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ECHAP (APR 2009) - Réduire l'utilisation des fongicides en associant stratégies de traitement optimales et couverts échappants aux maladies

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ECHAP (APR 2009) - Réduire l’utilisation des fongicides en associant stratégies de traitement optimales et couverts échappants aux maladies

Corinne Robert

To cite this version:

Corinne Robert. ECHAP (APR 2009) - Réduire l’utilisation des fongicides en associant stratégies de

traitement optimales et couverts échappants aux maladies. Séminaire de lancement et de suivi des

projets (APR 2009 et APR 2011), Programme Pesticides Utilisation et Réduction des Risques, Institut

National de la Recherche Agronomique (INRA). FRA., Oct 2012, Dijon, France. 1 p. �hal-01004327�

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S S é é m m in i n ai a ir r e e d d e e l l a a n n c c e e m m e e n n t t e e t t d d e e s s ui u iv v i i d d es e s p p r r oj o je e t t s s ( ( A A P P R R 2 2 0 0 0 0 9 9 e e t t A A P P R R 2 2 0 0 1 1 1 1 ) )

24-25 octobre 2012 ----

ESC Dijon

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Séminaire de lancement et de suivi des projets - Dijon, les 24-25 Octobre 2012

2 Crédits photos :

BOUISSOU Arnaud - MEDDE IPERTI Gabriel - INRA NORMANT Sophie - INRA BROSSEAU Olivier - MEDDE WEBER Jean - INRA

BOSSENNEC Jean-Marie - INRA

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AVANT-PROPOS

La lutte chimique contre les bioagresseurs des cultures par le recours à des produits phytosanitaires de synthèse, ou pesticides, a contribué lors de ces dernières décennies au développement considérable de l’agriculture, tant au niveau des rendements des cultures que de la régularisation de la production. La France a largement développé les systèmes dépendants des pesticides, devenant ainsi le premier consommateur européen de pesticides, et le troisième consommateur mondial, l’agriculture utilisant environ 90% du tonnage total des pesticides commercialisés.

Longtemps, les pesticides ont paru incontournables dans le monde de l’agronomie dans un contexte où nourrir la planète était, et reste d’ailleurs, une priorité. Aujourd’hui le contexte a changé. La contamination généralisée des milieux (eaux, sol, air) par les pesticides, leurs effets indésirables sur des organismes non cibles ainsi que des alertes ou soupçons sur la santé humaine inquiètent les citoyens et les décideurs. L’agronomie elle-même a montré les limites de l’utilisation systématique de pesticides, notamment pour traiter l’apparition de résistances aux pesticides chez certains bioagresseurs. Il est maintenant bien admis que la solution à ces problèmes viendra d’une agriculture qui optimise à son profit et de façon durable l’ensemble des services écosystémiques.

Les pouvoirs publics nationaux et européens ont réagi par une série de mesures en faveur d’une plus large prise en compte des contraintes environnementales dans la mise en place et dans la conception de systèmes de production agricole durables. De nombreuses actions sont en cours dans ce sens : réforme de la Politique Agricole Commune et éco-conditionnalité, mise en œuvre de la Directive Cadre sur l’Eau, plan Ecophyto 2018, Directive Cadre Européenne sur les Pesticides, …

Le programme incitatif de recherches « Evaluation et réduction des risques liés à l’utilisation des

pesticides » a été mis en place dès 1999 par le Ministère de l’Ecologie, du Développement

Durable, et de l’Energie (MEDDE), suite au rapport de l’IFEN faisant état de contamination par les

pesticides des eaux.

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Séminaire de lancement et de suivi des projets - Dijon, les 24-25 Octobre 2012

4 Le programme a trouvé un nouvel essor suite au Grenelle de l’environnement. La mise en place du volet recherche du plan Ecophyto 2018, piloté par le MAAF et dont l’objectif est de réduire de 50 % l’usage des pesticides au niveau national dans un délai de dix ans si possible, a associé le MAAF et le MEDDE ainsi que de nombreux partenaires autour d’objectifs renouvelés. Le programme « Pesticides » y a trouvé très naturellement sa place. Le dernier APR du programme, lancé en 2011, contribue à la réalisation du volet Recherche du plan Ecophyto 2018.

Les objectifs actuels du programme sont :

(1) Acquérir une meilleure connaissance du devenir des pesticides dans l'environnement et de leurs effets

(2) Proposer et évaluer de nouvelles approches en vue de réduire l'utilisation des pesticides et/ou les risques associés

(3) Fournir des éléments de connaissance et/ou des outils susceptibles d'être transférés dans un délai raisonnable, notamment aux acteurs de la gestion de l'environnement.

L’objectif de ce séminaire, organisé dans le cadre de l’animation scientifique du programme, est

de faire un faire un point sur l’avancement des projets financés dans le cadre de l’APR 2009, qui

arrivent pour la plupart à mi-parcours, et d’initier des échanges entre chercheurs et utilisateurs

potentiels des résultats des recherches. Nous souhaitons ainsi favoriser les transferts et

valorisations ultérieures des résultats des projets financés par le programme. Il s’agit également

de faire connaître les projets qui ont été retenus suite à l’APR 2011, financés dans le cadre des

crédits du plan Ecophyto 2018.

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PROGRAMME DU SEMINAIRE

JO J OU UR R 1 1

09h ACCUEIL

09h30 Ouverture du séminaire

Eric VINDIMIAN, Président du Conseil Scientifique du programme, IRSTEA Montpellier, Hugues DOLLAT, directeur adjoint DREAL Bourgogne, Joëlle BROUARD, Directrice de l’Institut de Management du Vin, ESC Dijon

SESSION 1 : RÉDUIRE LES RISQUES PAR UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DES TRANSFERTS DANS LES MILIEUX

10h MIRIPHYQUE (APR 2009) - Mise au point de descripteurs du risque de contamination des eaux de surface par les phytosanitaires à l’échelle du bassin versant. Prise en compte des dimensions spatiales et temporelles. Appui à l’évaluation et à la gestion du risque. Nadia CARLUER, IRSTEA Lyon

10h10 MODAPEX (APR 2009) - Modélisation de la dispersion aérienne des pesticides et des niveaux d’exposition à l’échelle du paysage. Yves BRUNET, INRA Bordeaux

10h20 PHYT’AIR (APR 2011) - Règles d’usages des produits phytosanitaires en milieux ruraux et urbains, transfert aérien et impact sur les services écosystémiques fournis par les insectes pollinisateurs.

Jean-Pierre SCHMITT, Air Lorraine 10h30 Discussion

11h00 PAUSE + SESSION POSTER

SESSION 2 : RÉDUIRE LES RISQUES PAR UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DES IMPACTS SUR LES SYSTEMES

11h30 IMPALAC (APR 2009) - Prédire l’impact des herbicides en mélange et à faible concentration sur

les communautés algales planctoniques et benthiques lacustres. Agnès BOUCHEZ, INRA Thonon

11h40 TOPHYPAC (APR 2009) - TOlérance des communautés PHYtoplanctoniques aux PHYtosanitaires

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Séminaire de lancement et de suivi des projets - Dijon, les 24-25 Octobre 2012

6 SESSION 3

(PARTIE 1)

RÉDUIRE LES RISQUES EN PROPOSANT DE NOUVELLES PRATIQUES – L’APPROCHE

« TECHNIQUE »

14h15 ACTINOVIGNE (APR 2009) - Réduction de l’utilisation des pesticides par l’emploi des bactéries actinomycétales comme nouvelle source de biofongicides pour contrôler les maladies fongiques de la vigne Vitis vinifera L. Essaïd AÏT BARKA, Université de Reims.

14h25 ALT’CARPO (APR 2009) - Impacts agronomiques et environnementaux d’une méthode de lutte permettant de réduire fortement l’usage des pesticides : les filets Alt’Carpo en arboriculture.

Aude ALAPHILIPPE, Yvan CAPOWIEZ, INRA Avignon.

14h35 ECOPRO (APR 2009) - Evaluation de l’impact environnemental d’une éco-biotechnologie alternative à des traitements phytosanitaires prescrits ou non spécifiques: cas de la biostimulation ciblant la virulence régulée par quorum-sensing lors de la culture de plants de pomme de terre. Denis FAURE, CNRS.

14h45 Discussion SESSION 3

(PARTIE 2)

RÉDUIRE LES RISQUES EN PROPOSANT DE NOUVELLES PRATIQUES – L’APPROCHE « SYSTÈME »

15h15 ALTERBIO (APR 2009) - Alternatives biologiques à l’usage des pesticides dans les plantations de banane plantain. Patrick LAVELLE, UPMC.

15h25 ECHAP (APR 2009) - Réduire l’utilisation des fongicides en associant stratégies de traitement optimales et couverts échappants aux maladies. Corinne ROBERT, INRA Grignon.

15h35 ASPIB (APR 2009) - Approche Systémique pour appréhender les communautés de bioagresseurs : application à la Protection Intégrée du Blé. Jean-Noël AUBERTOT, INRA Toulouse.

15h45 FLORSYS (APR 2011) - Analyse et modélisation des effets des pratiques agricoles sur les services et disservices écosystémiques dépendant des adventices – Application à l'évaluation et la conception de systèmes de culture économes en herbicides. Nathalie COLBACH, INRA Dijon.

15h55 INULA (APR 2011) - Evaluation des services écosystémiques et de potentiels effets non- intentionnels liés à une plante méditerranéenne, l'inule visqueuse - Implications en protection intégrée sous serres et en oléiculture. Nicolas RIS, INRA PACA.

16h05 Discussion

16h45 PAUSE + SESSION POSTER

17h LES DÉMARCHES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE CHEZ LES ACTEURS DE LA VITICULTURE EN BOURGOGNE – Présentations puis dégustation de vins locaux en partenariat avec le BIVB, partenaire du projet VINPEST

20h30 REPAS COMMUN

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JO J OU UR R 2 2

08H30 ACCUEIL

SESSION 4 (PARTIE 1)

RÉDUIRE LES RISQUES EN FAVORISANT LE CHANGEMENT – APPROCHES ÉCONOMIQUES

09h00 VINPEST (APR 2009) - Une évaluation expérimentale des consentements à la réduction de l'utilisation des pesticides dans le vin. Angela SUTAN, ESC Dijon.

09h10 AVERSION RISK (APR 2009) - Rôle de l'aversion au risque des agriculteurs dans l'utilisation de pesticides et implications pour la régulation. Douadia BOUGHERARA, INRA Montpellier.

09h20 ECCOTER (APR 2009) - Les mesures agro-environnementales à enjeu "eau/pesticides" : évaluation environnementale et économique de l'impact de modifications des pratiques agricoles par modélisation intégrée à partir de scénarios d'évolution. Sylvain ROUSSET, IRSTEA Bordeaux.

09H30 COUD’POUCE (APR 2011) - COmportement et Usage Des pesticides : POUr des Contrats Environnementaux innovants. Sophie THOYER, Montpellier Supagro.

09h40 Discussion

10h20 PAUSE + SESSION POSTER

SESSION 4 (PARTIE 2)

RÉDUIRE LES RISQUES EN FAVORISANT LE CHANGEMENT – AUTRES APPROCHES

10h40 RONDONTICIDES (APR 2009) - Réduire l’usage des rodonticides dans les prairies par une compréhension des points de vues des agriculteurs et de leurs contraintes de système : élaboration d’une méthode agro-anthropologique appliquée à la lutte contre le campagnol terrestre. Shantala MORLANS, VetAgroSup.

10h55 ALTERPHYTO (APR 2011) - Approches juridiques des protections alternatives contre les ennemis des cultures. Philippe BILLET, Institut du Droit de l'Environnement, Lyon.

11h05 PRUNUS (APR 2011) - Réalités et perspectives de l’écologisation en arboriculture fruitière. Pour

une approche intégrant conception variétale, redéfinition des pratiques culturales, et

coordination au sein du système agri-alimentaire, à partir du cas des vergers d’abricotiers et

pêchers. Claire LAMINE, INRA Avignon.

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Séminaire de lancement et de suivi des projets - Dijon, les 24-25 Octobre 2012

8 15h00 TABLE RONDE

Quels instruments économiques pour réduire l’utilisation des pesticides et quelles conséquences

? (mesure des résultats, équité sociale, valorisation des aménités environnementales positives…) Aude RIDIER, UMR SMART, Agrocampus Ouest/ Christophe POUPARD, MEDDE/ Marielle MONTGINOUL, IRSTEA Montpellier/ Pascal BERGERET, MAAF

16h15 PAUSE + SESSION POSTER

16h30 CLOTURE DU SEMINAIRE

Claire HUBERT, Présidente du Comité d’orientation du programme « Pesticides », Chef du Service

de la Recherche (MEDDE)/ Jean-Roch GAILLET, DRAAF Bourgogne

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Session 1 : Réduire les risques par une meilleure prise en compte des transferts dans les milieux

Animation : Marc CHEVREUIL

Conseil scientifique du programme Pesticides, EPHE-Univ. Paris VI Murièle MILLOT

Chef de la mission « biodiversité et gestion durable des milieux », MEDDE

MIRIPHYQUE (APR 2009) - Mise au point de descripteurs du risque de contamination des eaux de surface par les phytosanitaires à l’échelle du bassin versant. Prise en compte des dimensions spatiales et temporelles. Appui à l’évaluation et à la gestion du risque. Nadia CARLUER, IRSTEA Lyon MODAPEX (APR 2009) - Modélisation de la dispersion aérienne des pesticides et des niveaux d’exposition à l’échelle du paysage. Yves BRUNET, INRA Bordeaux

PHYT’AIR (APR 2011) - Règles d’usages des produits phytosanitaires en milieux ruraux et urbains, transfert aérien et impact sur les services écosystémiques fournis par les insectes pollinisateurs.

Jean-Pierre SCHMITT, Air Lorraine

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MIRIPHYQUE (APR 2009) - Mise au point de descripteurs du risque de contamination des eaux de surface par les phytosanitaires à l’échelle du bassin versant. Prise en compte des dimensions spatiales et temporelles. Appui à l’évaluation et à la gestion du risque.

Nadia CARLUER, IRSTEA Lyon Mots clés : modélisation ; indicateur ; bassin versant ; zones tampons ; dynamique temporelle ; distribution spatiale ; indicateur biologique ; base de données ; entrepôts de données.

L’objectif général du projet est de construire une méthode d’évaluation du potentiel de contamination des eaux de surface par les produits phytosanitaires à l’échelle du petit bassin versant (BV), qui inclut les dimensions spatiales et temporelles, sans avoir la complexité d’un modèle complet de devenir des pesticides à l’échelle du BV. L’idée centrale est d’agréger à l’échelle du BV les résultats issus de la mise en œuvre de modèles de transfert de phytosanitaires à l’échelle de la parcelle, et d’intégrer l’influence des éléments du paysage sur les flux transférés. Le projet est structuré en trois axes interconnectés : 1/

Modélisation aux différentes échelles d’intérêt ; 2/ Structuration des chroniques simulées dans un

entrepôt de données spatio-temporelles, facilitant leur remobilisation ; 3/ Agrégation des résultats de

modélisation ; Analyse statistique des résultats obtenus, confrontation aux données existantes

(chimiques et biologiques). La méthode sera mise au point sur deux petits bassins expérimentaux où l’on

dispose de données depuis plusieurs années (Bretagne et Beaujolais), qui permettront de juger de la

capacité de l’outil obtenu à rendre compte de façon satisfaisante des variations interannuelles du risque

de contamination dans des contextes agro-pédo-climatiques contrastés. Une analyse de sensibilité

fournira des pistes pour sa transposition à d’autres contextes. Cette méthode permettra d’évaluer a

priori la réduction de risques attendue de la mise en place de plans d’action sur un bassin versant, ainsi

que d’affiner l’évaluation a priori du risque lié à la mise en place de nouvelles molécules sur le marché,

en fournissant des probabilités de dépassement de concentrations dans des conditions réalistes.

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MODAPEX (APR 2009) - Modélisation de la dispersion aérienne des pesticides et des niveaux d’exposition à l’échelle du paysage.

Yves Brunet, INRA Bordeaux Mots-clés : pesticides ; exposition ; turbulence ; dispersion atmosphérique ; large eddy simulation ; système d’information géographique ; viticulture.

La pollution de l’air par les pesticides est un phénomène avéré dont on suspecte qu’il peut avoir des incidences sur les écosystèmes et la santé publique. Ce problème est particulièrement important dans les zones viticoles car la vigne fait partie des cultures les plus consommatrices de pesticides.

Le présent projet vise à développer des outils de simulation permettant le calcul à fine échelle de la dispersion aérienne de pesticides à partir de leur lieu d’émission (buses d’un pulvérisateur), en prenant explicitement en compte les caractéristiques de la végétation et les hétérogénéités du paysage (brise- vents, parcellaires composites, obstacles…). La combinaison de calculs menés à l’aide de la technique LES (Large Eddy Simulation) et d’une plateforme de simulation en développement (Drift-GIS) permettra de réaliser des cartographies de contamination par les pesticides à l’échelle d’une petite région (niveaux d’exposition dans l’air et au sol).

Les applications recherchées sont (i) l’estimation sur une base mécaniste d’indices de niveau

d’exposition aux environs de la parcelle et à l’échelle de la petite région, et (ii) la prévision de l’impact

d’aménagements visant à limiter la dispersion de pesticides.

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PHYT’AIR (APR 2011) - Règles d’usages des produits phytosanitaires en milieux ruraux et urbains, transfert aérien et impact sur les services écosystémiques fournis par les insectes pollinisateurs.

Jean-Pierre Schmitt, Air Lorraine Mots-clés : pesticides ; transferts aériens ; contamination ; impact ; services écosystémiques ; abeille ; modélisation ; milieu urbain, rural ; indicateurs.

Principal agent du service écosystémique fourni par les insectes pollinisateurs, l'abeille domestique est aujourd'hui au cœur d'une grave crise. Les facteurs d’influence sur la santé des insectes pollinisateurs sont multiples.

Le présent projet vise à étudier les niveaux d’imprégnation du compartiment aérien en produits phytosanitaires, de proposer une modélisation spatialisée des dynamiques d’usages de produits phytosanitaires dans le territoire d’une ruche, de déterminer et d’évaluer l’influence potentielle de ces produits accumulés sur les pollens sur le système immunitaire des insectes pollinisateurs.

Il est proposé d’étudier des milieux variés avec un suivi en milieu urbain et en milieu rural sous influence d’activités agricoles. Il s’agit dans un premier temps de quantifier le niveau de contamination et de transfert dans le compartiment aérien par des prélèvements à la fois actifs et passifs permettant de mettre en parallèle les deux méthodes d’observation et d’évaluation.

Dans le cadre d’une réflexion sur les interactions ruches-pesticides, nous proposons de mettre au cœur de la réflexion la modélisation de la création d’un territoire contenant des produits phytosanitaires en milieu rural et en milieu urbain et la modélisation de l’usage de ces territoires par les abeilles d’une ruche.

En complément des nombreuses études dédiées au suivi des phénomènes aigus de surmortalité, notre projet vise aussi à déterminer l’impact potentiel des contaminations chroniques des pollens sur les populations d’insectes pollinisateurs en se basant sur une approche visant à évaluer de manière globale l’influence potentielle de mélanges complexes. Il s’agit d’étudier la relation entre présence de matières actives dans le pollen et la perturbation du système de détoxication et de défense des abeilles et la fragilisation des populations entrainant la mise à mal des services écosystémiques qui en découlent.

Les attendus concernent :

- le développement d’indicateurs de suivi et d’évaluation applicables aux zones d’expérimentation, - la mise à disposition de modèles de règles des acteurs et de la répartition d’usage des produits

phytosanitaires aux différentes échelles de la parcelle au paysage,

- le développement d’une nouvelle méthode d’évaluation de l’impact des stress liés à l’évolution

du cortège des produits phytosanitaires sur les insectes pollinisateurs, élément clé de la

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Session 2 : Réduire les risques par une meilleure prise en compte des impacts sur les systèmes

Animation :

Thierry CAQUET (membre du Conseil Scientifique du programme, INRA Rennes) Claudine JOLY (membre du Comité d’Orientation du programme, FNE)

IMPALAC (APR 2009) - Prédire l’impact des herbicides en mélange et à faible concentration sur les communautés algales planctoniques et benthiques lacustres. Agnès BOUCHEZ, INRA Thonon.

TOPHYPAC (APR 2009) - TOlérance des communautés PHYtoplanctoniques aux PHYtosanitaires dans le PAnache de la Charente. Sabine STACHOWSKI-HABERKORN, IFREMER.

TRAM (APR 2009) - Gestion de la Toxicité en zone Ramsar, Philippe LEGRUSSE, CIHEAM – IAMM.

IMPEC (APR 2011) - Développement d'indicateurs microbiens pour l'évaluation de l'impact des pesticides sur des fonctions écosystémiques terrestres et aquatiques. Fabrice MARTIN-LAURENT, INRA Dijon.

M6P (APR 2011) - Modélisation rétrospective et prospective des accidents de ponte chez la perdrix

grise (Perdix perdix) en plaine de grande culture en relation avec l’usage agricole de produits

phytopharmaceutiques. Elisabeth BRO, ONCFS.

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IMPALAC (APR 2009) - Prédire l’impact des herbicides en mélange et à faible concentration sur les communautés algales planctoniques et benthiques lacustres

Agnès BOUCHEZ, INRA Thonon.

Mots-clés : Mélanges d’herbicides, faibles doses, évaluation du risque, évaluation des impacts, écosystème lacustre, communautés algales, planctonique, benthique.

Face au nombre élevé de molécules de pesticides retrouvées dans les milieux aquatiques, une démarche d’évaluation du risque de ces mélanges a priori devient l’outil indispensable des différents porteurs d’enjeux. Quelques modèles existent, ils reposent cependant sur peu de données et leur efficacité de prédiction n’a que très rarement été testée.

Dans le projet IMPALAC, nous tentons de valider ces modèles pour le cas des mélanges d’herbicides et de leurs effets sur des espèces non-cibles que sont les microalgues lacustres. Cette validation se fait par une démarche en trois étapes complémentaires : 1) enrichissement des modèles par des essais en laboratoire, 2) évaluation des effets des mélanges au niveau spécifique (souches algales) et sur les communautés par des approches expérimentales et de terrain et enfin 3) les deux approches d’évaluation « a priori » et « a posteriori » seront confrontées pour évaluer les écarts entre le risque prédit par les modèles, et les impacts évalués à différents niveaux de complexité. Nous pourrons ainsi tester l’efficacité des modèles pour une démarche de prédiction du risque.

Nous développerons des approches à différents niveaux d’organisation biologique (de l’espèce à la

communauté, du planctonique au benthique) et à différents niveaux de complexité environnementale

(du bioessai à l’approche in situ) de façon à pouvoir à la fois interpréter les éventuels écarts au modèles

et évaluer leur généralisation.

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TOPHYPAC (APR 2009) - TOlérance des communautés PHYtoplanctoniques aux PHYtosanitaires dans le PAnache de la Charente.

Sabine STACHOWSKI-HABERKORN, IFREMER.

Mots-clés : continuum eau douce/eau côtière, pesticides, métaux, communautés phytoplanctoniques, efficacité de photosynthèse, PICT, tolérance, cytométrie en flux, toxicité chronique.

Ce projet est une étude de terrain sur le panache de la Charente, dans le bassin de Marennes-Oléron. Il vise à évaluer l’impact de la contamination chronique par les pesticides sur les communautés naturelles de phytoplancton, dans le temps et dans l’espace, selon le gradient de salinité du panache. Les effets sont évalués sur la tolérance des communautés à un mélange de pesticides, via la fonction de production primaire, au regard de leur structure : c’est le concept du PICT (Pollution-Induced Community Tolerance). L’état physiologique des communautés est aussi apprécié au regard du contenu intracellulaire en lipides et en chlorophylle. Un suivi des caractéristiques physico-chimiques (dont la contamination par les pesticides et les métaux) et floristiques (phytoplancton et bactéries hétérotrophes) du panache est réalisé à deux niveaux : une stratégie de prélèvements bimensuels est appliquée afin de connaître les niveaux de base des différents paramètres et leur évolution. Dans ces prélèvements bimensuels sont intégrés des prélèvements sur évènement sur la base d’informations temps-réel, lors des évènements de dessalures qui accompagnent les épisodes pluvieux importants.

Cette stratégie complémentaire devrait permettre d’appréhender plus efficacement l’arrivée des pics de pesticides charriés par la Charente. C’est au cours de ces évènements que les communautés phytoplanctoniques sont prélevées pour évaluer leur tolérance à un mélange de pesticides, et à un toxique de référence, le cuivre, après une courte exposition au laboratoire. L’ensemble des données acquises dans ce projet permettra de mieux comprendre l’influence des pesticides et des facteurs environnementaux sur l’équilibre, les successions et la tolérance mesurée des communautés

phytoplanctoniques. Le projet proposera une validation du concept de PICT en milieu côtier comme

outil de diagnostic d’exposition chronique à de faibles doses de contaminants. La première année du

projet a permis l’acquisition d’un nombre considérable de données : suivi in situ en continu des

paramètres physico-chimiques du milieu lors de la réalisation des transects selon le gradient de salinité

(salinité, température, oxygène dissous, turbidité, fluorescence) ; analyse des sels nutritifs et des

pigments (chlorophylle a et phéopigments) ; dosage des métaux (zinc, cuivre et cadmium) ; dosage des

pesticides ; analyses taxonomiques par microscopie ; analyses par cytométrie en flux (abondance,

contenu relatif en pigments et en lipides). Ces données ont été analysées et une sélection est présentée

dans ce rapport afin d’illustrer le cadre physico-chimique et biologique de l’estuaire de la Charente.

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TRAM (APR 2009) - Gestion de la Toxicité en zone Ramsar

Philippe LEGRUSSE, CIHEAM – IAMM Mots-clés : Zones Ramsar, approche participative, couplage de modèles, politiques environnementales, simulateur économique, territoire, aide à la décision.

Suite au Grenelle de l’environnement, les politiques publiques Française ont établi le plan Ecophyto 2018 qui préconise une diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires de 50%. Cette diminution risque d’engendrer des pertes de rendements, une diminution de la valeur commerciale des produits agricoles et par conséquent, des pertes économiques pour les agriculteurs. Dans le cadre d’une démarche participative, ce projet a pour objectif d’élaborer une méthodologie permettant de tester les impacts agro-environnementaux et technico-économiques d’une réduction raisonnée de l’utilisation des pesticides et de simuler différents scénarios de pratiques agricoles en tenant compte de la viabilité économique des exploitations, de la durabilité écologique et de l’équité sociale au niveau d’un territoire.

Ces scénarios seront testés par les acteurs et serviront d’outils d’aide à la décision. Pour cela, il sera pris en compte les différents leviers d’action de la parcelle au territoire en les pondérant par rapports aux spécificités du milieu. La modélisation est un outil qui s’impose pour traiter d’une part les interactions entre usages (et entre usagers) et d’autres part les phénomènes concernant de grandes étendues ou de longues périodes de temps, échelles auxquelles l’expérimentation est difficile. En termes de méthodes nous nous centrerons sur les possibilités d’associer deux grands types d’instruments, les outils de représentation spatiale (SIG…) et les modèles de simulation technico-économiques et biophysiques.

L’objectif est de simuler différents scénarios de pratiques agricoles et de coupler cette approche avec

une représentation spatiale permettant de rapprocher pratiques agricoles et qualité des eaux de

drainage vers les zones Ramsar étudiées : l’Etang de l’Or en France et la Merja Zerga au Maroc.

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IMPEC (APR 2011) - Développement d'indicateurs microbiens pour l'évaluation de l'impact des pesticides sur des fonctions écosystémiques terrestres et aquatiques.

Fabrice MARTIN-LAURENT, INRA Dijon Mots-clés : pesticides, sol, sédiment, microorganismes, fonction écosystémique, cycle de l’azote, biodégradation, ADN de sol.

Bien que le concept d’assurance écologique attribue une valeur positive à la biodiversité microbienne souvent associée à la durabilité des fonctions écosystémiques qu’elle soutient, les conséquences de la contamination récurrente des agrosystèmes par des pesticides sur les communautés microbiennes terrestres et aquatiques et, sur les fonctions qu’elles remplissent, demeurent assez peu décrites et souvent controversées. Les dernières avancées de l’écologie microbienne basées notamment sur les approches de métagénomiques ouvrent des perspectives intéressantes pour le développement de nouveaux marqueurs microbiens pouvant rendre compte du potentiel auquel les services écosystémiques pourraient être rendus dans les différents compartiments de l’environnement.

Dans ce contexte, le projet IMPEC vise à développer des indicateurs microbiens en utilisant entre autres certaines des nouvelles approches moléculaires utilisées en écologie microbienne pour rendre compte de l’impact des pesticides sur des services écosystémiques terrestres et aquatiques. Pour ce les fonctions suivantes seront ciblées : (i) la dégradation de différents composés carbonés et la nitrification, qui sont liés au service cycle des nutriments et (ii) la dégradation de différents composés xénobiotiques liée au service filtre. L’évaluation de l’impact des pesticides sur ces fonctions sera conduite en suivant différents scénarios d’exposition définis par des chroniques d’exposition connues depuis de nombreuses années dans deux contextes culturaux différents (viticulture et grandes cultures). De plus, afin de tester l’impact de différents pesticides mais aussi de mélanges, nous recourrions à la modélisation à l’aide du QSAR Typol pour sélectionner les molécules phytosanitaires qui seront testées. Une évaluation sera conduite a priori en microcosmes (cf : suivi pré-homologation des produits phytosanitaires) et une autre a posteriori pour estimer l’impact de pesticides sur les services écosystémiques ciblés (suivi post- homologation).

Ces outils pourraient trouver des applications en matière de surveillance et de gestion

environnementales telles que : (i) outils de décision et/ou de réglementation destinés aux gestionnaires

de politiques publiques de protection de l'environnement et aux experts concernés par l'homologation

des pesticides ; (ii) outil de diagnostic de dérives fonctionnelles liées à des perturbations plus ou moins

durables et/ou plus ou moins réversibles de la structure des communautés microbiennes ; (ii) outil de

caractérisation typologique de contaminations par le biais de signatures ou empreintes biologiques

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M6P (APR 2011) - Modélisation rétrospective et prospective des accidents de ponte chez la perdrix grise (Perdix perdix) en plaine de grande culture en relation avec l’usage agricole de produits phytopharmaceutiques.

Elisabeth BRO, ONCFS Mots-clés : In situ, Grande culture, Fouille de données, Modélisation linéaire et non linéaire, Non éclosion, Œuf, Perdrix grise, Reproduction, Traitements phytosanitaires.

Le projet présenté a pour objectif d’apporter des éléments de connaissances sur l’impact de l’utilisation des PPP en agriculture sur la faune sauvage. Nous nous intéresserons spécifiquement au milieu terrestre et à la faune aviaire, par le biais du modèle Perdrix grise.

Le travail se déroulera en deux étapes :

- Le premier volet portera sur la modélisation rétrospective de l’échec d’éclosion d’oeufs de perdrix en reliant le devenir des pontes et des oeufs aux pratiques phytosanitaires tout en considérant un ensemble de variables environnementales biotiques et abiotiques (e.g., prédation, conditions météo, caractéristiques individuelles des femelles, des pontes et des oeufs). A partir d'une base de données unique et de grande ampleur, acquise in situ en 2010 et 2011 sur 13 terrains représentant 15 000 ha de plaine de grande culture, des typologies seront réalisées en utilisant différentes approches multivariées linéaires et non linéaires. Cette démarche rationnelle permettra d'identifier les variables les plus pertinentes pour caractériser des accidents de pontes des perdrix. Les typologies seront affinées par la réalisation d'analyses toxicologiques ciblées de résidus.

- Dans un second volet, selon les résultats obtenus lors de la première étape, une modélisation prospective à partir de la méthode multicritère SIRIS, de réseaux de neurones artificiels et de machines à vecteurs de support, sera développée pour estimer l’impact de l’utilisation de certaines molécules, des itinéraires techniques et/ou d'autres variables abiotiques et biotiques sur la reproduction de l’espèce considérée.

Les trois résultats attendus de ce projet sont :

- l’élaboration d’un modèle prédictif de non éclosion des pontes et des œufs de perdrix grises sauvages à partir de différentes caractéristiques individuelles des femelles, des pontes et des œufs et de différents facteurs biotiques et abiotiques de l’environnement

- une mise en évidence, ou non, de la relation « utilisation de PPP en agriculture – exposition des perdrix in situ » pour quelques molécules ciblées

- une contribution à la surveillance biologique du territoire (SBT) concernant d’éventuels effets de

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Session 3 : Réduire les risques par une meilleure prise en compte des impacts sur les systèmes

- Partie 1 : approche « technique » -

Animation :

Eric THYBAUD (membre du Conseil Scientifique du programme, INERIS)

Benoit REAL (membre du Comité d’Orientation du programme, Arvalis Institut du Végétal)

ACTINOVIGNE (APR 2009) - Réduction de l’utilisation des pesticides par l’emploi des bactéries actinomycétales comme nouvelle source de biofongicides pour contrôler les maladies fongiques de la vigne Vitis vinifera L. Essaïd AÏT BARKA, Université de Reims.

ALT’CARPO (APR 2009) - Impacts agronomiques et environnementaux d’une méthode de lutte permettant de réduire fortement l’usage des pesticides : les filets Alt’Carpo en arboriculture. Aude ALAPHILIPPE, Yvan CAPOWIEZ, INRA Avignon.

ECOPRO (APR 2009) - Evaluation de l’impact environnemental d’une éco-biotechnologie alternative

à des traitements phytosanitaires prescrits ou non spécifiques: cas de la biostimulation ciblant la

virulence régulée par quorum-sensing lors de la culture de plants de pomme de terre. Denis FAURE,

CNRS.

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ACTINOVIGNE (APR 2009) - Réduction de l’utilisation des pesticides par l’emploi des bactéries actinomycétales comme nouvelle source de biofongicides pour contrôler les maladies fongiques de la vigne Vitis vinifera L.

Essaïd AÏT BARKA, Université de Reims.

Mots-clés : actinomycètes, défenses naturelles, impact environnemental, lutte biologique, pesticides, stratégies alternatives, vigne.

En France, la viticulture représente un chiffre d’affaire annuel d’environ 10 milliards d’euros. La vigne, Vitis vinifera, est très sensible à l’attaque d’agents pathogènes qui peuvent conduire au dévelopement de maladies telles que la pourriture grise, l’oïdium, le mildiou, Eutypa lata et les maladies du bois (ESCA, BDA, ...). Pour contrôler ces maladies parasitaires, la viticulture consomme actuellement 50 % des produits phytosanitaires dont la moitié est constituée de fongicides bien qu’elle ne représente que 3,2 % des surfaces cultivées. L'utilisation de ces pesticides chimiques est certes efficace, mais coûteuse et en décalage complet avec le concept du développement durable. L’utilisation intensive de traitements chimiques contribue en effet à la dégradation de l'environnement, à la réduction du potentiel biologique des sols, ainsi qu'à l'apparition de pathogènes résistants. Ce projet a pour objectif de réduire l’utilisation des pesticides en viticulture par l’emploi d’une méthode alternative, la lutte biologique, qui consiste en l’utilisation de microorganismes bénéfiques.

Dans cette optique, nous visons à valoriser des souches d’actinomycètes préalablement sélectionnées dans nos laboratoires. Le but est d’appliquer ces souches ou des molécules actives issues de leurs milieux de culture vis à vis de B. cinerea, ainsi que d’autres pathogènes de la vigne (mildiou, champignons responsables des maladies du bois).

Au-delà des objectifs finalisés, ce projet doit également contribuer à améliorer la compréhension des

mécanismes d'induction de résistance de la vigne face aux agressions fongiques. Une bonne

connaissance de ces mécanismes de défenses naturelles et/ou du pouvoir fongicide observé permettra

de conceptualiser à terme un mode d’utilisation en condition de vignoble intégrant le mode, le nombre

et le moment d’application du produit selon la dynamique du pathogène et les phases de

développement de la plante. La mise au point de cette stratégie alternative devrait conduire in fine à

substituer, au moins partiellement, certains antifongiques et donc à réduire l’utilisation des produits

phytosanitaires par l’induction précoce des mécanismes de défense de la vigne.

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ALT’CARPO (APR 2009) - Impacts agronomiques et environnementaux d’une méthode de lutte permettant de réduire fortement l’usage des pesticides : les filets Alt’Carpo en arboriculture.

Aude ALAPHILIPPE, Yvan CAPOWIEZ, INRA Avignon.

Mots-clés : verger, protection des cultures, lutte physique, impact environnemental, biodiversité fonctionnelle, régulation naturelle, analyse de cycle de vie.

D’introduction récente, la couverture des arbres par des filets (méthode Alt’carpo) est une des rares

alternatives à même de réduire fortement l’usage des insecticides en arboriculture. Le présent projet a

pour objectif de dépasser le simple cadre de la ‘boite noire’ en proposant (i) un état de lieux des

pratiques d’utilisation de ces filets afin de quantifier l’économie potentielle de pesticides, (ii) d’identifier

leurs mécanismes d’action sur les lépidoptères ravageurs dans le but de prévenir l’éventuel

contournement de cette méthode de lutte, (iii) d’analyser leurs conséquences sur le micro-climat de la

parcelle, la croissance des arbres, la production de fruits et les communautés de bioagresseurs (pouvant

être favorisés pour certains ou pour d’autres régulés pour d’autres à la faveur d’une préservation des

auxiliaires). Un bilan environnemental sera par ailleurs effectué avec 2 approches, (i) in situ pour

déterminer si la réduction des usages se traduit par une contamination de l’environnement et des

impacts écotoxicologiques moindres puis (ii) par des Analyses de Cycle de Vie et des évaluations ex ante

pour estimer la durabilité de la méthode Alt’Carpo. Les études seront conduites en laboratoire, en

vergers expérimentaux, ainsi qu’en situation réelle et à plus large échelle en réseaux de vergers

commerciaux.

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ECOPRO (APR 2009) - Evaluation de l’impact environnemental d’une éco-biotechnologie alternative à des traitements phytosanitaires prescrits ou non spécifiques: cas de la biostimulation ciblant la virulence régulée par quorum-sensing lors de la culture de plants de pomme de terre.

Denis FAURE, CNRS

Mots-clés : bioprotection, biocontrôle, pomme de terre, pathogènes marcergènes, biodiversité.

Au travers d’un exemple concret qui permet une mobilisation des utilisateurs potentiels, le projet ECOPRO illustre les efforts de transfert et d’évaluation économique et environnementale à l’échelle-1 d’une nouvelle éco-technologie : il s’agit de la biostimulation des populations bactériennes indigènes par l’introduction de nouveaux intrants biodégradables à des fins de protection de cultures légumières.

Ce paradigme pourra être généralisé à d’autres systèmes biologiques. Le projet associe comme

partenaire industriel, le CNPPT qui est reconnu comme Institut Technique Agricole et qui est le principal

regroupement de producteurs de plants de pomme de terre en France (plus de 500 adhérents) ; et

comme partenaire académique l’Equipe Ecologie de la Rhizosphère (CNRS, Gif-sur-Yvette) qui a

développé lors d’un précédent projet (2005-2008) soutenu par le PNETOX les outils permettant le suivi

des nouveaux intrants et de leur produits de dégradation par HPLC-MS, l’analyse des populations

bactériennes cibles et non-cibles des intrants, ainsi que des variations (impact et rémanence) de la

structure globale des populations bactériennes du sol. Ce travail contribuera à la définition des

méthodes d’évaluation des nouvelles substances liées aux écotechnologies, y compris la mise en place

d’outils performants d’analyse des modifications de la diversité microbienne (puces-rrs et séquençage-

454 du gène rrs). Ce travail prendra également en compte les aspects agronomiques, socio-

économiques et environnementaux de l’utilisation de cette nouvelle éco-technologie.

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Session 3 : Réduire les risques par une meilleure prise en compte des impacts sur les systèmes

- Partie 2 : approche « système » -

Animation :

Yvan CAPOWIEZ (membre du Conseil Scientifique du programme, INRA Avignon) Bjorn DESMET (membre du Comité d’Orientation du programme, MEDDE)

ALTERBIO (APR 2009) - Alternatives biologiques à l’usage des pesticides dans les plantations de banane plantain. Patrick LAVELLE, UPMC.

ECHAP (APR 2009) - Réduire l’utilisation des fongicides en associant stratégies de traitement optimales et couverts échappants aux maladies. Corinne ROBERT, INRA Grignon.

ASPIB (APR 2009) - Approche Systémique pour appréhender les communautés de bioagresseurs : application à la Protection Intégrée du Blé. Jean-Noël AUBERTOT, INRA Toulouse.

FLORSYS (APR 2011) - Analyse et modélisation des effets des pratiques agricoles sur les services et

disservices écosystémiques dépendant des adventices – Application à l'évaluation et la conception

de systèmes de culture économes en herbicides. Nathalie COLBACH, INRA Dijon.

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ALTERBIO (APR 2009) - Alternatives biologiques à l’usage des pesticides dans les plantations de banane plantain.

Patrick LAVELLE, UPMC

Mots-clés : Banane plantain, Charançon du bananier, Nématodes phytoparasites, Ralstonia.

ALTERBIO propose un traitement des parasites et maladies de la banane plantain utilisant des agents et produits d’origine biologiques. Une phase initiale de diagnostic, dans 50 exploitations de la Guadeloupe et du département de Quindio en Colombie, identifiera les facteurs socio-économiques et les éléments des systèmes de culture (sol, choix des plantes, conduite des cultures, biodiversité non planifiée) qui favorisent ou freinent l’apparition des maladies. Cette phase complète les connaissances locales permettant la prévention.

Dans 3 exploitations les plus représentatives de la diversité de chaque pays, on expérimentera dans les conditions réelles de la plantation, avec la participation des planteurs l’efficacité du contrôle biologique par :

1. la mycorhization des plants,

2. l’application de lixiviats de pseudo-troncs ;

3. l’introduction de plantes de service (nématorégulatrices et fixatrices d’azote) ; 4. l’apport de vermicompost et

5. la méthode FBO© associant intrants organiques et vers de terre locaux. Un traitement utilisant les

options actuelles de lutte chimique servira de référence. Afin d’identifier le potentiel et les modalités

d’application des alternatives biologiques, celles-ci seront comparées aux techniques conventionnelles

sur leurs performances économiques, leurs conditions d’adoption par les agriculteurs et leurs impacts

sur les services écosystémiques.

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ECHAP (APR 2009) - Réduire l’utilisation des fongicides en associant stratégies de traitement optimales et couverts échappants aux maladies.

Corinne ROBERT, INRA Grignon Mots-clés :

r

éduction des traitements, fongicides, architecture, échappement, date de traitement, interception, modalité d’application, septoriose, blé.

L’objectif du projet est de réduire la fréquence des traitements et les doses de pesticides appliquées (fongicides) en optimisant les mécanismes naturels d’échappement aux maladies liés à l’architecture du couvert et l’interception des pesticides par les couverts végétaux. Il s’agit d’un projet démonstratif appliqué au couple blé – septoriose, mais la démarche de modélisation intégrée est générique et peut s'appliquer à d’autres pathosystèmes. L’originalité du projet et sa contribution opérationnelle sont basées sur : (i) le matériel végétal utilisé, constitué de variétés de blé innovantes sélectionnées pour leur capacité à produire des architectures contrastées ; (ii) la mise au point d’un outil de modélisation intégrée couplant le développement du couvert, le devenir des fongicides et la dynamique du pathogène ; et (iii) la proposition d’une démarche d’évaluation multicritère des stratégies antifongiques intégrant l’estimation des rendements, les bilans d’impacts environnementaux et l’érosion de l’efficacité des produits. L’outil de modélisation est organisé autour de 3 composantes : (1) l’effet de l’architecture du couvert sur les épidémies, (2) l’effet des fongicides sur les cycles infectieux et (3) l’effet de l’architecture du couvert sur le devenir des fongicides après application. L’intégration des 3 composantes sera réalisée au sein d’une plateforme informatique (OpenAlea) qui permettra l’évaluation multicritère de scénarios variés (climat / variétés / architecture / traitements fongicides) utilisable pour l’aide à la conception de nouvelles pratiques. Des expérimentations au champ permettront de tester des stratégies de traitement associées à des architectures variées. Les données seront également utilisées pour valider l’outil de modélisation développé. Grâce au modèle intégré

ainsi validé des scénarios variés combinant climat x architecture x traitement fongicide seront simulés

pour identifier et proposer des stratégies économes en pesticides.

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ASPIB (APR 2009) - Approche Systémique pour appréhender les communautés de bioagresseurs : application à la Protection Intégrée du Blé.

Jean-Noël AUBERTOT, Marie-Hélène BONNEME, INRA Toulouse

Mots-clés : Protection Intégrée des Cultures, Blé, Bioagresseur, Prospection de réseaux, Modélisation.

La protection intégrée des cultures (PIC) apparaît comme une stratégie durable de protection des plantes contre les bioagresseurs, satisfaisant les exigences à la fois économiques, écologiques et toxicologiques auxquelles est confrontée l’agriculture. Si elle tend à devenir un « standard » de l’agriculture européenne, il n’en demeure pas moins des freins à son adoption. Dans ce contexte, la recherche a un rôle prédominant à jouer afin d’accroître les connaissances scientifiques et technologiques nécessaires au développement de la PIC.

Le projet de recherche « ASPIB » (Approche Systémique pour appréhender les communautés de bioagresseurs: application à la Protection Intégrée du Blé) engagé en 2010, à l’UMR AGIR de l’INRA Toulouse, propose de caractériser les relations entre les situations de production et les profils de dégâts de onze bioagresseurs du blé. Le modèle qualitatif IPSIM-Wheat, en cours de développement, permettra de formaliser les connaissances existantes dans la bibliographie. Un premier sous-modèle, concernant le piétin verse du blé a déjà été construit (IPSIM-Eyespot) et plusieurs autres sont en voie de finalisation.

Dans un premier temps du projet , il s’est agi, en amont, de rassembler des données adaptées en vue de

l’évaluation du modèle . Pour cela, deux stratégies sont employées. D’une part, un état des lieux des

sources de données existantes à l’échelle nationale a été effectué. D’autre part, un réseau de parcelles a

été mis en place à l’échelle de Midi-Pyrénées afin d’y réaliser des diagnostics de terrain. En aval, ces

données permettront d’apporter une évaluation préliminaire de la qualité prédictive du modèle

représentant les interactions entre les pratiques culturales et le bioagresseur. La méthodologie

développée a permis de constituer un jeu de données caractérisant des situations de production variées

et des profils de dégâts de bioagresseurs. Ce dernier regroupe des données dites « secondaires »issues

des différents dispositifs recensés et enquêtés, et des données «primaires» acquises sur le réseau de

parcelles. Ce résultat confirme la possibilité d’évaluer le modèle grâce à des données réelles, sous

réserve d’homogénéiser leurs formats souvent disparates, ce que permet le formalisation ordinale

retenue. Dans un deuxième temps du projet, les différents sous modèles relatifs à l’ensemble du profil

de dégâts sur blé d’hiver sont en cours de construction à partir de la bibliographie et d’expertises. La

version ultime du modèle permettra de prendre en considération les interactions entre les différents

bioagresseurs et d’analyser la relation entre le profil de dégâts et la combinaison des pratiques dans une

situation de production donnée.

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FLORSYS (APR 2011) - Analyse et modélisation des effets des pratiques agricoles sur les services et disservices écosystémiques dépendant des adventices – Application à l'évaluation et la conception de systèmes de culture économes en herbicides.

Nathalie COLBACH, INRA Dijon Mots-clés : herbicides, évaluation et conception de systèmes de culture, indicateur, modèle, services agro-écosystémiques.

Nous proposons (1) de contribuer à la compréhension du fonctionnement de l'agro-écosystème,

notamment des effets des systèmes de culture sur la flore adventice et un cortège de composantes

biotiques associées (plante parasite, champignon pathogène, pollinisateurs...) via l'adaptation d'un

modèle de dynamique des adventices (FLORSYS), (2) d'évaluer des systèmes de culture ex ante par

simulation pour identifier les systèmes optimaux permettant de réduire les herbicides et préserver la

biodiversité tout en maintenant la production agricole. Le projet comprendra notamment des travaux

sur les interactions entre adventices et deux bioagresseurs associés (l'orobanche, une plante parasite de

nombreuses cultures et adventices; le champignon responsable du piétin-échaudage des céréales, un

champignon pathogène infestant également les adventices graminées), le développement d'indicateurs

de biodiversité liée à la flore adventice (ex. pollinisateurs, espèces granivores). Le travail produira (1) un

outil d'évaluation des effets des systèmes de culture sur la flore adventice et les composantes biotiques

associées (FLORSYS amélioré), (2) une méthodologie d'évaluation et de conception de systèmes de

culture à l'aide de simulations, (3) des propositions de systèmes de culture répondant aux objectifs.

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INULA (APR 2011) - Evaluation des services écosystémiques et de potentiels effets non-intentionnels liés à une plante méditerranéenne, l'inule visqueuse - Implications en protection intégrée sous serres et en oléiculture.

Nicolas RIS, INRA PACA Mots-clés : services écosystémiques, inule visqeuse, protection intégrée sous serre, plante-relai, oléiculture, punaises, thrips, acariens, hyménoptères parasitoïdes, effets non intentionnels, maillage du paysage, acceptabilité.

Afin de répondre aux nouveaux enjeux sociétaux en terme de réduction des usages de pesticides (Ecophyto 2018, REACH), de nouvelles innovations techniques et/ou stratégiques sont nécessaires dans le domaine de la phytoprotection (protection intégrée, lutte biologique). Ces solutions alternatives induisent généralement de fait une complexification de la composante biotique dont seule une approche « paysage » peut permettre d’évaluer le réel bilan « bénéfices – inconvénients ».

Dans ce contexte, le programme proposé vise à optimiser les services écosystémiques rendus par l’inule visqueuse, Dittrichia viscosa (L.), pour la protection intégrée sous serres (plantes ornementales, plantes maraîchères) et une oléiculture raisonnée voire biologique. Cette plante méditerranéenne largement distribuée dans différentes composantes paysagères (milieux naturels, agrosystèmes, autres milieux anthropisés) est en effet suspectée de jouer un rôle important en tant que plante-relai ou sources de nourritures pour différents organismes bénéfiques (punaises, thrips voire acariens prédateurs ; hyménoptères parasitoïdes).

Parallèlement, ce programme veillera à identifier les potentiels effets non intentionnels liées à l’utilisation de cette plante en terme de nuisances (sources de thrips phytophages, aleurodes, pucerons notamment), de limites (efficacité réelle sur le contrôle du ravageur ciblé, possibilité effective de gestion de l’inule) et d’acceptabilité (au niveau local par les acteurs concernés ou à un niveau plus global sur la « portabilité » des recommandations dans d’autres régions).

Aussi bien d’un point de vue écologique qu’agronomique, le « maillage » du paysage méditerranéen

assuré par l’inule visqueuse aboutit à une situation tout-à-fait originale dans laquelle les biodiversités «

utiles » et « nuisibles » de deux cultures a priori très différentes sont au final probablement inter-

dépendantes, conditionnées par les pratiques culturales de chacune et impactées par des pratiques de

gestions sur des compartiments anthropisés non-agricoles (abords des routes, friches, espaces verts,

jardins de particuliers, etc).

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Session 4 : Réduire les risques en favorisant le changement - Partie 1 : approche « économique » -

Animation :

Marielle Montginoul (membre du Conseil Scientifique du programme, IRSTEA Montpellier) Pascal BERGERET (membre du Comité d’Orientation du programme, MAAF)

VINPEST (APR 2009) - Une évaluation expérimentale des consentements à la réduction de l'utilisation des pesticides dans le vin. Angela SUTAN, ESC Dijon.

AVERSION RISK (APR 2009) - Rôle de l'aversion au risque des agriculteurs dans l'utilisation de pesticides et implications pour la régulation. Douadia BOUGHERARA, INRA Rennes.

ECCOTER (APR 2009) - Les mesures agro-environnementales à enjeu "eau/pesticides" : évaluation environnementale et économique de l'impact de modifications des pratiques agricoles par modélisation intégrée à partir de scénarios d'évolution. Sylvain ROUSSET, IRSTEA Bordeaux.

COUD’POUCE (APR 2011) - COmportement et Usage Des pesticides : POUr des Contrats

Environnementaux innovants. Sophie THOYER, Montpellier Supagro.

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VINPEST (APR 2009) - Une évaluation expérimentale des consentements à la réduction de l'utilisation des pesticides dans le vin.

Angela SUTAN, ESC Dijon

Mots-clés : consentements, économie expérimentale, vin, pesticides.

Ce projet repose sur l'hypothèse que la performance d'une exploitation viticole peut être envisagée sous

d'autres angles que celui du rendement de la vigne, mais cela passe par des incitations ciblées pour les

producteurs et les consommateurs de vin : en particulier, une vigne performante est aussi une vigne qui

a une performance environnementale. Se pose alors la question de la manière dont ces incitations

fonctionnent, par qui et comment devraient-elles être mises en œuvre? Nous pouvons partager cette

question générale en deux questions spécifiques. Première question : comment inciter les producteurs à

s'impliquer durablement dans la réduction de l'utilisation des pesticides? Puisque l'utilisation des

pesticides équivaut à une assurance de coût très faible, et qui garantit un rendement certain, plus on

monte dans la gamme des appellations, moins le producteur a intérêt à réduire son utilisation de

pesticides car les risques de perte de la production seraient trop importants. Ainsi, le producteur devra

avoir la certitude que les consommateurs ou les pouvoirs publics fourniraient une assurance alternative

: soit les consommateurs acceptent de payer une prime pour les vins sans pesticides, soit les pouvoirs

publics concèdent des aides importantes à la mise en place de productions respectueuses de

l'environnement. Quelles sont les informations qui ont un effet sur le comportement du producteur, qui

l'incitent à le modifier dans le sens de la réduction de l'utilisation des pesticides, et à croire que cela sera

suivi d'une valorisation par les consommateurs ou d'un appui par les pouvoirs publics ? Nous répondons

à ce volet à travers des jeux expérimentaux de type bien public avec assurance, à travers lesquels nous

déterminons le cycle des consentements des producteurs à s'engager dans une telle démarche. Nous

mettons en place ces expériences avec des véritables producteurs. Deuxième question : comment inciter

les consommateurs à prendre en compte la réduction des pesticides dans la production du vin? Comment

valorisent-ils l'engagement environnemental d'un producteur? Nous avons pour but de mieux connaître

les attentes des consommateurs en termes de vins sans pesticides. Il s’agira de valider les

caractéristiques souhaitées par les consommateurs par des méthodes implicatives, et de révéler les

cycles de consentement des consommateurs autour des vins sans pesticides, sur la base de leur

perception de l'utilisation des pesticides dans la production du vin. Enfin, nous formulons des

recommandations à l'usage des acteurs de la filière.

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