CSE du 7 juillet 2011 - Déclaration du SNES
Je limiterai l’intervention du SNES en raison de l’ordre du jour pléthorique et car nous n’avons pas eu de réponse satisfaisante aux questions que nous avions posées lors des dernières séances. Nous demandions, par exemple, l’abandon du livret personnel de compétences et de revoir les modalités de l’évaluation de l’histoire des arts. Pas de réponse du ministère, aucune décision prise.
Tout se passe comme si le ministère enfilait une à une, inlassablement, des mesures et des dispositifs contestés sans jamais se poser et se retourner afin de constater les effets de sa politique.
Pour le second degré, il est pourtant grand temps de faire des bilans :
– Des dysfonctionnements aux examens ; Diplôme National du Brevet, Baccalauréat (5 erreurs dans un sujet d’écrit de bac STI, le correctif en ajoutant une de plus), BTS, sont pour l’essentiel dues au manque de moyens des services du ministère, au manque de personnel pour la confection, le contrôle des sujets et la surveillance des épreuves.
– L’insuffisance des capacités d’accueil en 6e et en 2nde, ainsi que dans nombre de spécialités professionnelles et technologiques, place les procédures d’affectation dans une situation de flux tendus, y compris lorsque celles-ci ont été anticipées comme à Créteil.
De fait tout ceci organise une fuite vers le privé ce qui n’est pas glorieux pour le service public d’éducation et très contradictoire avec le discours sur l’égalité des chances.
– Les conséquences de la réforme du lycée qui se traduisent par des prévisions d’effectifs parfois alarmantes : baisse dans de nombreuses académies du nombre d’élèves en 1ère STI2D par rapport aux effectifs actuels en STI, diminution sans précédent dans les séries ST2S, notamment dans les académies parisiennes.
– Absence de coordination entre les rectorats et les régions pour l’accompagnement de la mise en œuvre de la réforme.
– Une communication du ministère partiale et parfois erronée ; comme celle autour du baccalauréat professionnel ; certes le nombre de candidats est en augmentation cette année, mais la réforme ne règle rien du décrochage scolaire en 2nde et 1ère pro qui atteint plus de 25 %, et puis, soyons sérieux, on ne verra les effets de cette réforme qu’à partir de l’an prochain ; la première session du bac pro issu du cycle de référence en 3 ans sera en 2012 !
En un mot, la méthode coué du « tout va bien » a atteint ses limites, dans le second degré, dans les collèges, dans les lycées, la rentrée 2011 se présente mal. Nous en reparlerons.