CSE 27-06-2013 Déclaration SNES(FSU)

CSE 27-06-2013 Déclaration SNES(FSU) Page 1 CSE 27-06-2013

Déclaration SNES(FSU)

Le CSE se situe à un moment qui pourrait être un temps de bilan. Bilan de l'année scolaire qui s'achève, bilan de la première année du gouvernement.

Au niveau du second degré, l'année 2012-2013 n'a pas été marquée, sur de nombreux points, par la rupture espérée par l'ensemble des personnels.

Malgré le rétablissement de postes pour la rentrée 2013, les dotations académiques ne permettent pas de compenser la hausse démographique qui se poursuit dans le second degré.

Les suppressions de postes d'AED et, en éducation prioritaire, d'Assistants pédagogiques, réduisent la capacité des Vies scolaires à encadrer et accompagner les élèves et limitent les possibilités offertes aux étudiants de financer leurs études. Ce n'est pas l'annonce de 10 000 emplois aidés pour le secondaire qui peut répondre à cette préoccupation de par le profil des recrutés et la nature de leur contrat. Ce dispositif ne correspond pas aux besoins de fonctionnement et de stabilité des équipes de vie scolaire des établissements. Au contraire, le SNES continue de demander l’augmentation du nombre de postes d’AED et l’amélioration de leurs conditions d'emploi et de gestion pour permettre aux étudiants de pouvoir mieux concilier cette activité avec leurs études et la préparation des concours de recrutement. Ces mesures immédiates doivent conduire à la transformation du statut d'AED en un nouveau statut d'étudiant-surveillant.

La création de 6000 emplois supplémentaires est prévue par la loi de programmation, dédiés à la prévention et à la sécurité, à l’accompagnement des élèves, au suivi médical et social. Ces moyens doivent être maintenant fléchés en emplois pérennes correspondant aux métiers non enseignants qui constituent les équipes éducatrices des établissements.

Le SNES veut rappeler que le collège, parce qu’il correspond notamment à l'entrée dans l'adolescence, est un maillon sensible du système éducatif qui doit avoir les moyens, sans attendre les effets de la priorité au 1

degré, de mener tous les élèves sur la voie de la réussite.

Mais le SNES acte et se félicite de la suppression de la note de vie scolaire et du dispositif DIMA pour les jeunes de 15 ans. Il faudra communiquer clairement dès le début de l’année cette modification à l’ensemble des personnels.

Au lycée, l'année 2012-2013 a vu l'achèvement de la mise en place de la réforme Chatel dans les séries générales et dans 3 des 7 des séries technologiques.

Nous rappelons ici que les séries TMD et Hôtellerie n'ont toujours pas été rénovées

Conséquence de ces réformes, la session du bac 2013 a été marquée par des problèmes divers.

Difficultés importantes dans les épreuves de langues vivantes liées à la mise en place des CCF, sujets qui peuvent prêter à contestation dans de nombreuses disciplines du fait de programmes mal conçus, tels qu'en histoire-géographie ou en SES, conditions de correction avec des barèmes peu clairs et parfois « à l'aveugle » sans barème comme en STI2D.

Ces dysfonctionnements sont la conséquence d'une réforme du lycée qui n'est pas acceptable et le SNES redemande que sans tarder un bilan de cette réforme soit réalisé et que des mesures d'urgence soient prises pour palier les difficultés les plus importantes sans attendre la nécessaire réflexion sur la remise à plat de cette réforme qui ne doit plus tarder.

Si le mouvement spécifique national ECLAIR a été abandonné, la plupart des académies ont

CSE 27-06-2013 Déclaration SNES(FSU) Page 2 maintenu un mouvement spéA, dont le bilan est, comme on pouvait s’y attendre, plutôt négatif.

Les mesures de la circulaire de 2010, qui atteignent à la cohésion des équipes, n’ont pas été abrogées. Le Snes demande que le recrutement local, les lettres de mission, les préfets des études, la prime spécifique ECLAIR, qui mettent les personnel en concurrence sous la coupe des chefs d’établissements, soient abandonnés dès la rentrée 2013 et que soient prises, sans attendre la relance annoncée, de premières mesures spécifiques qui favorisent le volontariat et la stabilité de personnels formés qui ont les moyens de travailler en équipe pour viser la réussite de tous les élèves.

Dans les académies malgré l’avancée que représente la décision de conserver le réseau des CIO dans l’Education Nationale, les annonces de fermetures de CIO vont bon train. A Lyon, à Grenoble, à Reims encore hier nos collègues étaient mobilisés pour empêcher ces fermetures et obtenir des solutions plus soucieuses de l’intérêt des élèves et des conditions d’exercice des personnels. Le Snes demande un arrêt de ces fermetures et l’ouverture rapide de discussions sur ce dossier.

Le bilan que l’on peut faire dès à présent des concours de recrutement montre que dans de nombreuses disciplines les postes ouverts ne sont pas tous pourvus. Et il n'est pas prévu de listes complémentaires.

Le SNES demande que les jurys soient re-convoqués afin qu’ils ouvrent des listes complémentaires dans toutes les sections et que les poste à l’externe non pourvus à la fin des épreuves soient transférés à l'interne.

Cette situation traduit un manque d'attractivité du métier de professeur, et ce n'est certainement pas en diminuant le traitement des néo titulaires que l'on rendra cette profession attractive.

Concernant le CAPES de lettres, la fusion des CAPES de lettres Modernes et de lettres classiques ne permettra pas de répondre aux difficultés actuelles de recrutement. Elle risque de conduire à la disparition de l’enseignement, de langues anciennes et au tarissement du vivier.

Elle pose de graves problèmes pour l'enseignement de FLE/FLS et pour les certifications cinéma et théâtre.

Le SNES demande au ministère de renoncer à cette fusion dès la session 2014 et d’intégrer

l’avenir de ces enseignements dans la réflexion sur l’avenir de l’enseignement des langues

anciennes.