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B o r d e r l i n e s Estampes, multiples et dessins contemporains

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B o r d e r l i n e s

Estampes, multiples et dessins contemporains

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A B I N E T D

A R T S G R A P H I Q U E S

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O M M U N I Q U É D E P R E S S E

Genève, avril 2010.– Depuis les années 1960, on assiste à une mutation du rôle des œuvres sur

papier et du multiple, touchant non seulement l’estampe et le dessin, mais aussi la photographie et le livre d’artiste. Cette mutation, qui comprend notamment l’usage de grands formats ou l’emploi de différents matériaux dans une même œuvre, est difficile à cerner tout comme le rôle des différents médias mis à contribution dans l’art contemporain.

Parmi ces médias, nous retrouvons un éventail impressionnant de solutions graphiques qui se veulent variables. Ainsi, un artiste peut partir de la page d’un quotidien pour développer son idée : il y fera alors intervenir son point de vue et son approche tel que l’a fait Gianni Motti (dont huit œuvres sont exposées ici). Le rôle même d’estampe en tant qu’œuvre de reproduction a été mis en question, pour ainsi dire, par la conceptualisation du multiple, objet multiplié et édité tout comme une œuvre sur papier, mais qui par sa tridimensionnalité met en cause la fonction même de la reproduction artistique. À partir des années 1990, il y a eu une volonté, de la part des conservateurs de collections d’arts graphiques, de commencer à analyser cette problématique. Les premières ébauches de cette prise de conscience eurent lieu aux États-Unis et en Angleterre en particulier, mais le débat reste, encore aujourd’hui, toujours ouvert.

À l’instar de toutes les autres expressions de l’art contemporain, les œuvres sur papier et les multiples abordent différents aspects de la vie quotidienne et soulèvent des questions politiques, éthiques, sociales et artistiques. Parmi le vaste éventail de thèmes, quatre sujets, formant le noyau de ce discours en une sorte de « Zeitgeist » (esprit du temps), ont été retenus. Mais ces œuvres se présentent souvent de manière plus intime, directe et radicale que les autres formes de l’art contemporain, en raison d’une grande ouverture d’esprit et de leur propension à multiplier les points de vue.

Tempus fugit (salle 1)

Le temps qui passe, sa perte, et son emploi, sont des sujets récurrents dans l’estampe contemporaine. Cette temporalité peut s’exprimer par la perception particulière des jours ouvrables (comme chez Liam Gillick), des saisons (Matthias Mansen), par le mouvement (Anri Sala, Alain Julliard, Thomas Demand) ainsi que par la superposition de différentes couches de temps et leur perception (Silvie Defraoui), ou encore par la référence à la musique et aux disques vinyl, en tant que symbole du temps qui s’écoule (Jean-Luc Manz).

Transmédialité (salle 2)

Depuis les années 1960, un grand nombre d’œuvres sur papier questionnent la relation entre les différents médias. Le plus souvent, elles remettent en cause la notion d’objectivité et les différents niveaux de perspective. Cependant, l’interaction d’un artiste avec un journal (Gianni Motti), le double trompe-l’œil dans la sérigraphie de l’« Atelier » (Lucy McKenzie, Beca Lipscombe et Bernie Reid),

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la création d’éditions à partir d’œuvres uniques (Didier Rittener) ou la superposition des points de vue, dessinés de manière stylisée sur les pages d’un livre (Stephan et Pascal Landry), bouleversent la perception habituelle que l’on a d’un médium. De nombreux livres d’artiste entament cette même réflexion soit sous forme de rapports annuels (Rapports Ringier par Peter Fischli/David Weiss, Matt Mullican, Josh Smith, Richard Prince, Christopher Williams) soit à travers les journaux gratuits distribués pendant la Documenta à Kassel (Hanne Darboven, Christian Boltanski, Yona Friedman, Thomas Hirschhorn).

Genius loci (salle 3)

Depuis toujours, l’espace, comme le temps, sont partie intégrante de l’art. Cela n’a pas changé durant les dernières décennies. Mais l’estampe et le multiple contemporains utilisent aussi, entre autres, la représentation d’un lieu existant (Balthasar Burkhard), ou imaginaire (Markus Raetz, Pierre Vadi avec son « Météorite » et le livre d’artiste accompagnant le multiple), ou le changement de la perception d’un lieu (Katharina Grosse avec la pierre peinte de marbre de Carrare) ou un lieu impliquant une caractérisation temporelle (Christiane Baumgartner). Mais l’intérêt ne s’arrête pas à la représentation. Parfois c’est la définition même de l’espace qui est au centre de cette mise en question, servie par l’utilisation de grands formats, d’aplats de couleurs, ou de structures linéaires (Corsin Fontana, Charles de Montaigu, Olivier Mosset, Philippe Deléglise) ou grâce à l’emploi de papiers spéciaux créant un effet particulier (John M Armleder).

Absence-présence (salle 4)

L’individu et le corps humain sont parmi les sujets les plus constants de l’art occidental. Ce qui a changé, au cours des dernières décennies, est avant tout la perception de l’être humain et de sa personnalité, notamment dans l’estampe, le dessin, le multiple ou la photographie contemporaine. Ces formes artistiques ont développé une certaine radicalité et ont permis aux artistes d’adopter des positions fortes et différenciées, comme, par exemple : la fragmentation du corps humain (Silvia Bächli, Luc Tuymans), la dénégation de l’individualité (Fabrice Gygi, Mai-Thu Perret), la représentation de son propre corps dans une posture imprévue (Pipilotti Rist) ou la miniaturisation de l’être humain et son intégration dans un contexte inhabituel (Pawel Althamer). (cr)

Contact :

Christian Rümelin, commissaire de l’exposition Cabinet d’arts graphiques du Musée d’art et d’histoire Promenade du Pin 5

1204 Genève T +41(0)22 418 27 70

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