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Séances 7 & 8 (29 & 30 novembre)

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(1)

SEMAINE 4 : S ´ EANCES DU 29 ET 30/11/07

5. Involutions et d´ecompositions de Cartan

5.1. Conjugaison par rapport `a une forme r´eelle. —

Définition 5.1. — (8) Soitgune C-alg`ebre de Lie et soitg0 une forme r´eelle de g (ou, de fa¸con ´equivalente, soientg0 une R-alg`ebre de Lie et g =g0RC).

Alors,

gR=g0L ig0

et l’on d´efinit la conjugaison par rapport `a g0 par σ(X +iY) = X−iY, X,Y g0.

Alorsσ2= id, etσ estR-lin´eaire et pr´eserve le crochet de Lie, c.-`a-d., c’est un automorphisme involutif de l’alg`ebre de LiegR. De plus,σ estC-semi-lin´eaire, c.-`a-d., pour tout Zg, on a

σ(iZ) =−iσ(Z), d’o`u σ(λZ) =λZ, ∀λ∈C.

On r´esume ces propri´et´es en disant queσ est une involution semi-lin´eaire de g.

R´eciproquement, soit τ une telle involution semi-lin´eaire de g, c.-`a-d., un automorphisme involutif de R-alg`ebre de Lie qui v´erifieτ J =−J◦τ, o`u J d´esigne l’op´erateur de multiplication pari. Notonsgτ etgτ,− les invariants et anti-invariants deτ, c.-`a-d., les sous-espaces propres associ´es `a la valeur propre 1, resp.−1. Alors

g=gτL gτ,−,

et comme τ est un automorphisme deR-alg`ebre de Lie, on a [gτ,gτ]gτ, [gτ,−,gτ,−]gτ, [gτ,gτ,−]gτ,−.

(8)version du 30/11/07

(2)

Donc g0 := gτ est une sous-alg`ebre de Lie et gτ,− est ung0-module. De plus, commeτ i=−iτ, on voit facilement que la multiplication pari´echange gτ et gτ,−, c.-`a-d., on a

gτ,− =ig0 d’o`u g=g0L ig0.

Doncg0 est uneR-forme degetτ est la conjugaison associ´ee. En conclusion : se donner une forme r´eelle deg´equivaut `a

se donner une involution semi-lin´eaire de g.

Notation 5.2. — On note AutC(g) le groupe des automorphismes (C-lin´eaires) de la C-alg`ebre de Lie g, et Aut0C(g) sa composante connexe. C’est un sous- groupe ferm´e de AutR(gR), resp. de Aut0R(gR).

Lemme 5.3. — Soient g0 et g1 deux formes r´eelles de g, et soient τ0, τ1 les conjugaisons associ´ees. Alors g0 etg1 sont isomorphes (comme R-alg`ebres de Lie)si et seulement siτ0etτ1 sont conjugu´ees sousAutC(g), c.-`a-d., s’il existe φ∈AutC(g) tel que

φ◦τ0◦φ−1 =τ1.

D´emonstration. — Supposons que ψ : g0 g1 soit un isomorphisme de R- alg`ebres de Lie. Alorsψ induit unC-isomorphisme φ:

g=g0⊕ig0 −→ g1⊕ig1 =g, x0+iy0 7→ψ(x0) +iψ(y0),

et l’on aτ1 =φ◦τ0◦φ−1. R´eciproquement, siφ∈AutC(g) v´erifie cette ´egalit´e, alors φ induit un R-isomorphisme de g0 = gτ0 sur gτ1 = g1. Le lemme est d´emontr´e.

Proposition 5.4(Involutions qui commutent). — Soient g1 et g2 deux formes r´eelles de g, et τ1, τ2 les conjugaisons associ´ees. On a les ´equivalences :

τ1τ2 =τ2τ1⇔τ1(g2) =g2⇔τ2(g1) =g1.

D´emonstration. — Si τ1τ2 =τ2τ1 alorsτ1 laisse stable les espaces propres de τ2, d’o`u τ1(g2) =g2, et de mˆemeτ2(g1) =g1.

R´eciproquement, supposons que τ1(g2) = g2. Comme τ1τ2 et τ2τ1 sont C- lin´eaires, il suffit de v´erifier qu’ils co¨ıncident surg2, puisque g=g2RC. Et commeg2 est stable parτ1, on a

g2 =gτ21 gτ21,−.

Surgτ21, on aτ1τ2= id =τ2τ1, et sur l’autre facteur on a τ1τ2=id =τ2τ1.

Ceci montre que τ1 et τ2 commutent. La proposition en d´ecoule.

(3)

5.2. Existence d’une d´ecomposition de Cartan. — Soient g une C- alg`ebre de Lie semi-simple,g0 une R-forme deg, et σ la conjugaison associ´ee.

On a vu (Th´eor`eme 4.16) que g poss`ede une forme compacte u. Notons τ la conjugaison associ´ee.

Théorème 5.5. — Soient g uneC-alg`ebre de Lie semi-simple, g0 et u deux R- formes de g, avec u compacte. Soient σ et τ les conjugaisons associ´ees. Il existe φ∈Aut0C(g) tel que

φτ φ−1 commute `a σ,

c.-`a-d., tel que g0 soit stable parφτ φ−1, qui est la conjugaison par rapport `a la forme compacte φ(u).

D´emonstration. — Soit Kg la forme de Killing deg. On pose, pour X,Y g, Kτ(X,Y) =−Kg(X, τ(Y)).

Lemme 5.6. — Kτ est une forme hermitienne d´efinie positive.

D´emonstration. — Il est clair que Kτ est C-lin´eaire (resp. semi-lin´eaire) en la premi`ere (resp. deuxi`eme) variable. Montrons qu’elle v´erifie la sym´etrie her- mitienne, c.-`a-d.,

X,Yg, Kτ(Y,X) = Kτ(X,Y).

Posant X =τ(Z) et utilisant la sym´etrie de K, ceci ´equivaut `a l’´egalit´e

X,Zg, Kg(Y,Z) = Kg(τ(Y), τ(Z)).

Comme τ est C-semi-lin´eaire, les deux termes sont des applications C- bilin´eaires, donc il suffit de v´erifier l’´egalit´e sur une base de g. Or, pour X,Yu, on aτ(Y) = Y, τ(Z) = Z, et, d’apr`es le lemme 3.23,

Kg(Y,Z) = Ku(Y,Z)R,

d’o`u l’´egalit´e d´esir´ee. Ceci prouve que Kτ est une forme hermitienne. Pour montrer qu’elle est d´efinie positive, il suffit de montrer que Kτ(X,X) > 0 lorsque X parcourt une base deg. Or, pour tout Xu, on a

Kτ(X,X) =−Kg(X,X) =−Ku(X,X)>0,

puisque Ku est d´efinie n´egative (caru est une forme compacte). Le lemme est d´emontr´e.

Poursuivons la d´emonstration du th´eor`eme 5.5. Posons N =στ. Alors N est C-lin´eaire et est donc unC-automorphisme d’alg`ebre de Lie deg, donc N fixe Kg (Lemme 3.19 ). Observons que N−1=τ σ. Alors, pour tout X,Yg,

Kτ(NX,Y) =−Kg(NX, τY) =−Kg(X, τ στY) = Kτ(X,NY).

(4)

Ceci montre que N est un op´erateur auto-adjoint pour le produit scalaire hermitien Kτ. Par cons´equent, N est diagonalisable, `a valeurs propres r´eelles, non nulles puisque N est inversible.

Pour toute la suite, on fixe une base B= (e1, . . . , en) de g dans laquelle N est diagonale, et l’on consid´erera des matrices relativement `a cette base. Pour commencer, soit

P = N2,

c’est une matrice diagonale dont les coefficients diagonauxλ1, . . . , λnsont des r´eels >0. On peut donc consid´erer leur logarithmeµi = log(λi) et la matrice diagonale

D :=



µ1 · · · 0 ... . .. ...

0 · · ·µn

.

Pour toutt∈R, on pose alors λti = exp(tµi) et

Pt= exp(tD) =



λt1 · · · 0 ... . .. ...

0 · · ·λtn

.

Alors PtN = N Pt, pour toutt∈R. Comme N appartient `a AutC(g), il en est de mˆeme de P = N2. Montrons que PtAutC(g) pour toutt∈R.

Ecrivons [e´ i, ej] =Pn

k=1ci,j;kek. Appliquant l’automorphisme P, on obtient les ´egalit´es

∀i, j, k,iλj−λk)ci,j;k= 0.

Donc, chaque fois que ci,j;k6= 0 on aλiλj =λk, d’o`uµi+µj =µk et donc

∀t∈R, λtiλtjci,j;k=λtkci,j;k,

et bien sˆur cette ´egalit´e est aussi v´erifi´ee lorsqueci,j;k = 0. Ceci montre que Pt est un automorphisme deg, pour toutt∈R. On pose alors, pour toutt,

τt= Pt◦τ P−t;

c’est la conjugaison par rapport `a la forme compacte Pt(u). Montrons que, pour tbien choisi,τt commute `aσ. Observons d’abord que

τ−1=τ σ= N−1 d’o`u τ−1 = P−1 et τP = P−1τ.

Par un calcul matriciel analogue au pr´ec´edent (facile car P et Pt sont diago- nales), on obtient que

∀t∈R, τPt= P−tτ.

Alors : ½

στt=σPtτP−t= NP−2t,

τtσ = PtτP−tσ= P2tN−1 = N−1P2t,

(5)

la derni`ere ´egalit´e r´esultant du fait que N−1 et P2tsont diagonales, donc com- mutent. Donc, on voit que

στt=τtσ⇔N2= P4t,

et comme N2 = P, cette ´egalit´e est v´erifi´ee pourt= 1/4. Par cons´equent, l’au- tomorphismeφ= P1/4= exp(D/4) convient. Enfin, le sous-groupe `a un para- m`etre t 7→ exp(tD) = Pt est `a valeurs dans la composante connexe Aut0C(g), doncφ∈Aut0C(g). Le th´eor`eme est d´emontr´e.

Définition 5.7. — Soientg0 uneR-alg`ebre de Lie semi-simple,g=g0RC, et σ la conjugaison par rapport `ag0. D’apr`es le th´eor`eme 5.5, il existe une forme r´eelle compacte u de g telle que la conjugaison associ´ee τ commute `a σ, et donc laisse stableg0. On a donc :

(∗) g0 =gτ0 gτ,−0 = (g0u)(g0∩iu).

Alors k := g0 u est une sous-alg`ebre de Lie de g0, et p := g0 ∩iu est un k-module, et l’on a [p,p]k. L’involutionτ (= conjugaison par rapport `a une forme compacte de gqui laisse stableg0), ou sa restrictionτ|g0 `ag0, s’appelle une involution de Cartande g0, et la d´ecomposition associ´ee

(∗) g0=kp=gτ0 gτ,−0

s’appelle uned´ecomposition de Cartandeg0. On va voir dans le paragraphe suivant qu’une involution (resp. d´ecomposition) de Cartan deg0 est unique `a conjugaison pr`es.

5.3. Conjugaison des formes compactes et d´ecompositions de Car- tan. — Soient g0 une R-alg`ebre de Lie semi-simple, g = g0 RC, et σ la conjugaison associ´ee.

Théorème 5.8. — 1) Soient u1 et u2 deux formes r´eelles compactes de g, et τ1, τ2 les conjugaisons associ´ees. Il existe un sous-groupe `a un param`etre t7→

Pt de AutC(g) tel que φ= P1/4 envoie u2 sur u1. Par cons´equent, toutes les formes compactes de g sont conjugu´ees par Aut0C(g).

2) Si τ1 et τ2 commutent `a σ, et d´efinissent donc des d´ecompositions de Cartan

g0 =k1p1=k2p2,

o`u kr =g0ur et pr =g0∩ipr pour r = 1,2, alors Pt stabilise g0, pour tout t R, et φ = P1/4 envoie k2 sur k1 et p2 sur p1. Par cons´equent, toutes les d´ecompositions de Cartan de g0 sont conjugu´ees par Aut0R(g0).

D´emonstration. — 1) Appliquons le th´eor`eme 5.5 `au =u2 etg0=u1. Alors, posant

N =τ1τ2, P = N2,

(6)

et introduisant comme pr´ec´edemment le sous-groupe `a un param`etre t7→Pt, on obtient, pour φ= P1/4, que φ(u2) est stable par τ1, d’o`u

φ(u2) = (φ(u2)u1)L

(φ(u2)∩iu1).

Or,u2 etu1 sont des formes r´eelles compactes deg et donc, pourx∈u2\ {0}

ety∈u1\ {0} on a :

Kg(iy, iy) =−Kg(y, y) =−Ku1(y, y)>0 Kg(φ(x), φ(x)) = Kg(x, x) = Ku2(x, x)<0.

Il en r´esulte queu2∩iu1= (0), d’o`uφ(u2)u1. Commeφest bijectif etu2,u1 ont mˆeme dimension sur R(`a savoir dimCg), on obtient

φ(u2) =u1. Ceci prouve 1).

2) Supposons de plus queτ1 etτ2 commutent `a σ. Alors, il en est de mˆeme de N = τ1τ2 et de P = N2. Se pla¸cant dans une base o`u N, et donc P, est diagonale, l’´egalit´e σP = Pσ entraˆıne, par le mˆeme calcul que dans la preuve du th´eor`eme 5.5, que

σPt= Ptσ, ∀t∈R.

Donc chaque Pt laisse stable les espaces propres de σ, d’o`u Pt(g0) g0 pour tout t g0. Par cons´equent, d´esignant par θt la restriction de Pt `a g0, on obtient un sous-groupe `a un param`etre

t7→θt, R−→Aut0R(g0).

Posons ψ = θ1/4 = P1/4|g0. Comme P1/4 applique bijectivement u2 sur u1 et iu2 suriu1 (car chaque Ptest C-lin´eaire), alorsψ est un ´el´ement de Aut0R(g0) qui applique bijectivementk2surk1etp2surp1. Le th´eor`eme est d´emontr´e.

5.4. Correspondance entre formes r´eelles et involutions de g. — Soient g une C-alg`ebre de Lie semi-simple, h une sous-alg`ebre de Cartan, R = R(g,h) le syst`eme de racines, ∆ une base de R,

(hα)α∈∆S

(eβ)β∈R une base de Chevalley deg,

u0 = L

α∈∆

RihαL L

β∈R+

(R(eβ−e−β)Ri(eβ+e−β))

la forme compacte deg construite dans le th´eor`eme 4.16, etτ0 la conjugaison associ´ee.

Pour ´eviter des confusions dans ce qui suit, pr´ecisons la terminologie utilis´ee.

(7)

Définition 5.9. — 1) Une involution de u0, resp. de g, est un ´el´ement σ de AutR(u0), resp. AutC(g), tel queσ2 = id.

2) On a vu (5.1) que se donner une forme r´eelleg0 deg´equivaut `a se donner une involutionσdegRqui est de plusC-semilin´eaire, c.-`a-d., qui anticommute

`a la multiplication par i.

3) Nous dirons qu’une forme r´eelleg0 degestcompatible `au0si la conju- gaison associ´ee σ commute `a τ0. D’apr`es la proposition 5.4, ceci ´equivaut `a dire queu0 (resp.g0) est stable parσ (resp. parτ0), et dans ce cas

g0 = (g0u0)L

(g0∩iu0) est une d´ecomposition de Cartan deg0.

Observons que si g0 est une forme r´eelle de g, alors tout γ AutR(g0) se prolonge de fa¸con unique en un automorphismeγCAutC(g) ; par cons´equent, on a une identification naturelle :

AutR(g0) ={φ∈AutC(g)|φ(g0) =g0}.

Ceci vaut, en particulier, pour g0 =u0. On note : {involutions deu0}

.

AutR(u0)

l’ensemble des classes de conjugaison d’involutions dans AutR(u0), et l’on note de mˆeme{formes r´eelles deg}/AutC(g) l’ensemble des classes de conjugaison sous AutC(g) de formes r´eelles de g. Noter que AutR(u0) et AutC(g) ne sont pas n´ecessairement connexes !

Théorème 5.10. — On a des bijections

{formes r´eelles de g}/AutC(g)oo (∗)//

nformes r´eelles de g compatibles `au0

o .

AutR(u0)

33

ssggggggggggggggg(†) ggggg

{involutions deu0}/AutR(u0).

D´emonstration. — D’apr`es le th´eor`eme 5.5, toute forme r´eelle deg est conju- gu´ee sous Aut0C(g) `a une forme r´eelle g1 compatible `a u0. Soit g2 une autre forme r´eelle compatible `a u0. Pour ´etablir la bijection (∗), il faut voir que si g1 etg2 sont conjugu´ees sous AutC(g), alors elles le sont sous AutR(u0).

Supposons donc qu’il existeφ∈AutC(g) tel que φ(g1) =g2. Alors, g2 = (g2u0) L

(g2∩iu0)

=φ(g1u0)L

φ(g1∩iu0)

(8)

sont deux d´ecompositions de Cartan de g2. Donc, d’apr`es le th´eor`eme 5.8, il existeγ AutR(g2) tel que

γφ(g1u0) =g2u0 et γφ(g1∩iu0) =g2∩iu0. Alorsψ:=γC◦φappartient `a AutC(g) et v´erifie :

ψ(g1u0) =g2u0 et ψ(ig1u0) =ig2u0. Comme on a, pour k= 1,2,

u0 = (u0gk)L

(u0∩igk),

il en r´esulte que ψ(u0) =u0, d’o`u ψ∈AutR(u0). Ceci prouve que (∗) est une bijection.

D´efinissons maintenant la correspondance (†). Soientg0 une forme r´eelle de g compatible `a u0 etσ la conjugaison associ´ee. Alors σ laisse stable u0, donc on peut lui associer sa restrictions=σ|u0. De plus, on a

(1) g0 = (g0u0)L

i(ig0u0) =us0L ius,−0 . R´eciproquement, soientsune involution de u0 et

(2) u0 =us0L

us,−0

la d´ecomposition correspondante. Alors us0 est une sous-alg`ebre, us,−0 un us0- module, et l’on a [us,−0 ,us,−0 ]us0. Par cons´equent

(3) g0(s) :=us0L

ius,−0

est une sous-alg`ebre de Lie de g, et c’en est une forme r´eelle. Notons σ la conjugaison associ´ee ; alors σ= 1 sur g0(s) et σ=−1 surig0(s) =us,−0 ⊕ius0, doncσ(u0) =u0 etσ|u0 =s. Ceci montre que les applications

σ7→σ|u0 et s7→g0(s)

sont des bijections r´eciproques. De plus, elles sont clairement ´equivariantes sous AutR(u0), d’o`u la bijection (†). Ceci prouve le th´eor`eme.

D’autre part, toute involution s de u0 se prolonge en une involution sC de g, et l’on a le th´eor`eme suivant, pour lequel on renvoie `a [Hel, X.1.4].

Théorème 5.11. — L’applications7→sC induit une bijection

{involutions de u0}/AutR(u0)↔ {involutions de g}/AutC(g).

Ces deux th´eor`emes ram`enent la classification des formes r´eelles de g `a la question, purement alg´ebrique, de la classification des classes de conjugaison d’involutions dans AutC(g). Cette classification est faite dans [Hel,§X.5], voir aussi [Ka, Chap. 8]. On va donner sans d´emonstrations, dans le paragraphe 5.6 plus bas, la classification desR-alg`ebres de Lie simplesg0de«type classique».

(9)

5.5. R-alg`ebres de Lie absolument simples. — Commen¸cons par le lemme suivant.

Lemme 5.12. — SoitguneC-alg`ebre de Lie simple. AlorsgRest uneR-alg`ebre de Lie simple.

D´emonstration. — Soit h un id´eal non nul de gR. D’apr`es le corollaire 3.30, on sait d´ej`a quegRest semi-simple et l’id´ealhest somme directe de R-alg`ebre de Lie simples. On a donc

[g,h]h= [h,h], d’o`u h= [g,h].

Donc, tout Hhs’´ecrit H =Pn

k=1[Xk,Yk], avec Xkg, Ykh. Alors iH =

Xn

k=1

[iXk,Yk][g,h] =h.

Ceci montre que hest stable par multiplication par i donc est un C-id´eal de g. Commeg est simple, il vienth=g. Ceci prouve quegRest simple.

Donc, parmi les R-alg`ebres de Lie simples, on trouve les gR, pour g une C-alg`ebre de Lie simple. Celles-ci sont caract´eris´ees par les r´esultats suivants.

Lemme 5.13. — Soit g une C-alg`ebre de Lie simple. Alors gRRC est iso- morphe `a g×g, donc n’est pas simple. De plus, g est uniquement d´etermin´ee par gR.

D´emonstration. — On a vu que g admet au moins une forme r´eelle g0, par exemple la forme d´eploy´ee 4.8 (ou la forme compacte 4.16). Donc g=g0R C. Comme CR C = C×C (isomorphisme de C-alg`ebres), on obtient un isomorphisme de C-alg`ebres de Lie :

gRC=g0R(C×C)=g×g.

Ceci prouve la premi`ere assertion. La deuxi`eme d´ecoule de l’unicit´e des com- posantes simples d’une alg`ebre de Lie semi-simple (cf. Th´eor`eme 3.4).

Définition 5.14. — Soit g0 une R-alg`ebre de Lie simple. On dit que g0 est absolument simplesig0RCest une C-alg`ebre de Liesimple.

On vient de voir que si g est une C-alg`ebre de Lie simple, alors gR est une R-alg`ebre de Lie simple maispas absolument simple. Ceci caract´erise les gR, d’apr`es la proposition qui suit.

Lemme 5.15. — SoientV0 un R-espace vectoriel, V = V0RC et τ la conju- gaison par rapport `a V0. Soit W un sous-C-espace vectoriel de V et soit W0 = WV0. Alors :

τ(W) = WW = W0RC.

(10)

D´emonstration. — L’implication⇐est claire. D’autre part, l’application com- pos´ee

W0RC−→f W,→V = V0RC

est injective, donc il en est de mˆeme de f. Montrons que f est surjective si τ(W) = W. Soitx∈W. Comme W estτ-stable, alors

Re(x) := x+τ(x)

2 et Im(x) :=(x)−x

2 appartiennent `a W, et sont fix´es parτ, donc appartiennent `a W0, et l’on a

x= Re(x) +iIm(x)W0RC.

Ceci montre que f est surjective. Le lemme est d´emontr´e.

Proposition 5.16. — Soitg0 uneR-alg`ebre de Lie simple telle que g=g0RC ne soit pas simple. Alors

g=s×s,

o`u s est une C-alg`ebre de Lie simple uniquement d´etermin´ee, etg0=sR. D´emonstration. — Notons τ la conjugaison de g d´efinie par g0. On sait d´ej`a que g est semi-simple (corollaire 3.30). Soit s un id´eal simple (non-ab´elien !) de g. Alorsτ(s) est un id´eal de g, donc

s∩τ(s) et s+τ(s).

sont des id´eaux deg qui sont τ-stables, donc d’apr`es le lemme 5.15 on a : s∩τ(s) =a0RC, s+τ(s) =b0RC,

o`u a0,b0 sont des id´eaux de de g0, nuls ou ´egaux `a g0 puisque g0 est simple.

Commes6= 0, on a b0 6= 0, d’o`ub0=g0 et

(1) s+τ(s) =g.

D’autre part, on ne peut avoira0 =g0, car sinon g=a0RC serait contenue danss, d’o`ug=s, contredisant la non-simplicit´e deg. Donca0 = 0 =s∩τ(s).

Par cons´equent, la somme (1) est unesomme directe, et [s, τ(s)] est nul, puisque contenu danss∩τ(s) = 0. Donc, gest le produit direct :

(2) g=s×τ(s).

Notons p : g s la projection sur le premier facteur ; c’est un morphisme de C-alg`ebres de Lie. Comme l’inclusion η : g0 ,→ g est un morphisme de R-alg`ebres de Lie, la compos´ee

φ=p◦η:g0 −→s

(11)

est un morphisme deR-alg`ebres de Lie, de noyaug0∩τ(s). Ce noyau est nul, car si X g0∩τ(s), alors X = τ(X) appartient `a τ(s)s = 0. Donc φ est injectif. Or, comme dimRs= dimRτ(s), il r´esulte de (2) que

2 dimRs= dimRg= 2 dimRg0,

d’o`u dimRs= dimRg0. Par cons´equent,φest surjectif, donc un isomorphisme de R-alg`ebres de Lie deg0 surs. Alors, il r´esulte du lemme 5.13 que

g=sRRC=s×s,

ets est uniquement d´etermin´ee. La proposition est d´emontr´ee.

En conclusion, on a obtenu le th´eor`eme suivant.

Théorème 5.17(L’alternative « complexe/absolument simple »)

Soit g0 uneR-alg`ebre de Lie simple. Alors, de deux choses l’une :

1) ou bien g0 est complexe, c.-`a-d., g0 = gR pour une C-alg`ebre de Lie simple, unique `a isomorphisme pr`es ;

2)ou bien g0 est absolument simple, et donc g0 est une forme r´eelle de la C-alg`ebre de Lie simpleg=g0RC.

5.6. Aper¸cu de la classification. — Pour terminer, donnons un aper¸cu de la classification des R-alg`ebres de Lie absolument simples classiques. Les r´ef´erences pour ce paragraphe sont [Ti,§IV.6.3], [Hel,§X.2] et [Kna,§I.8 &

§I.17].

Soit Hle corps (non-commutatif) des quaternions, il admet comme R-base (1, i, j, k), avec la table de multiplication suivante :i2 =−1 =j2 =k2, et

ij =k=−ji, jk =i=−kj, ki=j=−ik.

Le centre de H est R. Pour tout x = a+ib+jc+kd, avec a, b, c, d∈ R, on pose

x=a−ib−jc−jd.

Alors, τ :x7→x est une anti-involutionde H, c.-`a-d., τ2= id et

∀x, y∈H, xy=y x.

Pour toutx∈H, on pose

Re(x) = x+x

2 Pu(x) = x−x

2 , et l’on dit que x est un quaternionpursix= Pu(x).

(12)

Pour tout n> 1, on consid`ere Hn comme un H-espace vectoriel`a droite, ceci afin de pouvoir ´ecrire les endomorphismes `a gauche. C.-`a-d., notant (e1, . . . , en) la base canonique, tout ´el´ement deHn s’´ecrit de fa¸con unique

x= Xn

`=1

e`x`, avec x`H.

Alors, End(Hn) s’identifie `a Mn(H), c.-`a-d., un endomorphismeuest repr´esent´e par la matrice (αr,s)nr,s=1, o`u

u(es) = Xn

r=1

erαr,s,

et l’on a

u(x) =



α1,1 · · ·α1,n ... . .. ...

αn,1 · · ·αn,n



 x1

... xn

.

Le centre de Mn(H) estRIn, o`u Inest la matrice identit´e. Ceci conduit `a poser (∗) sln(H) ={M∈Mn(H)|Re Tr(M) = 0};

on a alors Mn(H) =RInL

sln(H).

Pour toute anti-involution σ de H, on a une notion de forme hermitienne ou anti-hermitienne surHn relativement `aσ : c’est une application biadditive

φ:Hn×Hn−→H,

qui v´erifieφ(xt, yt0) =σ(t)φ(x, y)t0, pourx, y∈Hnett, t0 H, ainsi que l’une des propri´et´es de sym´etrie suivantes :

φ(y, x) =

½ σ(φ(x, y)) cas hermitien ;

−σ(φ(x, y)) cas anti-hermitien . On associe `aφsa matrice

J(φ) =



φ(e1, e1) · · ·φ(e1, en) ... . .. ... φ(en, e1)· · ·φ(en, en)

;

alors, si x, y Hn sont repr´esent´es, comme d’habitude, par des vecteurs co- lonnes X,Y, on a (o`u tM d´esigne la transpos´ee de M) :

φ(x, y) =tσ(X) J(φ) Y = Xn

r,s=1

σ(xr)φ(er, es)ys.

La condition queφsoit hermitienne, resp. anti-hermitienne, ´equivaut `a

tσ(J) = J, resp. tσ(J) =−J.

(13)

A` σ etφ, on associe le groupe

Uσ(φ) ={A∈Aut(Hn)|tσ(A) J A = J}

et l’alg`ebre de Lie

suσ(φ) ={M∈sln(H)|tσ(M) J + J M = 0}.

(En fait, notant GLn(H) = Aut(Hn), on a une identification GLn(H) =

½µA −B B A

GL2n(C)

¾ ,

et l’on note SLn(H) := GLn(H) SL2n(C). C’est un sous-groupe ferm´e de GL4n(R), et son alg`ebre de Lie estsln(H). Les sous-groupes Uσ(φ) sont auto- matiquement contenus dans SLn(H) et donc leur alg`ebre de Lie dans sln(H), ce qui explique la notation suσ(φ).)

Il y a une notion de«similitude» entre formes hermitiennes ou anti-hermi- tiennes ; en particulier des formes similaires donnent des groupes et alg`ebres de Lie isomorphes. D’apr`es [Ti, IV.6.3], les matrices suivantes forment un syst`eme complet de repr´esentants des classes de similitudes de formes hermitiennes ou anti-hermitiennes, relativement `a l’anti-involution t7→t deH:

Fr=

µIn−r 0 0 −Ir

, (r >0, 2r 6n) Fα=iIn

On obtient ainsi, d’une part, les groupes U(n, r,H) et alg`ebres de Lie su(n, r,H), r > 0, 2r 6 n, qui sont des formes r´eelles de la C-alg`ebre de Lie simple de type Cn, not´ee sp2n(C) dans le cours d’Introduction. La forme compacte estsu(n,0,H), not´eesu(n,H).

D’autre part, pour n> 3, on obtient le groupe Uα(n,H) dont l’alg`ebre de Lie suα(n,H) est une forme r´eelle de la C-alg`ebre de Lie simple de type Dn, not´ee so2n(C).

A ces groupes et alg`ebres de Lie construits `a l’aide des quaternions, il` convient d’ajouter les groupes et alg`ebres de Lie «plus classiques» SLn(R), SU(p, q), SO(p, q) et Sp(2n,R). En r´esum´e, on obtient la table suivante, dans laquelle on a indiqu´e les noms qu’on trouve dans Tits [Ti] d’une part, ou dans Helgason [Hel] ou Knapp [Kna], d’autre part. Ces noms diff`erent pour les groupes li´es aux quaternions, et aussi pour l’indice n ou 2n du groupe symplectique ; dans ces cas, on a donn´e les deux notations (T) et (H-K).

Pour chaque type, on a indiqu´e la forme d´eploy´ee, la forme compacte, les autres formes, et des groupes de Lie associ´es. Pour les s´eries SO, on a r´ep´et´e la forme d´eploy´ee parmi la liste des autres cas.

(14)

type d´eploy´ee compacte autres

An−1 sln(R) su(n) su(p, q), sl(n/2,H)(npair)

An−1 SLn(R) SU(n) SU(p, q) SL(n/2,H)(npair)

Bn so(n+ 1, n) so(2n+ 1) so(p, q) (p+q=2n+1)

Bn SO(n+ 1, n) SO(2n+ 1) SO(p, q) (p+q=2n+1)

Cn (T) sp2n(R) su(n,H) su(n, r,H)

Cn (T) SP2n(R) SU(n,H) SU(n, r,H)

Cn (H-K) spn(R) sp(n) sp(p, q)

Cn (H-K) SPn(R) SP(n) SP(p, q)

Dn (T) so(n, n) so(2n) so(p, q), suα(n,H) Dn (T) SO(n, n) SO(2n) SO(p, q), Uα(n,H) Dn (H-K) so(n, n) so(2n) so(p, q), so(2n) Dn (H-K) SO(n, n) SO(2n) SO(p, q), SO(2n)

(15)

I. Groupes de Lie r´eels et groupes alg´ebriques sur C

S´eance du 8/11/07 . . . 1

1. Groupes de Lie . . . 1

1.1. Vari´et´es diff´erentiables . . . 1

1.2. «Rappels»de calcul diff´erentiel . . . 5

1.3. Espace tangent en un point `a une sous-vari´et´e deRN . . . 8

1.4. Sous-vari´et´es d´efinies par des ´equations de rang constant . . . 11

1.5. Composante connexe d’un groupe topologique . . . 14

I. Groupes de Lie r´eels (suite) S´eance du 9/11/07 . . . 17

1.6. D´erivations et champs de vecteurs . . . 17

1.7. Alg`ebre de Lie d’un groupe de Lie . . . 27

I. Groupes de Lie r´eels (suite) S´eance du 15/11/07 . . . 31

2. Groupes et alg`ebres de Lie . . . 31

2.1. Le cas de GLn . . . 31

2.2. Un «rappel»sur espaces tangents et diff´erentielles . . . 33

2.3. Sous-groupes de Lie ferm´es . . . 34

2.4. Repr´esentations . . . 38

2.5. Champs de vecteurs et flots . . . 42

2.6. Exponentielle d’un groupe de Lie . . . 44

2.7. G-vari´et´es et repr´esentations d’isotropie . . . 47

2.8. Action adjointe . . . 48

I. Groupes de Lie r´eels (suite) S´eance du 16/11/07 . . . 49

(16)

2.8. Action adjointe, suite . . . 49

2.9. Sous-groupes et sous-alg`ebres de Lie . . . 52

2.10. Sous-groupes ferm´es d’un groupe de Lie . . . 55

2.11. Le yoga des -zateurs . . . 58

I. Groupes de Lie r´eels (suite) S´eance du 22/11/07 . . . 63

2.12. Morphismes de groupes et d’alg`ebres de Lie . . . 63

2.13. Revˆetement universel d’un groupe de Lie semi-simple compact 68 I. Groupes de Lie r´eels (suite) S´eance du 23/11/07 . . . 71

3. Alg`ebres de Lie semi-simples compactes ou complexes . . . 71

3.1. Automorphismes et d´erivations . . . 71

3.2. R-alg`ebres de Lie semi-simples . . . 72

3.3. Groupes de Lie semi-simples 1-connexes . . . 73

3.4. Int´egration invariante et groupes de Lie compacts . . . 75

3.5. Groupes et alg`ebres de Lie semi-simples compacts . . . 78

3.6. Alg`ebres de Lie semi-simples compactes . . . 79

3.7. Extension et restriction des scalaires . . . 81

4. Formes r´eelles d´eploy´ees ou bien compactes . . . 83

4.1. Bases de Chevalley . . . 84

4.2. Formes d´eploy´ees . . . 87

4.3. Formes compactes . . . 89

4.4. Astuce unitaire de Weyl . . . 90

I. Groupes de Lie r´eels (suite) Semaine 4 : s´eances du 29 et 30/11/07 . . . 93

5. Involutions et d´ecompositions de Cartan . . . 93

5.1. Conjugaison par rapport `a une forme r´eelle . . . 93

5.2. Existence d’une d´ecomposition de Cartan . . . 95

5.3. Conjugaison des formes compactes et d´ecompositions de Cartan 97 5.4. Correspondance entre formes r´eelles et involutions deg . . . 98

5.5. R-alg`ebres de Lie absolument simples . . . 101

5.6. Aper¸cu de la classification . . . 103

Bibliographie . . . iii

(17)

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