M ARIA L EWANDOWSKA
Remarks on the definitions of main concepts of logic of action
Mathématiques et sciences humaines, tome 116 (1991), p. 63-68
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QUELQUES REMARQUES
SUR LESDÉFINITIONS
DES NOTIONS PRINCIPALES DE LA
LOGIQUE
DE L’ACTIONMaria LEWANDOWSKA1
RÉSUMÉ -
L’articleprésente
lesdéfinitions
de l’action et de son omission,formulées
dans certaines théorieslogiques
de l’action.L’objet
del’analyse
porte sur lesmultiples possibilités
depréciser
le sensintuitif
des notions discutées, selon la théorie de rattachement. On peut évaluer l’utilité d’une
définition particulière
enprenant en compte le domaine
d’applicabilité
de la théorie ;l’application
convient souvent pourjustifier
le choixd’une
définition
donnée.SUMMARY - Remarks on the definitions of main concepts of
logic
of action.The article presents the
definitions of
action andof
its omission,formulated
in somelogical
theoriesof
action.The concern
of
theanalysis
is topoint
atmanifold possibilities of precising
the intuitive senseof
discussedconcepts
depending
on thetheory. The utility of a particudar definition
may be evaluated when the domainof applicability of
thetheory
is taken into account ;application often
becomesjustification for
the choiceof
a givendefinition.
1. INTRODUCTION
C’est
l’analyse
des liaisons entre lesexpressions
décrivant les actionsqui
constituel’objet
de lathéorie
logique
de l’action. La structure etl’interprétation
de cesexpressions dépendent
desintuitions,
liées à la notiond’action, qui
doivent être formalisées dans lalangue
de la théorie. La manière decomprendre
le terme "action" détermine les bases des théoriesqui
la caractérisent. Si l’action est conçue commel’accomplissement
duchangement
c’est lalogique
duchangement qui
constitue la base de celle de l’action. Dans le cas où l’action est conçue comme la condition
indispensable
del’apparition
d’un état dechoses,
on construit la théorie causale de l’action.Nos considérations ont pour but
l’analyse
des notionsprincipales
de la théorielogique
del’action. En caractérisant ces notions nous
présenterons
lesproblèmes
que posent leurs définitions. Notre intention est desouligner
desparticularités
de ces définitions. Nous nous contenterons de nous référer à desconceptions
sélectionnées de lalogique
del’action,
enparticulier,
à la théorieprésentée
dans les travaux de G.H. vonWright,
T.Kubinski,
I. Pôm.1 Université de L6dZ
(Pologne).
décrit l’absence de p ; la
suppression
de p estreprésentée
parpT-p
et la création de p par-pTp.
A cesquatre types
dechangements
sont soumis convenablement des actions élémentairesreprésentées
par lesexpressions
de la forme :d(pTp), d(pT-p), d(-pTp), d(-pT-p), f(pTp), f(pT-p), f(-pTp), f(-pT-p).
Les constantes d et f sont les foncteurs d’action et onpeut
les lirecomme suit : d - on a
accompli
une action dont le résultat est de ... ; f - on a renoncé àl’accomplissement
d’une action dont le résultat est de .... Les schémasreprésentent
lessituations suivantes :
d(pTp) -
on a maintenu p ;f(pTp) -
on a laissé pdisparaître ; d(pT-p) -
on asupprimé
p ;f(pT-p) -
on a laissé pdemeurer ; d(-pTp) -
on aproduit
p ;f(-pTp) -
on a laissé p demeurerabsent ; d(-pT-p) -
on aempêché
p ;f(-pT-p) -
on a laissé p advenir.Ainsi,
parexemple,
le fait pour un médecin de faire undiagnostic
etd’appliquer
untraitement convenable peut être considéré comme un état de choses donné. La
phrase qui
décritles actions
peut
êtreexprimée
comme suit : le médecin a fait undiagnostic
et il aappliqué
untraitement convenable. A cette
phrase correspond
le schémad(-pTp) A d(-qTq).
La situationdans
laquelle
on aaccompli
une actionqui
a fait faire undiagnostic,
mais enrenonçant
àaccomplir
une action menant àl’application
d’un traitement convenable(on
s’est abstenud’appliquer
untraitement)
estreprésentée
par le schémad(-pTp) A f(-qTq).
La notion de l’action élémentaire
adoptée
par vonWright
serapporte
àl’accomplissement
duchangement
de mêmequ’à
son renoncement. T.Kubinski
aprécisé
cettecompréhension
del’action et, conformément à sa
conception,
l’action consiste àprendre
une attitude envers unchangement,
et ladescription
des attitudes envers deschangements
constituel’objet
de lalogique
de l’action. Les
phrases
décrivant les actionspeuvent
se ramener auxexpressions
de la formedi4-,
lues comme suit : "on apris
l’attitude i envers lechangement
~" ou"l’agent prend
l’attitude i envers le
changement t
". La constanted~
est le foncteur d’action. Parmi cellesqu’on peut prendre
envers deschangements,
deux attitudes semblent être lesplus importantes :
l’une
qui s’exprime
parl’accomplissement
d’unchangement
et l’autrequi s’exprime
par lerenoncement à causer un
changement (il
y a aussi d’autresattitudes,
parexemple, l’accomplissement
volontaire d’unchangement, l’accomplissement
d’unchangement
sous lacontrainte, etc.).
Après
avoiraccepté
cette manière decomprendre
leconcept d’action,
onpourrait
admettre ladéfinition : "l’action élémentaire consiste à
prendre
l’une des deux attitudes suivantes envers unchangement :
l’attitudequi
vise à causer unchangement
et celle du renoncement à le causer".Ainsi
déterminé,
leconcept
d’actionexige l’interprétation
de la notion de renoncement. Sonexplication
doitpermettre
depréciser
lasignification
du terme "action".L’analyse
de la notion derenoncement et du foncteur lui
correspondant
a pourpoint
dedépart
la distinction de deux situations : celle danslaquelle
l’action n’a pas étéaccomplie
et cette autre situation où l’on arenoncé à
l’accomplissement
de l’action. Onpeut
se demander si les résultatspermettraient
dedissocier ces deux cas. Von
Wright
aessayé
de résoudre ceproblème
en introduisant deux genres denégation :
extérieure et intérieure. Lanégation extérieure, précédant l’expression qui
décrit
l’action, signifie
que l’action n’a pas étéaccomplie ;
enrevanche,
lanégation
intérieureexprime
que le contraire de l’action a étéaccompli.
Lanégation
intérieure est considérée commeéquivalente
au renoncement. La distinction des deux types denégation
a eu pourconséquence
ladétermination
de deux genres de contradiction : extérieure et intérieure. Les actions sontcontradictoires
extérieurementquand
elles nepeuvent
pas êtreaccomplies
par le mêmesujet
dansles mêmes circonstances. Cette contradiction est
exprimée
par laconjonction
desphrases,
dontl’une constate que l’action a été
accomplie
tandis que l’autre ditqu’il
n’est pas vrai que l’action a étéaccomplie (par exemple
lesphrases :
"on a ouvert la fenêtre" et "il n’est pas vraiqu’on
aouvert la fenêtre" sont contradictoires
extérieurement). Kubifiski
a caractérisé ce genre de contradiction comme uneconjonction
desphrases
décrivant la même attitude del’agent
en facedes deux
changements qui
s’excluent(le
schéma :"dit A correspond
à cettecontradiction).
La contradiction intérieure aurait lieu si l’action était
accomplie
et si en mêmetemps,
onrenonçait
à l’exécution de cette action. Cette contradiction estexprimée
par laconjonction
desphrases
dont l’une est unedescription
del’accomplissement
d’une action et l’autre ladescription
du renoncement à cette action. Selon
Kubinski,
ce serait laconjonction
des deuxphrases
décrivant deux attitudes envers le
changement
s’excluant du mêmeagent (à
cette contradictioncorrespond
le schéma :dit A djt,
parexemple
"on a ouvert la fenêtre" et "on a renoncé à ouvrir lafenêtre").
Les remarques concernant la notion de renoncement mènent à la conclusion
qu’elle
estidentifiée à ce
qu’on appelle négation
intérieure ou à l’une des attitudes dusujet agissant.
Cependant,
lasignification
du terme n’a pas étéprécisée.
L’introduction de lanégation
intérieurea confirmé seulement les intuitions conformément
auxquelles
le foncteurclassique
de lanégation
ne
peut
pasexprimer
le renoncement. Si c’est lanégation
intérieurequi
serapporte
aurenoncement, il faut
interpréter
la locution "le contraire del’action", employée
dansl’explication
de ce genre de
négation.
"Le contraire de l’action"peut désigner
le manqued’action,
c’est-à-dire la situation danslaquelle
l’action n’a pas été effectuée. Il serait difficile de se contenter de cetteinterprétation,
parcequ’elle
nepermet
pas de déterminer la différence entre l’inaction et lerenoncement
à l’action.
En ces deux casdifférents,
le résultat est lemême,
parexemple
lasituation dans
laquelle
la fenêtre est fermée peut être considérée comme le résultat de l’action "de fermer la fenêtre" ou comme le résultat du manque d’action "d’ouvrir la fenêtre" ou comme le résultat du renoncement à l’action "d’ouvrir la fenêtre"(il
y a aussi d’autresinterprétations possibles).
Pour
expliquer
la notion de renoncement d’unefaçon plus
exacte, vonWright
aproposé
ladéfinition
(elle
a été formulée dans un ouvrage : On theLogic of Norms
andActions). :
l’expression [p] (a,o)
est le schéma desphrases
décrivant lesactions, qu’il
faut lire "lesujet a
dans les circonstances o faitp" ;
lanégation
intérieure entreparenthèses exprime
lerenoncement, la
négation
extérieure devant laparenthèse
est le connecteurclassique
denégation ;
le
symbole
M est unsymbole
modal de lapossibilité.
Conformément à ladéfinition,
lerenoncement à l’exécution d’une action
équivaut
à l’inexécutionlorsque
l’exécution de l’action étaitpossible.
Onpourrait
dire que lesujet
a renoncé à l’action s’il étaitpossible
pour luid’accomplir
cetteaction,
maisqu’il
ne l’a pas fait. Le concept de lapossibilité
de l’actionjoue
unrôle
particulier
dans cettedéfinition,
étant entenduqu’il n’y
a renoncement à l’action que s’il y apossibilité
del’accomplir. Quand
à la notion depossibilité,
comme son sens n’a pas étéprécisé
et comme elle a
plus
d’un sens, elle peutdésigner
l’occasion de l’exécution d’une action ou lacapacité
à l’action ou à la foisl’opportunité
et lacapacité.
La difficulté de déterminer cettedésignation qui
a étéappliquée
à la définition du renoncement est àl’origine
de cette autredifficulté de
distinguer
cequ’on appelle
l’omission de cequ’on appelle
l’abstention.Selon von
Wright,
la définitionprésenterait
le sens leplus large
du renoncement et c’estpourquoi
il propose de l’introduire dans lalogique
de l’action.Von
Wright
a laissé ceproblème
sanssolution,
mais dans sonsystème
cet axiome n’a pas étéremplacé
parl’expression présentée
ci-dessus.En somme, nous avons
essayé
de montrer que la caractérisation de l’action par les attitudes dusujet
envers deschangements présente
certains inconvénients concernant surtout la définition de l’attitude du renoncement. Bienévidemment,
notreprésentation
duproblème
reste trèsélémentaire. Pour définir la notion de renoncement à
l’action,
il faudrait la considérer dans descontextes
particuliers.
Il seraitpossible
de formulerquelques
définitions et le choix de l’une d’entre ellesappartiendrait
à la théorie danslaquelle
cette notion trouverait sonapplication.
3.
CARACTÉRISATION
DE L’ACTION COMME UNE RELATIONL’intuition
qui
est à la base de laconception
deIngmar
Pôm(présentée
dans ActionTheory
andSocial
Science)
est que laproposition
"a causep" (a -
lesujet, l’agent
del’action ;
p -l’état de
choses)
est essentielle dans la théorie de l’action etqu’elle
doit êtreanalysée
pourqu’on puisse
déterminer sasignification.
Les corrélations entre l’action dusujet a
et l’état de choses p sont décrites par lesexpressions
de la forme :Dap, D’ap, Cap, C’ap.
Les deuxpremières
sont traitées comme fondamentales.
L’expression Dap peut
être lue comme suit :puisque a agit,
il est nécessaire que padvienne,
ou l’action de a suffit pourproduire
p.Dap correspond
à une situationréelle,
tandis queD’ap correspond
à une situation irréelle(hypothétique). D’ap exprime :
si an’agissait
pas, p resterait absent ou pdépendrait
del’action de a. En ce
qui
concerne lesexpressions Cap, C’ap,
elles sont définies comme suit :Cap
=df -Da -p etC’ap
=df -D’a -p.Cap
constate que p estpossible
si aagit (ou,
enagissant, l’agent a peut produire p) ; C’ap exprime
que ppourrait
rester absent si an’agissait
pas. Laparticularité
de cesexpressions
est constituée par les foncteursmodaux ;
lescas
particuliers
du foncteur denécessité, désignés
parDa,
D’acomptent parmi
ceux-ci commeprincipaux ; cependant
les casparticuliers
du foncteur depossibilité désignés
parCa,
C’a endérivent.
En considérant ces
expressions,
on est conduit à introduire des définitions deconcepts
caractérisant les actions. Pourexpliquer
laproposition
"a causep ",
Pôm a introduitl’expression Eap
par la définition suivante :Eap
=dfDap A C’ap.
Le
définiens représente
la manière decomprendre
la notion "causer l’état de choses p par l’action del’agent a" ;
onpeut
le lire comme suit : si l’action estaccomplie,
il est nécessaire que l’état de choses p advienne et si l’action n’est pasaccomplie
il estpossible
quep reste
absent.Les foncteurs
Da,
D’apermettent
de définir la notion de nécessitépratique, désignée
par le foncteurNa ;
la définition est la suivante :Nap
=dfDap
A D’a -p.L’expression Nap correspond
à la situation danslaquelle
p estindépendant
de l’action de a,c’est-à-dire p
est inévitable. Ledéfiniens peut
êtreinterprété
comme suit : avec l’action dea il advient que p, et sans action de a il advient que p.
Le foncteur de
possibilité
Mapeut
se définir sur la base d’un foncteurNa,
à savoir queMap
=df -Na -p.L’expression Map exprime
lapossibilité
de l’exécution del’action,
c’est-à-dire elle constate
qu’il
estpossible
pourl’agent a d’accomplir
une action.Nous voudrions nous arrêter sur la notion
symbolisée
parl’expression
dutype Eap.
Ellereprésente
l’action comme la cause de l’état de choses p.D’après
sadéfinition,
l’action del’agent a
est la cause de l’état de choses p si et seulement si p est nécessaire dans le cas où l’action de a est le faitaccompli
et où ppourrait
demeurer absent dans le cas contraire. Lesimple
recours à l’intuition semble être suffisant pouraccepter
cetteexplication ;
parexemple,
onpeut dire que la
proposition
"en tuant y, x a causé sa mort" estéquivalente
à celle-ci "s’il estde fait que x a tué y, alors la mort de y est le fait nécessaire et s’il n’était pas de fait que x
a tué y, alors y
pourrait
vivre".Pôm a
proposé
soninterprétation
duconcept
de l’action(exprimé
parEap),
or de sonpoint
de vue l’action
peut
être identifiée à une relation. Admettons que pdésigne
la situation oùx tue y ; en ce cas, p est une relation binaire
R(x,y),
et à la foiséquivalent
àl’expression
Ex
R(x,y).
Onpeut
dire queR(x,y)
est une relation d’action s’il est vrai queet s’il est
possible
que 3x3 y
ExR(x,y).
En
général,
la définition a la forme suivante : Si Rn est une relationa n-arguments (n >
1),
alors Rn est une relation d’action àn-arguments
si et seulement si la formuleIVX1 Vx ... V x (Rn
aeExi Rn),
et il estpossible
que3xi 3 x2
...3 xn Exi Rn]
estvraie pour au moins un i
(1 ~
i _n).
Selon cette
définition,
l’action est une relationqui exprime
ladépendance
de l’état de chosespar
rapport
àl’agent.
La notion del’agent
est déterminée comme suit : si Rn est une relation d’action et si xl, x2, ..., xnaccomplissent
Rn alors c’est xi(i
=1, 2,
...,n) qui
estl’agent
de l’action considérée si et seulement si xi cause Rn. Ainsi la relation d’actionpermet
d’établir letype
d’actionqui peut
êtrerempli
parl’agent.
Après
avoir examiné la définition duconcept exprimé
parEap
pour la définition de l’action constituant la cause de l’état dechoses,
il est évidentqu’elle présente
à la fois la notion de causeattribuée à
l’agent.
La caractérisation de l’action comme une relation détermine le domaine de
l’application
de lathéorie. Par une
relation,
nepeut
êtreexprimée
que cette action dont l’exécution estpossible
pour
l’agent ;
notamment, ils’agit
d’une actiondéjà accomplie
parl’agent.
Pourdévelopper
sathéorie,
Pôm a introduit desconcepts
tels quel’intentson,
laraison,
la volontéd’agir,
la décisiond’agir
serapportant
à l’action. Pour lesexpliquer,
il faut introduire des foncteurs nouveaux,ceux
qui pourraient exprimer
entre autres que"l’agent
est convaincuque", "l’agent
voudrait faireque", "l’agent prend
la décision de". La structure causaleEap
estcomprise
dansl’expression
décrivant une situation où l’action est intentionnelle. Par
exemple, l’expression
Ea(Bap
9Eaq) correspond
à ce cas oùl’agent a
cause q, à conditionqu’il
considère comme sa tâche decauser q ;
l’expression Bap exprime
saconviction,
à savoirqu’il
est convaincu que sa tâcheest de causer q.
Dans nos
considérations,
nous nous sommes limités à mentionner d’autres conceptsconcernant
l’action,
car nous ne voulions quesouligner l’importance
de la notionsymbolisée
parEap
dans la théorie causale de l’actionproposée
par Pôm.défini faciliterait-elle l’étude de ce domaine dans
lequel
leconcept s’emploie
et cetteapplication permettrait-elle
dedévelopper
la théorie. Il est évident que les critères d’utilité sont relatifs etqu’ils peuvent
se modifier selon le domained’application, néanmoins,
il estpossible d’apprécier
le terme par
rapport
à la théorie donnée.Les
concepts
de lalogique
de l’actionproviennent
de lalangue
courante et c’estpourquoi
ilssont souvent
imprécis
etsusceptibles d’interprétations
différentes. Il n’est pas facile d’établir leur connotation d’unefaçon
satisfaisante à la fois dupoint
de vue de l’intuition et dupoint
devue des
exigences
de la théorie àlaquelle
ilsappartiennent.
Pourjustifier
le fait que leconcept
derenoncement à l’action
adopté
par vonWright
est utile dansl’application
de sathéorie,
il fautrappeler
le fait que salogique
de l’action est à la base de lalogique déontique.
Si l’onapplique
aux
expressions
décrivant les actions les foncteursdéontiques :
"il estobligatoire que",
"il estinterdit
que",
on pourraformuler,
parexemple,
lespropositions qui
constatent que si l’action estinterdite il faut renoncer à son
accomplissement.
De cettefaçon,
la notion du renoncementdésignant
l’attitude dusujet agissant
est nécessaire dans la théorie bien que sonexplication
pose certaines difficultés.L’utilité de la caractérisation de l’action
proposée
par Pom peut êtrejustifiée
par lapossibilité
de son
application
aux théoriesqui
déterminent les moyens de la réalisation des butsacceptés.
L’action traitée comme la cause de l’état de choses
peut
être à la fois traitée comme le moyen d’atteindre lesobjectifs postulés.
Par l’identification de l’action à une relation on accentue le rôle del’agent,
la relation n’a de sens que si c’estl’agent qui
a exécuté l’action d’un certaintype.
Apartir
de cettecaractérisation,
il estpossible
dedévelopper
la théorie causale de l’action enintroduisant d’autres concepts
importants
pourl’analyse
des rapports entre actions.En
résumé,
les définitions formulées dans la théorielogique
de l’action sont influencées parl’application
de lathéorie ;
c’estl’application qui peut
démontrer leur utilité.BIBLIOGRAPHIE
[1]
KUBI0143SKITadeusz,
"Orealizacji
programu vonWrighta budowy
teoriideontycznych",
Ruch
Filozoficzny, 1980, 3-4,
233-238.[2] PÖRN Ingmar,
"Some basicconcepts
ofaction", in
StenlundS., Logical Theory
andSemantic
Analysis, Dordrecht, 1974,
93-101.[3] PÖRN Ingmar,
ActionTheory
and SocialScience, Dordrecht, 1977.
[4]
von WRIGHTGeorg Henrik,
Norm andAction, London, 1963.
[5]
von WRIGHTGeorg Henrik,
"On theLogic
of Norms andActions", in Hilpinen R.,
NewStudies in Deontic