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Poèmes romantiques Réalise une analyse sémantique (caractéristiques du Romantisme + exemples précis issus des poèmes) ainsi qu’une analyse formelle de ces œuvres (strophes, vers, rimes, figures de

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Poèmes romantiques

Réalise une analyse sémantique (caractéristiques du Romantisme + exemples précis issus des poèmes) ainsi qu’une analyse formelle de ces œuvres (strophes, vers, rimes, figures de style).

Poèmes de Victor Hugo 1) « Rêverie »

Oh ! laissez-moi ! c'est l'heure où l'horizon qui fume Cache un front inégal sous un cercle de brume, L'heure où l'astre géant rougit et disparaît.

Le grand bois jaunissant dore seul la colline.

On dirait qu'en ces jours où l'automne décline, Le soleil et la pluie ont rouillé la forêt.

Oh ! qui fera surgir soudain, qui fera naître, Là-bas, - tandis que seul je rêve à la fenêtre Et que l'ombre s'amasse au fond du corridor, - Quelque ville mauresque, éclatante, inouïe, Qui, comme la fusée en gerbe épanouie, Déchire ce brouillard avec ses flèches d'or ! Qu'elle vienne inspirer, ranimer, ô génies,

Mes chansons, comme un ciel d'automne rembrunies, Et jeter dans mes yeux son magique reflet,

Et longtemps, s'éteignant en rumeurs étouffées, Avec les mille tours de ses palais de fées, Brumeuse, denteler l'horizon violet !

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1) Analyse sémantique (caractéristiques) :

- rêve (le personnage rêve d’une ville qui apparaît à sa fenêtre)

- nature consolatrice (il observe la nature qui se réveille : champ lexical de la nature dans la première strophe). Il ressent le besoin de se laisser aller à la rêverie, grâce à la nature ( +/- forme de consolation)

- exotisme (intérêt pour l’Orient : « ville mauresque », « flèches d’or », « palais de fées »). Cette ville lui redonne l’inspiration pour composer des chansons.

- solitude (« tandis que seul je rêve »)

- valorisation du Moi : 1ère sg, expérience personnelle relatée

2) Analyse formelle : - 3 strophes de sizains

- vers en alexandrins (12 syllabes) - rimes :

- disposition : AABCCB (plates + embrassées). Ce schéma se répète.

Oh ! laissez-moi ! c'est l'heure où l'horizon qui f[ume] A Cache un front inégal sous un cercle de br[ume], A L'heure où l'astre géant rougit et dispa[raît]. B Le grand bois jaunissant dore seul la col[line]. C On dirait qu'en ces jours où l'automne déc[line], C Le soleil et la pluie ont rouillé la fo[rêt]. B

- richesse : A suffisantes (2 éléments en commun [U1 M2]), B suffisantes ([R1 È2]), C riches (3 éléments en commun [L1 I2 N3])

- genre : rimes A et C sont féminines (e muet), rimes B sont masculines

- figures de style :

«Oh ! laissez-moi ! c'est l'heure où l'horizon qui fume » : allitération en L

« astre géant » = périphrase (définition) du soleil

« rouillé » = métaphore (comparaison implicite entre la couleur de la rouille et celle que le soleil laisse sur le paysage)

« comme un ciel d’automne » = comparaison

« mille tours » = hyperbole (exagération)

« ombre » >< « éclatante » = antithèse (opposition)

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2) « La tombe dit à la rose » La tombe dit à la rose :

- Des pleurs dont l'aube t'arrose Que fais-tu, fleur des amours ? La rose dit à la tombe :

- Que fais-tu de ce qui tombe Dans ton gouffre ouvert toujours ? La rose dit : - Tombeau sombre, De ces pleurs je fais dans l'ombre Un parfum d'ambre et de miel.

La tombe dit : - Fleur plaintive, De chaque âme qui m'arrive Je fais un ange du ciel !

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1) Analyse sémantique : - mort (tombe)

- nature (rose, rosée du matin) - sentiments : amour

- spiritualité (« âme », « ange »)

+ liberté dans le choix de la forme du poème (ne suit pas de modèle particulier, dialogue) ainsi que dans la mise en scène (originalité du dialogue entre la tombe et la rose)

2) Analyse formelle : - 2 strophes de sizains

- vers en heptasyllabes (7 syllabes) - rimes :

- disposition : AABCCB (plates + embrassées)

La tombe dit à l[a rose] : A

- Des pleurs dont l'aube t'[arrose] A Que fais-tu, fleur des am[ours] ? B La rose dit à la [tombe] : C - Que fais-tu de ce qui [tombe] C Dans ton gouffre ouvert touj[ours] ? B

- richesse : A et C = riches, B = suffisantes - genre : A et C = féminines, B = masculines

- figures de style :

personnification de la rose et de la tombe puisqu’elles parlent

« Des pleurs dont l'aube t'arrose » : métaphore (comparaison implicite entre les pleurs et la pluie/rosée du matin)

« fleur des amours » : périphrase de la rose

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