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[International Prostate Symptom Scale. Evaluation of the usefulness of a French version].

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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L’échelle internationale de cotation des symptômes prostatiques

Évaluation de la réactivité d’une adaptation française

Jocelyne Moisan, PHD Jean-Pierre Grégoire, MPH, PHD

Marjorie Garneau Michel Labrecque,MD, MSC, CCMF, FCMF Yves Fradet, MD, FRCSC

OBJECTIFÉvaluer la réactivité d’une version française de l’échelle de cotation des symptômes prostatiques en mesurant l’indice de symptômes prostatiques et l’indice de qualité de vie chez des sujets souffrant d’hypertrophie bénigne de la prostate avant et après une chirurgie prostatique.

MÉTHODELe questionnaire a été complété par 14 hommes, la plupart âgés entre 60 et 80 ans, 24 heures avant l’intervention puis 1 mois et 3 mois après celle-ci.

RÉSULTATSL’échelle a démontré une bonne réactivité avec des scores passant de 19,1 à 7,5 et de 8,5 à 4,5 avant et 3 mois après la chirurgie pour les symptômes prostatiques et pour la qualité de vie respectivement.

CONCLUSIONCette version du questionnaire est un outil valide pour l’évaluation des symptômes prostatiques rapportés par des francophones.

OBJECTIVETo evaluate the usefulness of a French-language version of the International Prostate Symptom Scale (I-PSS) by measuring, on this scale and on the quality of life index, the scores of patients with benign prostatic hyperplasia before and after prostate surgery.

METHOD The questionnaire was completed by 14 men, mostly between 60 and 80 years old, 24 hours before surgery and 1 month and 3 months after surgery.

RESULTSThe French-language scale worked well. Scores changed from 19.1 before surgery to 7.5 3 months after surgery for prostate symptoms and from 8.5 to 4.5 for quality of life.

CONCLUSIONThis version of the questionnaire is a valid tool for evaluating prostate symptoms reported by French-speaking people.

Cet article a fait l’objet d’une évaluation externe.

This article has been peer reviewed.

Can Fam Physician2000;46:1772-1776.

abstract résumé

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’hyper trophie bénigne de la prostate (HBP) se rencontre fréquemment chez les hommes. Environ 50% des hommes de 51 à 60 ans et près de 90% de ceux de 80 ans ou plus ont une hypertrophie de la prostate décelée à l’autopsie1. Au Canada, on estime que 15% des hommes de 50 à 59 ans, 27% des hommes de 60 à 69 ans et 31% des hommes de 70 ans et plus présen- tent des symptômes modérés à sévères associés à l’HBP2. Lorsque ces symptômes sont dus à l’HBP, 20 à 25% nécessitent un traitement chirurgical3.

L’échelle internationale de cotation des symp- tômes prostatiques, connue sous le nom d’échelle I-PSS, est fréquemment utilisée en clinique et en recherche. Elle peut être utile aux cliniciens qui désirent évaluer la sévérité des symptômes de leurs patients, elle peut les aider à déterminer quels sont les patients qui pourraient bénéficier d’un traitement et peut aussi servir à évaluer l’efficacité d’un traite- ment. Les qualités psychométriques de la version originale en anglais de cette échelle sont connues4. Nous avons complété en 1995 une première étude sur une version française de l’échelle (figure 1)5. L’objectif de cette étude était d’évaluer tous les aspects de la fiabilité et de la validité de l’échelle à l’exception de sa réactivité. Dans le cadre de cette étude, nous avons d’abord traduit l’échelle, puis nous l’avons testé auprès de deux petits échantillons. Les procédures de traduction et le pré-test sont décrits en détail dans un article déjà publié5. L’échelle a par la suite été administrée à deux reprises à 205 hommes âgés de 50 ans ou plus.

Les résultats ont confirmé la grande fiabilité de l’échelle. En effet, elle présente une bonne consis- tance interne, le coefficient αde Cronbach s’élevant à 0,82. Le coefficient de corrélation de Spearman entre l’indice des symptômes prostatiques et l’indice de qualité de vie s’élève à 0,75 (p < 0,001). On a obtenu une lecture du débit urinaire chez tous les sujets. Une relation linéaire inverse a été observée entre le débit urinaire et l’indice (coef ficient de corrélation de

Spearman de –0,289; p < 0,001). Les valeurs κ, qui per- mettent d’apprécier la stabilité test-retest de chacune des questions, varient entre 0,41 et 0,66 selon les questions. Les indices de symptômes prostatiques obtenus lorsque le questionnaire fut complété une première fois sont fortement corrélés aux indices obtenus à la reprise du questionnaire (coefficient de corrélation de Spearman égal à 0,90; p < 0,001).

Lorsque classifié selon la sévérité des symptômes, l’indice de symptômes prostatiques présente une valeur κ de 0,77 entre la première et la seconde administration du questionnaire. Enfin, une analyse en composantes principales a permis d’établir que l’échelle ne mesure qu’un seul construit.

Cependant, avant de conclure sur la validité de construit de cette échelle, il était préférable d’en éval- uer la réactivité. Une échelle est considérée comme ayant une bonne réactivité lorsque le score obtenu à son administration varie en accord avec le phénomène qu’elle mesure6. La présente étude avait donc pour objectif d’évaluer, à cour t et à moyen terme, la réactivité de notre version française de l’échelle I-PSS aux changements de symptômes sub- séquents à une prostatectomie.

MATÉRIEL ET MÉTHODE

Les participants ont été recrutés entre juin 1995 et mars 1996 dans un centre tertiaire spécialisé dans le traitement des problèmes prostatiques. Ils devaient souffrir d’une hypertrophie bénigne de la prostate résultant en une prostatectomie.

Le projet a d’abord été présenté au patient par son médecin traitant. Lorsque le patient était intéressé à participer au projet, le médecin transmettait à l’infir- mière de recherche ses coordonnées. L’infirmière téléphonait au sujet au cours de la semaine précédant la date prévue de la prostatectomie pour lui expliquer les objectifs et le déroulement de l’étude. Si le sujet consentait à participer à l’étude, l’infirmière le ren- contrait à l’hôpital dans les 24 heures précédant la chirurgie pour lui faire signer le formulaire de con- sentement. Le sujet devait aussi, lors de cette rencon- tre, compléter un premier questionnaire portant sur l’échelle de cotation des symptômes prostatiques. Il devait aussi indiquer son âge, le plus haut niveau de scolarité qu’il avait complété et dire s’il vivait seul ou avec un conjoint.

Aux 25ième et 85ième jour après la prostatec- tomie, l’infirmière a téléphoné au sujet et lui a envoyé par la poste un exemplaire du questionnaire iden- tique au premier. Un rappel téléphonique a été fait

L

DrMoisanest professeure titulaire d’épidémiologie, et DrGrégoireest professeur titulaire d’épidémiologie, à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval, Qué.

MmeGarneaudétient un baccalauréat en pharmacie de l’Université Laval. DrLabrecque est professeur titulaire et directeur de la recherche en médecine familiale à la Faculté de Médecine de l’Université Laval. DrFradetest professeur titulaire de chirurgie/urologie et directeur du Laboratoire d’uro-oncologie expérimentale au Centre hos- pitalier universitaire de Québec, pavillon Hôtel-Dieu.

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10 jours après l’envoi du second et du troisième ques- tionnaires lorsque ceux-ci n’avaient pas été retournés. Le deuxième questionnaire devait donc être complété 1 mois après la chir urgie et le troisième 3 mois après la chirurgie.

L’indice de symptômes prostatiques et l’indice de qualité de vie de chaque sujet ont été calculés pour cha- cun des trois questionnaires. L’indice de symptômes pro- statiques a été calculé en faisant la somme des scores obtenus à chacune des questions 1 à 7 de l’échelle I-PSS.

L’indice de qualité de vie (IQV) a été calculé en faisant la somme des scores obtenus aux questions 8 et 9 du ques- tionnaire. Les moyennes des deux indices ont été cal- culées pour chacune des trois administrations. La différence entre les moyennes des scores mesurées avant l’intervention chirurgicale et les moyennes des scores obtenues 1 mois et 3 mois après l’intervention a été mesurée par analyse de variance (ANOVA) pour mesures répétées. Le test de Dunnett pour compar- aisons multiples a été utilisé afin de comparer les scores obtenus 1 mois et 3 mois après l’intervention avec ceux obtenus avant celle-ci. Un seuil de signification statis- tique de 0,05 a été utilisé dans toutes les analyses.

Le protocole de l’étude a été approuvé par le comité d’éthique du Centre hospitalier universitaire de Québec, pavillon Hôtel-Dieu.

RÉSULTATS

Quinze sujets ont participé à l’étude. Quatorze d’entre eux ont complété le questionnaire sur les symptômes prostatiques à trois reprises et 13 ont complété les ques- tions sur la qualité de vie à trois reprises. Un sujet avait moins de 60 ans, cinq étaient âgés entre 60 et 69 ans, huit entre 70 et 79 ans et un sujet avait plus de 80 ans.

Treize sujets vivaient avec un conjoint. Trois sujets avaient un diplôme universitaire, trois avaient complété quelques années de secondaire et six avaient fait des études primaires seulement. L’information concernant la vie avec un conjoint manquait pour un sujet et l’infor- mation sur la scolarité manquait pour trois autres.

Les scores moyens obtenus aux trois question- naires sont présentés au tableau 1. Les moyennes des scores après la chirurgie sont cliniquement et statistiquement différentes des moyennes avant la chirurgie pour les deux indices.

DISCUSSION

Cette étude confirme la réactivité de notre version de l’I-PSS et complète l’étude que nous avons publiée antérieurement qui por tait sur la validité de cette

échelle5. En ef fet, la diminution significative des indices de symptômes prostatiques et de qualité de vie après la chirurgie prostatique démontre que cette version française de l’I-PSS est sensible aux change- ments induits par un traitement reconnu efficace de l’hypertrophie bénigne de la prostate7.

La réactivité de l’échelle originale en anglais4 et celle d’une version en danois8ont été calculées dans le cadre d’études utilisant la même méthodologie que la nôtre. Dans les deux cas, une diminution statis- tiquement significative de la moyenne des indices de symptômes prostatiques a été obser vée après la chirurgie. Le score moyen observé, calculé en util- isant l’échelle originale dans un groupe de 27 patients avant une prostatectomie était de 17,6. Il est passé à 7,1 4 semaines après l’opération4. L’échelle danoise est quelque peu différente de l’échelle originale et de la nôtre. Elle compor te 12 questions. Il est donc impossible de comparer les indices. Il existe une autre version en français de l’échelle internationale de cotation des symptômes prostatiques9. Cependant, les qualités psychométriques de celle-ci ne sont pas connues.

Nous avons fait le postulat que la chirurgie dimin- ue les symptômes des hommes qui la subissent.

Comme aucune information clinique sur les symp- tômes des par ticipants n’a été recueillie avant et après la chirurgie nous ne pouvons être certains que la sévérité des symptômes a diminué bien que notre échelle l’ait montré.

Il se peut que les participants à notre étude ne soient pas représentatifs de l’ensemble des hommes subissant une prostatectomie. En effet, il est probable que les médecins aient offert de participer à l’étude seulement à leurs patients qu’ils pensaient aptes et

INDICE

AVANT LA CHIRURGIE

UN MOIS APRÈS LA CHIRURGIE

TROIS MOIS APRÈS LA CHIRURGIE

Symptômes prostatiques (n = 14)

19,1* ±7,1 10,9±8,8 7,5±6,8

Qualité de vie 8,5* ±1,7 4,5±3,1 2,8±2,4

Tableau 1.Moyennes et écarts-types des indices de symptômes prostatiques et de qualité de vie avant et après la chirurgie pour l’hypertrophie bénigne de la prostate

MOMENT DE L’ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE

* Catégorie de référence.

p < 0,01.

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intéressés à collaborer. Ce biais de volontariat est une limite de notre étude. Il est connu que ce biais affecte les essais cliniques et réduit la validité externe des études. Toutefois, les différences de scolarité entre les participants ne semblent pas avoir influencé les résultats puisque les hommes qui avaient une faible scolarité n’ont pas eu plus de difficulté que les autres à compléter le questionnaire.

CONCLUSION

La fiabilité et certains aspects de la validité de con- str uit de l’échelle I-PSS étaient déjà connus. Les résultats de la présente étude confirment qu’il s’agit d’une échelle valide. Ainsi, notre version française de l’échelle internationale de cotation des symptômes prostatiques constitue un outil valide permettant d’é- valuer la sévérité des symptômes, avant ou après un traitement, des patients souf frant d’hyper trophie bénigne de la prostate.

Remerciements

Les auteurs remercient les participants à l’étude pour leur collaboration. Ils sont aussi reconnaissants à MmeLouise Houde pour le support apporté lors de la collecte de don- nées. Ce projet a été réalisé grâce à l’aide financière de Merck Frosst Canada.

Correspondance au:DreJ. Moisan, Groupe de recherche en épidémiologie, Hôpital du Saint-Sacrement du CHA, 1050 Chemin Ste-Foy, Québec, QC G1S 4L8; téléphone 418-682-7511, poste 4654; télécopieur 418-682-7962;

courrielJocelyne.Moisan@pha.ulaval.ca

Références

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Points de repère

• La version en français de l’échelle de cotation des symptômes prostatiques est utilisée pour mesurer l’indice de symptômes prostatiques et l’indice de qualité de vie chez des sujets souffrant d’hypertro- phie bénigne de la prostate avant et après une chirurgie prostatique.

• L’échelle a démontré une bonne réactivité et est un outil valide pour l’évaluation des symptômes pro- statiques rapportés par des francophones.

Key points

• The French-language version of the International Prostate Symptom Scale and the quality of life index were used to assess patients with benign prostatic hyperplasia before and after prostate surgery.

• The French-language scale worked well and is thus a valid tool for evaluating prostate symptoms reported by French-speaking people.

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