- i
' '
-f-R--
RAPPORT
SUR LES POSTES,
FAIT, AU NOM DU COMITÉ
DES FINANCES,
PAR M. DE BIRON,
DÉPUTÉ DU QUERCŸ;
MM
.DE LA B LAC HE Député
duDauphiné
i& y
o
lfi
US
jDéputé
de Dijon jCommiJ\
/aires- Adjoints.
M
E S Si1 £ ! EVotre Comité
des Financesne
doit pasvous
dirtïmuler je ce ftroit expofer àune
dé- lorganifation totale lefemee
des Portesaux
lertres
,
que de
tarder pluslong
-temps
à pro-noncer
fur le Projetde
Décret néceflaireau
maintien&
à lacpnlèrvaùon de
-cette parue*,THE NEWBE&Mf
A
UBRARX/
'ktt».•-^—-3
Case.
FRC
/^?S
1
Il eft encore preflant
de
compléter le Décretque vous avez
rendu le 25 Avril dernier ,pour empêcher
la ceiïationdu
fervice des Maîtresde
Poftes. Il eft auflî indifpenfablede
vous rendrecompte
des différens Projets quivous
ont été préfentés pour la réunion des fervices des Poftes aux lettres , des Polies auxchevaux
des Meffageries, afin de fixer votre opinion lur radminiftration générale de ces trois fervices.L’examen
des Plans qui n’ont d’autre objetque
lesMeflagerics,vousfera fournis poftérieurement : laFerme
agnelle.continue fon exploitation ; leschangemens
dont elle peut être fufceptiblene
font pas inftans 5 tk le travailépi-neux que
présente le balancement des avantages&
des inconvéniensde
toutes les propofitionsne
peut être fi-tôt achevé.De
tous lesMémoires
préfentés à ce fujet,
les leuls dont
nous ayons donc
à vous occuper danscemoment
, font ceux deMM.
de Saint-Vi&our &
Alary qui embraffent à la fois dansleurs fpéculations les Meffageries , les Poftesaux
chevaux &
les Poftes aux lettres.Plan
deM.
de Saint-Viclour.M. de
Saint-Viélour propofe la réunion destrois fervices faits par les Poftes aux
chevaux
,les Poftes aux lettres
&
les Meflageries. 11 ditque
les Meffageries faifoienten 177
J >&
3
font encore la majeure partie
du
fervicede
la Porte aux lettres
, à
réception
des quatre grands Courieis deLyon
Bordeaux.»Touloufe
&
Strasbourg ,me ycnnant
lafomme de
centquatre-vingt-Jix mille fept cent quatre-vingt- dix fipt livres quatorzefols.
La
Régie s’eQchargée de
ce fervice à lamême
condition ; les voi- turesdes Mertageries conduites par deschevaux de
porte , peuvent faire prefque la totalitédu
fervice des lettres dans leRoyaume,
avecavantage
de célérité pour le Public i d’a&ivité pour les Portesaux chevaux,
&: d’économie : il en réfulteroitune
confidérable , de n’avoirque
lesmêmes Employés
pour lesdeux
fer- vices.Les grands Couriers font
un
tort maniferteaux
Maîtresde
Porte , en ce qu'ils payent troppeu
leschevaux
3&
en ce qu’ils chargent leursvoitures de poids
énormes
qui les écrafenc ; ils font autant de tort aux Mertageries &:aux
perceptions de tous les droits, en fe chargeant d’un grand
nombre
de paquets tk d’effets pro- hibés tk taxés : la réunion des fervices pré- viendroit la fraude ; les voitures ne feroient plus chargéesque
d’un poids déterminé ; &: lesMaîtres de Portes retircroient plus d’argent
de
leurs
chevaux
qui feroient plus employés.A
i4
Il eft inutile
de
déduire ici les avantagesde
placer, autant qu’il ferait poflible , toutes les Polies aux
Chevaux
à quatre lieues de dii- tance :on
fe convaincra facilementde
futilité générale de cette difpofition.Les Maîtres
de
Polies gagneroient à fechar- gerde
conduire au pas les fourgons desMef-
fageries,
en
les faifantmarcher
jour&
nuit;le
Commerce
trouveroitun grand
avantagea
la célérité plus
que
doublée des tranfports :on
aflujettiroit les Maîtres de Polies à entrenir fix
ou
huitbonnes jumens
propres à ce fervice : la fupprellion des haras fait regardercette con- ditioncomme
très favorable ,&
peut-être né-ce(Taire à la propagation des
chevaux de
cha- roi,devenus
rares en France.Les Aflembiées de
Département
pourroient traiter avec les Maitresde
Polies, les char- ger de l’entretien des grandschemins,
ayant plus d’intérêtque
perfonne à les mainteniren bon
état.On
pourraittraiteravec les Maîtresde
Poliespour
les tranfports militaires ; ce qui foulageroit lesProvinces de cette corvée.Les tranfports d’argent deviendraient faciles
&
peu difpendieux:on
pourrait fupprimerun
grand nombre de
Receveurs inutiles.5
Les
Meflagerîes Royales, fervies par lesche-vaux de
Pofte ,ont
produit environ deux mil- lionspendant une année qu
a dure laRegie*
malgré une
foule de défavantagesque
lenou-
vel ordrede
chofesne
permettra plus i elles auroientpu
être facilement portéesà
quatre millions. Les
économies
quirefulteroientde
la ceflation des privilèges des Maîtresde
Polies , deleursgages, indemnités
ou
gratifica-tions; la ceffation des bénéfices des Fermiers des Meflagcries, 5c
de
la plupart des fraisdad-
miniftration , par la réunion des trois fervices desPolies
aux Chevaux
, des Poliesaux
Lettres&: desMeflageries,
&
leséconomies
qui pro-viendroient des tranfports militaires, des tranf- ports d’argent,5c
du bon
entretien des chemins, fontnombreuses
,immenfes
j 5c d'un avantage inappréciable.M.
de Saint-Vidour
allureque
les Meflage-i ries ont coûtéen
indemnités, 5c par diverfes raifons, plusde
fixou
fept millionsde dépen-
fes extraordinaires : il préfente dans plufieurs tableaux comparatifs de l’ancien 5c
du nouveau Régime, un
bénéficede
deuxmillions en faveurde
fon Plan, pendant l'adminiftration
d
une annee.Il penfe
que
l’Adminillration aduelle des Poliesaux Chevaux
ell fujetteà de
grandsA
36
inconvéniens : il trouveroit avantageux &r éco-
nomique
de confieraux
Aiïemblces deDépar- tement
la reftauration&
la furveillance des Poftes auxChevaux
: il voudroitque Ion
fit faire en Angleterre de’nouvelles voitures( les
modèles
feulement 5 les autres feraient faites à fille, Bruxelles,&c.)
pluscommodes &
pluslégères pour le fervice des Meifageries.
Deux
cent- cinquante a trois cents
de
ces voitures occafionneroientune
dépenfede
fept cent cin- quante a neuf cent millelivres.11 préfente l’Etat fuivant des économies ré- fultant de fon plan.
i°.
La
fupprefïion des Pri- vilèges des Maîtresde
Prftes, évaluéeàhuit cents mille livres^ci
800,000.
liv,20. L'Intendance delà Pof- te aux
chevaux
fupprimée ,&
fon exercice remis aux Etats Provinciauxjfix cents mille li-
vres, ci (300,000.
3 0
.
’Suppreffion
du
fecret, quatrecent cinquantemille livres ci<
450,000.
4
0.Dix-
huit Fermiersde
la Pofte
aux
Lettres &: des1,8
JQjOQO,
7
Report. . • • 1,8
50jG00
Meflageries , quipeuvent
êtrefuppléés par dix Régifleurs: les
Employés
desdeux
parties,
f>it à Paris, foit en Province, qui peuvent ctre dédoublés
,
préfentent , Tans exagerer, fur
les bénéfices des uns,
&
lesappointemens
des autres ,une économie
de dou^e cents millelivres, ci
1,200.000.
5°. L’augmentation
du
pro- duit des MefTageries fervies par leschevaux de
Pofte , &:de la Polie
aux
Lettres, en multipliant par les voitures desMénage
ries lesmoyens de
tran(port ,
&
en prévenant tous ceux de fraudeque
fa- cilite 6emême
néceffite le ré-gime
a&uel , peut être por-tée à trois millions , ci .
3,000,000..
Total,
fix mil- lions cinquante mille livres ,ci .
>0)0,000.
A x
8
Réponses faites au plan de
M.
deS
aint-ViciouùOn
reproche a de Saint-Viélour d’avoir établi fon plan fur des bafes faufles. Il ditque
les Meffageries font la majeure partiedu
tranfport des malles : elles n’en tranlportent
qu un
feptieme. Les traités d’entreprifesdont
font chargées les Meflageries s’élèvent à deux cent quaranft-un mille deux cent foixante- dix-neuf livres -, ceux dont font chargés lesMaîtres de Portes 6c d’autres Entrepreneurs
,
montent
a un million quatre cent trois mille hait cent quarante livres.Les reproches adreiTcs aux grands Couriers
de
faire tortaux
Maîtresde
Portes6
caux
Mertageries, ceflent d’être fondés3 au
moyen de
1augmentation de
gages accordéeaux Cou-
riers y
6
cde
la précaution prile de leur four- nir des brouettes réduites à la capacité nécef- fairepour
contenir les dépêches.L’efpacement des relais
de 4
en4
lieuesf\eft praticable qu'autant
que
les convenances locales pourront le permettre: leportîbleeft,6
c fera fait à cetégard,
fans dépolféder1400
chefs
de
famille prefque tous de lutile clarté des Laboureurs.9
Les
chevaux
néceflaircspour
le tirage des fourgons ne font pas propres au fervicede
la Polie qui fe fait au trot
&
au galop : ily
auroit
de
très grands inconvéniens à alïujettirles Maîtres de Polie à entretenir huit
jumens
qui feroient d’une grandeincommodité au mi-
lieu de
chevaux
entiers néceiTaires au fervice des Polies ; il ne paroît pas qu’ils en fuiTentdédommagés
par ce qu’elles leur rapporteroicnten menant
les fourgons , feul ufage auquel il fembîe quelles piaffent êtreemployées
,ne
de- vant pas être par leur conllruélion allez legerespour
les courfesde
la Polie. Il cCl aremarquer
auili
que
cesjumens
font d’un prix conliderable, facilesàblefferpendant
qu’elles fontpleines?que
les poulains exigent des
ménagemens pendant
quelques mois ;que
cesjumens
ne feront pas préférablesaux chevaux,
fion
n’en tire pas des poulains ; &cque
toutes ces confidérations ferontqu
ellescoûteront plus qu’un chevalde
Polie or- naire : elles feront plus délicates, 6c rapporte- rontmoins
à leur Maître.Lés Maîtres
de
Polie qui ontun nombre de
Valets 6c dechevaux furabondant
, 6c qui réunifient l’aifance à l’intelligence,peuvent
être chargésde
l’entretien des grandschemins
; maisil ne feroit ni utile , ni prudent, ni juile
de
JO
voulpir les
y
affujeteir. Les exploitations les plus avantageufes à ce fervice font cellesde
la cul-ture.
Les Meflageries ont été
deux
fois en régie depuis1775
: encumulant
les réfultats de cesdeux
régies, elles ont coûté auGouvernement
plus de deux millions cinq cents mille livres 6c la perte
du
prix de bail.On
reprocheaufli àM.
deS.Viélour del’inexac- titudeou
del’exagération dans l’État qu’ilpréfente deséconomies
réfultantes de fon plan.La
fup- prefîîon desprivilègesdesMaîtresde
Polies, qu’il évalue à huitcentsnullelivres ient d’êtreabonnée
au-délions de fïx cents mille livres.Cet abon- nement
effc le prixdu
fervice des malles: c’ellune économie
qu’on ne peut fupprimer fansaug- menter
debeaucoup
la dépenfe des Poliesaux
lettres. L’Intendancedes Poliesaux chevaux, qu’il porte à Jlx cent mille livres
, n’olfre qu’un traite-
ment
dedou^ecentslivrespour
lesdeux
întendans:l’Intendance
du
fecretétoitfixéea cent millelivres>la dépenfe
du
fecret, qu’il porte à quatre cent cinquante mille livres, n’ell
que
de trois cents mille livres: les bénéfices des Fermiers desPolies , évalués dowqe cents mille livres , font réduits àmoins
de trois cents mille livres.L’eftimation d’une
augmentation
de produit1 I »
de
trois millions fur les Meffitgeries, ne porte furaucune
bafe >& on
lui obferveque,
bien loin de pouvoir les obtenir parune
régie , 1ex- périence le raifonnemçnt ontdémontre que
les régies des
Mc
(figeries mettoient toujours leGouvernement
en perte ;que
dansune
affairede
détail auffi multiplié , dont les objets iont aufïî épars ,&
qui portent fur des foins auffiminutieux , les abus de tout genre font
im-
poffibles à éviterj
que ccd
de toutes les en- treprifès , celledont
la régie offre le plus din-‘‘convéniens &: d’abus, avec l'impoffibilité
de
les prévenir, de les reconnoître
&
de les dé-truire.
On obje&e
encore àM.
de Saint-Viâonr
,
qu’il n’a pas
compté
dans fes calculsune
ctepenfe fort Qonfidérable, qui eft lerachatou
lerembour-
fementdes anciennes voitures reliées à la charge des Fermiers des Melfageries:un grand nombre de
ces voitures fontd une
mauvaife conilroélion, ne font d’aucun ufage; elles ont pafféde
bail en bail,
comme
condition obligée de toutesles réfiliations, elles ne
peuvent
pas refter à lacharge
des Fermiers aéluels, plusque
les autres effetsde leurCompagnie,
fileur baileft réfilié.T2
Mémoire
deM.
Alary.M.
Alarydemande
la réuniondelapropriété des Portesaux Chevaux, du
bail des Mertageries,&: il indique
même
celuides Pertesaux
Lettres.Les
moyens
dexécution qu’il propofe font:les facilités
que
préfentent de grandes facultés, Sc les fuccés d’une furveillance, d’une police Sc d’un ordre jufqu’à préfent inconnus ;une
dimi- nution dans lenombre
deschevaux
;un
meilleurefpacement
des relaisj la fupprertion des retours à vuide.Les avantages qu’il préfente
pour
déciderà
lui accorder
un
bailde
trente années, font:j '_ •
i
L’économie de
lafomme
à accorderaux
Maîtres de Portes,pour remplacement
de privi- lèges qu’il évalue à huit cent mille livres\2°. Celle
de
leursgages &: gratifications,qu’ilporte à trois centfoixante mille livresj
3°. Celle de la dépenfe des
voyages de
laCour,
évaluéeà deux cents mille livres;4°.
Sur la dépenfe des Couriers extraordi- naires,une
diminution de centvingt millelivres;5°.
Une augmentation de
prix de bail fur les Mertàîgeries, de cent mille livres\i3
6°.
Une
différence&un
million dans la dé-penfe
du
tranfport des dépêchesdu
fervice des Poftesaux
Lettres>7
0. L’offrede faire les tranfportsdu Gouver- nement
àfepi livres dixfolsdu
quintal,& ceux
du commerce
entranfit à dix livres.Réponfes au Plan de
M. Alary
.TLe Plan
de M.
Alary offre quelques avantages fpécieux ; maison
lui faitune objedion
d’unegrande
importance.Ne
feroit-il pasdangereux
d’accorderun
privilège exclufif d’une telle ifn-menfité,
& de
réunir enune
feulemain
quatorzecents établiffemens néceffairement épars,
que
les foins des Propriétaires, toujours attentifs Ik pré- fens, peuvent à peine maintenir? Seroit-il pru- dentde
fairedépendre
les trois fervices les plus intéreffans,d’une feuleCompagnie,
qui, par fes tortsou
fes malheurs, pourroit lesfairemanquer
à la-fois dans tout leRoyaume?
Pourroit-cüe fournir des cautions affez fortes&
affez fubdi-vifées
,
pour
être toujoursça
étatde
réparerimmédiatement
tous les accidens poffibîcs danschacun de
fes établiffemens, foit qu’ils réful- taffentde
l’infidélitédefesPçépofçs,ou
d’accidens locaux qu’il eft difficilede
prévoir, mais qui*v
14
lorsqu’ils arrivent, ne doivent pas moins, être reparcs fur le
champ
pour ne pascompromettre
le Service public? Ces précautions néccffaires,
&
qui conlifteroient généralement en fonds difpo- nibles
, ne feroient-elles pas ruineufes pour
une Compagnie
?On
objcéte àM.
Alaryque
pluficurs de fcs calculs font faux,&
qu’il s’cfttrompé
dans laplupart
de
lès données :on
lui reprochede
n’a- voir évalué leschevaux
de Polie exiflans dansle
Royaume,
qu’au nombre^p’e vingt-un mille,
tandis
qu
ilfemonte
à plus de vingtquatre mille,saccroît quelquefois jufqu’a plus de quarante mille :
on
lui reproche d’avoircompté
les jour- nées dechevaux
en tournée, payées par le Roi à vingtfols par cheval, tandis quelles netoient en effet payéesque
treizefols quatre deniers.On
objeére àM.
Alaryque
le privilège accordea faCompagnie
ruineroit quatorzecents peresde famille qui perdroient leur état,ou que
cet état deviendroit fournis&
paffif, de libre deindépendant
qu
ilcft aujourd’hui;
que
la dépof- feftion des Maîtres dePode
entraîneroit la né-ceffité d’une indemnité, au
moins
relative aux objets de dépenfe faite pour un fervicedont
1hérédité leur avoit été affurée.
On
prouveque
le prix des batimens actuellement exiflans, celui
1 5
^
<
des acceGPoires néceffaires à l’exploitation des Poftes,&:
un
légerapprovifionement de fourrages,forment un
fondsd
avance d’environ trente-huit millions fcptcent mille livres, 5cque
ces fonds de- vraient,ou
être repris parM.
Alary, ouque
lesMaîtres de Polies auroient à recevoir de l’Etat
une
indemnité proportionnée au déprixque
fup- porteroient des établiffèmens inutiles :on de- mande
fi ce déprix peut êtreévalué àmoins
d’unquart?
On prouve que
l’établidement des relais qu’ilpropofe, entraînerait
une
dépenfede
vingt-deux millions trois cents mille livres.On
lui prouve, par les détails les plusexads, que
la recettedu
Maître de Portene fuffitpointà fa depenfe ; qu’il ne trouvede
bénéficeque
par l’emploi de feschevaux
aux travaux de l’agricul- ture 5c à des exploitations particulières, auffi-tôt qu’ilscertent d’être occupésau fervice delaPorte;que
ce bénéfice s’augmente encore par la porta- bilité de faireconfommer
à feschevaux
ce qu’ilne
peutvendre
dedéfedueux
de fa récolte, 5c d’employer aumoment
favorableun grand
nombre de
valets 5cde chevaux
; qu’il n'eft enfinaucune comparaifon
à établir entreune
Compagnie dont
les foins auraient à embrafîer vingt - quatre mille lieuesde
fuperficie , 5c le1
6
particulier dont l’œil n’a à souvrir
que
furua
point fixe 3c déterminé.
On
dit àM.
Aîary ,comme
àM. de
Saint-Vi&our, que
la difpofition phyfiquedu Royaume
ne
permet
pasfur fa ftirfaceun
efpacemeat égal des relaisde
quatre en quatre lieues;que
par conféquent leurnombre
excéderoit lesonze
cents qu’il propofe
; qu’il ell des époques dans l’année
où
le travail deschevaux
devieudroit forcé, d’autresmomens où
il feroit impoflible;3c
que
fi la fuppreiiion des retours à vuide peut être avantageufe dans quelques circonftan*cesj la totalité
de
cette fuppreflion devient chimérique. L’expérience a prouvéque
fi les retours à vuide étoienc totalement fupprimés,
les
chevaux du
centre iroient paffer leur hiveraux
frontières , 3c ne reviendroientqu’au prin- tempsaux
points de leur départ ;que
la pro- portion entre les aller 3c les recours eftcomme un
efi: à fix j 3cque de
ce calcul réfuite , 3c rimpoÆibilité de la fuppreflion des retours à vuide , 3c par conféquent d’une diminutionde
moitié dans lenombre
des chevaux.On
lui fait voir ledanger
inévitablede
l’in-terruption de fervice
pendant
l’intervalle qu’il y auroir néce(Ia;
rement
entre l’inftantoù
la,Compagnie
obtiendroit le privilège des trois exploitations1
7
exploitations, &:celui
où
elle entreroit en admi*niftration Sc en jouitfance.
On
amis
dans la dernière évidenceque
la niauvaifc volonté de quelques Maîtresde
Portes feulement, fur
cha-
que
route, peut interrompre le fervice;
quon
ne
peut attendrebeaucoup
de zclc ni d’exac- titudede
gens dcpoiîcdes&
dépouillés d’une partiede
leur fortune.Tout
lemonde
fait quelles conféquences funeftes réfulteroientde
la
moindre
interruption dans le fervice des Portes.En
vainM.
Alary fe flatteroirde
parerà
ces inconvéniens parune extrême
a&ivité fkbeaucoup
de facrifices d’argent ; il fe propofe - roit inutilement, aurtî tôt
que
faCompagnie
auroit obtenu le privilège quelle fol licite, d’en-
voyer
fur toutes les routesde
principaux agensde
confiance chargésde
traiter avec lesMaî*
très
de
Porte à des conditions aflez. avanta-fes pour les décider
, foit àcontinuer le fervice
au compte de
laCompagnie,
fbit à lui céderimmédiatement
leurs établirtemens complets: lenombre
de ceux qui le refuferoient obftinément à cesdeux
fortesde
proportions fût-ilmême
peu
confidérable , il deviendrait impoffiblede
les remplacer fur le
champ
tk à volonté.Le cautionnement
offert de dou^e millions, peut-il êtrede
quelque poids lorfquorr a prou-B
1
8
vé, par des calculs,
qu’independammcnt
clune
indemnitéde
plufieurs millions àdonner aux
Maîtresde
Polies, il y auroit à rembdurièr parM.
Alary ,ou
à lacharge du Gouvernement
,un foiïds de vingt-deux à trente huit millions ?
On
avu que
lafemme
accordée en rempla-cement de
privilèges aux Maîtres dé Polies ,n'excède pas Jïx cerus mille livres : le
compte
deM.
Alary elldonc
forcéde
deux cents mille livres.On
obferveque
les gages 6c les gratifications ont pour objet le tranlport des malles ion compare
les dix fols par polie 6c par cheval,
&cle
nombre
delieuesque
les dépêches parcou- rent à ce prix ,relativement à leur poids 6c par jour, avec le prix propofé par
M.
Alary : il ré-lelte
du choc
de ccs calculs ,que
le tranfportclés dépêches ell fait
en
trois foismoins
de temps," 6c àun
prix inférieur à celui qu’ildemande pour
lesmarchandées
en tranlit.On
lui reproche d’offrir un million décono-
mie
dans le tranfport des malles fur les routes delïervies par les Meflageries, lorfque la dé - pendede
ces routes ne s'élève pas a fix cents mille livres \ 8c le bénéfice de deux cents millequ’il préfente fur les
voyages
de laCour
ellillufoire, puifque cet objet eftfnporimé.
• )
i9
On
lui obferveque
leRoulage
fait aujour- d'hui à dou^e tk quinze deniers le tranfport des effets militaires , des vivres,de
Tartillérie,
&c.
dontM
Alary offre,comme
un avantage, de fe charger pour dix-huit deniers,
& que
le^anciensFermiers propufent un prix
moyen combiné
fur les tranfports par terre &: pareau, dont
le ré- fultat eltde
treize deniers.On
luiprouve
, en dernière analyfe,
que
l’avantage pécuniaire
de
fon projet , s’il étoit accueilli , fe réduirait àune augmentation de
cent mille livres lur les Meffageries
pour un
bail de trente années, &z qu’uné
lomme
pareille n’ellpoint proportionnée» à Faceroidem
entqu’on doit attendrepour un
li longtemps de
cette Ferme.On
établit, par un calcul auffî fimpïeque
vrai,
que
fi cememe
projetde
réunion des trois fervices, propofe rejeté Fous
un
nom
différent en1764 aux mêmes
conditions d’un bail de trente années, eut été accueilli à cetteépoque,
le Tréfor public aurait été en perte de vingt - deux millions lur les vingt pre- mières années, fkde
trente-neuf millions fur les dix dernières :on
leprouve
par lacomparai-
Ion des
baux &
le réfultat de leurs conditions.En 176)
le bail des Polies&
celui desMef-
fageries étoient
de
fept millions cent-trei^e milleB
120
livres> les produits aCtuels excèdent treize mil- lions :
on
trouvedonc une augmentation
fuc-ceflive
de
fix millions au bout de vingt ans ,qui
donne une moyenne
proportionnellede
troismillions
pour
les vingt premières années, &cclç,fix millions pour les dixdernières.Si
Ton
corn- pare ces accroiffemens fucceiïifs avec les éco-nomies
illufoires &: l'exiguïtédu
bénéfice promis parM.
Alary,on
fera convaincuque
leTré-
for public feroit en perte aujourd’hui d'unefomme
defioixance-un millions, s'il avoit adoptela propofition en
1764.
O11 obferve enfin
quun
pareil projet, faux dans fon principe , auroit les plus grands in-convéniens s’il étoit accueilli; qu’il feroit extrê-
mement dangereux
de faire dépendre des fuc-cès pécuniaires d’une feule
Compagnie
, les re- lations de la Politique &: de l’Adminiftration , &:qu'on
ne pourroit , fans rifquer peut -être le fuccès de la Révolution , innover dansune
partie auflï délicateque
les Portes aux Lettres,dont
lemoindre chaînon dérangé
, brifant lachaîne des fervices
, peut faire ceffer toute cor- refpondance: effectivement
une
perte detemps de
cinq minutes parlieue, furune
route decentà cent-cinquante lieues, occafionneun
retardde
plufieurs jours dans l'intérieur
du Royaume, de
N
21
plufieurs femaines au dehors , &:
de
plufieursmois
dans les parages éloignés.RÉSUMÉ.
Vous
venez d’entendre l’expofé fidèle de tous lesMémoires
, réponfes , répliques tk obje&ionsfaits pour
&
contre la réunion de l’exploita- tion des fervices des Polies auxChevaux
, des Polies aux Lettres des Meflageries , depuis long-temps l’objet des fpéculations tk des fyfi-têmes
de
différens particuliers.Dans
eschoc
d’opinions èc d’intérêts divers, votreComité
des Finances
, après
un mûr examen
, a penfcqu’il feroit dangereux , impolitique tk ruineux d’adopter les projets de réunion d’exploitation des trois lervices.
La
crainte d’expofer au hafard des fpécula- tionsun
établissement nécelfaire auCommerce
autant qu’utile au Public ; l’avantage d’obéir
au
vœu de
cahiers en confervantau T
réforpu-
blic toutes les refiqurccs qu’il peut tirer de l’éta-
blilîèment des Melfageries, ont fait penfer
que
le
mode
d’exploitation à préférer feroit celui dans lequel l’impôt indired réfultantdu
privi- lège fe trouveroit fupprimé pour la clatTe lamoins
ailée de la plusnombreufe
des Citoyens,22
&c ne fe trouveroit
même
confervé pour la clafîe ailéeque
dans les casoù
fansmot
ils,
elle refufproit lapréférencç
aux
établiffemensdu Gouvernement. L’examen
desmoyens
vous fera fournis lorfqne votreComité
vous rendra par- ticulièrementcompte
de laferme
des Meffa- gerics.Vous
avez etc frappés, Meilleurs,du dan-
ger de la ceifation de fcrvicc dont lemécon-
tentement des Maîtres de Pofte dépouillés de leurs privilèges fembloitmenacer
notre corref-pondance
au dedans&
au dehorsdu Royaume,
&c vous avez décrété 5 dans votre lagelfe ,
une
gratification qui , en évitant encore
une grande
dépenfe, a diftîpé les inquiétudes : nousdevons
fixer aujourd’hui votre attention fur un fer- viceauquel ell efïentiellement lié l’intérêt public Scparticulier; celui des Pofies aux Lettres.
Le
bail des Poftes finit au 3 1Décembre 1791.
Les fermiers ont fait , à titre dedon
patriotique , &: à dater
du
premierO&obre 1789
, jufqu’à l’expirationdu
bail, l’abandon des trois quarts de la totalité des bénéficesde
leur entreprife,&
ont déjàpayé
far cedon
patriotique au Tréfor public
une fomme de
941,284
iiv. 3 fous 9 den. Cette confidéra- tion , le danger d’innover au hafard dansun
*3
enfemble qui n’cxirte
que
par 1accordde
tous lesmoyens,
par l’unité d’adion de tous les dé-tails, ik
dont
le fuceès cftdépendant du
plus léger retard , nous auroient feuls déterminés àvous
prôpofer de laiiïcr fufifter le bailaducl
desPortes
, qui n’a plus
que
dix-feptmois
de.du- réej mais ily
a irnpoftibîlité de faireaucun changement
dans laforme de
cette adminiftia- tion avant cette époque.Dix
- huit mois fe- ront à peine fuffifanspeur
préparer le travail qui doitdonner
à ce fervice la surete &c la célérité dont il ert iufceptible îpour
formerdes
établi(le
me
nsque
folliçiteut les befoinsdu Gou- vernement
d’apresla nouvelledivifiondu Royau
-
me
;pour
préparer ceux quipeuvent
être utilesau
Commerce
;pour
mettre 1A Semblée Na-
tionale en état de prononcer fur la redifieation
ou
lechangement du
tarif des Lettres, qui ert infuAllant , improportionnel, fouvent intelligi- ble, abfurde Sc inexécutable;pour examiner
lesRcglemens
à conferver, à rectifier , a faire ;pouraviler à
une
meilleure répartitiondesdépen-
fes
&
auxmoyens de
porterà toute leur .valeurles produits dont cette partie ert fuiceptible.
Ce
travail
pour
la régénérationdu
fervice des Portes , nous oblige encore à vous propofer les difpofuions néceflaires pourh
préparer,& pour
B 4
\
2
4
qu’elle puifFe fans convulfion avoir fon effet au premier Janvier
1792.
L’examen
approfondique nous
avons faitdes fervices des Poftes aux Lettres , des Poftesaux Chevaux
&: des Meftageties , nous adémontré combien
ces diveriés entreprifes pouvoient fe nuireou
s’entraider ; fk fi leur exploitation fé- parée nous a paru convenable, nousavons
cruque
lechoc
de leurs interets rendoit néceftaire leur réunion fousune
feule &:même
autorité.C’eft pour remplir ces differentes vues
que
votreComité
des Finances vous propofede
réu- nir, à daterdu
premierAoût
prochain, les Poftes aux Lettres , les Poftes auxChevaux
&:les Meftagcries , fous les foins &: l’adminiftra- tionenchefdetroisDiredcurs-générauxdesPoftes.
De
cetteépoque
à celledelafindubail des Poftes,ils ne rempliront
que
les fondions des quatre In- tendans des.poftes&
cellesde
l’Intendant des Fi- nances chargé des Meftagcries ; ils préparerontle travail. &r feront les difpofitions néceftaires
pour
la régénération projetée.Au
premier Jan- vier 1792., laforme
d’adminiftration aduelle fera totalement fupprimée ,&
les trois parties feront adminiftrées fous la diredion enchef
&c par les foins defdits troisDiredeurs-
généraux.Nous
vous propofons, Meftieurs ,de
laiiïerau
choix
du Roi
ces trois Direéleurs-généraux mais nous penfonsque
le bien de ces fervices exigeque
ce choix Toit fait dans l’Adminif- tracion adhielle.Nous
croyons qu’ils doivent prêter ferment relativement à la foidue
au au fecret des lettres;
que pour que
ce fermentne
foitpas inutile,ilsdoiventêtreinfatués à vie , de qu’ils ne doivent être deftituablesque pour
prévarication jugée.Le nombre
de trois nous a paru luffifant, plus
économique
de plus avantageux, parce qu’il offre plus d’enfemble de d’a&ivité;fuffifant
néanmoins
,parcequ’il
donne
toujours lemoyen
de départage en cas de dif- euffion , de qu’il peut certiorer dans tous les cas fi les ordres réunifient,ou non
, lamajo-
rité des fuffrages.
Votre Comité
a penféque
fi ces Dire&eurs- généraux dévoient prêter fer-
ment
entre les mainsdu
Roi de refpe&er la toidue
au fecret des lettres , leursÀgens
dé- voient le prêter entre les mainsde
toutes lesMunicipalités : il a penfé
que
les trois Chefsde
ces Adminiftrations dévoient être inftitués à vie, parce
que
, libres d’intérêt de de crainte,
ces Dire&eurs-généraux n’auront à redouter ni
fédu&ion
, nivengeance
: il a penféque
les ordres relatifs à la police de au maintien
de
la difeipline intérieure dévoient leur être
con-
RapportfurlesPofes
»
B
i6
fiés ,
comme
ilslont été jufqu’àpréfentaux
Sur- intendans , Direélcurs-généraux , lntendans &:Adminiftrateurs des Polies ; qu’on devoit con- tinuer à leur adrefler les
demandes &
les plain-tes ,
pour
plus de promptitude dans l’exécutionique
le jugement des motifs de leurs avis devoitêtre attribué
aux
Diredoires deDépartemens
,
que
le Pouvoir exécutif devoit en connoitreen
dernier rellort.Cet
ordreempechera que
les Diredeurs-généraux ne puiflent s’égarer , &rque
les 1er viees dont ils feront charges ne foient entravés
ou
déforganifés parune
fuite desdifpofitions qui pourroient être voulues pour
un Département
, fans avoir égardaux
inconve- niens qui en réfuiteroient pour dautres.Le Comité
acru ,conformément
à vos prin- cipes, devoir renvoyeraux
Municipalités les vé-rifications
dont
les Subdéléguésétoient charges,
&: aux
Tribunaux
ordinaires, la connoifiance des conteftations réfervéesaux
Intendans desProvinces.
Nous
avons porté leséconomies
fur les dc- penfes des Polies auxChevaux & aux
Lettresbeaucoup
plus loinque
nous n’avions jugepou-
voir vous les préfenter dans l’extrait raifonnede
nos rapports fur les parties de Finance.Les économies réfultantes
du
projet deDe-
27
crée
que
nous avons 1honneur de
vous propo- fer, seiêvent à huit cent quatre-vingt-treize mille trois cent trente-trois livres lavoir :Suppreffîon de la dépenfedes gages des
Maî*
très des Couriers , vingt un mille trois cent trente trois livres
, ci 2
1,333
Des
fraisde compte
quarante-trois mille livres, ci
43,000
Des appointemens
de TIntendant des Portes, cent mille livres, ci .
100,000 De
ladépenfedu
Secret, trois centsmille livres
, ci
300,000
De
rinfpe&^ur-général, huit millelivres , ci 8.,000
De
la portion des gages desMaî-
tres de Portes
non employés
à payer des fervicesde
malle, dix-huitmillelivres , ci
l8,ooo
*
Sur les dépenfes des Portes
aux Chevaux,
&:celles dites de la Surin- tendance , centfoixante-trois mille li-vres, ci !
163,00®
Sur les traitemens des chefs d’ad- miniftration des Polies aux lettres
,
quis’élèvent aujourd’hui àtrois cents mille livres
,
5
c feront réduits àfoi-xS
ReF
ort6
j3>333
Xante mille livres:
économie
de deuxcent quarante mille livres , ci
240,000
Total.
Huit cent quatre-vingt^trc&e mille trois cent trente- trois li-
vres> ci
893,333
Les
économies
réfultantesdu
Décretque
vousavez
adopté le 2 5 Avril dernier > s’élè-vent à dou-^e cents mille livres
, favoir:
Le paiement du
lervice des malles au prixde
vingt-cinq fols par Polie , fixé par lesRé- glemens
, fie feroit élevé à environ quinze cents mille livres \ il a été faitun abonnement
de Jîx cents millelivres:différence, neufcents mille livres,ci .
.
900,0001.
LefervicedesPoûes ,
pour
lesvoya- ges de laCour
, faifoitune
dé- penfe variable , &:dont
l’annéecommune
selevoit à deuxcents mille livres -, cette dépenfeeftfupprimée:économie de
deux cents millelivres,ci
200,000
L’obligation
de
faireaccompa-
gner les Couriers extraordinaires1,
100,000
1,
100,000
Report .
d’un Portillon
monté
, portoità
trois livres dixfols la dépenfe
du Gouvernement
, fans le faiairedu
Courier dépêché : la facilité des expéditions par eftafettes, à qua-
rantefols par porte>
conformément
au Décret , offriraune économie
de
plusde
cent mille livres y ci 100,000
AU TOTAL
, douze cents mille li-vres , ci
...
.1,200,000
En
fortequ’aulieude
quatrecentfoixante-douze mille trois cent trente-trois livres, à quoi nous avions évalué les
économies
fur les dépenfesde
ces
deux
fervices, elles s’élèveront à deux mil- lions quatre vingt-treize mille livres :
Indépendamment du
bénéficede
l’accroiflè-ment
graduelde
la recette des Portes&
Meflage-ries
,
qui
, déduction faite de l’accroiffement des dépenfes , a depuis vingt-cinq ans été
de
deux cents mille livres y d’uneannée
fur l’autre, tellementque
le bail des Portes, qui étoit en
1765 de
fept millions y eft porté aujourd’hui à dou^e millions.3<>
A
ces avantagespour
leT
réfor public nouscroyons devoir ajouter les motifs qui nous ont déterminés a penfer
que
les Portes ne dévoient pas êtreconfondues
6c aflociées avec d’autres parties de Finance.Le
fervice des Portes ertun
établiffèment de première néceflité : il faut cette agencepour
être informé à propos de tout ce qui intererte la confervation des grands Etats, 6c pourFaire parvenir les ordres néccrtairesàleur maintien4:la
dépenfe
du
Fervice des Portes eftdonc
inhé- rente à l’exirtence des grandes fociétés politi- ques. Lorfque lebefoin (descommunications
s'eftaugmenté
encore de la civilifation 6cdu com- merce
des Nations , les particuliers,pour
di-minuer
leurs frais &:augmenter
les facilités de leurcorrefpondance, ontprofitédes établirtemensdu Gouvernement
: alors la réunion de petits Falaires payéspour de
grands Fervices , 6cpour
éviter de grandes dépenFcs àchaque
Ci-toyen
, a fait
que
le gain particulier sert joint au gain public.Le
particulier a fait tranfpor- ter là lettre avec une vkertequadruple, 6c pourla cinq-centième portion