égare. Putain, on a la chance d’avoir un tout nouveau festival dédié à ce genre musical, et uniquement composé de groupes de la région. Si vous n’avez pas encore posé vos délicates petites oreilles sur le premier skud des Black Willows de Lausanne, l’un des groupes présent, précipitez- vous sur leur Bandcamp, mettez le volume à fond, emmerdez le voisin qui regarde Alain Morisod et prenez votre pied. Et surtout, venez nombreux à cet évènement rock’n’roll réparti sur deux soirées et saluons l’initiative des organisateurs !

Et tant qu’on y est, au rayon ‘bonnes nouvelles’, Trent Reznor a récemment annoncé le retour de son bébé Nine Inch Nails, version ‘Twenty Thirteen’. Tout d’abord en mode tournée, espérons une suite à ‘The Slip’, dernier album en date.

Pour autant, l’homme n’a de loin pas chômé ces cinq dernières années, construisant des bandes originales de toute beauté (‘Social Network’ et

‘Millenium’ de Fincher), formant un mystérieux groupe avec sa chérie et ses comparses, Atticus Ross & Rob Sheridan, récoltant Golden Globes et Oscars ! Tout comme son ancien protégé, Mr Manson, chaque album est une invitation à découvrir un nouvel univers, de nouvelles expérimentations musicales, un nouvel état d’esprit… NIN ne meurt jamais, il change juste de mue, éternellement.

Marc-Henri Remy marc-henri.remy@daily-rock.com

édito

Black Magic & Dead Mantras in Yverdon !

metaL foLk

made in finLande

MENSUEL GRATUIT AvRIL 2013

www.daily-rock.com

Amorphis

« Circle » Nuclear Blast

www.amorphis.net

(2)

cover stories

ken kelly

Né en 1946 à New London dans le Connecticut, cet ancien élève de Frank Frazetta (illustrateur des couvertures de Conan The Barbarian, créateur de The Death Dealer et pilier des magazines Vampirella, Eery et Creepy, etc.)

avec qui il apprit son métier sans jamais en connaître les plus grands secrets, Frazetta gardant jalousement pour lui ses techniques picturales, devint son plus admirable suiveur, s’embarquant à son tour dans l’illustration d’heroic fantasy.

Il faut dire que le dessin démangeait le petit Ken depuis l’âge de deux ans, crayonnant sur tout ce qui lui passait sous la main quand il ne s’en prenait pas directement aux murs. De neuf à dix-huit ans, il reçut les bases de son futur métier sous l’autorité de Madame Valerious, puis servit quatre ans dans l’armée, passant par le Vietnam, avant de se poser à New York en 1968 pour devenir l’élève de Frazetta.

Privilégiant un style rétro comme celui de son maître, soit un travail effec- tué exclusivement au pinceau et sans jamais avoir recours à l’aérographe, à l’inverse d’un Boris Valejo, autre maître du genre au style contesté, Ken Kelly s’est affirmé avec le

temps comme un solide artisan, illustrant bon nombres de couver- tures de romans comme Tarzan et Conan, ainsi que de magazines de comics d’horreur ou de fan- tastique, principalement ceux de Warren.

Son art atteindra une nouvelle dimension en illustrant les travaux musicaux d’artistes tels que Kiss (albums 'Destroyer' et 'Love Gun'), Rainbow ou encore bon nombres d’albums de Manowar.

Le pinceau de Ken Kelly a sublimé bon nombres de références culturelles du vingtième siècle, de Star Wars aux Maîtres de l’Univers en passant par les films de la Hammer.

Aujourd’hui retiré, Ken Kelly n’en continue pas moins de peindre, son style ayant gagné en profondeur et le rapprochant de plus en plus de son éternel modèle, Frank Frazetta. ❚ [FSt]

www.kenkellyfantasyart.com

Corpus diavolis

Ebullition, Bulle

n 13 avril 2013

Ça ne choque plus

personne de voir se côtoyer du death et du black, à l'image de cette nuit bookant les Marseillais de Corpus Diavolis (côté black metal), avec Abgrund et Calcined (côté death metal). Rappelons qu'au début des années nonante, le black metal s'est élevé en réponse au death metal pas assez 'jusqu'au-boutiste'.

Les jeans sur scène, c'était pas assez 'trve', le maquillage c'est trop dark, quoi. Trêve de fantaisies, cet événement sera donc une joyeuse réconciliation entre les deux métaux les plus extrêmes, du blast et des gargouillis à prévoir. ❚ [LoR]

www.ebull.ch

... and You Will know Us By

the trail of dead

Mascotte, Zurich

n 16 avril 2013

Punk ? Pas vraiment. Rock ? Trop facile. ...And You Will Know Us By The Trail Of Dead, c'est un univers difficilement recopiable, des voix complémentaires et vastes, une instrumentalisation variée et novatrice, et surtout, aucun album qui ne se ressemble. Sans oublier une énergie à faire pâlir un prof d'aérobic lors de leurs concerts. ...And You Will Know Us By The Trail Of Dead nous ont gratifié de leur excellent huitième opus, 'Lost Songs', en octobre. L'occasion pour nous d'aller nous dégourdir les jambes à Zurich. ❚ [LN]

www.mascotte.ch

Catch'em all festival

Palladium, Genève

n 12 au 13 avril 2013

Ladies and gentlemen : voilà un show dont vous vous souviendrez ! Heimathome remet le couvert avec une prog' qui roxe ta mère. Le principe d'un hard'n'wresting festival, c'est pas d’attraper des pokémon... on vous rassure. En association avec le Swiss Power Wrestling, on vous propose d'assister à une baston entre chaque concert. On a bien dit 'assister' hein ! On vous a pas dit de vous foutre sur la gueule non plus... Deux soirées, donc aucun prétexte pour ne pas y assister. Je ne crois pas une seule seconde que vous ayez déjà programmé tous vos week-end d'avril. En plus le Palladium c'est grand, va falloir remplir cette salle ! Nuclear édition donc ça va être TRVE METÂÂÂL ! Enfin il y en aura pour tous les goûts avec du deathcore, thrash metal et rock'n'roll. Pour le côté apocalyptique, on retrouve Punish Yourself qu'on est ravi de revoir dans nos contrées ! Caliban débarque d'Allemagne pour vos beaux yeux et on continue dans l'international avec Suicidal Angels – comme quoi il y a des grecs qui chôment pas. Allez, un petit listing rapide juste pour vous. Vendredi : Caliban, Conjonctive et Hellbrain. Samedi : Suicidal Angels, Punish Yourself, Ass of Spades et Mudcats. Comme d'hab' la bière est pas chère. Le spectacle promet.

Vous attendez quoi exactement pour prendre vos prélocs' !? ❚ [CB]

http://catchem-all.spw-catch.com

previews 2

Cult of Luna + the ocean

Fri-son, Fribourg

n 22 avril 2013

Êtes-vous prêts à vénérer le culte oppressant de la lune ? Êtes-vous prêts à sonder les ténèbres de l'océan ? Êtes-vous prêts à embrasser du regard ses mystères innommables ? Êtes-vous prêts aussi à subir un concert de Cult of Luna et The Ocean un lundi soir, entre la cuite du week-end et le boss aigri du mardi matin ? Si vous répondez à toutes ces questions par l'affirmative, vous aurez la chance d'assister à l'unique date romande de ces deux icônes du progressive-metal/atmospheric-sludge/

post-hardcore (ça fait idiot comme appellation mais les amateurs se reconnaîtront). De plus, la cohérence du line-up est effrayante. Les trois noms de la soirée allient la brutalité et la lourdeur du hard à des atmosphères finement construites, capables de soulever les cœurs comme de les broyer sans pitié. Ce metal de demain pourrait correspondre d'ailleurs à la ligne artistique de Pelagic Records, le label des gars de The Ocean, chez qui sont aussi signés la troisième pointure de la soirée, les Autrichiens de Lo !. Les critiques se déchaînent sur leurs albums, sans se tarir d'éloges à propos de l'intelligence de leurs compositions. Reste à vérifier si en live ça vaut le coup. Pour ceci, tel St-Thomas tenant à toucher les stigmates du Christ, venez vous en rendre compte par vous-mêmes dans la salle trentenaire du Fri-son. ❚ [LoR]

www.fri-son.ch

demented are Go

Ebullition, Bulle

n 12 avril 2013

Le psychobilly, bâtard toxico du punk, du surf rock et du rock'n’roll, pourrait se résumer à Demented Are Go, tant leur influence sur la scène aura été conséquente. Et ce qui donne un tel sex-appeal à ce genre, c'est, contrairement au punk qui a enfanté des Sum 41 et autres niaiseries pour ados, son côté résolument underground. C'est une chance de pouvoir assister à un concert d'un monument pareil sur une scène aussi conviviale que celle d'Ebull, où les premiers rangs recevront les postillons blasphématoires de Sparky, légende vivante, au milieu de pogos démembrés. ❚ [LoR]

www.ebull.ch

Pain of Salvation + anneke van Giersbergen + arstidir

Amalgame, Yverdon

n 13 avril 2013

Affiche plutôt inattendue et cosmopolite en ce printemps 2013. Les rois du metal progressif suédois y côtoient la reine hollandaise des envolées vocales ainsi qu’un jeune groupe islandais inconnu. Inattendus certes, mais la surprise est plutôt sympa. Fort d’un nouveau line-up, Pain of Salvation s’essaye pour la deuxième fois de sa carrière à l’exercice de l’acoustique.

Le répertoire des Scandinaves, très technique et varié se prête pourtant bien au dénudement de ses morceaux, Daniel Gildenlöw n’étant pas homme à contourner les difficultés. Un bon morceau reste un bon morceau qu’il soit paré de guitares électrisantes ou d’une simple six-cordes unplugged. Après le double album concept, 'Road Salt' qui, il est vrai n’a pas fait l’unanimité, PoS repart à l’assaut des scènes européennes. Son troisième album studio dans les bacs, la belle Anneke (Ex-The Gathering) s’est lancée dans une tournée légère avec son pote Danny 'Anathema' Cavanagh, son charme opérant grandement à la réussite de l’entreprise. La Hollandaise s’est apparemment attelée à la tâche d’un nouvel album par la même occasion. De là à y voir l’opportunité de pouvoir entendre un nouveau morceau il n’y a qu’un pas. Et que dire d’Arstidir, inconnu au bataillon, si ce n’est qu’ils sont sacrément chanceux ! ❚ [JM]

www.amalgameclub.ch

© Coralie

Punish Yourself Pain of Salvation Cult of Luna

(3)

3 previews

killswitch engage

Kofmehl, Soleure

n 26 avril 2013

Toi aussi, tu sors péniblement de ta crise d'adolescence carabinée dans les années 2000 ? Toi aussi, tu avais l'habitude de noyer ta recherche d'identité dans les bracelets cloutés, les cris rageurs ? A l'époque, tu pouvais toujours te réfugier dans le confort salvateur du neo, façon grosses power chords qui tachent. Ben tu vieillis et le monde change. Il change même tellement que la différence c'est qu'on appelle ça du core à présent.

Pourtant, on va quand même te faire une fleur.

Comme ta crise d'adolescence susmentionnée, les joyeux trublions de Killswitch Engage ne sont pas morts. Mieux, ils sortent même une nouvelle galette en ce mois d'avril après nous avoir gratifiés d'une session de singles à la truelle dans les recoins les plus socialement connectés du réseau. Alors on te rassure, c'est toujours la même came, probablement toujours le même public, parce que si un truc est vraiment éternel, c'est bien la recherche d'identité assortie d'un syndrome de Peter Pan récalcitrant.

Je pourrais aussi te dire que la première partie sera assurée par Sylosis et Heartlist, mais est- ce que tu me lis toujours ? Ou alors est-ce que la promesse d'une grosse madeleine de Proust pour jouvenceaux contestataires a déjà eu raison du peu d'attention que tu accordes à cet article, qui sert de sous-verre à ta pinte bien fraîche ? ❚ [GN]

kofmehl.net

meshuggah

L’Usine, Genève

n 01 mai 2013

Ça a fait 'boom'. Littéralement. Ça s’est entendu jusqu’aux confins de la Scandinavie d’où nous viennent ces monstres pas réellement humains. L’annonce, puis la vision d’apocalypse. La fin du monde orchestrée par les seigneurs de la polyrythmie, les Lords du metal experimental, les initiateurs du djent... ces messieurs de Meshuggah. Fin du monde très locale, certes, mais fin du monde tout de même. Offerte par le PTR, la soirée est de celles qu’un amateur d’expériences truculentes, de bizarreries et de démonstrations musicales ne peut se permettre de manquer. Par leur exigence, leur méticulosité et leur souci du détail, Meshuggah livre des live intenses qui touchent toute personne sensible à l’ingéniosité et au talent, quel que soit le milieu musical dans lequel on fait trempette. Ajoutez à ceci l’expérience des vieux routiniers et les visuels cadrant bien le tableau et vous obtenez une expérience qu’amateurs de metal et profanes confondus peineront à se sortir de la tête. Riche d’un nouvel album paru il y a un an qui, comme ses prédécesseurs, a vite pris la place de monument du genre dans la scène extrême, les quatre membres de Meshuggah se pointeront au début des beaux jours avec leur charisme nordique et leur technique divine pour prouver que le petit dernier, 'Koloss', porte son nom en l’honneur de ses papas à qui rien ne résiste. ❚ [AMa]

www.ptrnet.ch

Windstock festival

Centre de Loisirs, Martigny

n 4 mai 2013

Tadaaaaaaam ! Pour les

novices, voici un festoche qui prend racine et qui tient debout ! Troisième édition du Windstock vous dites ? Et comment ! Frais et multiculturel, le fest vous propose des ateliers pour les enfants, un contest de skate ouvert à tous, une démonstration de danse, un duel de dessin (si, si !) avant de s'attaquer au wok'n'woll pur et dur avec The Roaming Souls (vainqueurs du tremplin), Versus People, Smell Of Sound et Stevans. Inutile de vous dire que tout est 100 % labellisé suisse. Vous reprendrez bien un verre de Fendant avec ça ? ❚ [LN]

www.windstockfestival.ch

Le Bag Blues fête ses 5 ans

Les Grottes, Genève

n 18 avril 2013

Lorsque l'association Bag Blue décide de fêter ses cinq ans, elle le fait en beauté ! Omniprésente dans tous les évènements blues en Romandie (Blues Rules de Crissier, Sierre Blues, Chablais Blues Connection etc...), l'occasion était trop belle pour l’assoc pour ne pas faire venir l'infatigable bluesman français Fred Chapellier avec plus de vingt ans de carrière dans les pattes, dont quatorze en 'solo', accompagné de son groupe Fred Chapellier Quintet, pour envoyer de bonnes vibrations dans le sol genevois.

Il n'y a pas que le rock dans la vie, il y a le blues aussi ! ❚ [LN]

www.bagblues.ch

moonspell

Les Docks, Lausanne

n 27 avril 2013

Les charmants Lusitaniens de Moonspell nous font l'honneur d'une date à Lausanne, en ce dé- but de printemps. Après l'excellent 'Alpha Noir', et surtout la perle gothrock 'Omega White' qui l'accompagnait, les raisons ne manquent pas pour prendre part à cette alléchante soi- rée. Oui mais voilà, on va quand même en ra- jouter une. La première partie est assurée par Insomnium. Les maîtres du death melo viendront chauffer la salle avec leur dernière galette éthérée et massive à la fois, 'One for Sorrow'. This Misery Garden ouvrira le bal pour tout ce beau monde.

Showtime ! ❚ [GN]

www.lesdocks.ch

(4)

Profitant de la tournée

européenne des Australiens, Daily Rock a sauté sur

l’occasion pour interviewer ce phénomène rock qui nous arrive de si loin. A suivre de près !

C

ela fait quelques semaines que vous avez commencé votre tournée européenne qui passe par l’Angleterre, la France et ensuite la Suisse, comment cela se passe ?

Tout se passe formidablement bien. La tournée en GB a été très fun, très grungy dans des salles très rock’n roll. En plus, on a rencontré notre prochain producteur là-bas donc vraiment super ! On vient quand même de très loin et on s’aperçoit que notre musique est également très appréciée ici aussi et ça fait chaud au cœur.

Mais vous venez tout juste de sortir un album et vous en prévoyez un autre aussi vite ?

L’album est en fait sorti au mois de mai 2012 en Australie et ne sort qu’aujourd’hui en Europe donc il a déjà pratiquement un an. Nous sommes un groupe indépendant donc nous faisons tout nous même.

Nous devons trouver les labels, les tourneurs etc…, c’est pour cela que cet album ne sort que maintenant en Europe. Et avec Verycords et Veryshow on a trouvé une belle famille pour nous épanouir.

Quelle a été la réaction de vos fans à ces nouvelles chansons ?

A fond ! Tu sais, on a travaillé dur Jeff et moi, cela fait trois ans qu’on est sur la route et on prend toujours le même plaisir. Même si au début ce n’était pas évident d’attirer l’attention des piliers de bar, mais à force d’acharnement et de jouer avec nos tripes on y arrive. Et aujourd’hui on peut dire qu’on a des gens qui viennent nous voir pour notre musique et on en est fier.

Même si cet album a pratiquement un an peux tu m’en dire un peu plus dessus ?

Il a était enregistré à New York. Nous sommes partis d’une centaine de morceaux pour n’en retenir que onze au final. On les a travaillés pendant quatre mois et demi avant d’aboutir à ce résultat.

Mais on prenait de gros risques financiers aussi car comme je l’ai dit tout à l’heure, on est indépendant et donc il s’agissait de ne pas se tromper. On a aussi choisi de l’enregistrer live et ne pas ajouter pleins d’effets pour rester le plus pur possible.

Si vous êtes tellement contents de ce producteur et du résultat obtenu pourquoi prendre le risque d’en prendre un autre ? On préfèrera choisir une personne qui a la volonté de bosser dur pour toi que quelqu’un qui a un CV monstre, mais qui n’a pas la fibre et qui ne fera le job que pour le fric. Il faut vraiment qu’il y ait un bon feeling pour que cela se fasse et on l’a eu avec ce producteur londonien. En plus, j’aime cette idée d’enregistrer dans un endroit différent d’où tu viens cela m’inspire et me motive.

N’ayant pu trouver le premier album peux-tu me dire s’ils sont différents ou celui-ci est dans la même lignée que le précédent ?

Non il est complètement différent. Jeff est toujours en train de jouer de la guitare. Chaque fois que tu le vois, il a une guitare à la main et il joue. En fait on n’a enregistré que dix pourcent de ce qu’on est capable de faire sur le premier album, alors que sur scène on se démène un max. Donc on s’est posé pendant les quatre mois pour pouvoir retranscrire cette énergie sur ce nouvel album. On a puisé dans la puissance de chacun pour la composition.

Et si l’un de nous n’était pas satisfait du résultat, on modifiait le morceau jusqu'à ce que nous soyons unanimes.

Pour finir est-ce un choix délibéré d’être un power trio ?

Au départ Jeff et moi étions partis pour un duo et moi je jouais également de la stompbox. Et rapidement, on nous a demandé de faire de gros

festivals en Australie. Et là, on s’est demandé comment on pouvait faire pour jouer à deux sur ce genre d’évènement et de grande scène et comment ça sonnerait aussi. On a pris un batteur il y a quatre ans et au final on a gardé cette configuration. On nous a proposé plusieurs fois de mettre de la basse mais on sonne déjà bien comme ça. On n’a rien voulu rajouter. ❚ [NK]

The Black quoi ? Il serait bon de retenir ce nom hyper concept de ce trio genevois, car leur stoner galvanisant s'en va déferler sur la Romandie tout prochainement. Pour preuve, ce n'est pas indemne que l'on ressort de leur opus fraîchement sorti, 'Heavy Heart'. Heavy, mais passionné.

C

réer un groupe en 2010 et faire un album en 2012, c'est expéditif, non ?

Tout à fait. En fait, on a fait un EP de cinq titres avant même d’avoir fait le moindre concert, on est un peu des nerds du studio si tu veux. Plus sérieusement, je pense que le processus d’enregistrement est quelque chose auquel il faut se confronter le plus possible en tant qu’artiste. Sans ça, je crois qu’on ne peut pas réellement progresser tant au niveau musical que créatif, c’est un peu la panacée du musicien.

Pourquoi un groupe genevois veut faire du stoner heavy bien méchant ? C'est pas fini la scène grunge- rock à Genève ?

Fini !? Parce qu’il y a quelque chose qui avait commencé dans ce domaine à Genève ? C’est un son qui sort naturellement de nous, qui vient de nos influences, donc on ne se pose pas trop de questions du genre 'Est-ce que ce style marcherait mieux ici ou pas, etc...' Ce qui nous passe par l’esprit en revanche, c’est de participer à la vie culturelle de Genève d’une manière active par le biais de ce qu’on sait le mieux faire, la musique. Les considérations stylistiques ne sont que secondaires, même s’il faut avouer qu’on aurait besoin d’une scène rock/stoner/grunge plus solide dans notre ville et on a clairement envie d’en faire partie ! D’ailleurs, je pense qu’on se dirige gentiment vers ça vu la qualité des groupes du coin.

Dans vos compos, on ressent autant l'in- fluence stoner que des bons vieux groupes de heavy ('We Have to be Free') : êtes-vous les trois fans de mu- sique très différentes et essayez-vous de concilier ça ?

Oui je pense qu’on est un gros melting- pot d’influences, par exemple moi je viens à la base du rock 70’s et du grunge pur et dur comme Soundgarden, Alice

in Chains, Pearl Jam, Melvins ou Nirvana et mes collègues eux viennent plutôt du metal genre black metal, grind ou hardcore. Mais on s’entend bien sur le fond et on kiffe tous le stoner donc on fait naturellement un mix bizarre de tout ça.

Tes paroles sont très provocatrices ('These Little Pricks') : espères-tu faire bouger les choses ainsi ? Je ne suis pas naïf et je ne pense pas que l’on puisse faire bouger directement les choses avec de simples chansons. Mais c’est clair que j’ai un fond politique de gauche plutôt marqué et j’ai parfois besoin de le faire sortir. C’est ce qui s’est passé dans cette song. Il faut dire que ça me fout les glandes de voir comment les choses se passent aux niveaux économique et politique aujourd’hui. De voir que les politiciens ont vendu leurs pouvoirs aux marchands, ça me dégoute. Et eux bien-sûr ne se gênent pas pour modeler notre vie et nos pensées à leurs attentes pour générer encore et encore du profit. Je pense que nous y gagnerions vraiment à revenir à une vision plus keynésienne de l’économie, un modèle où le marché serait régulé par l’état, les emprunts réalisés auprès de la Banque Nationale à 0 % et où toutes les fonctions essentielles seraient

assurées uniquement par lui et non pas privatisées...

Bref, ça nous éviterait d’être dirigés par des fous irresponsables et assoiffés de fric.

Ton interlude semble être une mise en garde pour l'auditeur contre le Diable qui nous guette... C'est trop tard pour vous ? Vous êtes déjà possédés ?

Mais complètement ! Déjà quand tu fais du rock, à la base t’es mal barré ... haha ! Ceci dit dans ce texte, le Diable symbolise plutôt l’échec ; l’échec d’un individu à trouver le sens de sa vie, à trouver sa véritable personnalité. Se cacher derrière les codes sociaux, ne pas vivre ses rêves, avoir peur de l’originalité et ne jamais sortir de sa petite zone de confort... voilà l’authentique défaite ! ❚ [LN]

interviews 4

DALLAS FRASCA

Le rock brûlant du bush australien !!!

THE BLACK

WIDOW'S PROJECT

plan à trois !

The Black Widow's Project

« Heavy Heart » Shitstem records

blackwidowsproject.chwww.

Dallas Frasca

« Sound Painter » Verycords

www.dallasfrasca.com

© Nicolas Keshvary

(5)

publicité 5

(6)

Formé de membres de Marduk et Ad

Hominem, un jeune projet studio fait parler de lui dans le Nord en proposant un black metal ésotérique sans concession.

V

u que le projet est encore jeune, pourriez-vous nous présenter The Ascendant ?

The Ascendant découle de notre groupe précédent, Excessum, d'où il a émergé suite à des changements de line-up et de direction générale. Le groupe résulte d'une collaboration entre moi-même et Lars Broddesson (Marduk), d'une synthèse entre nos respectives aspirations musicales et ésotériques.

Après réflexion, un mot, une philosophie, semble lier tous vos groupes : la guerre. Pouvez-vous nous parler de la philosophie qui repose derrière The Ascendant ? The Ascendant n'a rien à voir avec le concept de la guerre.

Nous nous penchons plutôt sur des thèmes ésotériques liés à nos conflits intérieurs. 'The Spiritual Death EP' est assez explicite à propos de son concept, mais d'une

manière générale notre 'philosophie' tourne autour de la notion de transmutation et de métamorphose de l'être, pour tendre vers un état au-delà de l'humain.

Musicalement, il y a-t-il des groupes que vous citeriez comme références ?

Pas vraiment. Lorsque nous avons enregistré 'The Spiritual Death EP', je crois que j'étais personnellement influencé par des groupes d' 'avantgarde' black metal de la troisième vague. Peut- être qu'on peut entendre quelques influences de tel ou tel groupe ci et là, mais en principe je n'aime pas trop juste lâcher des noms comme ça. La musique que je compose est principalement le résultat d'un large panel d'influences et d'impulsions intérieures, tirées d'une variété de sources qui ne s'arrête sûrement pas aux limites du black metal. ❚ [LoR]

À l’occasion de la sortie de leur nouvel album le groupe genevois a joué au jeu de questions/réponses de notre chroniqueur et nous parle de leur nouveau bébé !

V

oilà maintenant quelques années que vous écumez les salles. Vous sortez votre troisième album 'Payback Time', comment est-il accueilli par la critique ?

VG Richardson : Pour l'instant nous n'avons eu que des bonnes critiques. Nous en sommes ravis ! Personnellement, c'est le meilleur album que Silver Dirt ait jamais fait.

Steff Perrone : En effet on a bien bourlingué pendant les neuf dernières années, l'album a été bien reçu, ce qui fait toujours plaisir.

Pour cet album, vous avez travaillé avec le producteur Beau Hill (Alice Cooper et Ratt). Vous avez fait une pause de deux ans, quelles sont les raisons de ce break ? VG : Fin 2010, nous sommes partis en tournée européenne avec le groupe américain Lynch Mob pendant trois semaines. Les conditions n'étaient pas idéales, mais cela reste une formidable expérience.

Nos guitariste et bassiste de l'époque n'ont pas tenu le choc et l'ambiance dans le groupe est devenue plus que mauvaise... Il nous a fallu deux ans pour reconstituer le groupe.

Steff : Le travail avec Beau Hill a été une expérience

enrichissante, on a beaucoup appris en termes de composition et arrangements. Personnellement cette première vraie tournée a été un bon test pour savoir si ma voix allait tenir le coup vu les conditions. Mais se retrouver avec un album terminé et une moitié de groupe n'a pas été une situation facile.

Votre line up a été complété par Chris Savourey/

guitare et Stefano Ongarello/basse, comment avez-vous rencontré ces musiciens ?

VG : C'est Chris qui est venu à nous ! Il nous a contactés alors que nous n'avions pas spécialement mis d'annonces. Le courant est immédiatement passé entre nous. C'est un mec génial et un super guitariste. Ensuite, par le biais des petites annonces, nous avons rencontré Stefano. Aussi un mec en or !

Une touche de hard rock 80’s, une guitare un peu bluesy à certains moments, quels sont les groupes qui ont influencé votre musique ?

Pour ma part je dirai Kiss, Led Zeppelin, The Who et Black Sabbath. Avec une petite touche de Whitesnake !! Ta remarque est donc bonne !

Steff : Pas mieux.

Comment est perçue votre musique à l'étranger ? VG : Très bien ! À en croire les critiques étrangères.

Je dirais que les Américains et les Italiens sont les plus réceptifs ! ❚ [FG]

Après deux albums très travaillés, la songwriter zurichoise se lance dans l’enregistrement en live.

Et sa musique de prendre des couleurs plus organiques, moins électroniques.

t

a musique ne vit pas une révolution, mais une évolution. Comment as-tu imaginé cet album ?

Mes deux premiers disques étaient faits surtout d’overbubs. Pour 'Television Religion', on a enregistré des centaines de pistes. Là, on voulait vraiment être en trio, enregistrer live.

Avec mon bassiste Flo, on a juste cherché des

morceaux qui nous plaisaient. On en a choisi huit et comme l’envie était de faire un vinyle, on a pris des choses que je trouvais un peu différentes.

Enregistrer live a-t-il été une source de pression supplémentaire ?

Au contraire. Le choix du live était en soi une forme de liberté. Tu dois décider sur le moment et ensuite tu ne changes plus. Quand tu as trop le choix, finalement c’est rare que les choses s’améliorent.

Ton album évoque beaucoup les relations amoureuses, est-ce pour toi un thème qui a plus d’importance que le reste ?

C’est évidemment un thème très important chez les songwriters. Mais je pense qu’il faut toujours avoir un équilibre, j’ai aussi besoin de parler de notre monde qui est un peu foutu.

Est-ce que tu penses que le songwriting fait par une femme est différent de celui fait par un homme ? Dans l’essence, il n’y a pas de différence, ou plutôt il y a mille différences, mais je ne pense pas que le sexe en soit la cause. Pourtant il y a une chose que les filles ne feront jamais, c’est de parler du sexe opposé comme le font certains groupes masculins. Je prendrais l’exemple de 'Foxy Lady' de Hendrix, aucune fille n’écrira jamais une telle chanson à propos de son mec. ❚ [YP]

interviews 6

EvELINN TROUBLE

au naturel

SILvER DIRT

Revanche sur la vie !!!

Silver Dirt

« Payback Time » Brennus Music

www.silverdirt.com

Evelinn Trouble

« Great, Big, Heavy » Baraka Music

www.evelinntrouble.com

THE ASCENDANT

La mort dans l'âme

The Ascendant

« The Spiritual Death EP » Daemon Worship

Productions

www.theascendant.se

(7)

7 interviews

Chef de la meute, Chris von Rohr nous a reçus chez lui, à Soleure, pour évoquer le successeur de 'Hoodoo'.

L

’album aurait-il sonné de la même manière s’il n’avait pas été conçu aux Abbey Road Studios ? Si l’on considère l’aspect technique, non. De nos jours, chacun peut enregistrer un disque dans son salon avec un ordinateur. Mais la musique est avant tout une question d’émotions.

Ces studios n’ont pas été spécialement rénovés et on y trouve beaucoup de matériel des années soixante et septante. Y concevoir 'Dirty Dynamite' a revêtu un caractère

très émotionnel, qui nous a permis de donner cent-vingt pourcent de nous- mêmes !

Au fil du temps, on dirait que le blues prend une importance toujours plus marquée dans votre musique.

Dans le heavy metal, tu vieillis plutôt mal.

Tu vieillis beaucoup mieux en jouant du blues rock. Et puis nos racines sont là, dans cette explosion musicale qui a jailli dans les 60’s. Nous ne cherchons pas à réinventer ce genre établi. Notre démarche, c’est de

le jouer à notre façon, intensément et avec beaucoup de feeling. On n’a pas à réinventer le printemps ou le Toblerone non plus !

Comment se passe la vie de groupe depuis vos retrouvailles en 2009 ? Depuis la sortie du film 'Krokus - as Long as we Live',

nous nous sommes peu à peu retrouvés. Il a fallu quelques séances quasi-thérapeutiques pour laisser derrière nous nos problèmes d’égos, nos rancunes et des tonnes de mauvais souvenirs. Il faut dire que nous n’avions plus

été ensemble depuis vingt ans ! Des larmes ont coulé au sein de Krokus.

Nous avons su dépasser nos différences et apprécions ce qui nous arrive comme un cadeau, car ce n’était pas gagné.

Nous avons tout vécu avec Krokus : des décès, des guerres d’avocats, des mauvais managers, des bagarres, des divorces. Le ghetto, quoi. Où nous en sommes maintenant, c’est du bonus.

Vos textes parlent souvent de sexe de façon imagée. C’est une marque de fabrique?

Pourquoi ne devrait-on plus parler de sexe à soixante ans ? Nos chansons parlent d’affirmation de soi, de soirées arrosées, de mauvaise politique, d'enfants trompés et beaucoup d’autres choses de la vie.

Permettez-nous de parler un peu

de sexe aussi ! Le foot, le rock’n’roll et le sexe sont les plus belles choses de la vie. Aujourd’hui, nous vivons dans un monde digitalisé. Assez de Facebook, assez d’i-Phone, assez de claviers ! 'Touch me, feel me, Scream for me Baby', c’est ça notre gospel ! ❚ [PV]

CANCER BATS

La maladie progresse !!

KROKUS

Dans la fleur de l'âge !

S’il y a un groupe canadien qui a marqué la scène du hard ces cinq dernières années, c’est bien eux ! Leur parfaite combinaison de sonorités metal, punk et hardcore et leur travail acharné sur les routes du monde entier portent leurs fruits. Des gars authentiques, pas pretentiencieux, talentueux qui ont le sens du sacrifice. Les fans qui connaissent les racines du metal et du punk se

reconnaitront dans ce groupe. Rencontre avec les quatre

membres après leur concert à Zurich lors de son passage avec Enter Shikari.

Ça sent encore la transpiration…

C

omment se passe ce tour ?

Liam Cormier (chant) : Nickel ! On arrive de l’Espagne, Portugal, Italie. C’était vraiment la claque ! (rires) Et là on se réjouit d’attaquer l’Allemagne. Il nous reste une semaine.

Est-ce que selon toi il y a, pour vous, des différences au niveau

du public ou encore au niveau de la réception de votre musique, entre le Japon, l’Amérique et l’Europe ?

Jaye R. Schwarzer (basse) : Ici les gens même s’ils n’ont pas aimé ton dernier album ils sont fidèles !

Mike Peters (batterie) : Je pense que le public européen est plus ouvert et plus curieux. On comprend parfois mieux le mélange de genres musicaux.

Les festivals ont par exemple une programmation plus variée. En Amérique, c’est plus spécifique et, du coup, ce n’est pas toujours évident de

nous caser. Mais cela dépend aussi avec qui tu tournes. Les fans de Bring Me The Horizon nous aiment pas toujours. Et si les fans sont très jeunes, ça peut ne pas être facile. En tout cas le public européen est plus âgé car il sait d’où on vient musicalement.

Parle-moi de votre tournée américaine avec Gwar ?

C’est la meilleure tournée de toute notre vie ! Moi je les écoutais quand j’étais gamin. Les gars, ils sont adorables. Mais par exemple leur public est excellent car ils étaient ouverts à l’écoute. Le public de Gwar connait les racines du punk et du metal. Du coup, on a été très apprécié. Et qu’est-ce qu’on a rigolé ! (rires)

Parle-moi un peu de votre dernière vidéo clip 'Bricks and Mortar', de quoi s’agit-il ? Est-ce une vidéo pour représenter votre ville Toronto ou juste une déconne ?

Un peu les deux ! On est fier d’où on vient, on montre les lieux qu’on aime bien, les gens qu’on apprécie et qui nous connaissent. Mais Il ne faut pas le prendre au premier degré. Ce n’est pas le but d’être prétentieux, mais plutôt de se marrer, tu vois ? (rires) ❚ [RD]

Krokus

« Dirty Dynamite » Sony Music

krokusonline.seven49.

net/web/

Cancer Bats

« Dead Set on Living » Hassle Records

www.cancerbats.com

(8)

agenda des clubs & des festivals

8

(9)

9

(10)

publicité

10

(11)

11 dossiers

otep Shamaya

À l'occasion de son sixième et dernier album, retournons sur les treize ans de carrière de l'artiste américaine multitâche et engagée : Otep Shamaya. Peintre, dessinatrice, poète et chanteuse, l'occasion est idéale pour vous présenter celle qui fait frémir l'underground américain.

alchemy tattoo expo

Les amateurs d'aiguilles en tous genres et autres modifications corporelles aussi extrêmes qu'originales peuvent se réjouir, l’Alchemy Tattoo expo rempile pour une dix-neuvième édition.

ART SAvES

TATTOO YOU

2000 : prélude à l'apocalypse

C'est au début du nouveau millénaire que la Californienne met sur pied son projet musical, sobrement intitulé Otep. Une formation dont elle seule garde le plein pouvoir. Le groupe tape à l'œil d'une certaine Sharon Osbourne et est invité à jouer lors de l'Ozzfest. Promouvant le live comme arme de destruction massive, Otep attire l’attention de Capitol Records, qui les fera signer sans même une démo dans la poche. Le seul titre connu de l'année 2001 est le provocateur 'Jihad' (‘Women is the devil/

Your God is a fraud [...] Suffer from your freedom, or die by the law').

2002 : Sevra Tras

Anagramme de son dicton qui la poursuivra durant toute sa carrière ('Art Saves'), le premier album du groupe s'impose comme un majeur dressé à l'intention de l'organisation Bush. Le morceau 'Menocide' fera frémir plus d'un Américain bien- pensant, prônant le meurtre pur et simple, flanqué de nombreuses allusions au christianisme.

2004 : House Of Secrets Le producteur Greg Wells (Deftones, Aeros- mith, Ozzy Osbourne) participera au second opus d'Otep, le hissant jusqu'au numéro 93 du Billboard américain.

Joey Jordison fera des apparitions sur six des douze morceaux. Le clip 'Warhead', lui-même également directement lié à Bush, se hissera dans les sommets des MTV Headbanger's Ball. Pour la première fois, on ressent chez Otep la volonté d'un album construit sur un univers complet plus que sur une suite de morceaux.

2007 : The Ascension

Véritable apogée dans la carrière d'Otep, 'The Ascension' verra plus de dix mille copies vendues lors de sa première semaine d'exploitation. Le groupe partira également en tournée avec Static-X, ce qui ne fera qu'accroitre sa renommée aux USA. Plus accessible aux oreilles sensibles, 'The Ascension' montre une autre facette de sa musique : plus chantée, plus ambiante, elle nous gratifie même de plusieurs parties 'parlées'.

2009 : Smash The Control Machine

Ultime critique de la société américaine, illustrée par la pochette présentant une famille américaine moyenne servant à table une tête de porc, des médicaments, des grenades et des liasses de dollars, 'Smash The Control Machine' sera la

meilleure position dans les charts américains en quarante septième position. Emilie Autumn fera une apparition au violon sur 'UR A WMN NOW', probablement le morceau le plus mélodique de toute la carrière d'Otep.

2011 : Atavist

Le titre est évocateur : un atavisme étant un gène ancestral stocké dans l'ADN et ne se développant que très rarement. Comme si Otep revenait à l'origine du primal et de sa rage ancestrale, Atavist est brutal, rageur et dévastateur. Le morceau 'Fist Fall' est probablement celui qui désigne le mieux l'ensemble de sa carrière : 'Keep your voices raised/

Keep your knucles Bloody/No more tears/Stand up to your fears'.

2013 : Hydra

En annonçant son sixième album, Otep déclare par la même occasion que celui-ci sera le dernier.

La nouvelle en étonne plus d'un : le groupe est encore jeune, tourne bien, et sans même savoir si l'album va faire un flop ou pas, la décision est irrévocable. Pourtant, lorsque l'on se penche sur les activités de la frontwoman, on découvre qu'elle est également fervente défenseuse des animaux, de la cause gay, et s'adonne également à l'écriture de poèmes (sept recueils de poèmes ou de nouvelles ont vu le jour entre 2011 et 2013 !). Lorsque l'on découvre qu'Hydra est probablement l'opus le plus conceptuel de tout ce que l'on a entendu auparavant.

Presque plus de véritables morceaux, mais un album concept, malsain (impossible d'entendre 'Voyeur' sans frisson dans l'estomac), excellent à écouter dans un coin sombre, prostré, le regard dans le vide.

Une façon classe de s'en aller : nous laisser en plan, la tête remplie de cauchemars. Otep Saves ! ❚ [LN]

Comme de juste, c'est la salle polyvalente de Conthey qui accueillera la manifestation. Grand- messe du tattoo en terres romandes depuis 1995, cette nouvelle édition rassemblera tout ce qui avait fait le succès des précédentes itérations. Le samedi

18 et dimanche 19 mai promettent donc d'être riches en marques indélébiles sur vos petits corps frêles.

L'organisation promet en effet nonante tatoueurs et piercers à vos petits soins pour la durée du weekend, mais également de la fripe, des bijoux et autres joyeusetés associées. Le tableau ne serait toutefois pas complet sans le traditionnel et incontournable concours de tattoos se déroulant sur tout le weekend.

Aux neuf catégories relativement classiques proposées, durant lesquelles vous aurez tous le loisir d'offrir à la postérité la vue de vos corps d'éphèbes, s'ajoute un concours 'Best of Flash', récompensant les artistes officiant directement dans l'enceinte de la convention. Vous aurez donc une occasion d'y faire certifier votre subtil et délicieusement exécuté 'I love maman' sur la fesse gauche, vestige d'un samedi soir par trop arrosé. C'est toujours ça de pris à l'ennemi... La grande finale des diverses catégories aura lieu le dimanche à 17h00 et sera suivie de remises de prix qui concluront cette édition.

Si le tatouage est bien évidemment la pièce de résistance du week-end, il ne faudrait cependant pas oublier les divers 'à-côté' qui font le charme d'une telle kermesse. Votre nourrisson possède déjà ses propres rangers et son blouson en jeans clouté et patché comme il se doit ? Il sera dans ce cas ravi d'apprendre que le tattoo, c'est aussi sans l'accord de

maman avec des ateliers temporaires pour les plus jeunes metalheads et autres bikers des préaux.

Le son des aiguilles martelant sans relâche les membres meurtris n'est pas une symphonie à votre goût pour vous imbiber comme il se doit ? Deux concerts sont également prévus pour égayer votre samedi soir et bouger un peu. Les jeunes Valaisans de Worry Blast viendront en effet gratifier l'audience de leur hard rock qui sent bon le cuir, la bière, et les 80's. Remarqués depuis leur performance au Gampel en 2011, ils sauront sans le moindre doute porter haut les couleurs de la scène locale. Ils seront suivi par les Italiens de Chrome Steel, talentueux tribute bande de Judas Priest... on exige donc une arrivée sur scène en Harley.

Vu sous cet angle, il faudra ruser pour éviter la gueule de bois carabinée pour la seconde journée de festivités. Ajoutons encore, et dans une perspective bassement matérialiste qu'il vous en coûtera dix francs par jour pour prendre part et profiter de cet alléchant programme, et que les moins de seize ans seront admis à l’œil. Souhaitons donc bonne chance à ce digne représentant de l'art pictural à même la bestiole, qui a su depuis des années pérenniser ce lieu de rassemblement de charmants petits déviants que vous êtes dans notre bonne vieille contrée. On leur souhaite donc bonne chance dès à présent, et on se revoit pour la vingtième, ça fait toujours une raison de plus pour se laisser aller à la boisson et à la customisation cutanée. ❚ [GN]

alchemy-tattoo-expo.ch

(12)

dossiers 12

kustom Syndicate – da Black Sheep

Camden town

Fin expert de la peinture metalflake, que ce soit sur voiture, bécane ou skateboard, comme à l’exposition Cavaler’Arts (voir DR n°64), rencontre avec Claude Morabito dans son local du Kustom Syndicate à Genève.

e

ntrer dans le local de Claude, c’est se confronter à un joyeux bordel, une plongée dans la kustom kulture que l’on espère sans retour, dont on devine que lui seul connait le sens. Les casques de motos suspendus semblent posséder chacun une histoire vu leur patine, au milieu de tant d’autres objets flakés, drapeaux, souvenirs, trophées et posters. Des bécanes attendent d’être choyées, à côté d’une somptueuse Chevrolet Fleetmaster de 1947 dont le toit est en passe d’être passé au crible des flakebusters.

L’interview devient vite une discussion passionnée et passionnante. Il y a quelque chose de très intense qui ressort dans ses paroles, dans sa manière captivante de

raconter son histoire et celle du crew qu’il a formé avec ses potes, il y a bien des années, le Kustom Syndicate.

Une histoire non sans mésaventures qui se mélange aujourd’hui avec son surnom personnel, Da Black Sheep. Mais l’homme et l’artiste restent le même. Cela relève presque de la destinée, ce chemin tracé dans la kustom kulture. 'Tu nais là-dedans. Tu vois les choses différemment des autres. Déjà à l’école, je dessinais des flamings sur mes cahiers, sur mes jeans, sur mes bras, au lieu d’étudier'.

Il y a aussi un lien puissant mais ambigu, avec cette culture américaine. A vingt ans, Claude part seul traverser les Etats-Unis sur son chop', à la manière des deux compères d’Easy Rider. Il en revient avec des souvenirs impérissables, non sans quelques désillusions, mais malgré tout avec cette envie d’y retourner aussi souvent que faire se peut.

L’intérêt pour ce type de peinture flashy remonte à cette même époque. Les sixties et la peinture à paillettes qui s’étale pour la première fois sur les choppers, les buggies ou les voitures : 'Autant j’aime les 60’s pour le flake, autant je déteste le reste : joints, alcool, merdes qui traînaient, look de merde.

C’est pour ça que j’aime tellement comme la scène est devenue. A l’époque, on n’avait pas le choix', référence à nos jours où les cultures bike et skate se sont mariées, visiblement pour le meilleur pour un bout de temps : 'Je suis né vingt ans trop tôt…'.

Même ferveur lorsqu’il s’agit d’évoquer son travail – ou plutôt sa passion – de peintre. Bien loin du froid rapport marchand, Claude préfère privilégier le contact humain, sentir le lien se tisser au fil des discussions et cerner la personne pour pouvoir ensuite offrir la peinture idéale. 'Je n’aimerais pas que ma peinture ne plaise pas. Si ça ne plait pas, c’est dur, mais je préfère qu’on me le dise plutôt que quelqu’un ride sur un chop' qui ne lui plaît pas'.

Quitte à choisir ses clients, quitte à s’investir corps

et âme pour un projet, c’est sa façon de montrer son attention pour cette relation humaine, avant même l’acte créateur et matériel.

Quant à sa participation au premier Cavaler’Arts, elle a donné suite à d’autres projets artis- tiques qui lui tiennent

à cœur, notamment la deuxième édition et monter une galerie d’art dédiée à la kustom kulture. ❚ [MHR]

Camden... Un nom évocateur pour beaucoup, sorte de terre promise pour alternos de tous bois et haut lieu de la subculture londonienne.

Petite visite guidée.

C

e quartier de Londres, témoignage historique de l'urbanisme victorien, est de nos jours plus connu en tant que point de ralliement des goths, punks, métalleux et autres cybers. L'ambiance de fourmilière qui y règne fait partie des premières impressions à frapper le visiteur néophyte. L'arrivée à la station de métro de Camden Hight Street, principal point d'entrée pour bien des voyageurs, interpelle au premier regard. D'un côté, le mythique World's End, pub gigantesque portant avec fierté son héritage historique, sorte de fresque architecturale de l'époque industrielle reconvertie en débit de boisson riche en charme désuet. De l'autre, une vue toute en perspective donnant sur Camden Hight Street, Camden Lock et le pont du canal. Bordée

de bazars, la rue draine sans relâche son flot de passants, composés tant de touristes intrigués et amusés par cet alignement d'échoppes aux façades étranges que d'un melting-pot hétéroclite de tout ce qui se fait de look élaborés et de styles anticonformistes.

Passés les quelques premières dizaines de mètres, où se côtoient vêtements alternatifs et boutiques un rien touristiques en tous

points identiques à celles que l'on peut trouver dans n'importe quelle capitale européenne qui se respecte, on accède au Camden Lock Village.

Dévasté par les flammes voilà cinq ans déjà, ce rassemblement de stands semble ne porter aucun stigmate de la destruction qui y prit place. Ce n'est toutefois qu'en traversant le canal que le voyageur pourra s'imprégner de toute l’essence du lieu. De là s'étendent le Camden Lock Market, ainsi que le Stables Market. Le promeneur distrait aura tôt fait de se perdre dans ce dédale de ruelles, d'échoppes, de stands à l'apparence de grand souk dédié aux tendances les plus diverses. Grand bien lui en fera.

Bracelets cloutés, chemises et robes médiévales, blousons destroy et autres panoplies psy-trance y entourent des noms mythiques de la mode insoumise, comme le Black Rose, ou encore Cyberdog, sorte de gigantesque délire souterrain, fluo et bruyamment électronique. Les amateurs d'artisanat trouveront également nombre de babioles et autres bibelots étranges et originaux.

Une fois las de ces errances mercantiles, pourquoi ne pas déguster un snack sur les anciens scooters alignés au bord du canal, ou profiter d'une pinte salvatrice au célèbre Hobgoblin (ex Devonshire Arms) ? On pourra également traverser les voies de chemin de fer pour prendre un verre au Hawley Arms, où Amy Winehouse, illustre habitante du quartier avait ses habitudes.

Cette brève description ne saurait en tous les cas retranscrire dignement l’ambiance si particulière se dégageant de cet enchevêtrement improbable et regorgeant de bruit et de vie, passage obligé pour tout fan de rock visitant la rayonnante capitale britannique. Que votre garde-robe nécessite un léger lifting, ou que vous souhaitiez simplement vous enivrer dans un lieu devenu culte dès les années 70’s’ pour tout ce que la ville compte de punks et autres âmes perdues, songez à ménager un après-midi pour vous imprégner de cette expérience étrange et anachronique. ❚ [GN]

kustomsyndicate.com

camdenlock.net

KUSTOM KULTURE

LONDON CALLING

(13)

swiss made dans les bacs

take a Rhum and die

Just Three Chords Nyoncore/Hungry Ghost Prod

L'état de l'art du rock romand dans ta face, voilà ce que propose cette joyeuse entreprise. Fruit de l'action de FREI !, Nyoncore, Heimathome et Hungry Ghost Prod, cet album nous propose dix-neuf morceaux, hétérogènes au niveau du style, et excellents sur le fond. Une initiative que l'on aimerait voir plus souvent, d'autant qu'on parle ici d'un petit tirage, vendu à prix libre (max une thune, même pas un paquet de clopes). Le danger pour l'auditeur se situe dans le fait qu'avec une telle variété, tout ne sera pas votre came, mais à l'inverse, ne pas flasher sur l'un ou l'autre des titres relève de la gageure.

Coup de cœur pour Ass Of Spades, Disagony ou encore l'excellent death melo de Rhumpage, mais que tant de subjectivité ne vous détourne pas de la haute qualité de l'ensemble. ❚ [GN]

www.fribourg-est-independant.org

elferya

The Straight and Narrow Autoproduction

Depuis que Nightwish a explosé sur la scène internationale, des groupes de metal symphonique à chanteuses, du metal sympho à chanteuse on a en bouffés jusqu’à saturation. Même si certains eurent leurs bons moments (Within Temptation, After Forever), ce style peine à se renouveler. Et maintenant, nous aussi nous avons le nôtre en Suisse romande sous les traits d’Elferya qui s’est lancé dans un projet ambitieux. Le son est vigousse, l’orchestration, qui contraste parfaitement avec des riffs bagarreurs, riche, le niveau des compos est plus qu’honorable (excepté le très cliché 'Mystic Land') et, le plus délicat, la voix, est franchement très bonne (rien de pire qu’une chanteuse lyrique qui n’atteint pas les aigus voulus). Claire-Lyse von Dach impressionne, sa palette vocale étant large.

Bonne première galette ! ❚ [JM]

www.elferya.com

evelinn trouble

Great, Big, Heavy Baraka Music

Super, génial, puissant, quelle que soit la traduction que l’on donne au titre du troisième album de Miss Trouble, on y voit quelque chose de positif et avenant. Il faut pourtant déchanter, la songwriter zurichoise ne nous compte pas fleurette et les amours qu’elle chante sont inaccessibles, souvent impossibles à partager, le monde qu’elle conte en pleine déroute. Alors il ne faut pas s’étonner que ses nouvelles compos entraînent l’auditeur dans un univers où le rythme est souvent lent, les guitares poisseuses, le blues oppressant ('Apocalypse Blues').

Du moins en ouverture, parce qu’Evelinn, servie par une production franche et directe, sait prendre de la hauteur avec le punchy 'Never Came Around', avant de se glisser pour finir dans un trip-hop aussi nu que captivant. ❚ [YP]

www.evelinntrouble.com

face the front

Modern Values Sums Records

Lucerne étant spécialement réputé pour produire des groupes de punk rock, on ne pouvait que se réjouir de l’arrivée de cet énergique trio. Hélas il ne suffit pas de détourner la pochette d’un album des Young Gods pour être digne d’intérêt. Le premier titre, 'Greater than Giants' étonne, semblant chanté par le frontman de Killing Joke. Ça se gâte pourtant très vite avec le titre suivant, l’affreux 'Take it as it Comes'. Ben justement non, on ne veut pas de ce genre de merde pour skaters crétins ! 'Stuttgart' n’arrange rien, sonnant comme du mauvais Lostprophets. La suite tente de sauver les meubles, ça joue vite, ça tape à côté, le chant vomit. Au final, il y a une certaine bravoure à subir ce disque qui n’apporte rien à personne. ❚ [FSt]

www.myspace.com/

facethefrontmusic

krokus

Dirty dynamite Sony Music

Ce nouveau méfait de la meute de 'dögs' soleuroise arrive pile poil trois ans après 'Hoodoo', l'album de reformation du line-up originel. Sous la houlette du bon berger Chris von Rohr, le combo creuse encore un peu plus le sillon du hard rock d'obédience bluesy.

Moins metal que dans les 80’s, la version 2013 de Krokus livre la marchandise à coup de riffs binaires que ne renierait pas la fratrie Young et de soli crasseux à la sauce tex-mex, donnant un fringant coup de jeune au 'Help' des Beatles. Au contraire d'un Coverdale ou d'un Tate (qui recourent lamentablement au play- back), Storace accouche de vocalises impeccables.

À l'heure où Benoît XVI plie (enfin) bagage, saint-Marc (Storace) et Chris(t) von Rohr sont repartis pour une nouvelle croisade sacerdotale.

'Hallelujah rock'n'roll' ! ❚ [PV]

krokusonline.seven49.net/web

Silver dirt

Payback time Brennus Music

Après un album en demi- teinte, le petit dernier 'Payback Time', s'annonce comme une pièce majeure de la discographie des Suisses. Un groove qui fait replonger dans les classiques du genre. Le morceau 'The Stand' est une parfaite introduction en la matière et vous accueille avec ses guitares aériennes et ses textes violents. Le reste de l'album s'enchaîne avec plaisir, sans grand frisson tout de même. On sent que les gars de Siver Dirt ont bossé leur son et ont pris de la maturité dans leur musique. Mais le problème, c'est tout de même cette impression de longueur. En bref, un album qui sonne, des musiciens qui savent mener leur barque. De là à dire que ce sera l'album de l'année en terme de hard rock, je ne sais pas, mais les fans du style y trouveront un son qui leurs fera plaisir à entendre. ❚ [FG]

www.silverdirt.com

Plebeian

Grandstand / Cortez

Split

Get a Life Records

La période marque, semble-t- il, le retour du vinyle. Quoi de plus normal, donc, que le split album soit un format qui ait encore de longues années devant lui. Surtout si la qualité est présente, ce qui est le cas sur celui-ci. Tout d’abord, les Romands de Cortez qui signent avec leur face un retour remarqué après quelques années d’absence. Premier constat, l’énergie et la richesse de composition sont intactes.

L’univers des Fribourgeois est toujours aussi hostile et tendu. De l’autre côté, nous découvrons un quatuor toulousain, également fortement inspiré. Dans un registre tout à fait cohérent avec l’autre face (entre noise, hardcore et post-blabla), Plebeian Grandstand signe à leur tour douze minutes de musique, compacte, saturée, sombre. Un groupe à découvrir. ❚ [SB]

www.plebeiangrandstand.com www.cortez-band.com

Redheads are Vampires

EP 2012 Autoproduction

'Les roux sont des vampires', ces Fribourgeois sont en lice pour le nom le plus ridicule de l'année. Mais bien que leur acronyme prête à sourire, leur slogan annonce la couleur : 'Un groupe qui n'a pas d'original que son nom'. À toute première vue, c'est donc du punk hardcore à voix écartelée comme on en connaît bien d'autres, jusqu'à ce que, surprise !, un intermède post-rock vienne insuffler un peu de paix à nos oreilles. De surprises en surprises, l'EP construit sa propre cohérence, réussissant à condenser en seulement quatre titres des influences diverses, des ambiances diverses, alternant mélancolie, lourdeur, complexité et violence avec une facilité déconcertante. Avec un nom pareil, c'était pas gagné d'avance, mais l'objectif est rempli : on attend maintenant la suite. ❚ [LoR]

www.rhav.bandcamp.com

13

Références

Documents relatifs

Dans le cadre de cette édition, une initiation à l’orgue, ouverte à tous, était au programme, de même qu’une classe de maître avec l’organiste Luc Beauséjour.. C’était

Figure I.57 : la fondation cartier,1991,Paris,France,Jean Nouvel (Source :R.Gregory,2008).. est le palais du cristal édifié à Londres en 1851 à l’occasion de

Ce calcul a pour effet de situer le leimma, non pas entre la parhypate et l’ hypate comme chez Platon et Philolaos - ce qui en ferait un intervalle problématique et non épimore -

En fait, c’est ce qu’on essaie toujours de faire, mais parfois les réalisateurs artistiques ont envie de grosses guitares, de quelque chose de plus lourd et peuvent nous

» Avec 10 minutes par match, te demandes-tu parfois si tu n’aurais pas intérêt à descendre d’un cran, à trouver une équipe moins relevée pour y assumer plus de responsabilités.

En revanche, si l'acception actualisée en LE est incluse dans l'aire sémantique de la LM, nous pouvons d'autant plus supposer que la relation d'analogie établie en contexte

Telle est l’origine de ses critiques à l’égard de l’art allemand (en particulier à l’égard de la musique de Weber considérée à cette époque

Cette assimilation de la vie à la crainte du néant explique que la souffrance soit le fond de toute vie, et que l’existence du besoin soit elle-même une lutte purement négative, et