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B. Charra H. Nejmi A. Hachimi A. Benslama S. Motaouakkil* Service de réanimation médicale, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Adresse e-mail :smotaouakkil@yahoo.fr(S. Motaouakkil).
Disponible sur internet le 20 février 2006
*Auteur correspondant.
0750-7658/$ - see front matter © Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.annfar.2006.01.004
Pneumonies nosocomiales àAcinetobacter baumanii multirésistant traitées par colistine et rifampicine
Nosocomial pneumonia caused by multiresistant
Acinetobacter baumaniitreated by colistin and rifampicin
Mots clés :Acinetobacter baumanii ; Colistine et rifampicine ; Pneumonies nosocomiales
Keywords: Acinetobacter baumanii; Colistin and rifampicin; Nosocomial pneumonia
Les pneumonies nosocomiales à Acinetobacter baumanii (AB) multirésistant sont responsables d’une mortalité et mor- bidité élevées en réanimation [1]. En effet, l’AB a développé une résistance importante à la plupart des antibiotiques utilisés en milieu de réanimation, en particulier l’imipénème qui constituait le « gold standard » dans la thérapie de ces infec- tions sévères[2]. Cependant, ce germe garde une bonne sensi- bilité in vitro à la colistine. En revanche, sa diffusion médiocre au niveau du tissu pulmonaire et sa néphrotoxicité font que ce produit a été délaissé pendant longtemps, par conséquent l’ex- périence clinique avec la colistine est très limitée. Des auteurs rapportent l’efficacité de la colistine en nébulisation dans les pneumonies nosocomiales [3,4]. La rifampicine est aussi ac- tive in vitro sur l’AB et son efficacité est d’autant plus impor- tante en association avec la colistine[5].
Nous rapportons notre récente expérience du service de réa- nimation médicale au CHU Ibn-Rochd à Casablanca (Maroc) concernant l’utilisation de la colistine en nébulisation, associée à la rifampicine par voie intraveineuse dans le traitement des pneumonies nosocomiales acquises sous ventilation méca- nique (PNAVM) à AB multirésistant. Il s’agissait de 13 pa-
tients dont cinq femmes et huit hommes. L’âge moyen était de 48 ± 20 ans. Cinq patients étaient déjà hospitalisés dans une autre unité. Tous les patients étaient mis sous ventilation mécanique dont la durée moyenne était de 29 ± 5,5 jours. La technique de prélèvement bronchique était le lavage bron- choalvéolaire (LBA). Le délai moyen de survenue de l’infec- tion était de 7 ± 2,5 jours (Tableau 1). L’AB isolé était résis- tant à l’imipénème, la céftazidime, la pipéracilline, la tazobactam, la gentamicine et l’amikacine, et sensible unique- ment à la colistine. Le traitement a consisté en une biantibio- thérapie à base de colistine, en nébulisation pour tous les pa- tients et par voie veineuse si l’hémoculture était positive pour le même germe, et rifampicine à la dose de 20 mg/kg/j par voie veineuse (Tableau 2). On ne notait aucun signe de toxi- cité à la colistine, cependant trois patients présentaient une cytolyse hépatique modérée (< 5 fois la normale), en rapport probablement avec la rifampicine. Le monitorage bactériolo- gique (LBA et hémoculture) était réalisé tous les deux jours jusqu’au dixième jour. La stérilisation des prélèvements était obtenue en moyenne au huitième jour. L’antibiothérapie était poursuivie jusqu’au quinzième jour. Aucun décès n’était noté parmi ces patients. Malgré ces résultats encourageants, nous n’avons pu tirer de conclusions concrètes du fait du nombre réduit des patients et l’absence de groupe témoin.
Il semblerait que l’association colistine–rifampicine soit une alternative thérapeutique des PNAVM à AB multirésistant en milieu de réanimation. Cela poserait le problème de la va- lidation locale des recommandations internationales des proto- coles proposés dans la désescalade thérapeutique en cas d’épi- démie circonstancielle à AB multirésistant que connaissent des services de réanimation dans de très nombreux pays et l’op-
Tableau 1
Caractéristiques épidémiologiques, bactériologiques et évolutives
n Pourcentage Moyenne ± DS
Âge (ans) – – 48 ± 20
Sexe (H/F) 8/5 61,5/38,5 –
SAPS II – – 16 ± 6
APACHE II – – 8 ± 3
Durée de VM avant infection (j) – – 7±2,5
Technique de prélèvement 13 100 –
(LBA) –
Bactériémie associée à AB 3 23
Durée totale de VM (j) – – 29±5,5
Durée d'hospitalisation (j) – – 40 ± 24
Évolution
Favorable 13 100 –
Décès 0 0 –
Tableau 2
Protocole thérapeutique Antibiotique Voie
d'administration
Dose Effets
indésirables
Durée (j)
Colistine Nébulisation 1 M.UI/8 ha – 15
Voie veineuse 1 M.UI/6 ha – 15
Rifampicine Voie veineuse 20 mg/kg par jour en deux prises
ASAT et ALAT élevéesb
15
a M.UI = million d’unités internationales ;
b Élevées mais inférieure à cinq fois la normale.
Lettres à la rédaction / Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 25 (2006) 539–544 543
portunité de l’introduction de la colistine dans ces protocoles en fonction de l’écologie locale.
Références
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S. Motaouakkil* B. Charra A. Hachimi A. Benslama Service de réanimation médicale, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Adresse e-mail :smotaouakkil@yahoo.fr(S. Motaouakkil).
Disponible sur internet le 20 février 2006
*Auteur correspondant.
0750-7658/$ - see front matter © Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.annfar.2006.01.006
Tattoos: ancient customs, new concerns
Tatouages : pratiques anciennes, nouvelles préoccupations
Keywords:Tattoo, tattooing; Obstetric anesthesia; Labor analgesia; Epidural analgesia; Complications
Mots clés : Tatouage ; Analgésie péridurale ; Obstétrique ; Anesthésie ; Analgésie du travail ; Complications
Tattoos—ancient forms of (permanent) body ornamentation have recently become popular fashion accessories worldwide [1]. In the western world alone, more than 80 million people decorate their skin with tattoos. Almost 50% of all tattoos are being done on women [2]. In recent years body tattooing in unconventional sites (e.g. lumbar and/or sacral area, lower ab-
domen, breast, and buttocks) has gained increasing popularity among young (reproductive age) women[3,4].
It is with interest that I read the article on lumbar tattoos and labor analgesia by Raynaud et al. [5], published in the December 2005 issue of the Journal. The following (addi- tional) comments seem in order. First, it is noteworthy that other reports [6,7]provided some (in vitro) evidence that the tattoos colorants—industrial pigments, which have never been intended (and produced) by the chemical industry to be used in humans for ornamental purposes (but rather to stain consu- mer goods) may indeed contain hazardous; e.g. toxic and/or even carcinogenic (2-methyl-5-nitroaniline, 2-5-dichloraniline and 4-nitro-toluene) compounds. Moreover, authors reported a case of axillary lymphadenopathy 30 years after a decorative tattoo clinically mimicking metastatic melanoma[8].
These new findings may have implications for anesthesiol- ogists performing labor epidural analgesia (hollow needle in- sertion through a tattoo) in patients with lumbar tattoos. Since hollow needles entrap tissue fragments (along with the tattoos pigment) in their bore as the pass to deeper structures the pos- sibility of lumbar tissue toxicity and/or even long-term sequela exists[6–8].
References
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Rev Esp Anestesiol Réanim 2005;52:304.
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K.M. Kuczkowski Departments of Anesthesiology and Reproductive Medicine, University of California San Diego, 200 W. Arbor Drive, San Diego, CA, USA E-mail address:kkuczkowski@ucsd.edu(K.M. Kuczkowski).
Available online 24 February 2006
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doi:10.1016/j.annfar.2006.01.009
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